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Mme Liu Xiangfen s’est échappée aux États-Unis et a décrit la persécution dont elle a souffert à Pékin

Mercredi 15 novembre 2006 |   Écrit par Liu Xiangfen

(Minghui.org)

Je suis une pratiquante de Dafa qui s’est rendue de Pékin aux États-Unis. Depuis 1999, lorsque le Parti communiste chinois (PCC) a commencé à persécuter le Falun Gong, j’ai été détenue quatre fois ; deux fois dans un centre de détention et deux autres fois dans un camp de travaux forcés. Ce qui suit est un résumé de ce dont j’ai souffert.

Le début de la persécution

Peu de temps après le 25 avril, le PCC a annoncé dans les journaux qu’il ne persécuterait pas le Falun Gong. Toutefois, il a commencé de manière voilée à persécuter les pratiquants de Dafa qui se rendaient faire appel au gouvernement. Depuis le 27 avril, des officiers de police me surveillaient quotidiennement pendant deux heures lorsque j’étais à la maison. Ils venaient aussi me harceler en prétextant vérifier ma carte d’identité ou prétendaient vouloir discuter de sujets sur le Falun Gong avec moi. Bien qu’ils savaient que nous étions parmi les meilleures personnes au monde, à cause de la pression exercée de « tout en haut » et de l’empoisonnement de leur esprit par la culture du PCC, ils menaient à bien leurs tâches sans arrières sans remise en question. Leur conscience ne les troublait même pas. Une fois notre pratique terminée, ils suivaient ceux qu’ils ne connaissaient pas vraiment bien pour obtenir plus d’informations à leur sujet. Ils suivaient aussi les assistants dans la journée.

Le matin du 20 juillet, après que nous ayons fini la pratique, le chef du poste de police nous a demandé de nous rendre au domicile d’un pratiquant [pour y effectuer une annonce]. Ils nous ont dit que le gouvernement allait persécuter le Falun Gong et interdire la pratique du Falun Gong. A ce moment-là, nous ne nous attendions pas du régime un revirement sur ses promesses antérieures.

Le 21 juillet, quelques compagnons de pratique et moi avons appris que chaque assistant avait été secrètement arrêté tôt le matin du 20 juillet. A trois heures du matin, pour échapper à l’arrestation, nous nous sommes cachés dans un lieu proche de Zhongnanhai. Nous espérions pouvoir faire appel aussitôt que le bureau des appels ouvrirait ses portes le matin. A ce moment la rue entière débordait de policiers. Des officiers de police ont commencé à nous interroger. Un des officiers de police a par erreur révélé le plan secret. Depuis les cinq derniers jours, ils n’avaient pas enlevé leurs habits en se couchant et ils nous attendaient. Nous avons alors compris que l’arrestation des assistants était un piège. Après que quelques pratiquants qui étaient venus ensemble pour faire appel aient été arrêtés et emmenés, j’ai eu suffisamment de chance de pouvoir m’échapper par des ruelles. Cela m’a pris jusqu’à dix heures pour rejoindre le bureau des appels. Ce jour-là, plusieurs millions de pratiquantes se sont rendues à Pékin, mais peu d’entre elles ont pu passer à travers les barrages policiers. Seulement 1'000 pratiquants ont atteint le bureau des appels. Chacun était paisiblement debout sur les trottoirs, sans encombrer la zone. Les policiers et les militaires nous faisaient face.

A minuit, un grand nombre de soldats est arrivé et ils nous ont emmenés dans leurs véhicules. Ceux qui refusaient de monter dans les véhicules étaient tirés par les cheveux et saisi à la gorge. Nous avons été conduits au centre sportif de Fengtai. Pour réduire notre force collective, ils nous ont séparés en sections. Les officiers de polices et les soldats entouraient chaque section. Ils ont alors commencé à arrêter les pratiquants de Dafa. A six heures du soir, les arrestations s’accéléraient et de plus en plus de personnes étaient arrêtées. Certains vêtements de femmes ont été arrachés alors qu’elles étaient transportées dans les véhicules et leurs parties intimes étaient exposées. Des chaussures tombaient et certaines personnes étaient battues jusqu’à ce que la peau devienne bleue et noire.

Le 2 juillet, à 5 h du matin, quelques pratiquants et moi voulions faire appel encore une fois. Lorsque nous sommes arrivés à Xidan (une zone commerciale du centre ville à Pékin) nous avons réalisé que nous ne pourrions pas atteindre notre destination. Il y avait des bus et des officiers de police en civil à chaque intersection, attendant pour arrêter des personnes. Nous avons tous dû rester debout sur les trottoirs. A environ 11 h, l’arrestation en masse a une fois de plus commencée. Nous avons été transportés à une école et laissés sous le soleil ardent. Plus tard la police du bureau du district de Haidian nous a emmenés quelque part d’autre. Ils ont montré des vidéos diffamant Dafa et notre Maître. Nous avons été forcés de regarder les annonces mensongères du ministre des politiques et de la police du PCC concernant le bannissement et les actions massives à l’encontre du Falun Gong. Puis nous avons été ramenés au poste de police.

Des officiers de police m’ont interrogée jusqu’à trois heures du matin. Je n’ai été relâchée qu’au moment où j’ai écrit une déclaration promettant que je ne ferais plus de complot contre le gouvernement. Le lendemain matin, alors que je pratiquais les exercices dans une zone résidentielle, le chef du poste de police de Yuxin dans le district de Haidian est arrivé avec un groupe d’officiers de police et a confisqué mon lecteur de cassettes. Ils m’ont arrêtée ainsi qu’un autre pratiquant de Dafa et nous ont emmenés au poste de police.

Le 28 juillet, la police a forcé mon bailleur à me mettre à la porte. Ils ont prétendu que mon domicile était un lieu d’étude de la Loi (Fa) et ont menacé mon propriétaire de confisquer sa maison, lui faire perdre son travail et bloquer sa paie s’il ne cédait pas. Mon propriétaire comprenait parfaitement que nous étions de bonnes personnes et ainsi j’ai pu déménager vers une autre place lui appartenant. Aussitôt que je suis arrivée à ma nouvelle résidence j’ai compris que la police allait m’arrêter. La police me cherchait partout. J’étais confuse et j’ai ainsi appelé le chef de la police pour faire appel à sa compassion. De cette manière, ils m’ont rapidement trouvée. Dans la soirée, il y avait des personnes qui surveillaient à l’extérieur du bâtiment. En même temps mon propriétaire nous a aussi donné des informations à l’interne. Le lendemain matin, nous sommes rapidement partis et avons réussi à nous échapper. Nous sommes partis pour le district de Chaoyang.

Arrêtée et emmenée dans la province de Hainan pour y être persécutée

A 9 h du matin, le 21 septembre 1999, j’étais sur le point de payer ma facture de téléphone avec ma baby-sitter, tenant ma valise dans une main. Tout à coup un homme baraqué a couru vers moi et trois véhicules sans plaque d’immatriculation se sont dirigés vers moi. Ils m’ont transportée dans la voiture. J’ai été recouverte d’un drap et poussée sous les sièges de la voiture. Je pensais que ces personnes étaient des voleurs, mais en réalité c’étaient des agents de police en civil. Ils m’avaient suivie depuis un certain temps.

Tous les centres de détentions étaient remplis à craquer de pratiquants de Dafa. Ils ont attendu jusqu’à 17 h pour m’emmener au bureau de la sécurité de Pékin pour me prendre en vidéo. Puis ils m’ont détenue sur place, un lieu où, en général, sont gardés les criminels politiques de haut niveau, tels que les espions.

Après avoir été détenue pendant trois jours, ils m’ont amenée à Hainan pour d’avantage de persécution. Ils ne m’ont pas interrogée, n’ont pas appliqué les procédures légales à ce moment-là. Après que j’ai été détenue pendant 100 jours, j’ai écrit une lettre au chef du bureau de la police. J’ai dit que mon droit à être une bonne personne et en bonne santé était piétiné et qu’ainsi ma vie était devenue insignifiante. Je lui ai dit que j’allais entamer une grève de la faim jusqu’à ce que je sois relâchée. Plus tard le chef du poste de police m’a dit qu’il m’avait oubliée. Il m’a suggéré que si je ne lui avais pas écrit cette lettre, je n’aurais pas été relâchée avant que la prison ferme. Plus tard j’ai été relâchée, mais pas avant d’avoir écrit une garantie promettant de ne pas me rendre faire appel au gouvernement, et cela bien qu’une telle garantie soit une violation de la constitution chinoise.

Une fois relâchée, je n’étais pas autorisée à retourner à Pékin. Je n’avais d’autre choix que d’écrire une lettre les avertissant de ne pas prendre ma tolérance pour de la peur, et qu’ainsi je n’accepterais pas tout ce qu’ils disaient. Je leur ai remémoré que le devoir d’un policier était de protéger et de soutenir la loi du pays, au lieu de la violer. Durant ce temps mon mari me cherchait partout, mais aucun centre de détention n’admettait qu’ils détenaient des pratiquants de Falun Gong. Comme ils étaient incapables de me trouver, mes beaux parents et mon père sont tombés malades, ma fille n’avait personne pour prendre soin d’elle durant la journée et mon fils n’avait personne pour s’occuper de lui. Leur vie a été interférée et ils ont été affectés tant mentalement que physiquement par cette situation.

Souffrant en détention au poste de police de Dongbeiwang du district de Haidian

Le 11 juin 2000, quelques pratiquants se sont rendus dans un parc [pour voir s’ils allaient être arrêtés.] Quelques officiers de police du poste de police de Dongbeiwang du district de Haidian nous ont arrêtés et nous ont emmenés au poste de police de Dongbeiwang. Parce que nous refusions de renoncer à notre croyance dans le Falun Dafa ils nous ont menotté contre un grand arbre et nous ont laissé sous le soleil ardent pendant longtemps. Un autre pratiquant nommé Zhang, parce qu’il résistait à la persécution, à été suspendu par les menottes à une porte avec seulement la pointe des pieds qui touchaient le sol. Ils nous ont interdit d’utiliser les toilettes. J’avais mes règles à cette période et j’ai souillé mes pantalons blancs.

Après quelques temps, ils nous ont emmenés au centre de détention de Haidian pour d’avantage de persécution. Après 15 jours ils m’ont amenée au 2ème centre de détention de la province de Hainan ou j’ai aussi été persécutée et détenue illégalement durant 110 jours. A ce moment, j’ai demandé au chef du centre de détention pourquoi il ne me relâchait pas. Il a répondu que puisqu’il ne savait pas d’où je venais, il ne pouvait me relâcher.

En janvier 2001, deux mois après ma libération, j’essayais de réconforter ma famille qui était bouleversée quant à la persécution que j’avais subie. J’ai pensé que même si le gouvernement ne se préoccupait pas de la population, je ne pouvais négliger les sentiments de ma famille. Mon fils allait avoir son anniversaire ainsi j’ai refusé de me rendre au centre de lavage de cerveau. Alors, des policiers du poste de police de Dongbeiwang m’ont enchaînée avec une chaîne en fer et plusieurs officiers de police en civil m’ont portée du sixième étage au rez-de-chaussée et m’ont emmenée au centre de détention de Haidian.

Comme je ne cédais pas à leurs demandes, certaines détenues ont reçu l’ordre par les gardiens de me mettre dans une place très exposée au vent. C’était la saison la plus froide à Pékin. Elles ont voulu me déshabiller et me verser de l’eau froide dessus. Elles ont apporté un tube en caoutchouc et un casque qui est généralement utilisé par les officiers de police pour battre les pratiquants. Elles voulaient me battre. Comme je criais fortement les gardiens sont arrivés. Ils n’ont pas puni les personnes qui me battaient, mais au contraire ont attaché mes mains et mes pieds ensembles, mis le casque sur ma tête et m’ont forcée à m’asseoir sur le sol froid. Ils ont aussi préparé des habits sales pour remplir ma bouche de telle sorte que je ne puisse plus me crier. De plus ils ont écrit un faux rapport sur mon intention de me suicider. Ils voulaient tromper les personnes qui géraient le centre de détention.

Plus tard Wang Qin, la chef de cette section a commencé à traiter les pratiquantes avec une gentillesse feinte et a appris des méthodes d’autres camps de travaux forcés. Elle a voulu me mettre les menottes aux mains et des chaînes aux pieds pour me forcer à arrêter ma grève de la faim. J’ai fermement refusé. Elle m’a alors emmenée dans une pièce avec mes mains et les pieds attachés ensemble sur une chaise en fer. Je ne pouvais que regarder vers le bas [prise d’embarras], elle a ainsi relevé ma tête en face de 20 personnes dans la cour dans le but de m’humilier. A ce moment j’ai gardé une pensée « J’ai sincèrement espéré que mes souffrances feraient sortir leurs bonnes pensées. » Certaines personnes avaient les larmes aux yeux. Plus tard certaines prisonnières m’ont dit secrètement que deux jours auparavant une pratiquante avait été battue jusqu’à ce que sa taille soit blessée, puis elle a été ramenée au camp de travaux forcés. Les jours qui ont suivi, de part mon refus de me déshabiller et mon insistance à exiger ma libération, le gardien Wang Qing m’a battue et cognée. Parce qu’elle a blessé un grand nombre et même tué des pratiquants de Falun Gong, elle a été promue par le PCC de trois niveaux d’un seul coup.

Détenue dans un centre de répartition en attente d’une future détention dans un camp de travaux forcés

Un mois plus tard, j’ai été emmené dans un centre de répartition, où les personnes étaient détenues jusqu’à ce qu’elles soient emmenées dans un camp de travaux forcés. Le bâtiment a été construit en août 2000 dans le seul but de persécuter de manière inhumaine les pratiquants de Falun Gong. Les gens se réfèrent à ce lieu comme le champ de boucher.

Une fois sortis du véhicule, un homme de forte stature le crâne rasé et foncé, balançant son bâton de police a commencé à nous insulter irrationnellement. Des gardiens tenant des matraques et des matraques électriques se tenaient à ses deux côtés. Ils ont chargé en direction des pratiquants qui ne suivaient pas leurs ordres humiliants et ils les ont battus.

Le pratiquant Xue Hongjun, un responsable d’une importante compagnie d’exportation a été battu par les gardiens jusqu’à ce qu’il tombe contre le sol. Ils l’ont cogné avec les matraques de police et les matraques électriques jusqu’à ce qu’il ne soit plus capable de bouger. Puis ils l’ont traîné à l’intérieur. D’autres pratiquants ont été torturés de la même manière que M. Xue. Une gardienne tirait les cheveux des pratiquantes vers la poitrine de telle sorte que la tête des pratiquantes soit si basse qu’elles ne pouvaient que voir le bout de leurs pieds. Finalement deux gardiens ont escorté les pratiquants de Dafa un par un dans une pièce où ils essayaient de les forcer à écrire les déclarations de garantie. Toute personne qui ne coopérait pas était sujette à des coups cruels.

J’ai voulu les rappeler à la raison, mais avant même d’avoir pu commencer à parler, une gardienne au surnom de Fu a tiré mes cheveux si violemment que j’ai perdu l’équilibre et suis tombée sur le sol. Elle a commencé à me frapper cruellement avec deux matraques de police. Elle a continué à m’électrocuter avec des matraques électriques jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus bouger ses mains. Ma tête était gravement blessée et j’étais tombée dans les pommes. Inconsciemment j’ai senti qu’elle avait amené beaucoup de neige de l’extérieur et qu’elle m’en mettait sur la tête. Plus tard, je me suis réveillée et la zone autour de moi était trempée avec de l’eau noire, mes habits étaient trempés et presque tout mes long cheveux avait été arraché et traînait sur le sol. (Cette gardienne, surnommée Fu, a été récompensée pour avoir battu les pratiquants de Falun Dafa et a plus tard été promue comme responsable d’une division)

La pratiquante Liu Xiuping, amenée du centre de détention de Haidian en même temps que moi, a refusé d’écrire la déclaration de garantie. Cette nuit-là elle a été dévêtue et forcée de rester debout par un froid glacial, la nuit toute entière. (Plus tard elle a souffert d’un effondrement mental à cause de la torture qu’elle a subie dans les camps de travaux forcés).

En plus de la torture mentale et physique, ils nous forçaient encore à travailler durement. Nous produisions beaucoup de ce qui est vendu à bas pris dans les marchés.

Par exemple, nous devions emballer des baguettes. Nous posions les baguettes sur le sol sale, même proche des toilettes, parce que nous étions seulement autorisés à utiliser les toilettes une fois par journée. Il y avait six toilettes pour une douzaine de personnes. Nous étions seulement autorisé à une visite de deux minutes dans les toilettes, pas assez pour se laver les dents et notre visage. Nous n’avions souvent pas le temps de déféquer. Une dame plus âgée, à cause de la pression extrême, n’avait fini qu’à moitié ses besoins, mais a toutefois été forcée de se lever pour éviter d’être battue.

Nous n’avions pas d’autres choix que d’utiliser un tonneau en bois dans notre chambre. Chaque matin les pratiquants faisaient leurs besoins dans le tonneau. Il était rempli en une journée. Si nous n’étions pas attentives, la saleté à l’intérieur salissait nos vêtements. Malheureusement il n’y avait pas de place pour nous laver le visage, ni les mains. Nous n’étions pas autorisées à prendre une douche ou à laver nos vêtements durant les périodes chaudes. Nous puions ! Les baguettes nommées « baguettes hygiéniques » ont été emballées dans un environnement tellement sale. Les mots inscrits sur l’emballage « sanitaires » sont une pure ironie. Les gardiens électrocutaient aussi les détenues qui nous surveillaient pour qu’elles nous brutalisent.

Détenue dans le camp de travaux forces de Pékin

Le 21 mars 2001, j’ai été détenue dans le camps de travaux forcés de Xin’an à Pékin. Plus tard le nom est devenu le camp de travaux forcés pour femmes de Pékin. C’est une place perverse, débordant de mensonges, de violence et de fausse gentillesse. Aussitôt que nous étions entrées des gardiennes sont arrivées avec des sourires sadiques sur leurs visages et nous ont dit que nous étions très sales. Elles ont dit « Faites comme chez vous ! Dépêchez vous de prendre une douche ! »

Après la douche, alors que nous étions surveillées par des prisonnières considérées comme « sures », nous avons été emmenées dans une pièce pour écrire la déclaration de garantie affirmant que nous renonçions au Falun Gong, la déclaration de repentance et d’autres déclarations diffamants le Falun Dafa et Maître. Toute personne qui n’écrivait pas ces déclarations était entourée de quatre personnes qui tentaient de lui laver le cerveau. Celles qui ne coopéraient pas étaient brutalement frappées, forcées à s’accroupir dans une position militaire ou à s’accroupir avec les deux mains contre les bras et de tenir pendant longtemps. D’autres formes de tortures étaient devoir « faire l’avion », d’avoir les cheveux arrachés, d’être projetées contre les murs en se faisant tiré les cheveux ou de se voir piquée les parties intimes avec une épingle. Un grand nombre de tortures classiques du PCC y étaient appliquées.

Si nous n’écrivions pas les trois déclarations, nous souffrions de privation de sommeil. Certaines pratiquantes n’étaient autorisées qu’à dormir quelques heures par jour. J’ai mentionné auparavant que Liu Xiuping avait été torturée mentalement et physiquement jusqu’à craquer mentalement. La vérité est que dans un tel environnement pervers, personne ne sympathisait avec des personnes telles que Liu Xiuping; des personnes qui étaient maltraitées par les gardiennes et qui n’avaient pas cédé à la « transformation. » La bonté et la conscience d’une personne disparaissaient à cause de la forte peur et de la pression. Personne n’osait sympathiser avec le faible, ou soutenir la justice à cause de la peur d’être torturé inhumainement.

Parce que je ne perdais pas ma conscience et le sentiment d’injustice, j’ai été critiquée, menacée, assiégée et emmenée un grand nombre de fois pour un lavage de cerveau. Je devais continuellement écrire des rapports sur mes pensées, jusqu’à ce que je devienne une personne rusée, secrète et silencieuse. Cette torture qui vous faisait espérer être morte détruisait complètement la volonté d’une personne, faisait en sorte que la personne abandonne, ou se transforme en personne qui capitulait. En même temps ils ont amené des personnes de confiances qui me surveillaient secrètement. Ils voulaient trouver une faute, essayant de détruire ma détermination calme et paisible. Ils voulaient me m’envoyer dans un groupe d’entraînements intensifs et prolonger ma détention. Les pratiquantes sont torturées et persécutées inhumainement dans ce lieu.

J’ai personnellement été témoin de Du Rongfeng criant « Falun Dafa est bon » au moment de la cérémonie de la levée du drapeau et les coups reçu à la suite de son action. Elle est tombée dans les pommes, contre le sol puis a été traînée dans le groupe d’entraînements intensifs pour y être d’avantage persécutée. Quelques jours plus tard lorsqu’elle a été relâchée, personne ne la reconnaissait.

Les mains de Zhao Xiaohua ont été menottées derrière son dos. Elle a été écrasée contre le sol dans une position à genoux avec une serviette coincée dans la bouche pour la rendre silencieuse alors qu’elle criait simplement parce qu’elle ne pouvait plus endurer la douleur. Certaines dames plus âgées étaient terrifiées par ses cris et ont eu une crise cardiaque.

Les parties intimes de Liu Guifang et ses aisselles ont été perforées avec des aiguilles. Mais elle n’a pas osé en parler. Elle me l’a dit lorsque nous en avons trouvé l’opportunité. Liu Guifu a dû rester debout pendant 18 jours, sans bouger à un endroit – restant droite et si elle bougeait ou clignait des yeux elle était vicieusement insultée. En même temps ils la frappaient avec une moustiquaire sur la tête. Puis les criminels la cognaient et la battaient et elle a été blessée à la taille.

Même si une pratiquante était « transformée » elle n’était pas récompensée par une bonne vie. Premièrement il fallait travailler 18 heures par jours, suivi de deux heures de sommeil. Ils appelaient cela « les personnes ayant des poses, alors que les aiguilles ne s’arrêtent pas. » Plus tard, après avoir été relâchées, des pratiquantes ont rapporté ces faits aux départements responsables de la supervision et certaines pratiquantes encore détenues ont publiées ces informations. Ainsi elles n’ont eu qu’à travailler douze heures. Les produits principaux étaient des objets d’art pour l’exportation tels que les dessous de tasse à thé, des habits fait mains et des robes en cachemire etc.

Nous étions aussi obligées d’écrire des choses contre notre volonté, jusqu’à ce que nous considérions les mensonges comme la vérité, que nous perdions complètement notre conscience et que nous n’étions plus perturbées par la honte de dire des mensonges et de commettre des actes pervers. Chaque chose devait être en synchronisation avec cet environnement pervers et beaucoup considéraient les mensonges comme être la vérité.

C’est un lieu rempli de mensonges et de tromperies. Lorsque certains reporters de télévision contrôlées par le régime sont venus pour des interviews, nous avons été avertis plusieurs jours avant les interviews de nettoyer le camp de travaux forcés de fond en comble et de le rendre parfait à l’œil. Ils ont aussi amené une grande poubelle et l’ont mise dans la cafétéria. L’après-midi avant les interviews, ils ont exigé que nous cachions les produits fabriqués chaque jour, les matières premières et les outils dans un lieu non visible. Ce jour-là, on nous a demandé de chanter des chants, de danser de jouer au basket-ball, aux échecs, de présenter la danse du lion, de lire les livre de regarder la TV et même ceux qui n’étaient pas transformés et étaient torturées étaient invitées à s’y joindre. Ce jour-là chacune a été libérée de la torture et de la persécution. Au repas nous avions une nourriture nettement meilleure, qui incluaient deux plats et du riz. Avant que les reporters n’arrivent, ils ont annoncé à ceux qui participeraient aux activités de ne pas accepter d’interview des reporter. Lorsque les reporters préparaient la caméra et se préparaient pour l’interview ils ont criés : « Tous ensemble demi tour et courons rapidement. » ils nous ont ramenés dans nos divisions rapidement. Ils ont ainsi donné l’impression aux reporters qu’aucune persécution n’était entreprise dans le camp, mais que le régime chinois soutenait au contraire volontairement des « élèves » obéissants de divers âges.

En octobre 2002, après avoir été relâchée du camp de travaux forcés, des employés du poste de police et des responsables du comité de la communauté locale se sont rendus à notre domicile pour nous harceler. Les cartes d’identités de mes enfants ont été annulées, donc si j’étais frappée à mort dans un camp de travaux forcés, il n’y aurait eu aucun moyen de trouver la vérité, même si la communauté internationale enquêtait sur ma mort. Ils auraient dit que le Falun Gong inventait une telle rumeur et que cette personne n’existait pas.

Arrêtée et emmenée au centre de détention de Haidian

Le 28 février 2005, parce que le PCC allait tenir les « deux rencontres », ils ont commencé à arrêter une fois de plus les personnes. Ils ont atteints leurs objectifs, ils m’ont arrêtée et m’ont emmenée au centre de détention de Haidian. A cette période mon fils se préparait pour son entrée aux examens de lycée et ma fille n’avait que 18 mois. J’étais très inquiète parce que j’avais souffert une persécution cruelle pendant les dernières années et avait apporté beaucoup de blessures à ma famille.

Alors que mon fils se préparait pour ses examens d’entrées au lycée, j’étais détenue dans un camp de travaux forcés. Ses résultats scolaires et sa croissance ont grandement souffert de cela. Une fois que je suis revenu du camp des travaux forcés, je voulais tout ramener à la normalité et remettre tout en ordre. C’était un grand effort de les ramener sur le chemin. Les coûts d’admission pour des lycées équivalaient à un peu plus de deux mois et à ce moment j’ai une fois de plus été arrêtée. J’ai ainsi entamé une grève de la faim pour résister à la persécution.

Ils m’ont emmenée à l’hôpital de la police de Pékin, un lieu très pervers. Il est localisé dans des bâtiments très humides et sombres. Tous les patients sont enchaînés avec des chaînes en fer à leur lit. Ils ne sont libérés des chaînes que pour se laver les dents et se laver eux-mêmes. En général ils urinaient et faisaient leur besoin juste à coté du lit. Même s’ils n’étaient pas malades en entrant ils le devenaient.

Détenue dans le camp de travaux forces de Tangshan

Ils m’ont injecté des substances inconnues à l’hôpital de police de Pékin et je suis tombée dans un profond sommeil. Plus tard quelqu’un m’a dit qu’ils voulaient tuer nos esprits. Ces médicaments contenaient un certain élément qui détruisait le système nerveux central. Je ne pouvais rien faire d’autre si ce n’était d’arrêter la grève de la faim. Le 17 juin, ils m’ont ramenée au camp de travaux forcés de Tangshan pour y être détenue et où ils ont continué leurs efforts pour me laver le cerveau.

Après avoir regardé en moi je suis parvenue à la conclusion que je ne pouvais plus leur permettre de me persécuter. C’était irresponsable en pensant à nous, aux enfants ou à notre conscience. C’est un lieu extrêmement pervers, toute opposition était utilisée pour renforcer la persécution. Même si je décidais d’entamer une grève de la faim et d’eau. Après deux mois et demi de tentations et de menace et survivant à la vie et la mort je suis retournée une fois de plus dans ma famille.

Ma plus jeune fille avait déjà deux ans et demi. Elle ne me reconnaissait plus et considérait sa baby-sitter comme sa mère. Elle m’appelait « Tante » et refusait de se laisser étreindre par moi. Ma fille plus âgée (10 ans) n’a pas pu supporter la pression d’être une fois de plus persécutée et est devenue obsédée par la nourriture. Mon mari a eu un enfant avec sa maîtresse alors que j’étais détenue dans le camp de travaux forcés et a demandé le divorce. Une vie de famille harmonieuse a été détruite.

Bien sûr, comparé à la majorité des pratiquants de Falun Gong persécutés, je suis très chanceuse. J’ai survécue à mes tribulations et cela malgré les souffrances mentales physiques et économiques et bien que mes trois ordinateurs et imprimantes aient été en plus confisquées.

Bien que la peur qui a été engendrée par la persécution de ces quelques dernières années, est toujours présente en moi, j’ai clairement réalisé que je suis dans un pays libre et que je vis dans un environnement paisible. Malheureusement, il y a un grand nombre de mes compagnons de pratique qui souffrent encore de la persécution sous le PCC pervers. C’est mon souhait le plus grand, que les gens dans tout le monde nous donnent un coup de main et nous aident à secourir les compagnons de pratique. Mon espoir est que la population mondiale se lève et défendre la justice.


Traduit de l’anglais en Suisse le 13 novembre