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The Epoch Times : Le système de justice de Singapour mis à l'épreuve dans le procès du Falun Gong

Mercredi 13 septembre 2006 |   Écrit par Jaya Gibson et Steven Smith

 : Le système de justice de Singapour mis à l'épreuve dans le procès du Falun Gong
La bonne marche de la procédure judiciaire est mise en question au premier jour du procès des manifestants des droits de l'homme

Reportage Special d'Epoch Times
Le 29 août 2006

SINGAPOUR – Dans une pièce minuscule, repoussé dans le coin le plus éloigné de la Cour subordonnée , un procès de grand intérêt sur les droits de l’homme se déroule aujourd’hui. Les accusés sont deux pratiquants de Falun Gong qui manifestaient pacifiquement devant l’ambassade chinoise le 20 juillet dernier ; exerçant leur droit démocratique à pratiquer leur liberté de croyance. Leur manifestation consistait dans le déploiement d’une bannière contenant les mots écrits en chinois : "20 juillet – Arrêtez la persécution inhumaine du Falun Gong en Chine." (La persécution du Falun Gong en Chine a commencé le 20 juillet 1999.)

Cette déclaration est prétendument 'insultante' et 'harcèle le Parti communiste chinois' et ce sont ces accusations qui ont mené à l'arrestation des manifestants.

Procès traité différemment—Influence de l'outremer ?

Dès le début du procès aujourd'hui, un nombre démesuré de policiers interdisaient l'accès à la cour à quiconque n'était ni un témoin ni un membre de la famille des accusés. Initialement, la presse internationale n'a pas été autorisée à entrer alors que la presse locale est rentrée sans problème.

Le sentiment qui régnait parmi les parties intéressées attendant devant la cour—certains avaient voyagé depuis l'outremer; l'Australie, le Royaume-Uni et Hong Kong pour ne citer que quelques pays—était que la salle d'audience avait délibérément été choisie de façon à en restreindre l'accès et à empêcher le public de voir.

Avant que le procès ne se déroule effectivement, il était manifeste que les témoins de l'accusation étaient présents dans la salle d'audience lorsque les accusés n'y étaient pas, nuisant ainsi à la procédure judiciaire normale.

Un exemple de cette grave affirmation était qu'un VCD contenant des séquences filmées, devant être soumis en tant que preuve dans l'affaire, a été rejeté par la défense de peur qu'il ne soit disponible au public via Internet et d'autres réseaux. Ceci soulève une question: pourquoi l'accusation a-t-elle peur que ces séquences ne tombent dans le domaine public ?

L'avocat de la défense, M. Ravi, a avancé plusieurs requêtes passionnées soulignant les différentes contradictions entourant les circonstances du procès, suggérant par là une erreur de la justice. Toutes ces requêtes ont été rejetées.

Il a également déclaré que l'article 12 de la constitution— (1) Toutes les personnes sont égales devant la loi et ont droit à une protection égale de la loi—avait été violé et que l'AGC vise délibérément les pratiquants de Falun Gong sous la pression du gouvernement et de Beijing.

Une des accusés âgée de 73 ans menacée d'expulsion avant le procès

Un exemple de cette discrimination est clairement évident dans le cas de Chen Peiyu. Chen Peiyu, une des trois personnes arrêtées, a finalement pu assister au procès après une série d'évènements peu habituels.

Chen Peiyu, une vieille dame de 73 ans, qui a été menottée et détenue en juillet 2006 pour avoir distribué des prospectus, a été kidnappée par les fonctionnaires de l'Immigration le 10 août 2006 juste avant la tenue du procès prévue pour le 28 août 2006.

Des policiers en civils et des fonctionnaires de l'Immigration se sont approchés d'elle alors qu'elle faisait ses courses, lui demandant son nom, ce à quoi elle a répondu, puis ils lui ont demandé son passeport. Elle a refusé et à la place a fourni une photocopie de son passeport. Puis, ils l'ont forcée à entrer dans une voiture et l'ont conduite au bureau d'immigration. Sa carte verte a alors été annulée sans explication et on lui a dit qu'elle avait 7 jours pour quitter le pays. Elle devait boucler ses affaires et être partie pour le 17 août.

Le 14 août, M. Ravi, l'avocat de la défense, a écrit une lettre à l'Immigration expliquant que Mme Chen était tenue de participer au procès le 28 août et ne pouvait pas quitter Singapour.

Le 16 août, la police a donc délivré en mains propres une notification demandant à Mme Chen de comparaître devant la cour le 17 août. Le 17 août, après une très courte audience, des charges ont été prononcées contre elle, permettant à l'immigration de poursuivre les procédures d'expulsion.

L'Immigration l'a alors informée qu'elle devait partir le 21 août, puisqu'elle n'était plus tenue de participer au procès. Le 21 août, elle a voyagé jusqu'à Batang mais s'est vue refuser l'entrée et a dû retourner à Singapour. Après une discussion avec leurs supérieurs, les fonctionnaires de l'immigration lui ont accordée une prolongation jusqu'au 22 août. Ce jour-là, Mme Chen s'est envolée pour la Malaisie.

Elle a été ensuite assignée à comparaître en tant que témoin dans le procès par l'avocat de la défense M. Ravi et s'est vue accordée une permission d'une journée afin d'assister au procès le 28.

Ceci soulève la question de savoir pourquoi les fonctionnaires ont créé tant de problèmes pour empêcher une dame de 73 ans de participer à un procès, une dame qui n'a commis aucun crime apparent, une dame âgée qui a été arrêtée parce qu'elle distribuait des prospectus.

Mme Chen, qui pratique le Falun Gong, pense qu'elle a été visée après que des fonctionnaires chinois aient exercé une pression sur le gouvernement de Singapour pour persécuter le Falun Gong.

Le Falun Gong est une méthode d'exercices et de méditation qui cultive les principes universels de vérité, compassion et tolérance. Elle a été interdite en Chine par l'ancien premier Jiang Zemin en 1999 alors qu'elle devenait trop populaire. Depuis, plusieurs milliers de personnes ont été torturées ou tuées et des centaines de milliers d'autres envoyées dans des camps de travail sans procès pour la simple raison qu'ils pratiquent les exercices et les principes.

Des rapports récents ont révélé que l'odieuse pratique de prélèvement d'organes est très répandue en Chine et que les Hôpitaux et l'Armée profitent des transplantations d'organes, les organes étant obtenus sur des pratiquants de Falun Gong vivants. Dans une conférence de presse tenue la semaine dernière à Melbourne en Australie dans le Centre Sir Thomas Moore, Edward McMillan-Scott, Vice président du Parlement Européen, l'a qualifiée ni plus ni moins de génocide.


Traduction non officielle de l'anglais de : http://www.theepochtimes.com/news/6-8-29/45429.html