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Le meurtrier de Zuo Zhigang est toujours en liberté – ses parents refusent que son corps soit incinéré (Photo)

Vendredi 22 septembre 2006 |   Écrit par un correspondant de Minghui / Clearwisdom à Huang Kaili

(Minghui.org)

Il y a cinq ans, le pratiquant de Falun Gong Zuo Zhigang de la ville de Shijiazhuang a été emmené par la police la veille de son mariage et il a été torturé à mort dans la nuit. Son corps était couvert de blessures. Ses parents ont exigé que son corps soit conservé afin qu’ils puissent demander justice. Récemment, le service administratif funéraire a publié une annonce publique demandant avec insistance que la famille incinère le corps sous les six jours. Le journaliste a interviewé les parents de Zuo Zhigang il y a peu de temps lors d’un appel téléphonique international. Le couple a dit que puisque la personne qui avait tué Zuo Zhigang était toujours en liberté, le corps de Zuo Zhingang servait de preuve pour le meurtre. C’est pourquoi ils ne vont absolument pas permettre que le corps soit incinéré.


Le 30 mai 2001, le pratiquant de Falun Gong Zuo Zhigang de la ville de Shijiazhung a été torturé à mort la veille de son mariage.

L’annonce publique a été publiée en page 6 du numéro du 26 juin 2006 du Yanzhao Metropolitan News. L’annonce déclarait « D’après la politique funéraire de la direction de la ville de Shijiazhuang, les corps suivants ont dépassé leur délai d’entreposage à la morgue. Nous espérons que les familles des décédés et les départements du gouvernement vont venir à la morgue de Shijiazhuang dans les six jours suivant la publication de cette notice et vont s’occuper des procédures d’incinération. La morgue va incinérer les corps après six jours, et les cendres vont être gardées pendant six mois ». Le nom de Zuo Zhigang est numéro 18 sur la liste. La note de bas de page déclare que le commissariat de police de la rue de Xinghua a livré le corps de Zuo Zhigang le 31 mai 2001.

En ce souvenant de l’état du corps de son fils il y a cinq ans, le père de Zuo Zhigang a dit qu’il avait vu de nombreuses blessures et particulièrement deux blessures évidentes sur les deux côtés du cou, avec du sang autour. Au bas de son dos autour de la taille le long de sa colonne vertébrale il y avait deux trous profonds d’environs 0,6 cm de largeur à environ 3 cm d’écart. Son dos était noir et bleu, et il y avait des bosses sur son visage et ses joues suite à des coups donnés avec un objet pointu. Ses deux oreilles étaient noires et bleues. Quand il a demandé à la police les causes de la mort de leur fils, la police a répondu « Zuo Zhigang s’est suicidé en se pendant ».

Les parents de Zuo Zhogang disent qu’il est absolument impossible que leur fils se soit suicidé car il allait se marier le lendemain. Il devait aussi prendre soin de sa grand mère, qui avait près de 90 ans, de ses parents âgés, et de sa soeur ainée qui a des troubles mentaux.

Quand le père de Zuo Zhigang a confronté la police et a demandé comment son propre fils s’était suicidé, un officier du commissariat du quartier de Qiaoxi a dit que Zuo Zhigang avait déchiré sa chemise en lambeaux et s’était pendu avec à une porte de fer. Le père de Zuo Zhigang a dit « Nous avons vu que sa chemise était intacte et n’avait pas été déchirée du tout ». Il a demandé à l’officier « Est ce que mon fils a été surveillé après son arrestation? » Le policier a répondu, « bien sur il était surveillé ».

Le père de Zuo Zhigang a indiqué que selon la police, Zuo Zhigang s’était pendu à une porte de fer haute de 1m60, alors que Zuo Zhigang fait 1m72. Il était également surveillé, alors comment aurait-il pu mettre fin à ses jours? « Ils mentent manifestement».

Pendant ces cinq dernières années, les parents de Zuo Zhigang se sont rendus à tous les niveaux du gouvernement dont les branches politiques et judiciaires dans la province du Hebei et de la ville de Shijiazhuang. Ils ont demandé une enquête sur les causes de la mort de Zuo Zhigang et d’amener les responsables devant la justice. Ils ont reçu la réponse suivante « Nous ne nous impliquons pas dans les affaires du Falun Gong ». Ils ont également dit « Nous serions fous si nous touchions aux affaires du département de police ».

Le père de Zuo Zhigang a dit « Nous avons rendu visite à de nombreux journalistes et avocats. Ils ont tous dit qu’ils ne pouvaient rien faire car ils recevaient des ordres de leurs supérieurs. Nous avons fait appel auprès de la préfecture de police de la ville et auprès du Procureur aux niveaux provinciaux et municipaux, ainsi qu’auprès du département provincial de la sécurité publique et des bureaux d’inspection disciplinaire. Certains d’entre eux ont exprimé leur sympathie mais ont dit qu’ils ne pouvaient rien faire. Ils ont dit, que puisque ceci est une grosse affaire, cela ne peut être résolu en peu de temps. Certains fonctionnaires ont simplement dit « Nous ne nous impliquons pas dans quoi que ce soit qui ait un lien avec le Falun Gong ». Certains bureaux ont même refusé de nous rencontrer. En résumé, cela leur est égal. »

Bien que les parents de Zuo Zhigang n’aient pas trouvé justice après cinq années de demande continue, la police les harcèle constamment. A environ 5h du matin le 21 mai 2006, la mère de Zuo Zhigang est sortie pour une promenade matinale. La police l’a interceptée en l’attendant dans une cage d’escalier. Plusieurs hommes musclés l’ont forcée à rentrer chez elle. Ils ont également essayé de s’introduire chez elle mais elle a fermement refusé de les faire rentrer. Li Jun, chef adjoint de la préfecture de police du quartier de Yuhua dans la ville de Shijiazhuang a ordonné la persécution sur place, et ils ont faussement insisté sur le fait que la mère de Zuo Zhigang allait partir loin de chez elle. Li Jun a fait venir six voitures de police et un groupe important d’officiers de police, comme s’ils avaient à faire à un grand ennemi. Une voiture de police est restée jusqu’au 23 mai, et la police a surveillé les parents de Zuo Zhigang juste en face de leur bâtiment. Ils suivaient ouvertement le couple âgé dès qu’ils quittaient leur maison.

« Les gens au pouvoir peuvent arrêter et blesser quelqu’un à tout moment, partout. Ils sont tout le temps en train de surveiller notre téléphone. Je n’ai pas peur. Notre fils est mort, et nous sommes âgés. S’ils veulent aussi nous tuer, alors qu’il en soit ainsi. Notre vie est déjà extrêmement difficile » a dit le père de Zuo Zhigang en colère.

Le père de Zuo Zhigang, Zuo Yaoxin, a 72 ans, et sa mère Zhang Zhuting en a 68. Après que Zuo Zhigang ait été tué, ses parents ont dû prendre soin d’eux mêmes et de leur mère, ainsi que d’une de leur fille qui a des troubles mentaux. Les parents ont seulement une mince retraite. Le père de Zuo Zhigang doit faire des travaux temporaires pour joindre les deux bouts.

Zuo Zhigang travaillait comme ingénieur à l’usine de télévision de Shijiazhuang. Après avoir été renvoyé, il réparait des écrans d’ordinateurs à la Philips Corporation à l’entreprise Ruiguang Computer. Il s’entendait très bien avec ses collègues et était très attentif aux autres. Il réparait souvent des appareils électroniques pour les autres gratuitement. Il était très connu et bien apprécié.

Le journaliste a essayé de téléphoner aux lieux de travail responsables de la persécution contre feu Zuo Zhigang, le 14 juillet 2006 au matin, heure de Beijing. Ces gens étaient entre autres le chef de la division politique et de sécurité à la préfecture de police de Qiaoxi dans la ville de Shijiazhuang; Zhao Xinjian, chef adjoint de la préfecture de police du quartier de Qiaoxi dans la ville de Shijiazhuang; Yi, chef politique de la préfecture du police du quartier de Qiaoxi; la division administrative funéraire de la ville de Shijiazhuang; le procureur du peuple de la ville de Shijiazhuang; et le commissariat de police de la rue de Xinghua dans la ville de Shijiazhuang (appelé plus tard ‘commissariat de police de la rue de Weiming’ par peur de châtiment). Tous les numéros de téléphones étaient soit déconnectés soit ne répondaient pas.

Les parents de Zuo Zhigang ont soulignés que si les responsables de la mort de leurs fils ne sont pas mis en examen et menés devant la justice, ils n’autoriseront absolument pas l’incinération du corps, car c’est la preuve du meurtre.

Traduit de l’anglais en Suède le 16 septembre 2006