(Minghui.org)
Chen Donglin est une des deux pratiquants locaux qui ont eu la chance d’assister personnellement à une des conférences de neuf jours du Maître. Après avoir assisté à la conférence de 1996 à Jinan, Chen Donglin a mis sur pied chez elle un centre de pratique. Elle utilisait toutes ses vacances et son temps libre pour propager le Falun Dafa. Grâce à ses efforts, nous avons ouvert plusieurs points de pratique locaux en une courte période; le nombre de pratiquants locaux a rapidement atteint plus d’une centaine. Dans différents endroits, à cause du très grand nombre de pratiquants, les pratiquants devaient utiliser la garderie sur le lieu de travail de quelqu’un comme point de pratique pour tout un groupe.
En 1999, le régime de Jiang a commencé à persécuter le Falun Gong. Madame Chen et plusieurs pratiquants locaux sont allés à Pékin avec détermination afin de maintenir la justice pour le Dafa. Le 23 juillet, Chen, ses compagnons de pratique de la ville de Xuzhou, et plus de 300 pratiquants ont récité « Lunyu » sur la place Tian An Men à 8h00 du matin. Des policiers en uniforme et d’autres habillés en civil sont arrivés et les ont agressés brutalement. Le visage de certains pratiquants saignait; on a déchiré en morceaux les vêtements de certains autres; on a tiré les cheveux de certains pratiquants; nombreux sont ceux qui ont eu des bleus et des bosses partout sur le corps. Les policiers ont traîné par les cheveux les pratiquants vers une fourgonnette de police, ils les ont frappés avec leurs poings, et leur ont donné des coups de pied. Les pratiquants au cœur pur ont été emmenés à une cour dans les environs. Des policiers armés ont été envoyés dans la cour. Ils ont obligé les pratiquants à s’asseoir sur le sol et les ont divisés en plusieurs dizaines de groupes. Puis, ces policiers armés les ont encerclés. Parmi les pratiquants, il y avait des personnes âgées, des enfants, et une dame enceinte de huit mois. C’était au milieu de l’été et ils se sont assis sous le soleil de plomb. Quand la dame enceinte a demandé un verre d’eau, on le lui a refusé.
Après une heure, la police a appelé de nombreux autobus pour transporter les pratiquants vers un autre endroit. Arrivés à destination, les pratiquants se sont rendus compte qu’ils étaient au stade situé dans le district Fengtai à Pékin. Plus de dix mille pratiquants étaient déjà détenus là-bas avant l’arrivée de ce groupe de pratiquants. Un chef de police qui était une femme, a donné des directives aux policiers, et de la nourriture et d’autres choses, y compris du melon d’eau, ont été distribuées aux policiers.
Le soir, les policiers ont débuté l’interrogatoire des pratiquants détenus et ont découvert qu’ils venaient de toutes les provinces de Chine. Après l’interrogatoire, les pratiquants ont été emmenés par le personnel aux représentants de leurs villes natales en affectation à Pékin. Le reste des pratiquants devaient passer la nuit dans le stade, sans nourriture et sans eau. Lorsqu’ils devaient aller aux toilettes, ils devaient se déclarer à la police et aller aux toilettes sous escorte policière. La police a imposé une limite au nombre de personnes pouvant aller aux toilettes à la fois.
Le deuxième jour, différents fonctionnaires provinciaux affectés à Pékin ont envoyé leur personnel ramener les pratiquants dans leurs provinces respectives. Les pratiquants qui n’ont pas suivi leurs ordres ont été retenus au stade. Ceux qui sont allés dans leurs bureaux provinciaux ont été renvoyés à la maison. Les postes de police de leurs localités de résidence ont été avisés de les attendre aux gares de chemin de fer. Dès que les pratiquants sortaient du train, ils étaient poussés dans une voiture de police et emmenés au poste de police. Après avoir subi quasiment dix jours d’interrogatoire, ils sont retournés au travail. Leur lieu de travail devait les placer sous surveillance et ils n’avaient pas le droit de quitter la ville.
Madame Chen Donglin travaillait comme analyste électrique à l’usine de ciment du Bureau des mines. Après son retour de Pékin, elle a été assignée à un poste laborieux et ardu.
En décembre 1999, Chen a été arrêtée par les policiers locaux parce qu’elle avait copié les cassettes vidéos du film Le Film de Jésus. La police l’a emmenée au poste de police Xiaoqiao où les policiers l’ont cruellement battue. Puis, ils l’ont menottée à un arbre pour la torturer davantage. Le même soir, lorsque la famille de Chen est venue lui rendre visite, Elle s’est un peu plainte; par conséquent, la police l’a dupée pour qu’elle entre dans une pièce, où elle a été battue sauvagement. Plus tard, Chen et plusieurs pratiquants ont été envoyés au centre de détention Sanbao à Xuzhou où elle a été détenue illégalement pendant 15 jours.
Chen a été relâchée à la fin de décembre 1999. Afin d’empêcher les pratiquants d’aller faire appel à Pékin, les policiers locaux ont arrêté plusieurs pratiquants sans motif. Les pratiquants n’ont été relâchés que dans la soirée du jour du Nouvel An.
Le 3 octobre 2000, Chen s’est rendue seule à Pékin pour faire appel en faveur de Dafa. À Pékin, elle a rencontré beaucoup de pratiquants de sa ville natale. Ils ont vu comment les policiers frappaient et arrêtaient les pratiquants sur la place Tian An Men et les envoyaient dans des centres de détention. Certains pratiquants étaient reconnus par leurs policiers locaux et renvoyés ensuite à leurs villes natales.
Chen a pu s’échapper de la fouille et de l’arrestation à Pékin; cependant, elle est devenue une fugitive par la suite afin d’éviter d’être arrêtée. Alors qu’elle se rendait dans un endroit dans la province du Anhui, elle a été arrêtée et renvoyée dans la ville de Xuzhou où elle a été condamnée à trois ans de travaux forcés dans le camp de travail forcé Fangqiang. Plus tard, elle a été transférée à un centre de détention à Xuzhou. Les gardes du centre de détention ont continué à l’interroger. Comme elle était ferme dans sa croyance et refusait d’être « transformée », elle a été condamnée à quatre années de prison par la cour de District Jiawang après avoir été détenue au centre de détention pendant 18 mois. Elle a été envoyée à la prison du Lac de Hongze dans la province du Jiangsu pour servir sa sentence de quatre ans. Deux autres pratiquants ont été condamnés à la prison, un à quatre ans et l’autre à trois ans.
Les pratiquants de la partie septentrionale de la province du Jiangsu sont détenus dans la prison du Lac de Hongze tandis que les pratiquants de la partie méridionale sont détenus dans la prison Suzhou.
Dès que Chen est arrivée dans la prison, elle a été détenue dans « l’équipe des nouveaux prisonniers ». Elle devait se lever à 3h00 du matin. Après un temps limité pour se laver et se brosser les dents, elle devait commencer à faire des travaux manuels. Parfois elle devait coudre ensemble les pièces d’un ballon de football, et parfois elle devait faire des lumières utilisées durant les vacances, des sous-vêtements féminins, des rosettes avec du ruban ou des bandeaux pour les cheveux.
Quand les détenus avaient pris leur repas ou allaient aux toilettes, ils n’avaient pas le droit de dépasser le temps limité qui leur était accordé. Par exemple, ils n’avaient à chaque fois que deux minutes pour utiliser les toilettes. Après avoir fini leurs tâches quotidiennes, ils devaient réciter les règlements de la prison.
La première pratiquante détenue dans cette prison était native de la ville de Yangzhou. Elle a été condamnée à dix ans lors d’un procès à Pékin. Tout de suite après avoir été incarcérée dans la prison du Lac de Hongze, deux pratiquants de Suining ont été envoyés dans la prison. Comme ils refusaient fermement d’être « transformés », ils ont été transférés à d’autres divisions pour servir leurs sentences. Dans leur tentative de « transformer » les pratiquants, les autorités de la prison ont mis sur pied une division fidèle et ont essayé d’inciter les gardes en les récompensant avec plusieurs milliers de yuan s’ils réussissaient à « transformer » un pratiquant.
À l’époque où Chen a été envoyée à la prison du Lac de Hongze, la prison avait établi des tactiques pour « transformer » les pratiquants. Beaucoup de ces chefs et gardes de cette prison ont été promus aux postes de fonctionnaires dans d’autres prisons et camps de travail forcé parce qu’ils avaient beaucoup d’expérience à faire subir le lavage de cerveau aux pratiquants. Tout d’abord ils étudiaient le dossier du pratiquant emprisonné et ensuite, ils demandaient aux anciens pratiquants (collaborateurs) d’aller chez le pratiquant pour faire semblant de réconforter les proches de sa famille. Toute cette opération était filmée sur cassette vidéo et puis montrée au pratiquant impliqué, afin de « transformer » ce pratiquant en tirant avantage de son affection pour sa famille. Les fonctionnaires avaient aussi des conversations privées avec des pratiquants ou demandaient à plusieurs gardes de menacer un pratiquant. Ensuite ils ordonnaient aux collaborateurs d’obliger le pratiquant à regarder des programmes diffamatoires sur DVD et partager leurs « compréhensions ». Si le pratiquant demeurait ferme, les gardes le mettaient dans une cellule d’isolement où les fenêtres et la porte étaient couvertes de papier journal. Le pratiquant y est totalement coupé du monde extérieur et doit manger, boire et se soulager dans la petite cellule.
Les autorités de la prison ordonnaient habituellement aux détenus criminels de surveiller les pratiquants 24 heures sur 24. Les pratiquants doivent écrire un rapport sur leurs pensées chaque jour. Si le pratiquant refuse d’être « transformé », les collaborateurs lui inculquent à tour de rôle leurs mauvaises pensées jour et nuit. Quand aux pratiquants très fermes, les gardes vont même jusqu’à faire une réunion de dénonciation, pour menacer d’autres pratiquants qui n’ont pas été « transformés ».
Traduit de l’anglais au Canada le 12 février 2007.