Dimanche, le 26 mars 2006

À vendre : 25 000$ pour un foie

C’est connu depuis longtemps que la Chine « prélève » les organes des gens qu’elle exécute, pour les vendre à ceux qui ont besoin d’une transplantation et qui peuvent se permettre de payer.

Le gouvernement chinois de temps en temps nie que cela se fait. En d’autres temps, c’est la pédale douce sur ces allégations en déclarant que la vente d’organes est illégale.

C’est vrai – pour les citoyens, mais pas pour l’État. Toute une différence !

Considérant « qu’officiellement » la Chine exécute plus de 4,500 personnes par année (des critiques prétendent que le nombre est près de 10,000) pour quelque 68 « crimes » qui impliquent la peine de mort, cela veut dire beaucoup d’organes.

Amnistie Internationale, Regards sur les droits humains et le Département d’État des États-Unis sont quelques-uns qui déplorent constamment la pratique chinoise. Alors qu’une douzaine de pays pratiquent la peine de mort, aucun ne l’applique avec autant d’enthousiasme que la Chine.

Jusqu’à 90 % de toutes les exécutions « légales » effectuées dans le monde sont en Chine – avec les familles des victimes qui payent même pour la balle et pour l’hébergement de la personne dans le quartier des condamnés à mort.

S’il y a de l’argent à faire d’une pratique douteuse d’un point de vue éthique, la Chine communiste trouvera un moyen de profiter de la situation.

Les enquêteurs des droits humains disent que la Chine vend des organes humains – coeurs, poumons, foies, cornées – à des visiteurs qui en ont besoin autour de 30,000 $ dollars US chacun.

Le Sunday Telegraph rapporte que l’activiste des droits humains Harry Wu, un ancien citoyen chinois, savait que les organes de 50 prisonniers du quartier de la mort seraient disponibles durant l’année. 25 000$ pour un foie, 20 000$ pour les reins et 5 000$ pour des cornées.

Un sous-comité des droits humains aux États-Unis, a dit que « les preuves anecdotiques et circonstancielles » concernant le prélèvement d’organes des prisonniers exécutés, pour la vente à des Chinois étrangers et riches, « est substantielle, crédibles et grandissantes. »

Il y a aussi ce reportage de première main du prélèvement d’organes sur des prisonniers vivants.

Durant la campagne « Frapper durement » contre les crimes, les Chinois ont exécuté jusqu’à 800 personnes par mois ; le temps entre l’arrestation et l’exécution pouvait être de quelques jours et même moins. Parfois, les prisonniers allaient de la salle du tribunal au terrain d’exécution. Les appels renversaient rarement le verdict.

Récemment le Washington Post rapportait que des bébés sont enlevés en Chine et vendus à des orphelinats, lesquels sont adoptés par des étrangers qui paient de 10 000$ à 20 000$ par enfant. (Ceci ne signifie pas que tous les bébés adoptés en Chine ont été enlevés. Avec une population de 1.2 milliards, la Chine n’a pas de pénurie d’enfants abandonnés, spécialement les filles non-désirées.)

La plus sinistre des pratiques a fait jour récemment. Le Écho Times, qui se spécialise sur les reportages concernant les abus des droits humains, a récemment fait un reportage d’un journaliste chinois, non-identifié, qui s’est infiltré dans la prison secrète et sous-terraine de Sujiatun, dans le nord-est de la ville de Shenyang, où 6,000 pratiquants du Falun Gong y sont confinés.

Le Falun Gong est un (système de pratique) qui croit en la méditation et au bon travail.

Son péché impardonnable est d’être plus populaire que le parti communiste, ainsi invoquer la persécution par les autorités chinoises.

La prison est directement reliée à un hôpital où les acheteurs potentiels d’organes se sont faits dire qu’il y a seulement deux jours d’attente pour les organes – inconnu sauf que le « donneur » est sur le point d’être tué. Sur les milliers qui ont été envoyé à la prison de Sujiatun, aucun n’en est jamais revenu.

La Chine a souvent condamné les gens du Falun Gong pour leurs croyances, et apparemment les exécute pour leurs organes.

En prison, il y a de la pression sur les internés pour qu’ils fassent don de leurs organes avant d’être exécutés. Mais des raccourcis sont pris.

Les prisonniers sont utilisés comme cobayes ou comme fournisseurs par la Chine afin de combler les demandes du monde, et fait que les expérimentations médicales Nazi semblent presque bénignes en comparaison.


Traduit au Canada le 29 mars 2006