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Le magazine de politique mondiale : Réponse à la Chine

6 août 2007 |   Écrit par le Professeur Peter Morici

Le 20 juillet 2007

La vague d'importations chinoises dangereuses, allant des pneus usagers au dentifrice contaminé, fait apparaitre le danger des politiques des Etats-Unis et de l'Union Européenne envers la Chine. Depuis le Président Nixon, les Etats-Unis ont cherché des engagements constructifs afin d'encourager la réforme économique et politique. En ouvrant le commerce, les Etats-Unis entendent démontrer aux citoyens chinois les valeurs démocratiques, insuffler un changement de système et, finalement, ajouter un autre état responsable et prospère à la communauté des nations occidentales.

Les Etats-Unis parient sur le fait qu'ouvrir les marchés américains aux produits chinois, à travers l'appartenance à l'Organisation Mondiale du Commerce, arrachera des millions de personnes à la pauvreté et créera un gouvernement qui respecte les droits de l'homme. Le Parti communiste parie, lui, qu'il peut manipuler les règles de l'OMC à son unique avantage, accomplir une croissance à l'exportation et occasionner la prospérité lui permettant de maintenir indéfiniment son pouvoir.

Le miracle économique de la Chine donne une mauvaise image au capitalisme. En offrant aux chefs d'entreprises des primes à l'exportation au moyen d'une monnaie sous-évaluée de 40 pourcent, des prêts bancaires bon marché, de généreux rabais de taxes, une réglementation environnementale et une sécurité des produits laxiste, ainsi qu'une technologie extorquée aux multinationales occidentales qui cherchent à obtenir la permission de Beijing de vendre des produits en Chine, la Chine est en train de noyer les marchés américains et européens avec des produits artificiellement bon marché et trop souvent dangereux.

Mis à part le fait de corrompre entièrement la notion de libre échange basée sur les avantages comparatifs, ces politiques ont créé une culture du profit-à-tout-prix.

Les usines chinoises exploitent les travailleurs, mettent volontairement en danger les consommateurs, transforment les lacs et les rivières en réservoirs nocifs de déchets industriels, et créent l'air le plus sale de toute la planète. Manquant de la responsabilité imposée par des élections ouvertes et une presse libre, Beijing ignore ces abus jusqu'à ce que l'indignation du public américain finisse par mettre le marché de l'export en danger. Pire encore, les gouvernements provinciaux encouragent cette dégradation.

La Chine a durci les lois environnementales nationales, mais les fonctionnaires du Parti communiste à Beijing et dans les provinces sont récompensés afin d'atteindre des objectifs de croissance et pour ne pas appliquer les standards de diminution. La corruption qui en résulte leur offre de grandes opportunités d'amasser des richesses personnelles.

Afin de limiter les dissidents, Beijing censure l'Internet, avec la coopération de compagnies occidentales qui ont des principes telles que Google. Beijing emprisonne des activistes et des membres de "religions subversives", telles que le Falun Gong. Les hôpitaux militaires et les prisons prélèvent les organes pour le marché lucratif de la transplantation. Les atrocités que Beijing encourage sont sans limites et plus que honteuses.

La Chine, avec le troisième plus grand PIB (Produit Intérieur Brut) de toutes les nations, détient 1.2 trillion $ en devise et en titres. Cependant, Beijing dit qu'elle est trop pauvre pour fournir de l'eau potable, des égouts et des logements décents à sa population rurale. Le fossé des revenus entre les régions rurales et les grands centres côtiers exportateurs se creuse chaque jour, aussi sûr que la pollution et les poisons, se déversant de ses usines, se multiplient.

Tout ce que nous obtenons de Beijing sont de vagues promesses, vides d'actions transformatives. Pendant ce temps, les dirigeants à Washington conseillent la diplomatie plutôt que des avancées concrètes, et les apologistes parmi les multinationales américaines, profitant de la conduite criminelle de la Chine, avertissent contre les conséquences perturbatrices de freiner l'étrange entreprise appelée le libre commerce États-Unis/Chine.

L'attitude de la Chine n'est pas sans conséquence pour les Etats-Unis et pour les autres économies occidentales. Son raz-de-marée de l'export contribue à faire fermer des usines aux Etats-Unis et dans l'Union Européenne, et fabrique des chômeurs qui seraient compétitifs sans le mercantilisme de la Chine. Par exemple, les entreprises de haute technologie et les usines semi-conducteurs et les laboratoires de développement de logiciels déménageant en Chine gagnent très peu de la main d'oeuvre bon marché. La perte de productivité aux Etats-Unis, qui atteint près de 2000$ chaque année pour chaque travailleur américain, a contribué à créer une dette extérieure de 6 trillions $, et diminue la croissance durable du PIB américain de 4 pourcent par an à environ 3 pourcent.

En 2008, la Chine sera la plus grande source de gaz à effet de serre du monde, et son imprudente stratégie d'industrialisation ajoute l'équivalent d'un nouveau Japon à l'équation de réchauffement planétaire tous les deux ans. A cette allure, les Etats-Unis et l'Union Européenne, même en adoptant les programmes les plus agressifs de restriction des émissions, ne pourront faire que très peu pour enrayer le réchauffement planétaire.

Il est grand temps pour les Etats-Unis et l'Union Européenne d'exclure, à une grande échelle et complètement , les produits chinois qui sont lourdement subventionnés, qui sont fabriqués dans des usines qui empoisonnent l'atmosphère, ou qui sont potentiellement dangereux pour les consommateurs peu importe où ils vivent. Seulement ainsi l'occident peut espérer des changements positifs en Chine.

Si les américains et les européens n'agissent pas, la Chine deviendra finalement trop forte pour qu'on lui résiste , et notre avenir commun s'assombrira.

Les civilisations ne s'effondrent pas sous le poids de l'âge. Elles chutent lorsqu'elles deviennent trop satisfaites d'elles-mêmes pour agir en fonction de menaces réelles.

Le Professeur Peter Morici enseigne à l'Ecole de Commerce Robert H. Smith à l Université du Maryland.


Date de l'article original : http://www.globalpolitician.com/articledes.asp?ID=3125&cid=5&sid=30