Jeudi, 12 octobre 2006
Texte du reportage en anglais du site web de Central News Agency taiwanais.
“Une greffe d’organes peut sauver une vie, mais ôter un organe d’une personne vivante pour le greffer est un homicide.” nous dit Wenyi, une Chinoise de naissance qui est devenue célèbre en avril dernier lorsqu’elle a créé l’événement en interpellant par un cri le président chinois Hu Jintao et son hôte américain Georges W Bush durant sa cérémonie de bienvenue à la Maison Blanche.
Wang est arrivée à Taïwan mercredi le[11 octobre] pour une conférence destinée à éveiller les consciences pour faire cesser la pratique présumée de prélèvement d’organes humains sur des prisonniers du mouvement spirituel du Falun Gong en Chine alors qu'ils sont encore vivants..
Ses preuves au sujet des prélèvements d’organes sur des pratiquants vivants,viennent de deux pratiquants de Falun Gong de Shenyang dans l’est de la Chine. Le mari de l’une d’entre elle est un chirurgien qui affirme avoir lui-même prélevé des organes sur des personnes vivantes. [Note du rédacteur : ces deux personnes ne sont, en réalité, pas des pratiquants]
Après avoir entendu leur histoire horrifiante, Wang raconte qu’elle s’est immédiatement mise à chercher sur l’internet pour trouver plus d’informations et qu’elle a découvert que le gouvernement chinois avait un site web dédié à la vente d’organes depuis longtemps déjà.
“Les prix des cinq organes différents indiqués en dollars étaient listés. Et la page traduite en cinq langues, apparemment dans le but de solliciter les patients du monde entier à venir visiter la Chine pour y recevoir des greffes d’organes.”raconte-t-elle, notant que la page web est agréée par le gouvernement chinois, le bureau de la Sécurité publique, les autorités de police et les prisons.
Wang, qui vit aux États-Unis depuis 20 ans est médecin à l’hôpital du Mont Sinai, et sait que dans certains pays, des tests stricts doivent être fait avant qu’un organe puisse être greffé. Aux Etats-Unis, explique-t-elle, un patient attend habituellement 5 ans avant qu’un organe qui convienne soit disponible. Pourtant, certains hôpitaux chinois déclarent qu’ils n’ont besoin “que d’une semaine ou deux, un mois maximum” …si le patient est prêt à y mettre le prix.
Elle a cité les statistiques du ministre de la santé chinois qui rapportent
environ 18 000 patients traités en Chine pour des greffes entre 1993 et 1999. À
partir de 1999, lorsque la Chine a commencé la persécution du Falun Gong
jusqu’à 2005, le nombre à augmenté pour atteindre 60 000.
La moyenne de prisonniers condamnés à mort exécutés chaque année s’élève à un peu moins de 2000, ce qui permet de justifier le nombre de greffes d’organes pour la période comprise entre 1993 et 1999. Mais comment expliquer la soudaine augmentation des années 1999 à 2005 alors que les exécutions, elles, n’ont pas augmentées ? demande-t-elle.
“La seule explication rationnelle
est le prélèvement d’organes sur des personnes vivantes. ”
a déclaré Wang Wenyi lors d'un interview avec CNA
Elle a également expliqué que la Chine à mis en place près de 40 camps de concentration où les pratiquants de Falun Gong sont emprisonnés et brutalement torturés si les séances de lavage de cerveau utilisées pour leur faire renoncer à leur pratique échouent.
Un “traitement spécial” pour les pratiquants de Falun Gong emprisonnés sont les prises de sang régulières et des visites de contrôle pour le cœur et les poumons, une pratique qu’elle définit comme établissant clairement l’objectif de former une grande “banque d’organes vivants” et qui rend possible la rapidité avec laquelle sont effectuées les greffes.
Elle dit que lorsqu’elle a condamné la politique de Hu Jintao en matière de Droits humains et a crié “Président Bush, empêchez-le de persécuter le Falun Gong” lors de la cérémonie à la Maison Blanche, elle parlait en faveur de la justice et de la liberté de conscience.
En tant que médecin “C’est mon travail de sauver des vies” mais le prélèvement d’organes sur des être humains vivants est une chose qui va à l’encontre de l’humanité. “C’est la raison pour laquelle je n’ai pas peur de la persécution chinoise ni de craintes concernant ma sécurité personnelle en décidant d’exposer la brutalité chinoise au monde entier” dit-elle.
Wang nous a dit qu’en tant que médecin professionnel et en tant que journaliste, elle a décidé de ne pas se taire et de faire face à la dure réalité. “J’ai décidé de me tenir du côté de la vérité, la justice et les droits humains. J’espère que plus de personnes vont faire pareil.”
Source : BBC Monitoring Asia Pacific
Lien vers l’article de RedOrbit : http://www.redorbit.com/news/health/690899/chinese_pathologist_lectures_in_taiwan_on_falun_gong_organ_harvesting/index.html?source=r_health