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Témoins de la violente persécution de la pratiquante de Falun Gong Mme Li Xiuying au camp de travaux forcés de Heizuizi à Changchun

21 août 2007 |   Écrit par un pratiquant de la province de Jilin

(Minghui.org)

L’article publié sur le site www.Clearwisdom.net  () intitulé « La persécution de Mme Li Xiuying au comté de Tonghua, dans la province de Jilin » m’a rappelé la manière dont Mme Li Xiuying a été torturée. Bien que je n’aie été témoin que pendant cinq jours de sa détention, la brutalité qui lui était infligée formait un contraste saisissant avec la politesse et la compassion de Mme Li Xiuying. Encore aujourd’hui, je garde un souvenir très clair de ce que j’ai vu.

A l’automne 2003, le temps était chaud et sec. Juste après le déjeuner, les pratiquantes détenues dans la division sept du camp de Heizuizi ont été appelées aux travaux forcés. Vers 15 h, la gardienne Qiang Tongqin a forcé les pratiquantes déterminées à descendre les escaliers. Quelques minutes plus tard, les pratiquantes qui n’étaient « pas complètement réformées » ont aussi été forcées à descendre les escaliers. Les gardiennes ont dit aux pratiquantes de « bien regarder. »

Une fois en bas, j’ai vu une femme allongée sur le sol. Sa chemise était déboutonnée, son soutien gorge déchiré couvrait à peine sa poitrine. Son pantalon était abaissé et elle n’avait plus de chaussures. Il semblait qu’elle avait été traînée sur le sol pendant longtemps. Elle était allongée sur le dos, immobile, son visage pâle était tourné d’un côté. Ses cheveux étaient hirsutes. On pouvait voir qu’elle était encore vivante simplement par le léger mouvement de son abdomen. Plusieurs gardiens, y compris les chefs de division Liu Hu et Hou Zhihong, et les gardiennes Zhang Yunxue, Zhao Jing, et Jian Ping, étaient assis sous un arbre, faisant des blagues vulgaires et se moquant de la pratiquante sur le sol. Liu Hu lui a même donné un coup de pied en jurant « Elle fait semblant d’être morte ». D’après un gardien de prison, la femme était une pratiquante de Falun Gong de Tonghua. Elle était très faible, donc les policiers l’avaient amenée là. Du haut des escaliers, on pouvait voir une longue trace sur le sol là où elle avait été traînée.

Au moment du souper, j’ai vu son nom sur un panneau : « Mme Li Xiuying. » Elle avait été assignée au groupe deux. D’après les gardiennes de prison, c’était la deuxième fois qu’elle était au camp. La fois précédente, elle était aussi dans le groupe deux. Je dois préciser quelque chose : La mission des camps de travaux forcés est de « réformer » tous les pratiquants, et chaque groupe doit assumer l’entière responsabilité en cas d’échec. Si un pratiquant revient une deuxième fois ou plus, il est réassigné dans le même groupe de gardiens. Ces gardiens ont donc une réduction de bonus pour avoir échoué à « réformer » le pratiquant. Résultat, les gardiens intensifient les tortures contre ces pratiquants pour obtenir une récompense. En d’autres termes, les pratiquants doivent « endurer suffisamment de douleur pour ne pas revenir. » Les policiers de la station locale et le bureau 610 ont tous des liens très proches avec les gardiens du camp de travaux forcés. Quand les pratiquants sont relâchés, les stations de police locales enregistrent certaines informations détaillées sur les gardiens qui étaient en charge de ces pratiquants. C’est un autre moyen pour le parti de pousser les policiers à commettre des crimes.

Ce jour là, Mme Li Xiuying n’a rien mangé. Le soir, quand d’autres ont arrêté de travailler, elle a été ramenée à sa cellule au bout du couloir. Plusieurs gardiennes se sont relayées pour la surveiller. C’était dans la même pièce que la pratiquante Wang Kefei (qui était morte sous la torture) et plusieurs autres avaient été violemment persécutées. Le lendemain matin, une fois les gardiens en poste, Mme Li Xiuying a été conduite au bureau des interrogatoires. Liu Hu, Hou Zhihong et Zhang Yunxue ont de nouveau insulté Mme Li Xiuying. Comme elle était très faible, elles n’ont pas osé la torturer. Par la suite elle a été déplacée vers une salle d’entreposage, près des toilettes. Trois personnes la surveillaient jour et nuit.

Le lendemain, Mme Li Xiuying était ramenée dans sa cellule. Cela a duré cinq jours. Elle ne pouvait pas manger. Elle n’avait pas le droit d’aller aux toilettes, ni de voir un médecin, elle devait rester alitée tout le temps. Chaque fois qu’elle était déplacée, on pouvait entendre sa voix très douce et ferme à la fois dire : « le Falun Dafa est bon ! » Alors les gardiennes lui criaient des injures pour essayer de masquer sa voix. Mais nous pouvions tous l’entendre.

« Le Falun Dafa est bon » sont les seuls mots que je l’ai entendu prononcer. D’après moi, elle semblait être une femme de très grande taille à l’attitude très douce et aimable. J’ai aussi entendu qu’elle était médecin et que les policiers l’avaient arrêtée arbitrairement à l’hôpital où elle travaillait.

Voilà les persécutions infligées à Mme Li Xiuying dont j’ai été témoin.

28 juillet 2007


Traduit de l'anglais en France le 17 août 2007