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Un non-pratiquant : Mon expérience dans le centre de détention à Guangzhou

Jeudi 21 septembre 2006 |   Écrit par un non-pratiquant au courant de la persécution

(Minghui.org)

En 2001, j’ai été arrêté pour des ventes à plusieurs niveaux (un système de ventes de type pyramidal) à Guangzhou et ai été détenu au Centre de détention de Tianhe. Cette année j’ai vu de nombreux pratiquants de Falun Gong entrer et sortir du centre de détention. Ils semblaient différents des autres. Ils étaient doux et gentils.

Lorsqu’il m’arrivait de les rencontrer, ils me disaient toujours ce qu’était le Falun Gong et pourquoi le Falun Gong était persécuté, et ils me demandaient toujours d’être une bonne personne en suivant les principes « Authenticité, Bonté, Patience. » J’ai développé un préjudice contre le Falun Gong après avoir regardé à la TV un programme sur l’auto-immolation de la Place Tiananmen montré par le Centre de détention. Mais la conduite des pratiquants de Falun Gong m’ont fait réaliser que le gouvernement mentait. Ils m’ont donné de bonnes explications et je les ai compris. De nombreux détenus étaient trompés par le régime communiste chinois à propos du Falun Gong, mais ils ont fini par apprendre la vérité. Certains prévoyaient même d’apprendre le Falun Gong une fois qu’ils seraient libérés.

Malgré que ces pratiquants de Falun Gong étaient pleins de gentillesse et compatissants, les gardes ne leur épargnaient rien. Ils les appelaient souvent dehors et avaient de soi-disant « entretiens cœur à cœur » avec eux. Ils étaient très hypocrites et essayaient de les duper pour qu’ils soient « réformés. » Cependant, la plupart étaient très déterminés et refusaient. J’en suis venu à connaître un pratiquant de Falun Gong du nom de Shi Huiwen qui était titulaire d’une licence. Le garde l’insultait en le forçant à rester assis près de la mare pendant plus de deux mois et demandait qu’il résume ses mauvaises actions. Il était forcé à manger et à dormir là et à y effectuer un travail difficile. Les gardes ont attaché un autre pratiquant Zhu Dezhi par terre avec des chaînes d’acier ses bras autour de ses genoux, puis ils ont menotté ses bras ensemble entre ses jambes (ce type de torture était appelé « enfiler une aiguille et clouer des chaînes ») Il devait demander à quelqu’un de l’aider lorsqu’il voulait aller aux toilettes. Quelquefois il a du faire dans une tasse puis la laver et la réutiliser.

La charge de travail au Centre de détention de Tianhe était lourde. Nous devions travailler après minuit. Lorsque je voyais avant ces ampoules colorées et ces fleurs de plastique, je les trouvais assez jolies. Mais aujourd’hui, je sais qu’elles sont pleines du sang et des larmes de nombreux détenus. Selon la loi, le centre de détention n’était pas autorisé à faire de l’argent ou du profit. Mais ces gardes étaient tentés par le profit et pour avoir la quantité maximum de bonus, ils n’avaient rien à faire des vies des détenus. Ils appelaient les détenus des prisonniers détenus ayant besoin d’être « réformés » par un travail dur. Selon la loi du Parti communiste chinois, avant que la cour ne prononce un verdict, les détenus ne pouvaient pas être appelés « prisonniers » ? De quelle réforme avaient-ils besoin ? La seule raison c’est que les gardes voulaient faire sur eux le profit maximum.

Chaque soir, dès que la porte s’ouvrait, une rafale de vent froid s’engouffrait dans la cellule. Il y avait là les gardes et derrière eux plusieurs détenus de service dans des vestes rouges. Les gardes avaient de vieux fusils sur l’épaule. A un geste de main d’un garde, la personne chargée de la cellule lui remettait des formulaires des tâches de la veille. Puis le garde appelait les noms du dernier au premier sur la liste. A ce moment chaque détenu était terrifié. La scène suivante ressemblait à celle de l’ancienne Chine lorsque les fonctionnaires du Comté jugeaient un cas. La méthode de torture Battre avec une Tringle était utilisée. Ceux qui n’avaient pas bien fait le travail recevaient l’ordre de baisser leurs pantalons et de s’étendre sur le ventre. Les détenus de service avec les fusils sur l’épaule se tenaient dehors. Ils mettaient leur fusil en arrière, puis ils battaient avec force les fesses de ceux qui étaient étendus par terre. Le gémissement du vent, le bruit des coups et les cris des victimes de la torture remplissaient l’air. C’était comme être en enfer. Avant que je sois envoyé au Centre de détention, j’avais entendu que dans la Chine du sud, c ‘était très ouvert sur le monde extérieur et plus civilisé et j’avais toujours envie d’y aller voir moi-même. Cela dépassait mon imagination que dans une grande ville si immense et moderne il y ait des endroits aussi barbares que celui-ci. Un pratiquant de Falun Gong du nom de Wang Jinhua a été battu cinq fois avec une tringle. Il pouvait à peine marcher. C’était une pratique habituelle dans le Centre de détention que les gardes giflent le visage des détenus et leurs mettent des fers aux pieds.

Les gardes étaient non seulement cruels mais aussi hypocrites. Chaque fois que des fonctionnaires d’un niveau plus élevé de groupes de la communauté ou du Comité permanent du Congrès du peuple venaient enquêter, ils faisaient mémoriser des réponses standards aux détenus, et les avertissaient que quiconque ne répondait pas avec les réponses standards serait punis ultérieurement. Par exemple, si le fonctionnaire demandait s’ils avaient assez à manger, les détenus devaient répondre : « Oui, nous avons assez. » « Combien d’heures travaillez-vous ? » la réponde standard était naturellement « huit heures. » « Est-ce que les gardes vous injurient ou vous battent ? » La réponse était assurément « Non pas du tout. Ils prennent bien soin de nous et bavardent souvent avec nous, » et ainsi de suite. Vous pouvez voir que même à l’intérieur du Parti communiste chinois ils se dupent les uns les autres. Ils font tant de mal mais prétendent toujours qu’ils font de bonnes actions. Même les gardes violents n’ont pas honte devant les fonctionnaires parce que les fonctionnaires sont encore pires.

Date de l'article original : 9/8/2006

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