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Une pratiquante de Falun Gong : Mme Wang Yuhuan est torturée à mort à la suite des arrestations massives du 9 mai à Changchun

22 octobre 2007

(Minghui.org)

Mme Wang Yuhuan, une pratiquante de Falun Gong de la ville de Changchun, province du Jilin, a été arrêtée avec beaucoup d’autres compagnons pratiquants le 9 mai 2007. La police a informé la famille de son décès dans la soirée du 9 octobre.

Wang Yuhuan est décédée à l’Hôpital central de la ville de Changchun deux semaines avant la notification de la police du 24 septembre.

Wang Yuhuan était une femme bonne, dans la soixantaine, qui n’avait pas beaucoup d’instruction. Elle a été arrêtée une dizaine de fois par la police de Changchun durant les huit dernières années. Elle avait déjà été torturée sur le Banc du tigre durant trois jours et deux nuits, jusqu’à ce qu'on voit ses tibias à cause du frottement constant des chaînes, et les tendons de ses bras ont été déchirés à cause des passages à tabac répétés. Les policiers lui ont donné des chocs électriques sur le visage, lui ont brûlé les yeux avec leurs cigarettes et lui ont percé les oreilles avec des bâtons de bambou lui causant des blessures sur tout le corps. Elle et d’autres pratiquantes de Falun Gong ont été dévêtues entièrement et attachées à des planches de bois avec les bras et les pieds écartelés pendant 26 jours, au cours desquels les gardiens et les détenus sont venus les humilier et les insulter.

Les fonctionnaires du département de police pour la sécurité publique de la province du Jilin, et le département de police de la ville de Changchun ainsi que le département de police du district d'Erdao ont lancé un assaut à grande échelle contre les pratiquants de Falun Gong qui tenaient une conférence de partage d’expériences le 9 mai 2007. Ils ont arrêté 38 pratiquants, y compris Wang Yuhuan et Feng Liping, et ils ont fouillé divers districts à l'intérieur de la ville. Ils ont saccagé beaucoup de maisons et ont arrêté d'autres pratiquants. On estime qu'environ 70 pratiquants ont été arrêtés, et beaucoup d'autres se sont exilés pour éviter davantage de persécution.

Les pratiquants ont été emmenés dans six départements de police dans le district d'Erdao, ville de: Changchun : le commissariat de police de la route de Dongsheng, le département de police de Heshun, le commissariat de police de la rue de Jilin, le département de police de Dongzhan, et le commissariat de police de la route de Rongguang. Plus de 50 pratiquants ont été emmenés au centre de détention No3 à 20h30, le 12 mai. Le pratiquant Feng Liping a souffert des dommages sérieux sur un bras à cause des coups qu'il a reçus; il ne peut bouger son bras que de façon très limitée. Il est actuellement détenu à l'hôpital de la police, et on force sa mère à payer 300 yuans par mois. Feng Liping a déjà été par le passé emmené à une base secrète pour être torturé brutalement. Le responsable de l'arrestation et de la torture demeure inconnu, mais le bureau de la sécurité nationale de la ville de Changchun est fort probablement le coupable.

Ci-dessous, fourni en 2005, le propre compte rendu des mauvais traitements brutaux subis par Wang Yuhuan.

« Il est difficile de croire que de telles atrocités puissent avoir lieu si vous n’en n'avez pas été personnellement témoin vous-même. Dans le camp de travaux forcés, les gardiens ont vendu notre lit à d'autres détenus pour la somme de 2 000 yuans par lit par mois. Dans une salle assez grande les lits sont sur un large banc très long, et tous les détenus dorment sur le même banc, parallèles les uns aux autres. Chaque lit est une section du grand lit avec juste assez de place pour qu'une personne y dorme. Il y avait beaucoup plus de détenus et de pratiquants que le nombre de lits disponibles. Les détenus qui ont acheté un lit pouvaient se coucher sur le dos ; les autres devaient se coucher sur le côté, étroitement serrés les uns contre les autres pour dormir. Ceux qui avaient acheté des lits avaient la permission de battre les pratiquants. Quand davantage de détenus avaient acheté des lits, moins de places étaient disponibles pour les pratiquants, et ils étaient alors serrés les uns contre les autres encore plus étroitement. En août 2000, j'ai été envoyée au camp de travaux forcés de Heizuizi, où j'ai dû travailler pendant 18 heures par jour, à la fabrication de produits pour l'exportation. Les gardiens ont essayé de me « réformer ». Ils me forçaient à écrire des rapports sur ce que j'avais à l'esprit. Quand je refusais, ils ordonnaient aux détenus de me battre. Le gardien Sun Mingyan du Groupe No 6 s’est assis sur ma tête et m’a fait subir des électrochocs avec des matraques électriques pour me torturer en me brûlant la peau du visage et du cuir chevelu. Sun m'a également frappé le visage et le corps. J'ai été sévèrement blessée et mon corps était entièrement enflé. Vers le mois de décembre 2000, j'ai été transférée au Groupe No 2, où les gardiens m'ont forcée à déplacer des générateurs électriques, ce qui était un travail très dur pour moi et m’a blessé les muscles. En novembre 2001, quand j'ai été libérée, je ne pouvais toujours pas porter un bol en raison des dommages que j'avais soufferts. Avant de me libérer, le personnel du Bureau 610 m'a fait payer 2. 000 yuans.

Le Bureau 610 a ordonné une énorme chasse à l’homme dans la ville de Changchun, le 5 mars 2002 parce que les pratiquants avaient clarifié la vérité en se branchant sur le réseau du câble TV. Les persécuteurs ont arrêté environ 5 000 pratiquants. Chaque cellule dans les centres de détention contenait plus de 50 pratiquants -- même les toilettes ont été utilisées pour détenir des pratiquants. Le 11 mars 2002, la police de la division No 1 de la police de la ville de Changchun m'a arrêtée et m’a mise à l'intérieur d'une cage de fer dans un commissariat de police près de Caishenmiao, district de Nanguan. La cage de fer mesurait environ 1.3 mètre de haut, ainsi je ne pouvais pas me mettre debout droite. Dans la soirée du 12 mars 2002, les policiers Gao Peng et Zhang Heng m'ont interrogée. Ils m'ont menotté les mains derrière le dos et m’ont couverte la tête et le cou d’un sac de toile. L'ouverture du sac était étroitement attachée avec une corde autour de mon cou. Je ne pouvais pas voir, et j'avais du mal à respirer. Ensuite, ils m'ont attachée étroitement et m'ont jetée dans le coffre d'une voiture. J'ai été conduite dans un endroit dans les montagnes près de Jingyuetan. C'était un endroit indiqué pour torturer les pratiquants, et où beaucoup de pratiquants ont été torturés à mort. M. Liu Haibo, pratiquant et diplômé de l'université, a été torturé à mort dans cet endroit. Ils l’ont dépouillé de tous ses vêtements et l'ont forcé à se mettre à genoux. Par la suite, les gardiens lui ont profondément inséré une matraque électrique extra-longue dans l’anus, lui électrocutant les organes internes, ce qui l'a tué.

M. Liu Yi, un docteur qui avait travaillé à l'hôpital régional de Luyuan, a été également torturé à mort là-bas. D'après ce que je sais, vingt-trois pratiquants ont été torturés à mort ici. Je connais les noms de bon nombre d'entre eux. Ils ont été enterrés dans un grand puits tout près. Une jolie pratiquante, Mme Xiang Min, m'a dit qu'après avoir été ramenée au centre de détention, les gardiens l'avaient sexuellement assaillie tout en lui donnant des chocs électriques. Presque 30 pratiquants ont été torturés à mort après la chasse à l’homme à grande échelle dans la ville de Changchun »

2. Attachée nue dans un lit et humiliée pendant plus de deux mois

Wang Yuhuan a dit : « La police m'a emmenée à cette montagne. Après plus de deux heures de conduite en voiture nous nous sommes arrêtés. Plusieurs policiers m'ont traînée dehors et m'ont battue sans arrêt. J'ai chancelé tout du long. J'ai été jetée sans interruption contre un arbre et les policiers m'ont dit fréquemment qu'ils allaient me tuer aujourd'hui. Après plus de dix minutes de marche, nous sommes entrés dans un bâtiment et avons marché un peu jusqu'à ce que nous ayons atteint une salle. La police a enlevé le sac de toile de ma tête et a dit : « Prépare-toi à mourir aujourd'hui, personne ne sort d'ici! » J'étais dans une petite salle d'environ six mètres carrés. Il y avait une petite table, sur laquelle se trouvaient trois longues matraques électriques avec des griffes, une corde et un lit. Le lit servait au repos de la police, mais ils continuaient cependant à nous injurier quand ils étaient fatigués de nous battre. Il y avait également un banc du tigre et les policiers préparaient des choses pour torturer les pratiquants..

Puis, plusieurs policiers m'ont poussée violemment sur le banc du tigre, ils m'ont menotté les mains derrière le dos. Ensuite, ils m'ont mis les bras à l'arrière du banc du tigre, ma poitrine et mon abdomen ont été étroitement fixés avec deux barres transversales en acier, et mes pieds ont été rigidement maintenus par deux grands cercles en acier. Alors la police a commencé à me torturer brutalement, répétant la torture toutes les cinq minutes. À chaque fois, ils tiraient mes bras en avant et en arrière et j’entendais le bruit de mes os et des tendons qui craquaient. Je me suis presque évanouie à cause de la douleur atroce. Le sol était mouillé de ma sueur et de mes larmes. Ils me poussaient la tête vers les hanches, et comme les barres d’acier retenaient ma poitrine et mon abdomen contre le banc, j'avais l'impression que mon cou allait se casser. Je sentais une douleur atroce dans ma poitrine et mon abdomen en raison des barres en acier qui me tenaient en place. J'avais constamment la sensation que j'allais suffoquer. Ils avaient également attaché une corde aux cercles qui étaient fixés à mes chevilles et tiraient sur les cercles, me provoquant une douleur insupportable aux chevilles. En même temps, d'autres policiers appuyaient et poussaient ma tête vers mes hanches. La douleur m'a fait trembler violemment.

Cette torture cruelle a été répétée toutes les cinq minutes. Ma sueur, mes larmes et mon sang ont imbibé mes cheveux et mes vêtements et la douleur insupportable m'a fait m’évanouir à plusieurs reprises. Ils m'ont versé de l’eau froide et bouillante dessus pour me réanimer. L'eau chaude a brûlé ma peau déjà blessée.

Après m'avoir torturée avec le banc du tigre pendant plus de quatre heures, j'étais tout près de la mort. Ils ont mis un seau en métal sur ma tête. Sept policiers ont fumé trois cigarettes chacun et ont soufflé la fumée dans le seau pendant plus d’une heure. Je me suis étouffée et me suis évanouie beaucoup de fois. Ils m'ont encore réanimée avec de l'eau froide. Avant d'être totalement réanimée, ils m’ont brûlé les paupières avec des bouts de cigarettes. La douleur était indescriptible. J'ai lutté et bougé. Quand cette torture les a ennuyés, ils m'ont frappée à la tête et au visage. Je saignais du nez et de la bouche. J'ai perdu deux de mes dents de devant, et mon visage s’est enflé, tournant au pourpre-noir. Ils ont également perforé mes tympans avec des bâtons en bambou minces. J'ai été sourde pendant six mois. Ils se sont endormis à 2 h00 du matin, car ils étaient fatigués de me torturer.

Pendant la détention de 17 jours en mars 2002, j'ai été emmenée sur ce lieu de torture trois fois. Chaque fois la torture était plus perverse que la précédente. Les deux dernières fois, ils sont allés me chercher à minuit dans ma cellule. A chaque fois sept à huit policiers venaient dans ma cellule pour m’emmener sur ce lieu de torture. Ils me ramenaient dans la cellule lorsque j’étais au seuil de la mort. Comme la police ne voulait pas que d'autres puissent constater les blessures et le sang de la torture, ils m'habillaient avec un chandail et un pantalon très épais, mais le sang  imbibait les vêtements. Alors la police m'a habillée de vêtements encore plus épais, mais le sang passait quand même à travers. En raison de l'atmosphère terrible et de l’inquiétude pour les compagnons de pratique, beaucoup de pratiquants ne pouvaient pas dormir la nuit. Les pratiquants qui étaient sur la liste noire du Bureau 610 étaient « interrogés » chaque jour. Nous étions attachés et un sachet en plastique était placé sur nos têtes. Nos mains étaient attachées derrière le dos avant que la police ne nous mette dans une voiture. Ils nous conduisaient à la montagne, où nous étions torturés.

Après avoir été torturée, mon état de santé était précaire. Le centre de détention No 3 a été trompé et ils m’ont acceptée le jour suivant. J'ai été emmenée à l'hôpital provincial et à l'hôpital militaire No 3 pour un examen de contrôle. Le docteur a dit que mon corps entier était blessé. L'après-midi, Guo Shuaishuai et moi avons été emmenées à l'hôpital de la prison pour davantage de persécution. Dès que nous sommes entrées à l'hôpital, ils nous ont attachées à un lit et nous ont injecté des substances inconnues. Mes jambes sont encore engourdies. Je n'ai aucune sensation lorsqu’on les pince et mes pieds sont toujours froids. Guo Shuaishuai a été gavée pendant plus de deux mois sans qu’on lui enlève les tubes entre les sessions. Elle a enduré une douleur insupportable. La pratiquante de Dafa Jiang Yong, qui avait été arrêtée en même temps, est morte de la torture en juin ou juillet. Jiang Yong avait été injectée avec une drogue inconnue. Quotidiennement, ils prenaient un large échantillon de sang. Jiang Yong est devenu extrêmement faible et émaciée, et elle est morte du gavage forcé brutal. Nous avons vu de nos propres yeux le processus inhumain pour torturer une personne à mort ! Guo Shuaishuai a cru que le gavage  forcé était trop douloureux, alors elle a avalé le tube en caoutchouc, qui était de 1.5 mètre de long. La douleur à l'estomac la faisait se rouler sur le lit, et le docteur de la prison avait peur que Guo Shuaishuai puisse témoigner à l’extérieur. Donc, ils l’ont tourmentée encore plus cruellement.

La police et les prisonniers regardaient nos corps nus quotidiennement et nous torturaient sans merci. Un des médecins de la prison a touché les parties intimes de Guo Shuaishuai, alors qu'elle souffrait terriblement. Guo Shuaishuai a avalé une petite cuillère, ainsi le docteur l’a opérée pour l'enlever. Il a fait une incision à partir de la poitrine jusqu’au-dessous de l'abdomen et a sorti la cuillère. Ils ont cousu l'incision et l’ont envoyée à la maison, parce qu'elle était au seuil de la mort. Le corps et l'esprit de Guo Shuaishuai ne sont toujours pas guéris.

Zhao Xiaoqin, qui est entrée à l'hôpital de la prison avec moi, s'est évanouie sous les coups reçus par le personnel du Bureau 610. Ils l'ont jetée en bas des escaliers. Elle ne peut toujours pas parler et est devenue démente. Il y avait une énorme bosse de la grosseur d'un bol sur sa tête et son bras gauche était cassé. Après qu’on l’ait eu jetée en bas des escaliers, elle a été emmenée à l'hôpital de la prison pour davantage de persécution. À l'hôpital, le docteur lui a mis le bras dans le plâtre. Ce plâtre ne lui a pas été enlevé ni nettoyé de tout l'été. Son bras a commencé à s'infecter, et il y avait des vers sur son bras. Elle est devenue mentalement dérangée et elle rit et pleure sans raison. J'ai été témoin de beaucoup d'atrocités inhumaines. Toutes les femmes ont été attachées à une planche dure nues, avec les membres écartelés très ouvertement, pendant 26 jours. Nous avons souffert une humiliation incroyable par la police, les médecins de la prison et les prisonniers !

Comme j'ai refusé de renoncer au Falun Gong, ils ont décidé de m'envoyer au centre de détention No 3. Cependant, le centre de détention a refusé de m'accepter, parce qu'ils ont estimé que j'étais au seuil de la mort. La police ne savait que faire. Ils m’ont battue et m’ont donné des coups de pied, m’ont suspendue à une porte de fer au centre de détention pendant cinq à six heures, et puis ils m’ont emmenée à l'hôpital de la prison pour être persécutée. Après mon retour de l'hôpital, j'ai fait une grève de la faim de 50 jours. Le docteur m’a ouvert une veine avec un couteau, a noué un côté du vaisseau sanguin et l'a attaché. Il a mis une aiguille dans l'autre côté, ainsi le sang se versait sur le sol et sur le lit. Mes jambes étaient sérieusement enflées et mes pieds se gangrènaient. Le docteur de la prison a dit que ma jambe gauche était inguérissable. J'ai été injectée avec plus de dix bouteilles de fluide inconnu tous les jours et personne ne prenait soin de moi. Je me soulageais dans mon lit et mon corps a été imbibé d’urine pendant des dizaines de jours. La douleur était indescriptible. Quand ils m'on donné un fluide laiteux en intraveineuse parce que je faisais la grève de la faim, ils ont eu des problèmes avec mes vaisseaux sanguins. Le chirurgien a secoué le tube de transfusion dans sa main quelques fois, et l'a alors mis de force dans le vaisseau sanguin. La douleur était atroce et je me suis évanouie plusieurs fois »

Numéros de téléphone des individus et des unités de travail responsables de la persécution :

Centre de détention No 3 dans la ville de Changchun situé dans le village de Sheling, district de Shuangyang, 011-86-431-4162709 (réceptioniste)

Gao Yi: chef du centre de détention, 011-86-431-4162709 ext. 8041, 011-86-431-4162701 (bureau)
Wei chef du centre de détention : 011-86-431-4162701 (bureau), 011-86-13804466391 (portable), 011-86-431-8710519 (domicile)
Wang Jiachen : secrétaire politique, 011-86-431-4162709 ext. 8042, 011-86-13009000080 (portable), 011-86-431-5652688 (domicile)
Li Xiandong: chef de la section de santé et sécurité :
Assistance téléphonique de surveillance du centre de détention No 3: 011-86-431-2072614
Erdao le gouvernement de district dans la ville de Changchun : 011-86-431-4643181
Secrétaire de Parti: 011-86-431-4647383
Dang Hongyan : chef du Bureau 610,  011-86-431-6161508 (domicile)
Wang Liguo: secrétaire du Parti au «Bureau 610»   011-86-431-4657810
Jiang Xiaojun: «Bureau 610»

Traduit de l'anglais au Canada le 15 octobre 2007