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Epoch Times : Cinq pratiquants de Falun Gong toujours détenus en Thaïlande ; la légalité des arrestations est mise en doute (Photos)

16 janvier 2006


Un enfant de quatre ans est relâché tandis que des fonctionnaires annulent les visas de deux des détenus

Reportage Spécial pour Epoch Times
Le 1er janvier 2006


BANGKOK: Le Falun Gong manifeste pacifiquement face à l'ambassade chinoise à Bangkok le 31 décembre 2005. La manifestation condamnait l'actuelle détention de cinq adhérents du Falun Gong, détenus depuis deux semaines au Centre de Détention de l'Immigration de Bangkok, suite à une arrestation opérée par la police thaïlandaise sous les ordres apparents des fonctionnaires de l'ambassade de Chine(The Epoch Times)
BANGKOK – Cinq pratiquants de Falun Gong réfugiés en Thaïlande sont toujours en détention au Centre de Détention de l'Immigration (IDC) à Bangkok, plus de semaines après avoir été arrêtés devant l'ambassade chinoise pour avoir manifesté pacifiquement contre la persécution des adhérents du Falun Gong en Chine. Leur arrestation va à l'encontre des droits humains fondamentaux et de la constitution thaïlandaise, et s'est faite sous les ordres de l'ambassade chinoise, disent ceux qui soutiennent les détenus.

"Les manifestants ont agi à l'intérieur des limites des lois internationales des droits de l'homme, et selon des discussions avec des membres de la Commission Nationale des Droits de l'Homme de la Thaïlande (NHRCT), dans les limites des libertés accordées par la constitution thaïlandaise," disait le communiqué de presse du Falun Gong du 31 décembre.

Le 4 janvier, une délégation menée par le Commissaire du NHRCT Jaran Dicadichai a visité le IDC et interviewé les cinq sétenus. La délégation incluait aussi des représentants de la Haute Commission au Réfugiés des Nations Unies(UNHCR) et la Police Royale ThaÏlandaise. Ce groupe mène une enquête sur les arrestations et présentera ses découvertes au gouvernement thaïlandais.

Je pense que le gouvernement Thaïlandais leur a demandés de venir, ils essaient de découvrir ce qui s'est réellement passé. Les arrestations étaient erronées et cette erreur devrait être corrigée," a dit Liu Ying, une des détenues.

Avant les arrestations du 15 décembre, le Falun Gong a manifesté tous les jours pendant une semaine devant l'ambassade chinoise. Les manifestants étaient en majorité des réfugiés chinois sous protection des Nations Unies en Thaïlande, qui ont fui la Chine après avoir subi la persécution extrême à cause de leur croyance. Des thaïlandais ainsi que des ressortissants étrangers étaient également présents à ce moment-là.

Cette manifestation d'une semaine avait pour but de condamner la série de viols commis sur des pratiquantes de Falun Gong par un policier chinois de la province de Hebei en Chine. "Lorsqu'un policier viole deux femmes sous le regard des autres et en plaisante, on doit leur [les autorités chinoises] dire que c'est mal : " a dit l'un des manifestants. "Ceci se produit parce que le régime chinois le permet."

Les manifestations étaient tranquilles et paisibles par nature, consistant en une méditation et en des grandes bannières suspendues condamnant la persécution en Chine. Les membres d'une grande brigade de police qui assistaient chaque jour aux manifestations ont malmené les manifestants en plusieurs occasions et les ont également menacé de les arrêter.

Le communiqué du 31 décembre allègue aussi qu'un représentant du Ministère des Affaires Etrangères a parlé aux pratiquants de Falun Gong des appels téléphoniques "quotidiens" de l'ambassade chinoise au Ministère. Les appels faits par ce journaliste à l'ambassade chinoise sont restés sans réponse. Wikorn Jarupruch, l'officier de l'immigration en charge du dossier, n'était pas non plus disponible pour un commentaire.


Vasant Panich, commissaire à la Commission Nationale des Droits de l'Homme de Thaïlande (NHRCT). Le NHRCT réfléchit à sa position concernant les récentes arrestations effectuées sur des pratiquants de Falun Gong et réfugiés chinois par les autorités thaïlandaises, pour avoir pacifiquement manifesté devant l'ambassade chinoise de Bangkok. (The Epoch Times)
"Question sensible"

"C'est une question assez sensible, concernant les relations entre états," a dit Vasant Panich, commissionnaire du NHRCT, répondant à la question de savoir quel était le point de vue de la Commission sur la légalité des arrestations.

"Ce n'est pas le moment approprié pour parler de cela. Je ne peux parler que pour moi-même, mais ce que je dirais pourra toujours influencer la Commission." Le NHRCT va se réunir afin de formaliser son opinion sur les évènements dans le courant des deux prochaines semaines.

Les commentaires de Panich sur le fait que les manifestations du Falun Gong sont une question sensible sont un euphémisme pour les fonctionnaires chinois , déclare Chen Hua, un autre réfugié du Falun Gong sous protection de l'ONU en Thaïlande, qui a été détenu six fois par la police en Chine et qui a passé un total de trois ans de "rééducation" pour sa persistance en sa croyance, trois ans qui comprennent des lavages de cerveau intensifs forcés et la torture. Au début de ce mois en Argentine, la police argentine est restée littéralement de marbre devant un groupe de brutes chinois qui ont attaqué des pratiquants de Falun Gong manifestant pacifiquement et qui ont détruit leurs bannières. Ceci s'est produit juste après que le groupe de pratiquants ait délivré à un fonctionnaire chinois en visite, Luo Gan, une notification d'action juridique menée à son encontre pour crimes contre l'humanité.


Huang Ying, âgée de quatre ans, quitte le Centre de Détention de l'Immigration (IDC) de Bangkok, accompagnée d'un ami de la famille et de Wang Anqi, âgé de 14 ans, dont les parents sont toujours incarcérés et qui ont vus leurs visas annulés. Ils sont entrain de faire appel de la décision. (The Epoch Times)
A l'origine, huit pratiquants de Falun Gong ont été arrêtés, dont trois étaient des enfants. Deux de ces enfants ont été relâchés le jour de l'arrestation, tandis que Huang Ying, âgée de quatre ans, a attendu jusqu'au 27 décembre pour regagner sa liberté. Initialement, elle ne voulait pas quitter son père détenu, Huang Guohua, son unique soutien familial, étant donné que sa mère est morte dans un centre de lavage de cerveau chinois aux mains des autorités du centre. Cela a demandé quatre jours de soutien pour assurer sa libération une fois que son père a décidé qu'il était temps pour elle de quitter la détention. A présent, les arrestations en Thaïlande ont provoqué la séparation de trois familles.

Les parents de Wang Anqi, âgé de 14 ans, qui sont tous les deux en détention, ont vu leurs visas thaïlandais annulés par l'officier Jarupruch le 21 décembre. Selon le communiqué de presse du 31 décembre, ils vont faire appel de la décision, puisqu'ils voient cela comme une conséquence de la pression politique exercée par l'ambassade chinoise, et pour aucune autre raison.

"Mon épouse me manque et sa mère manque à ma fille. Je ne veux pas voir une autre tragédie se produire. J'espère que les autorités thaïlandaises pourront prendre la bonne décision et relâcher tous les réfugiés de Falun Gong sans condition," a dit Hua Feng, dont l'épouse est également toujours détenue au Centre de Détention de l'Immigration.


CONSTITUTION du ROYAUME de la THAÏLANDE (1997)

Article 38: Toute personne doit jouir de l'entière liberté de professer une religion, une secte religieuse ou une croyance, et d'exercer une forme de culte en accord avec sa croyance; à condition que cela n'aille pas à l'encontre de ses devoirs civiques, de l'ordre public et de la bonne morale. En exerçant [une telle liberté], toute personne est protégée de tout acte de l'Etat, qui déroge à ses droits ou qui soit préjudiciable à son bien-être qui lui est dû, sous le motif de professer une religion, une secte religieuse ou une croyance, ou d'exercer une forme de culte en accord avec sa croyance différente de celle des autres.

Article 44: Toute personne doit jouir de la liberté de s'assembler pacifiquement et sans armes. Une restriction de [cette] liberté . . . ne devra pas être imposée excepté en vertu d'une loi spécifiquement décrétée en cas de réunions publiques et pour des raisons de sécurité publique dans l'utilisation de places publiques, ou pour maintenir l'ordre public quand le pays est en état de guerre ou de bataille, ou bien lorsqu'un état d'urgence ou la loi martiale est déclarée.

Sources :
http://www.Everything2.com
http://www.theepochtimes.com/news/6-1-1/36402.html