(Minghui.org)
Trois pratiquants du Falun Gong ont été accusés par la police de Singapour de mener
une protestation paisible en dehors de l'Ambassade chinoise le 20 juillet 2006,
et le procès était prévu pour débuter le 28 août. Le 17 août, cependant, les Cours
Subalternes ont soudainement laissé tomber les accusations contre Mme Chen Pei
Yu, et l'Immigration et l'Autorité des points de Contrôle ont voulu l'expulser
de nouveau en Chine. Le 21 août, « la Fondation de la Loi des Droits de l’Homme»
à Washington DC, a parrainé une lettre de protestation à M. Lee Kuan Yew,
condamnant l'attitude démontrée par le gouvernement de Singapour envers les
citoyens paisibles dans ce pays qui exercent leurs droits de liberté
d'expression afin de révéler la vérité au sujet de la persécution brutale du
Parti communiste chinois contre des millions de pratiquants du Falun Gong. La
lettre était coparrainée par des avocats de 10 pays en Europe, en Asie, et en Amérique
du Nord. Voici le texte de la lettre ci-dessous.
21 août 2006
Lee Kuan Yew
MINISTRE MENTOR
BUREAU DU PREMIER MINISTRE
ROUTE ORCHARD
ANNEXE ISTANA
SINGAPOUR 238823
Cher M. Lee
Nous écrivons cette lettre avec une profonde inquiétude et une grave indignation pour l'attitude démontrée par le gouvernement de Singapour envers les citoyens paisibles de ce pays, qui exercent leurs droits de liberté d'expression afin de révéler la vérité au sujet de la persécution brutale exercée par Parti communiste chinois contre des millions de pratiquants du mouvement religieux du Falun Gong.
On a confirmé que le gouvernement de Singapour a initié des procédures judiciaires contre divers individus pour la simple raison qu’ils distribuaient des brochures d'une façon paisible dans les endroits publics pour révéler le génocide commis contre le Falun Gong en Chine. Cette décision, qui dans n'importe quel état démocratique est clairement illégale, a causé un grand outrage dans toute la communauté internationale, qui est particulièrement sensible aux atrocités qui sont commises par le gouvernement chinois et qui ne peut pas comprendre ou accepter également que des citoyens honorables sont dénoncés, pénalisés et même privés de leur liberté par un gouvernement tel que celui de Singapour qui prétend être démocratique et respectueux de toutes les libertés fondamentales.
Tous ceux ci-dessus, les Avocats Internationaux des Droits de l'Homme et les représentants des Associations Internationales qui enquêtent sur le génocide du Falun Gong souhaitent énoncer fermement les points suivants :
1) Nous sommes très étonnés et indignés d’entendre cela à Singapour, où une Constitution existe qui garantit les droits et la liberté d'expression et de croyance, adopte des décisions qui empêchent l'exercice libre de ces droits et libertés, et qui crée également des doutes au sujet de l'existence d'un véritable système démocratique à Singapour.
2) Agissant de cette façon, le gouvernement de Singapour a pu collaborer et justifier en essence la stratégie conçue par le Parti communiste chinois dans ses efforts d'exterminer la pratique paisible du Falun Gong, y compris la torture et le meurtre de masse.
3) Les avocats internationaux qui coordonnent ces cas de droit légaux contre les chefs communistes chinois dans ce génocide, n'hésiteront pas à initier des actions judiciaires au niveau international contre tous ces individus ou autorités qui sont de quelque façon directe et indirecte, en collaboration ou sont complices dans ce génocide par des actes répressifs du genre de ceux qui ont eu lieu à Singapour.
4) En même temps, les différents organismes et associations internationaux indépendants qui défendent les droits de l'homme, ne demeureront pas passifs devant les actes illégitimes qui violent la Constitution même de Singapour, et les normes internationales des droits et des libertés établies par les Nations Unies, qui pourraient être dénoncées devant la Commission des Droits de l'Homme des Nations Unies.
5) Nous demandons au gouvernement de Singapour de prouver que c'est une démocratie légitime et un pays indépendant qui n'est pas sujet aux conditions du gouvernement chinois. Pour cette raison, nous invitons le gouvernement de Singapour à rejeter les procédures judiciaires déposées contre ces individus qui ont été injustement accusés, à retirer toutes les charges et à déclarer l'innocence complète à ceux impliqués.
Nous serons vigilants et suivrons de près la décision que votre gouvernement prendra. Nous espérons que cette lettre aide à rectifier ces attitudes qui, sans aucun doute, ne sont ni compatibles avec la démocratie, ni avec la défense des droits de l'homme.
Signé,
Ma Jian, Avocat,
Taiwan
Zhu Wanqi, Taiwan
Carlos Iglesias, Avocat, Espagne
Clive Ansley, Avocat, Canada
Pascal Quadflieg, Avocat, Belgique
Lana Han, Avocat, États-Unis
Co-signataires ::
Guo Guoting, Avocat, Chine
Terry Stenerson, Avocat, États-Unis
Patrick M. O'Brien, Avocat, États-Unis
Joshua Lanning, Avocat, États-Unis
Stravos Tsakyrakis, Avocat, Grèce
Keppy Wong Khai Pun, Avocat, Malaisie
Nik Mohamed Ikhwan, Avocat, Malaisie
Akira Yoshida, Juriste, Japon
Chin-Nan Gu, Juge, Taiwan
Karen Chen, Avocat, Taiwan
Fran Wang, Avocat, Taiwan
Henry K.M. Chuang, Avocat, Taiwan
Tony Sihdu, Avocat, Inde
Traduit de l’anglais au Canada le 26 août 2006.