(Minghui.org)
Je souhaite que vous sachiez que si vous tuez quelqu'un comme moi, vous vous
causez du tort à vous même plus qu'à moi. Je n'exclue pas que vous [puissiez),
peut-être [me] tuer, ou [me] conduire en exil, ou [me] priver de droits civils
... [Mais] Le mal consistant à .... prendre injustement la vie d'un autre homme
[ou à blesser autrui] est plus grand [ de loin que celui d'être blessé
injustement] Socrate dans l'Apologie de Platon
Six femmes ont été détenues pour outrage à la cour dans un pays souvent remarqué pour son utilisation de l'appareil de la Sécurité Intérieure (ISD) pour priver les opposants politiques et les critiques de Lee Kuan Yew et de son régime de leur liberté personnelle et de l'exercice d'autres droits. Comme plusieurs rapports d'un parti tiers le montrent clairement, la branche judiciaire du gouvernement n'opère pas toujours indépendamment à Singapour, mais sert souvent de bras à la branche exécutive de loin la plus puissante. Ainsi, l'Institut des Affaires Internationales de Singapour observait dans son "Rapport sur la liberté de parole " de 2006 disponible à l'URL http://www.siiaonline.org/freedom_speech ), "Les Cours de Singapour sont de l'opinion que [même] un discours mettant en question l'intégrité et l'indépendance du système judiciaire n'est pas autorisé car il est "nuisible à l'intérêt public" et "diminuera l'autorité des tribunaux." Selon les Rapports des pratiques de droits de l''homme par pays du Département des Etats-Unis, 2003; les poursuites en diffamation contre les opposants politiques du PAP et de son leadership sont toujours décidées en faveur des plaignants du gouvernement. Selon le même rapport, ceci indique pour beaucoup que le PAP et son leadership utilisent le système judiciaire à leurs fins personnelles. Id.
Human Rights Watch Asie note de même dans leur rapport 2005, intitulé L''Absense d'Etat de droit et d'Actualisation des Droits de l'Homme : une contradiction qui Doit être Résolue, à Singapour, que "le parti au pouvoir " [Le Parti d'Action du Peuple] est aussi virtuellement l'état .... la capacité d'affirmer ses droits n'existe pas du tout dans cet environnement. L'absolu déni des droits rend impossible la réalisation de tous .... droits."
Sur cette toile de fond, les six femmes qui ont eu le courage de suivre leur conscience et de faire la juste chose pour leurs concitoyens et pour Singapour ont été détenues pour outrage à la cour et placées dans une prison de Singapour, pour avoir insisté sur leur droit à un procès équitable. Ceci est arrivé après qu'elles aient été privées de leur droit au conseil légal de leur choix, à une salle d'audience ouverte au public et du droit à un contre-interrogatoire des témoins en soutien de leur propre défense.
Et qu'en est-il des chefs d'accusation contre elles ? A cet égard, il est important de rappeler que parfois une loi est juste en apparence et injuste dans son application. Par exemple, ces femmes ont été arrêtées sur l'accusation de rassemblement sans permis. Aujourd'hui, il n'y a rien de mal à avoir une ordonnance qui demande un permis pour un rassemblement. Mais une telle ordonnance devient injuste lorsqu'elle est utilisée, comme il en est dans cette affaire, pour refuser aux citoyens leur privilège constitutionnel de rassemblement pacifique et de manifestation.
Nous écrivant de la prison de Birmingham où il était emprisonné pour ses actes de désobéissance civile, Martin Luther King a montré clairement au public américain que la question n'est pas "Pourquoi suis-je en prison ?" mais plutôt "Pourquoi toutes les bonnes personnes ne sont-elles pas en prison avec moi" ? HRLF fait l'éloge de ceux qui, comme le Mahatma Gandhi et Martin Luther King, ont emprunté la grande route vers la justice à Singapour, acceptant et endurant l'épreuve de l'incarcération dans l'intérêt d'une cause de loin plus grande " l'intégrité morale et la vertu.