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Un pratiquant, âgé de soixante ans, est forcé à vivre sans abri après avoir demandé la libération d’un compagnon de pratique d'un camp de travaux forcés (province du Hunan)

Jeudi 5 juillet 2007 |   Écrit par un pratiquant dans la province du Hunan

Un pratiquant, âgé de soixante ans, est forcé à vivre sans abri après avoir demandé la libération d’un  compagnon de pratique d'un camp de travaux forcés (province du Hunan)

(Minghui.org)

Je viens du comté de Shimen, de la ville de Changde, dans la province du Hunan. J'ai presque 60 ans. Mon amie Zhu Guilin pratique le Falun Gong. Elle a été détenue dans le camp de travaux forcés de Baimalong dans la ville de Zhuzhou. Sa peine de deux ans et demi s'est terminée le  8 avril. Le 9 avril, je suis allé au camp de travaux forcés avec la mère, le frère et les sœurs de Zhu Guilin pour la ramener à la maison.

Enfin nous avons pu voir Zhu Guilin !  Nous avons tous pleuré. Avant, Zhu Guilin était si jeune et belle, mais maintenant elle était mince comme un fil, elle était à peine capable de se tenir debout, elle était toute couverte de blessures ! Quelle vie a-t-elle menée pendant ces deux ans et demi ? Les larmes  coulaient sans cesse sur mon visage. Je ne pouvais pas la laisser rester un jour de plus dans cet enfer. Nous devions la ramener à la maison !

Le frère, la sœur de Mme Zhu et moi, sommes allés au bureau d'administration pour régler les formalités pour sa libération. A notre surprise, les policiers ont dit: « Zhu Guilin est têtue et refuse d'être "transformée." Sa peine est prolongée de trois mois. Elle ne peut pas partir maintenant. »

Tandis que nous étions dans le bureau, plusieurs gardiens ont frappé et blessé  la mère et les sœurs de Mme Zhu sous prétexte  qu'elles « pleuraient  trop fort ».  Sa mère âgée de 70 ans a été traînée et poussée par terre et elle a presque perdu connaissance.  Sa sœur a été traînée en bas des escaliers et laissée à la porte. Ses vêtements ont été déchirés et elle était blessée.

Les actes des fonctionnaires du camp ont été accueillis avec indignation par les autres visiteurs. Quelqu'un a crié: «  Vos camps de travaux forcés déclarent qu'ils appliquent la loi d'une façon civilisée, mais vous n'êtes pas du tout humains! »   En voyant cela, tous les autres visiteurs ont commencé à s'inquiéter davantage du sort des membres détenus de leurs familles, car, si les gardiens étaient aussi violents en public, devant les visiteurs qu’est-ce que devaient subir  les détenus à l'intérieur de la prison ?

Nous ne devons pas laisser les autorités être aussi violentes ! Après l'avoir discuté entre nous cinq, nous avons décidé d'insister, quoi qu'il arrive, pour faire libérer Zhu Guilin du camp de travaux forcés.  Nous nous sommes installés dans un hôtel et nous avons commencé chaque jour à aller au camp pour demander sa libération. Le matin du 12 avril, quand nous sommes allés encore une fois au camp de travaux forcés de Baimalong, les gardiens nous ont illégalement arrêtés et fouillés. Le frère et la sœur de Mme Zhu ont été torturés. Ils ont été menottés et accrochés pour qu’ils ressentent  le poids de leurs corps, tandis que leurs jambes ont été écartées de force à un angle de 180 degrés. Nous avons été  détenus au centre de détention de Zhuzhou pendant 14 jours.

Le matin du 15 mai,  après notre retours à la maison, les policiers locaux sont venus chez moi pour me dire que je devais aller dans une maison de repos et participer à une « classe d'étude ». On trouve ces soi-disant « classes d'étude » partout dans le pays. Ce sont en fait des centres de lavage de cerveau, prévus particulièrement pour les pratiquants de Falun Gong. Après être mis dans une telle calasse, vous devez écrire une déclaration de garantie, en promettant de cesser de pratiquer le Falun Gong. Autrement vous serez détenu indéfiniment ou serez envoyé dans un camp de travaux forcés.

J'ai dit que je n'y irais pas. Les policiers m'ont répondu, que leurs supérieurs leur avaient demandé de remplir un quota de trois personnes et que j'étais obligé d'y aller quel que soit mon avis.  Je savais que c'était inutile de raisonner avec ces gens.  Alors, en profitant de leur inattention,  j'ai quitté ma maison, et je suis parti très loin.

Après cela, les agents locaux du bureau 610 et les policiers m'ont cherché partout. Jia Zhenhan, chef du département local de la sécurité d'état, est allé même chez moi, pour essayer de forcer les membres de ma famille à me trouver et à me demander de dénoncer d'autres pratiquants. Il a même dit aux membres de ma famille: « Si un pratiquant de Falun Gong vient chez vous, vous pouvez le tuer. Si vous le tuez, nous ne vous accuseront pas. »

Traduit de l’anglais en Suisse le 2 juillet 2007