Jeudi 30mars GENEVE (Reuters) – L’enquêteur des Nations-Unies sur la torture a dit jeudi qu’il était en train d’examiner les allégations du groupe du Falun Gong que des milliers de leurs adeptes sont détenus dans un “camp de concentration" et que certains ont été tués. Le mouvement spirituel interdit a allégué ce mois-ci que jusqu’à six mille personnes en même temps ont été détenues dans un camp géré par l’état dans le district de Sujiatun dans la ville septentrionale de Shenyang, où on dit que certains ont été tués et leurs organes vendus. "L’allégation est que les pratiquants de Falun Gong sont utilisés pour la vente d’organes ou de tissus humains ... Selon l’allégation, personne jusque là n’est ressorti de ce camp de concentration," a dit Manfred Nowak, rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture et autres traitements ou châtiments cruels, inhumains ou dégradants. "Je suis à présent dans le processus d’investiguer autant qu’il m’est possible ces allégations… Si j’en viens à la conclusion qu’elle sont sérieuses et bien fondées, je les soumettrais officiellement à l’attention du gouvernement chinois, » a-t-il dit à une conférence de presse Nowak, qui s’est rendu en Chine à la fin de l’année dernière après une décennie de négociations, a rapporté la semaine dernière qu’il avait découvert que la torture était largement répandue dans le pay, qui a la plus grande population en prison du monde. [...] Le bulletin du Falun Gong a dit que les allégations étaient basées sur le " témoignage d’un initié et journaliste officiel de Chine," qui a allégué que le camp avait un four crématoire et de nombreux docteurs. Nowak, professeur de droit autrichien, a dit que si les allégations s’avéraient vraies ce serait une violation grave de nombreux droits humains fondamentaux, parmi lesquels le droit à la vie et le droit à ne pas être soumis à la torture et aux mauvais traitements. Dans son rapport de la semaine dernière il a appelé la Chine à abolir son système de “rééducation par le travail” et pressé les autorités de relâcher tous les prisonniers politiques et les personnes détenus pour l’exercice de leur droit à la liberté d’expression, d’assemblée et de religion. Ceci comprenant les pratiquants emprisonnés du Falun Gong, méthode interdite en 1999 [par le gouvernement chinois].
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