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Abandonner les attachements humains et la validation de soi

9 janvier 2008 |   Écrit par un pratiquant de Falun Dafa de la province du Heilongjiang, Chine

(Minghui.org)

Bonjour Maître! Bonjour compagnons de cultivation!

Je suis professeur de chinois dans un collège et je pratique le Falun Gong depuis 1996.

J’adore écrire. Avant que je ne commence à pratiquer le Falun Gong, je publiais des nouvelles dans des journaux et des magazines et j’étais, à cause de cela, bien connu dans ma localité. Cette compétence m’a apporté réputation et profit et a aussi contribué à faire grossir mon ego.

Durant ces quelques dernières années de pratique du Falun Gong, j’ai abandonné beaucoup d’attachements à la réputation, au profit et à la sentimentalité (qing), mais je n’avais pas vu mon attachement à moi-même.

Quand la persécution a commencé le 20 juillet 1999, je n’ai pas eu peur et je me suis avancé pour valider la Loi (Fa).

En septembre 2001, j’ai commencé à écrire et j’ai soumis mes articles au site Clearwisdom et plus tard au site Pureinsignt. Depuis, j’ai publié de nombreux articles chaque année sur les sites des disciples de Dafa. Je me rappelle encore quand mon premier article a été publié sur Clearwisdom; j’étais très enthousiaste. Je voulais vraiment le dire aux pratiquants autour de moi et me valoriser. En fait, c’était un attachement pour me valider moi-même et me promouvoir au sein des pratiquants. Heureusement, j'ai pris conscience de mon attachement à vouloir me valoriser, ainsi j’ai été capable de restreindre cela et je n’ai parlé de l’article qu’à un coordinateur local.

Inspiré par d’autres pratiquants, j’ai écrit un article en août 2005 au sujet de comment beaucoup de pratiquants de la localité idéalisaient d’autres pratiquants. L’article intitulé : « Un phénomène dangereux qui demande notre attention », a été rapidement publié sur Clearwisdom (, et à ma surprise, a été commenté par le Maître. Mon excitation était au-delà des mots. J’avais à me rappeler à moi-même : « N'attrape pas la grosse tête. L’article a été inspiré par le partage des compagnons de cultivation et la sagesse vient de la Loi. Je devrais écrire davantage, et écrire de meilleurs articles pour valider la Loi et ne pas laisser tomber le Maître. »

Bien que je n'arrêtais pas de me rappeler ces choses, je ne pouvais pas m’empêcher de me trouver bon et de trouver que j’avais une haute compréhension de la Loi. Je ne réalisais pas que la pensée ne venait pas de ma vraie nature et comme je ne l’ai pas éliminée sur le champ, elle a grandi graduellement en attachement à moi-même.

Quand les pratiquants locaux ont entendu dire que le Maître avait commenté mon article, ils ont commencé à m’admirer (ce qui était causé par mon attachement) et ils voulaient tous que je parle aux conférences de la Loi. Au commencement, je sentais que ce n’était pas droit et j’ai écrit un article pour rappeler aux pratiquants de ne pas se mettre en avant lors des conférences de la Loi. Cependant, n’étais-je pas en train de commettre la même faute en parlant aux conférences de la Loi aussi fréquemment ? Alors j’ai pensé, j’ai parlé de mes compréhensions de la Loi, et non de mes expériences. Ainsi c’est différent. Alors j’ai continué à parler aux conférences de la Loi. Maintenant je réalise que mettre en avant une compréhension des principes de la Loi et mettre en avant ses expériences de lutte contre la persécution sont toutes deux des formes de valorisation et de validation de soi.

Dans la seconde partie de l’année 2005, le « Minghui Weekly » a publié beaucoup d’articles sur l’élimination des attachements fondamentaux. En parlant à des pratiquants, j’ai trouvé qu’il y avait beaucoup de pratiquants qui n’accordaient pas beaucoup d’attention à cette question. Des pratiquants n’avaient même pas d’idée au sujet du concept des attachements fondamentaux. J’en étais très inquiet. Je me suis rappelé que le Maître avait soulevé la question des attachements fondamentaux dans cet article : « Aller vers la plénitude parfaite » publié en 2000. Maintenant que cinq années s’étaient écoulées, comment pouvions-nous continuer avec le processus de la rectification par la Loi sans éliminer nos attachements fondamentaux ? Au moment du Nouvel An Chinois de l’année 2006, j’ai parlé de ma compréhension sur les attachements fondamentaux à différentes conférences de la Loi. J’ai aussi choisi quatre articles sur le sujet sur le site Clearwisdom (trois d’entre eux avaient été écrits par moi), je les ai imprimés en petits opuscules et je les ai distribués parmi les pratiquants. Mon action a eu un impact négatif sur les pratiquants locaux et sur leur travail de valider ensemble la Loi et de sauver les êtres ensemble. Plus sérieusement, ce que j’avais fait était non seulement un acte pour me valider moi-même mais aussi, ni plus ni moins qu'une perturbation dans la Loi et le salut des êtres.

Je ne l’avais pas réalisé à l'époque, mais souvent je me sentais très content de moi et je pensais que je validais la Loi. Le phénomène dangereux au sujet duquel j’avais écrit pour alerter les pratiquants était en train de tranquillement s'installer en moi, mais je ne le réalisais pas.

Très peu de temps après avoir écrit l’article, j’ai été arrêté et détenu dans un centre de détention du canton. Préalablement avant que je ne sois arrêté, le Maître m’avait déjà donné quelques indications, mais je ne les avais pas comprises. Je pensais que mes actions étaient basées sur la Loi, ainsi je croyais que rien n’allait m’arriver.

La première nuit dans le centre de détention, je n’ai pas pu dormir; j'ai réfléchi à la situation et je me suis efforcé à trouver la lacune qui faisait que les autorités me persécutaient soudain. Pendant la nuit, mes pensées sont devenues de plus en plus claires; j’ai réalisé que je m’étais validé moi-même et que j’avais dévié de la Loi. J’ai confessé au Maître que je l’avais laissé tomber et que j’avais causé une perte non nécessaire à Dafa. J’ai alors promis de bien étudier la Loi, d’éliminer l’attachement à moi-même et de faire mieux en validant la Loi et en sauvant les êtres. « Réfléchir calmement sur combien d’attachements vous avez. Comme vous laissez aller la mentalité humaine, la perversité naturellement se désagrège. » (Ne soyez pas triste de Hong Yin Vol. II traduction non officielle) Sept jours plus tard, avec les soins bienveillants du Maître, je suis sorti du centre de détention d’une manière digne.

Cela a été une grande leçon. Dans le but d’éviter des fautes semblables, pendant un certain temps, j’ai rarement participé ou parlé à des conférences de la Loi. Je pensais que c’était la seule manière que j’avais pour pouvoir éviter de commettre la même erreur.

Je faisais encore de nombreuses choses pour valider Dafa, incluant la distribution de documents de clarification, accrocher des bannières, mettre des affiches, parler aux gens face à face, organiser des nouveaux groupes d’étude de la Loi, monter un nouveau site de production de documents de clarification de la vérité, écrire des articles, éditer des documents de clarification de la vérité et partager avec des pratiquants proches.

Après un certain moment, une rumeur s’est bientôt répandue parmi les pratiquants locaux, insinuant qu’à une conférence de partage, j’avais dit qu’une coordonnatrice locale agissait comme une reine parmi les pratiquants. J’étais sous le choc. Je n’avais jamais dit quelque chose de semblable et je n’avais même pas participé à cette conférence-là en particulier. Alors comment cela pouvait-il se produire ? Quel était mon attachement qui était la cause de ceci ? Après avoir cherché à l’intérieur de moi-même, j’ai trouvé que j’avais une tendance à me protéger moi-même et à avoir peur d’être blessé par les autres. C’est pourquoi j’évitais de me montrer aux rencontres de Dafa. En surface, je ne me validais pas moi-même mais j’étais déjà allé à une autre extrême et je plaçais le fait de me protéger moi-même avant le fait de valider la Loi et le salut des êtres; mon égoïsme était derrière tout ceci. J’étais déterminé à changer et je savais que je devais faire ce qui devait être fait. Peut-être partager avec les compagnons de cultivation et s’améliorer comme un seul corps est un facteur très important sur mon chemin de cultivation.

Le 16 juillet 2007, Clearwisdom a publié un article d’un pratiquant des États-Unis intitulé : « Mettons fin à la persécution maintenant » qui a été bien reçu par les pratiquants de l’intérieur et de l’extérieur de la Chine. Dans le sillage de cet article, ont été publiés sur Clearwisdom de nombreux autres articles en rapport avec le même sujet. J’ai vite réalisé que ce n’était pas par accident que l’article avait été publié. C’était l’indication que le processus de la rectification par la Loi entrait dans une nouvelle phase, que tous les pratiquants devraient clairement comprendre et former alors un champ fort de pensées droites. J’ai partagé ouvertement ma compréhension à ce sujet avec les pratiquants. Préalablement au partage, dès le début, j’ai expliqué que je ne venais pas pour aider les pratiquants à s’améliorer; je venais pour partager d'égal à égal, dans l’espoir que nous pourrions nous améliorer ensemble. Cette fois, je n’ai pas parlé sans arrêt, comme j’avais l’habitude de le faire et j’ai essayé de donner à chaque pratiquant l'occasion de parler. Les pratiquants n’étaient plus attachés à m’écouter parler non plus. Ce fut vraiment une magnifique expérience d’amélioration comme un seul corps.

Bien sûr, les pratiquants locaux avaient des compréhensions différentes sur le fait de mettre fin à la persécution, ce qui était normal.

Une pratiquante m’a dit: « L’accomplissement est la cultivation » (Solide Cultivation de Hong Yin). Je savais ce qu’elle voulait dire, mais je n’ai rien dit. Plusieurs jours plus tard, un autre pratiquant m’a dit que des pratiquants pensaient que je n’avais pas fait beaucoup dans la validation de la Loi. J’ai souri et je n’ai rien dit. Quelques jours plus tard, pendant un partage de nos compréhensions sur la fin de la persécution, le pratiquant A, qui se rendait souvent dans les régions rurales distribuer des dépliants, a dit : « Je pense que nous pouvons terminer la persécution seulement quand nous faisons tous bien. » Je ne suis pas sûr pourquoi, mais à ce moment-là, j’ai juste senti comme si une partie de moi-même était attaquée. Alors j’ai répliqué : «  Les pratiquants sont tous en train de marcher sur leur propre chemin. Aucun de nous a à dire aux autres pratiquants ce que nous avons fait. Par exemple… » Alors que je faisais référence à un autre pratiquant, je voulais dire que moi aussi, j’avais fait beaucoup de choses pour valider la Loi dont les autres pouvaient ne pas être au fait.

En rentrant à la maison, un pratiquant m’a dit: « Là, tout à l'heure, ton état d’esprit n’était par vraiment pur. Tu étais en train de te valider toi-même. » J’ai été abasourdi. Comment ce faisait-il que j'étais encore en train de me valider moi-même ? Quand j’y ai réfléchi calmement, j’ai réalisé que ce pratiquant avait raison. Je m'étais senti mal à l'aise quand les pratiquant avaient pensé que je n’avais pas fait beaucoup et j’ai voulu leur expliquer moi-même. Est-ce que j’avais essayé de me valider moi-même ? J’ai réalisé que j’avais encore un fort attachement à moi-même. Je ne pouvais pas laisser passer cette occasion, j’avais besoin de l’exposer et de le dissoudre.

Après avoir envoyé la pensée droite à midi, le lendemain, Je suis allé sur le lieu de travail du pratiquant A et j’ai parlé avec elle de mon attachement à me valider moi-même. C’était tout à fait étrange; tout le long de mon chemin jusqu’à son travail, le ciel était lourd et nuageux mais quand j’ai quitté son lieu de travail, les nuages étaient dispersés et le soleil est sorti. Mon état d’esprit était bon.

Après avoir regardé la vidéo de « L’enseignement de la Loi donné aux pratiquants australiens », je comprends plus clairement le problème de se valider soi-même. J’ai réalisé que se valider soi-même est une question qui a besoin d’être prise en considération dans la dernière phase de notre cultivation. Cela isole les pratiquants, sabote la coopération au sein des pratiquants et même détruit l’environnement que les pratiquants ont créé à travers leurs durs efforts pour clarifier la vérité. Se valider soi-même est un obstacle énorme sur le chemin de la validation de la Loi et du salut des êtres. Derrière l’attachement de se valider soi-même, il y a de nombreux attachements, incluant la mentalité de compétition, la jalousie, la mentalité de se faire valoir, etc. qui habituellement se manifestent comme des désirs et de fortes envies de se faire valoir. En un mot, se valider soi-même est la manifestation de l’égoïsme.

En tant que véritable disciple de Dafa, personne ne voudrait se faire valoir, ni se valider soi-même intentionnellement, mais avec de fortes notions humaines, quelqu’un peut se valider lui-même sans le savoir. Former une mentalité humaine peut être un processus subtile et indétectable, mais si nous pouvons maintenir de fortes pensées droites, un attachement humain peut être retreint et des erreurs, telles que se valider soi-même, peuvent également être évitées.

Se valider soi-même est un problème fréquent parmi les pratiquants. Aussi longtemps qu’il y a des attachements humains, tout dans le monde humain peut devenir un déclencheur de la validation de soi. Pour les pratiquants qui sont bien connus ou qui ont des compétences spéciales, le problème peut être plus intense. Quand ils utilisent leurs compétences pour valider la Loi, ils exposent aussi inévitablement leur niveau de compétence.

En tant que personne qui a aussi un peu de compétence, je réalise maintenant clairement que la compétence vient de Dafa et que je n’en suis pas propriétaire. Les divinités ont arrangé pour moi de l'utiliser pour valider la Loi pendant la période de la rectification par la Loi. Si les divinités arrangent pour un pratiquant d’avoir cette compétence, la compétence devrait être utilisée pour mieux valider la Loi. Si nous utilisons nos compétences pour nous faire valoir, c’est non seulement irrationnel mais c’est aussi contre notre vraie nature.

Dans « L’Enseignement donné aux pratiquants australiens » le Maître résout ce problème qui dure depuis longtemps pour nous, mais nous ne pouvons pas nous en remettre au Maître pour tout. Nous devons marcher sur notre propre chemin de cultivation.

En écrivant cet article pour une conférence de partage sur Internet, je sens profondément que je n’ai pas bien fait; j’ai laissé tomber le Maître. A l’avenir, je vais chérir doublement ce temps limité, je vais bien étudier la Loi et garder de fortes pensées droites. Je vais valider de tout cœur la Loi et sauver les êtres. Je vais bien avancer sur la dernière partie du chemin et je vais atteindre l’éveil droit du désintéressement et de l'altruisme.

Traduit de l’anglais au Canada, le 31 décembre 2007