Un groupe activiste dit que l'homme aura à affronter la persécution en Chine

La déclaration du pilote de l’aviation chinoise selon laquelle il aura à affronter la persécution pour ses croyances s’il retourne dans sa mère patrie n’est pas sans fondement, selon au moins un important groupe des droits de l’homme.

Sheng Yuan, 39 ans, de Shanghai a annoncé la semaine dernière à El Monte, qu’il ne retournerait pas en Chine selon son horaire régulier de vol sur la China Eastern Airlines. Yuan, qui a laissé sa femme et sa fille adolescente à la maison, a dit qu’il avait été confronté par la police de l’aéroport à Shanghai et qu’il avait failli être détenu avant son vol pour Los Angeles le 8 août après qu’un collègue de travail ait rapporté aux autorités ses critiques à l’encontre du gouvernement communiste chinois ainsi que sa pratique du Falun Gong considéré hors-la-loi.

Yuan, maintenant à New York et accueilli par des pratiquants de Falun Gong, a engagé un avocat et a commencé les procédures pour demander l’asile politique au gouvernement américain a dit Daniel Wang, un pratiquant de Falun Gong de Pasadena qui a aidé Yuan.

« Il a déjà soumis tous les documents, il a juste besoin de signer les papiers » a dit Wang, qui a été en contact avec Yuan.

Il a dit que Yuan lui avait dit qu’il avait parlé avec sa femme la semaine passée et qu’elle était assiégée chez elle par les dirigeants de la China Eastern Airlines, qui essaient de la rassurer en lui disant que Yuan ne sera pas persécuté s’il rentre à la maison. Ils lui ont même offert son ancien travail s’il rentre.

« Mais Monsieur Yuan croit qu’il s’agit seulement d’une tactique de la compagnie parce qu’ils ont comme tâche de le faire rentrer si cela est possible ». Wang a dit : « Une fois qu’il sera de retour, sa destinée ne sera plus contrôlée par les dirigeants de la compagnie. »

La tactique d’utiliser les dirigeants d’une compagnie pour faire rentrer des employés est une tactique bien connue par Mickey Spiegel, chercheur senior sur la Chine pour Human Rights Watch à New York. Elle a dit que son groupe a collecté des preuves que la persécution et que les poursuites sont largement répandues à l’encontre des pratiquants de Falun Gong par le gouvernement chinois depuis juillet 1999, suite à une manifestation massive des adhérents de Falun Gong à Beijing.

« Nous ne connaissons pas l’étendue de la persécution ou des poursuites actuelles, mais nous savons que lorsque cela a débuté en juillet 1999, cela allait très mal et cela a continué à aller mal pendant pas mal de temps » a dit Spiegel, qui a estimé en milliers le nombre de pratiquants de Falun Gong arrêtés par le gouvernement chinois. (Note de l’éditeur : Au cours des sept dernières années des centaines de milliers de pratiquants de Falun Gong ont été arrêtés et détenus dans toute la Chine.)

Elle a dit qu’il y a des preuves qu’un grand nombre de ces détenus ont été placés dans des prétendus camps de « re-éducation » où les autorités essaient de les convaincre de renoncer à leurs croyances.

« Les gens sont envoyés dans les camps de rééducation pendant trois à quatre ans sans aucune procédure légale » a dit Spiegel, qui a ajouté qu’elle ne peut confirmer les particularités de l’histoire de Yuan. « Nous savons que ces choses se produisent, mais les détails exacts sont difficiles à obtenir. Nous ne savons pas non plus quelle est l’étendue des tortures et des mauvais traitements physiques qui se produisent, bien que nous sachions qu’il y en a beaucoup et que des personnes meurent en détention. »

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« Ces personne sont allées à Beijing pour faire leurs exercices et leurs méditations paisiblement et ensuite ils ont été ramassés par un balayage policier, » a-t-elle dit « Personne ne devrait être persécuté à cause de ses croyances. On a même rapporté qu’on avait dit que les membres d’une même famille pourraient perdre leur travail si les personnes de leur parenté continuaient à pratiquer le Falun Gong ».

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Christopher Bentley, porte-parole des Services de l’immigration et de la citoyenneté américaine a dit que Yuan a six mois à partir du moment de son entrée dans le pays pour demander l’asile.

« Il peut remplir un formulaire et faire appel pour des craintes plausibles, et la décision qu’il puisse rester dépend d’un fonctionnaire des services de l’immigration et de la citoyenneté américaine » a dit Bentley, qui ne peut dire combien de formulaires de demande d’asile pour des pratiquants de Falun Gong ont été traités par son département, et si aucuns ont été accordés.

Mais Wang, le pratiquant de Falun Gong de Pasadena, a dit qu’il connaît au moins plusieurs adhérents de Falun Gong du sud de la Chine à qui le gouvernement américain a accordé l’asile en se basant sur leurs affirmations de persécution par des fonctionnaires chinois

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Source : http://www.sgvtribune.com/news/ci_4207773

Traduit de l’anglais au Canada le 21 août 2006