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Epoch times : Un diplomate chinois soupçonné d’espionnage a été flanqué à la porte du Canada, a dit une source

Jeudi 23 novembre 2006 |   Écrit par Jason Loftus

Membre du personnel d’Epoch Times à Toronto

Le 16 novembre 2006

Les Affaires Etrangères ont rejeté la demande de renouvellement de visa d'un fonctionnaire chinois après qu'il ait été pris en train de compiler des informations sur des Canadiens qui pratiquent le Falun Gong et d'inciter des étudiants à l'aider, ont dit plusieurs sources, au courant de l’affaire, à Epoch Times.

Selon les sources, le rejet de Wang serait lié à son travail d’espionnage ainsi qu’à ses activités anti Falun Gong qui allaient au-delà de ses prérogatives de diplomate.

Le Bureau d’Education de l’Ambassade de Chine à Ottawa où travaillait Wang était un lien entre l’Ambassade et les étudiants chinois faisant leurs études au Canada. Selon un article écrit par Wang publié en avril 2004 dans Chinese Scholars Abroad, un périodique visant les étudiants chinois d’outremer, le bureau supervise des associations d'étudiants chinois d’outremer dans 22 Universités et Ecoles de six provinces canadiens. Le bureau organise l’élection des responsables des organisations des étudiants. Certains étudiants comptent aussi sur l’Ambassade pour des financements et souvent suivent la ligne du Parti.

Des étudiants espions

Mme Lingdi Zhang une ancienne étudiante en informatique de l’Université d’Ottawa pense qu’elle a été victime de l’espionnage de Wang.

Le 26 septembre l’année dernière Lingdi a reçu un email de Chris Xu, le vice président d’un groupe universitaire chinois à son université.

Xu a écrit que “L’Association des étudiants chinois de l’Université d’Ottawa est sous la direction directe du Bureau de l’éducation de l’Ambassade de Chine au Canada ».

“Selon des rapports de certains étudiants et l’enquête menée par le cadre de l’association vous êtes toujours membre du Falun Gong. »

Xu a mis en garde Zhang : « Prenez garde ! Faites attention à vous. »

Selon M. Chen Yonglin, l'ancien premier secrétaire au consulat chinois à Sydney, toutes les missions chinoises d'outre-mer avaient pour tâche de « réduire l'espace vitale du Falun Gong. »

Chen a abandonné son poste en juin 2005, en disant qu’il ne supportait plus la politique de répression de son gouvernement contre les membres du Falun Gong et les activistes de la démocratie en Australie. Il a témoigné au Congrès des USA en juillet dernier sur la « guerre contre le Falun Gong » que mène le gouvernement chinois outremer.

Chen a soumis au Congrès avec son témoignage une note interne numérotée « Doc. N°. 106 » datée du 8 Déc. 1999, et marquée « confidentiel. » Elle avait pour titre « Documentation de référence pour la conférence des délégués à Beijing : Lutte contre le Falun Gong outremer. »

Le document disait: “La lutte contre le Falun Gong sera notre tâche principale et nous le mènerons continuellement comme une opération à long terme. Nous serons aussi prévoyants et prendront des initiatives plus agressives. »


Il demandait parmi d’autres choses d' :

  • Établir une liste des pratiquants du Falun Gong
  • Renforcer la « propagande » anti Falun Gong par divers moyens
  • Influencer le gouvernement local et prendre des « mesures adéquates pour lutter » contre les fonctionnaires qui soutiennent le Falun Gong

En outre notre Consulat recrutera des volontaires parmi la communauté chinoise et les étudiants pour qu’ils travaillent pour nous en ayant des contacts avec des éléments du Falun Gong. »

Chen a dit que La façon de procéder pour lutter contre le Falun Gong en Australie est : « exactement pareille qu’aux Etats-Unis et que dans les autres pays où le Falun Gong est actif ».

Au delà des frontières

Les groupes des droits de l’homme disent que les pratiquants du Falun Gong ont été sujets à une campagne de persécution cruelle en Chine y compris la torture et les exécutions et que le régime chinois a lancé une grande campagne de propagande au delà des frontières de la Chine pour éluder les critiques sur ces abus.

Wang s’est aussi rallié aux étudiants chinois au Canada pour soutenir la répression du Falun Gong par le régime communiste chinois.

Dans son article de 2004 dans Chinese Scolars Abroad, Wang complimente le Président de « Association des étudiants de l’Université de Québec à Montréal pour « les activités de propagande de l’Association et ses activités courageuses et intelligentes contre le Falun Gong. »

Les témoins présents lors de la visite du Premier Ministre chinois Wen Jiaobao au Canada en décembre 2003 ont dit que Wang était l’un des deux membres du personnel de l’Ambassade chinoise qui incitaient les étudiants à bloquer une banderole des pratiquants du Falun Gong et il criait « vous devez la bloquer ! » La banderole protestait contre la persécution du Falun Gong.

Lucy Zhou porte parole du Falun Gong au Canada a dit qu’elle était soulagée de voir que le gouvernement a pris une « position de principe » qui dit que « l’espionnage et le harcèlement par un gouvernement étranger contre des Canadiens est inacceptable. »

Zhou a dit que les Ambassades et les Consulats chinois ont utilisé leurs influences sur la communauté chinoise pour marginaliser le Falun Gong ici au Canada. Des dizaines se sont plaints d’avoir été harcelés par téléphone en recevant des messages enregistrés en chinois et en anglais salissant le Falun Gong. Zhou a dit que c’est une preuve qui montre qu’ils sont surveillés et elle pense qu’il y en a d’autres qui font la même chose que Wang.

Une source qui connaissait Wang Pengfei a dit à Epoch Times que l’Ambassadeur chinois Lu Shumin a essayé de le consoler après qu'il ait appris que son visa était rejeté.

Mais Zhou a dit qu’elle espère que ceci servira de leçon aux autres membres de l’Ambassade.

“Il ne s’agit pas seulement d’une affaire qui concerne notre groupe », a-t-elle dit. « S’ils l’ont fait à nous, ils peuvent le faire aussi à d’autres ! »

Le Falun Gong est une pratique spirituelle qui inclut une méditation, des exercices qui rappellent le yoga et des enseignements basés sur vérité, compassion et tolérance. La pratique a été introduite en Chine en 1992 et a été initialement accepté par les autorités chinoises qui le voyaient comme un moyen de réduire les coûts de la santé et promouvoir la moralité.

Mais en 1999 le gouvernement a recensé qu’il y avait 70 à 100 millions de pratiquants du Falun Gong – plus nombreux que les membres du Parti communiste chinois au pouvoir. Ce nombre a contrarié le régime athéiste en place qui a interdit le Falun Gong en 1999.