(Minghui.org)
Le 30 novembre 2006, les
autorités de Singapour ont rendu un verdict déraisonnable contre deux
pratiquants de Falun Gong qui ont pacifiquement manifesté en face de
l’Ambassade de la Chine à Singapour et ont été jetés en prison. La Human Rights
Law Foundation a fait une déclaration condamnant les abus des droits de
l’homme. La déclaration dit : " nous invitons respectueusement toutes
les nations du monde à demander au gouvernement singapourien d’abandonner les
charges contre les neuf Singapouriens, de renverser immédiatement le verdict
rendu de façon illégale contre Ng Chye Huay et Erh Boon Tiong et de cesser
immédiatement toute action qui restreint illégalement et injustement la
capacité d’un citoyen ou d’un résident à exercer librement ses droits à la
liberté religieuse, liberté d’expression et liberté de rassemblement."
Déclaration de la Human Rights Law Foundation
En juillet de cette année, le gouvernement singapourien a arrêté trois pratiquants de Falun Gong, qui manifestaient pacifiquement à l’extérieur de l’Ambassade de Chine à Singapour contre la persécution du Falun Gong en Chine, basée sur leur seule croyance religieuse et spirituelle. Quelques jours seulement avant cet incident le gouvernement singapourien avait inculpé neuf autres pratiquants du Falun Gong pour avoir pacifiquement distribué une information. L’acte de condamnation a été émis neuf mois après l’action contestée et pendant la visite de l’ancien Vice Premier Li Lanqing à Singapour laissant à penser que les arrestations ont été en parti adaptées pour empêcher les pratiquants du Falun Gong de mener une manifestation pacifique pendant la visite d’un haut fonctionnaire chinois qui est le principal responsable de la persécution du Falun Gong en Chine.
Aujourd’hui, un tribunal de Singapour a condamné deux pratiquants du Falun Gong à des peines d’emprisonnement parce qu’ils ont exercé leurs droits constitutionnels en manifestant près d’une ambassade afin de dénoncer la politique et les pratiques illégales de la Chine qui persécute le Falun Gong chez elle. Comme le monde le sait bien c’est une pratique consacrée qui a été suivie à différentes périodes dans plusieurs pays lors de conflits comme la ségrégation en Afrique du Sud, les protestations contre les pratiques soviétiques pendant la Guerre Froide, les manifestations lors du nettoyage ethnique en Bosnie et ex Yougoslavie et actuellement avec le génocide au Soudan. C’est de fait un des mécanismes utilisés par les personnes de conscience dans le monde pour aider à mettre fin à la vague de génocide et de nettoyage ethnique initiés pendant l’holocauste de la Seconde Guerre Mondiale.
La condamnation rendue aujourd’hui par la Cour de Singapour, une de plus parmi une série de décisions de la cour, montre clairement que le système légal singapourien est tout au plus un faux semblant et au pire une arme utilisée par les autorités contre ceux dont le comportement est perçu comme allant contre la politique ou les opinions du gouvernement. Ainsi l’Institut International des Affaires de Singapour souligne dans son « Rapport sur la liberté d’expression » de 2006, « Les Tribunaux Singapouriens ont confirmé que le Parti au pouvoir (Le Parti de l’action du peuple, PAP) ainsi que des fonctionnaires publics peuvent utiliser la procédure de la Cour et les lois sur la diffamation contre ceux qui expriment un point de vue contraire à celui du gouvernement. » Plus récemment, les Etats Unis ont souligné ce point dans leur Rapport du Département d’Etat des Etats-Unis sur la situation des droits de l’homme des pays en 2003, où ils notent que plusieurs poursuites en diffamation ont été systématiquement prononcées en faveur des plaignants du gouvernement, indiquant pour beaucoup que le PAP et ses dirigeants utilisent le système juridique à des fins politiques Id. De même, Asian Human Right Watch note dans son rapport de 2005 intitulé L’Absence d’état de droit et l’Actualisation des droits de l’homme : une contradiction qui doit être résolue à Singapour est que « Le Parti au pouvoir [le Parti de l’action du peuple] est pratiquement l’état lui-même… La capacité d’affirmer ses droits n’existe pas du tout dans cet environnement. L’absolu déni de droits empêche la réalisation de quelque …. droit que ce soit. » Id.
La litanie des arrestations illégales, des détentions arbitraires et de la torture des politiciens, des avocats (y compris celui de son Adjoint au Procureur Général, Francis Seow) les plus estimés de Singapour est bien connue de ceux qui sont familiers avec l’utilisation de la loi par Singapour pour réprimer et contraindre tous ceux qui n’entrent pas dans le cadre du PAP. Mais aujourd’hui pourquoi ceux qui sont visés incluent aussi les citoyens de Singapour qui pratiquent la religion du Falun Gong, une pratique de méditation paisible qui encourage les personnes à être bonnes, à avoir de la compassion et à être authentiques ? Selon William Safire, dans « Waiting for Righty », New York Times du 29 janvier 2001, à la page 23, la récente répression des adhérents du Falun Gong qui faisaient des étirements et respiraient profondément dans un parc public sans autorisation " par les autorités de Singapour entendait " montrer aux croyants qui était le patron dans la galerie marchande de la nation. " Ainsi le 18 mai 2001 dans une interview avec Arnaud de Borchgrave d'UPI, Lee Yuan Kew a indiqué qu'il (aka « we ») » les a fait arrêter, [parce que de son point de vue], le Falun Gong et toute autre [groupe] religieux est une menace politique à son régime.
Le verdict de la Cour aujourd’hui confirme ces remarques, montrant par là encore une fois que ceux qui expriment des opinions opposées à celles des autorités Singapouriennes seront soumis à des sanctions pénales par une cour qui exécute la volonté de ceux qui sont au pouvoir. Plutôt que de conclure à l’innocence des pratiquants du crime signifié « de s'exprimer contre les pratiques répugnantes de la Chine contre le Falun Gong », plutôt que d’agir comme une Cour de loi indépendante qui base ses actes sur des preuves et des faits, la Cour de Singapour a choisi de suivre la ligne du PAP et de soutenir les autorités de Singapour, encourageant la campagne de torture, de génocide et de nettoyage ethnique ou religieux qui sévit en Chine, au Soudan et ailleurs à travers le monde.
Pour cette raison nous invitons respectueusement toutes les nations du monde à demander au gouvernement singapourien d’abandonner les charges contre les neuf Singapouriens, de renverser immédiatement le verdict rendu de façon illégale contre Ng Chye Huay et Erh Boon Tiong et de cesser immédiatement toute action qui restreint illégalement et injustement la capacité d’un citoyen ou d’un résident à exercer librement ses droits à la liberté religieuse, liberté d’expression et liberté de rassemblement.