(Minghui.org)
Je suis une pratiquante de longue date qui a commencé l'étude de la Loi en 1994 et j’étais une coordinatrice locale avant la persécution. J’ai traversé diverses tribulations au cours des neuf dernières années. J’aurais du récapituler ma cultivation il y a longtemps. Empêtrée par mes notions humaines, cependant, j'ai attendu jusqu'ici pour partager mes expériences de cultivation.
1. Le comportement d’un pratiquant peut également valider la Loi
Le Maître a dit au sujet de la cultivation, « Donc, ce qu’on exige de vous est bien plus élevé que ce qui est exigé dans les affaires des gens ordinaires. » (Troisième leçon, Zhuan Falun)
Je prêtais une grande attention à mes paroles et actions, suivant les critères d’une pratiquante et permettant aux gens que je rencontre de voir les merveilles de Dafa. Après le début de la persécution en 1999, le Parti communiste chinois (PCC) a répandu des mensonges pour tromper les gens et j’étais encore plus déterminée à valider Dafa par mes actions.
Le 8 octobre 1999, j'ai été arrêtée et emmenée au premier centre de détention alors que je validais Dafa à Pékin. Beaucoup de pratiquants étaient détenus au centre de détention, nous avons expliqué les merveilles de Dafa à d'autres détenus.
Deux mois plus tard toutes les autres pratiquantes excepté moi ont été libérées ou transférées ailleurs. Quoique j'étais seule, j’ai continué à faire ce qu’une pratiquante devait faire. J'étais prévenante envers les autres personnes et j’ai souvent acheté les nécessités quotidiennes pour les détenues qui avaient des difficultés financières. Graduellement ces détenues se sont ouvertes à moi et prenaient plaisir à me parler. La chef des détenues de ma cellule m'a également demandé de lui réciter la Loi. Elle a souvent rassemblé tout le monde pour m'écouter parler de ma cultivation de Dafa. Beaucoup de détenues ont commencé à apprendre de moi, à réciter les articles du Maître et plusieurs d’entre elles ont exprimé leur ardeur pour pratiquer Dafa après leur libération. La détenue Xing a été appelée au bureau du garde. Elle lui a dit ouvertement qu'elle avait commencé la cultivation de Dafa. La chef des détenues a dit qu'elle lirait Zhuan Falun au moins 10 fois après être sortie du centre de détention. Une criminelle avait caché une copie écrite des articles du Maître dans son édredon et prévoyait l’emporter à la prison où elle était sur le point d'être transférée. Une meurtrière a dit qu'elle n'avait plus aucun regret maintenant qu'elle avait appris Dafa et qu’elle cultiverait Dafa dans sa prochaine vie.
La chef du centre de détention a dit que j'avais réformé toutes les détenues dans ma cellule et elle m'a transférée à une autre cellule. Avant de partir, tout le monde dans ma cellule a pleuré.
En juin 2002 j'ai été libérée. Une fois à la maison, j’ai découvert que quelqu'un avait été désigné pour me surveiller vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Mes voisins essayaient de m'éviter. Je n'ai pas été ébranlée et j'ai gardé une vie normale. J'ai pris l'initiative de saluer mes voisins et de nettoyer le vestibule public de mon immeuble. Je prenais bien soin de ma famille et ma mère chantait mes éloges chaque fois qu'elle rencontrait quelqu'un. Graduellement mes voisins ont commencé à me parler de nouveau. Une fois, quand une personne hors de la ville cherchait un membre de sa famille, un de mes voisins lui a demandé de me demander de l'aide.
2. Parcourant mon propre chemin en résistant à la persécution
Maître a dit : « En tant que pratiquant, il n'y a pas d'exemple, le chemin pris par chacun est différent, car la fondation de chacun est différente, la taille des divers esprits d'attachements est différente, la caractéristique des vies est différente, le travail parmi les gens ordinaires est différent, l'environnement familial est différent, etc., ces facteurs déterminent la différence du chemin de Xiulian de chacun, la différence de l'état dans lequel on enlève les attachements, la différence de la taille des épreuves à franchir, c'est pourquoi en terme de manifestation il est très difficile de trouver un chemin fait par les autres il est encore moins possible de monter dans le véhicule d'autrui. S'il y avait vraiment un chemin [déjà] fait et un véhicule commode, il ne s'agirait absolument pas de Xiulian. » (« Chemin » Points essentiels pour un avancement diligent II)
Mon chemin de cultivation était en effet différent des autres. Au camp de travaux forcés j'étais considérée comme cible principale de la persécution puisque j'avais été la coordonnatrice locale. Les malfaiteurs pensaient que s'ils pouvaient me « réformer » ils pourraient « réformer » beaucoup d’autres pratiquantes. Différents types de personnes ont essayé de me persuader d'abandonner la cultivation. Les gardes du camp trompaient souvent les pratiquantes détenues en disant que j’étais déjà « réformée ».
Au commencement ceci me contrariait, espérant pouvoir être considérée comme une pratiquante moyenne. Les pratiquantes dans ma cellule avaient fait une grève de la faim dans le passé pour protester contre la confiscation des articles du Maître. La chef du camp a déclaré que j'étais l'instigatrice de la grève de la faim, menaçant de m'enseigner une dure leçon. J'ai pensé que je ne pouvais plus supporter la persécution si passivement et que je devrais agir pour suffoquer la perversité. Dès lors j'ai traité avec bienveillance les personnes qui étaient envoyées pour me « réformer » et je prêtais attention à chaque conversation, veillant à ne laisser aucune lacune que les malfaiteurs [pourraient utiliser] pour persécuter d'autres pratiquantes plus tard.
« Etudier la Loi » est la base de la cultivation dans un environnement si difficile. Grâce aux soins du Maître, nous pouvions obtenir des copies de ses nouveaux articles et conférences et nous parvenions à tout mémoriser. J'ai eu une pensée droite : « Je résisterais et j'exposerais fermement quiconque ou quoi que ce soit qui diffame Dafa ou serait irrespectueux envers Dafa et le Maître. » Je pratiquais les exercices de Dafa publiquement et je récitais la Loi à haute voix. Je parlais avec les gardes qui persécutaient nos pratiquantes et communiquais avec la gestion du camp de travail, leur conseillant de cesser de faire de mauvaises actions.
Après le Nouvel An chinois 2001, les fonctionnaires du camp ont transféré les pratiquantes déterminées dans une cellule d'isolement d’environ 30 mètres carrés (323 pieds carrés), pour nous empêcher d’avoir tout contact avec les pratiquantes déjà réformées. Nous avons persévéré en étudiant la Loi et en partageant des expériences et nous nous sommes améliorées rapidement au cours des deux mois suivant. Quand nous avons obtenu une copie de l’article du Maître « Suggestion » nous avons décidé d'aider les pratiquantes « réformées ». Nous avons copié à la main Zhuan Falun et les articles du Maître et sommes parvenues à les passer aux pratiquantes réformées.
Au mois d’octobre 2001 toutes les pratiquantes détenues au-delà de leur peine ont été libérées excepté moi. Je me sentais vraiment seule. J'ai pensé que moi aussi, je devais sortir pour offrir le salut aux êtres. J'ai soumis une demande officielle au chef du camp, pétitionnant pour ma libération inconditionnelle. Vers la fin de janvier 2002 j'ai commencé une grève de la faim jusqu'à ma libération en juin 2002.
J'ai été brutalement gavée et injectée avec des drogues inconnues lors de ma grève de la faim. Tous les trois jours, Chen, le médecin du camp était d'astreinte pour me nourrir de force. Une fois, en attendant que le liquide se refroidisse avant de me gaver par la force, Chen a demandé à une détenue d’y goûter. Elle était surprise et a refusé d'avaler, jusqu'à ce que Chen l'a force à le faire. Elle m'a dit plus tard, « Maintenant, je sais pourquoi tu es si malheureuse chaque fois que tu es gavée. Ce liquide était beaucoup plus salé que la saumure que j'employais pour faire les légumes marinés à la maison ! » J'avais souvent extrêmement soif après le gavage, avec une sensation brûlante dans l’estomac. Une fois, j’ai tout de suite commencer à souffrir de diarrhée après le gavage. J'étais si faible que je me suis évanouie.
Après ma libération, j'ai saisi chaque occasion pour étudier la Loi et pratiquer les exercices. J'ai ainsi récupéré. Quand j’ai pu marcher à nouveau, j'ai demandé à mon mari de m'accompagner pour rendre visite à des parents et à des amis afin de leur clarifier la vérité.
Une personne était postée à l'entrée de mon immeuble pour me surveiller. La police du district venait également me harceler. J'étais donc extrêmement craintive. Je récitais la Loi pour nettoyer ma peur et je me sentais beaucoup mieux. En mars 2003, plus d’une douzaine de personnes de divers départements sont arrivés dans trois fourgons et ont exigé de savoir si j'arrêterais la cultivation. Je me suis calmée et j’ai fermement refusé leur demande. Bientôt ils sont tous partis. J'ai su que c'était ma peur qui les avait amenés vers moi. J'ai étudié la Loi intensément pour corriger mon état d’esprit. Les fonctionnaires locaux du commissariat de police ont voulu m'envoyer de nouveau au camp de travaux forcés mais les autorités du camp ont refusé de me prendre. Ils m'ont par la suite emmenée dans un hôpital pour un examen contre ma volonté. J'avais une pensée « Personne n'est digne de me persécuter, une disciple du Maître. » Les médecins ont proposé que je sois hospitalisée pour plus de traitement. Les fonctionnaires du commissariat n'ont rien pu faire d'autre que de me laisser rentrer chez moi. Dès lors je me suis complètement détachée de ma peur.
En juillet 2004, une pratiquante qui revenait de la ville de Harbin m'a dit qu'un centre de lavage de cerveau devait être installé dans notre ville pour « réformer les pratiquants » qui avaient été détenus dans les camps de travaux forcés dans le passé. Elle m'a dit que Harbin avait déjà tenu plusieurs sessions de lavage de cerveau et que les malfaiteurs avaient recouru à la torture pour « réformer les pratiquants ». Elle m'a exhorté à informer d'autres pratiquants le plus vite possible et nous a conseillés de tous aller nous cacher pour l'instant. J'ai pensé que nous ne devions pas reconnaitre la perversité et je lui ait dit, « Élimine la perversité avec des pensées droites! » Nous avons alors informé les pratiquants locaux d’émettre des pensées droites à chaque heure pour désagréger la perversité. Cette pratiquante est même allée chez la belle mère du chef du centre de lavage de cerveau pour clarifier la vérité. La vieille dame a dit fermement qu'il [le chef du centre de lavage de cerveau] ne doit pas faire de si mauvaises choses ! En conséquence, notre ville n'a jamais eu de sessions de lavage de cerveau.
Une station de surveillance coûtant plus de 100 millions de Yuans a été installée dans la banlieue de notre ville. On voulait l'utiliser pour dépister tous les ordinateurs dans les trois provinces des régions du nord-est de la Chine. Les pratiquants de notre région ont continué à émettre des pensées droites en tant que groupe pendant plus de six mois. Par la suite, la station n’a pu fonctionner et ne fonctionne toujours pas à l'heure actuelle.
En mars 2006 j'ai été arrêtée de nouveau alors que je rendais visite à une autre pratiquante. J'ai continué à clarifier la vérité au commissariat de police tout en refusant de répondre à leurs questions. Découvrant mon identité, le chef de police était tout excité parce que dans le passé j’étais considérée comme une cible importante pour la persécution. Il a hurlé, « Je verrai combien de temps tu peux rester silencieuse. Je t'accuserai de tout! » Je n'étais pas du tout émue et j’ai été libérée deux mois plus tard. Les pratiquants ne voulaient pas que je retourne à la maison après ma libération, craignant qu’on m’arrête à nouveau. J'ai pensé que je devais retourner chez moi. Devenir sans abri est un chemin arrangé par les forces anciennes que je dois nier.
3. Aider les pratiquants qui sont tombés à retourner à la cultivation
Maître veut que nous nous améliorions comme un seul corps pendant la cultivation lors de la rectification par la Loi. À mon avis, aider les pratiquants qui se sont une fois égarés ou sont tombés en chemin ou qui traînent derrière est non seulement une manifestation de la compassion d’un pratiquant, mais est nécessaire pour la cultivation lors de la rectification par la Loi.
Je me rappelle lors de mon séjour au camp de travaux forcés en l’an 2000, je regardais vraiment avec dédain ceux qui dans le passé avaient bénéficié de Dafa mais plus tard avaient dévié de Dafa, mais j'ai changé mon attitude après l’article du Maître « Suggestion ». Ma compassion a commencé à croître et j'ai vraiment voulu les aider. Le plus souvent j’étais détenue seule au camp de travaux forcés et une criminelle ou plusieurs pratiquantes qui s’étaient égarées du chemin de cultivation me surveillaient. J'ai saisi ces occasions d'échanger des pensées avec elles et je leur récitais les articles du Maître. Je leur disais également pourquoi elles s’étaient égarées. Comme je ne les regardais pas avec dédain, la plupart d'entre elles étaient réceptives à ce que je leur disais et plus tard, elles sont retournées à la cultivation. Quand les gardes se sont aperçus que j’aidais ces pratiquantes, ils ont envoyé un autre groupe d’anciennes pratiquantes pour me surveiller. Naturellement j'ai continué à faire de mon mieux pour faire revenir ces pratiquantes sur le bon chemin.
Les gardes ont recouru à une autre tactique plus tard. Ils ont utilisé un grand groupe de pratiquantes pour tenter de me persuader d'abandonner la cultivation. J'étais heureuse de causer avec elles. Après m’être renseignée sur elles, j'ai commencé à souligner leurs problèmes et je les ai encouragées à corriger leurs pensées. Je les ai rassurées que le Maître attendait leur retour. La plupart ont dit qu'elles écriraient des déclarations solennelles. L'une d'entre elles l’a fait ainsi avant sa libération et les 19 autres personnes libérées ont dit qu’elles le feraient après être sorties de détention.
4. Regarder en soi et se cultiver
L’une des différences entre les pratiquants et les non-pratiquants est que les premiers savent regarder en eux quand ils sont confrontés à des conflits.
Depuis 2005, il y avait une longue période où je me suis relâchée. Beaucoup d'attachements ont fait surface, telle que la peur, la recherche du confort, l'autoprotection et quelques autres, mais je ne pouvais pas m’en débarrasser. Comme je n’examinais pas ma cultivation du point de vue de la cultivation pendant la rectification par la Loi, je n'étais pas assez motivée pour aller de l’avant. La perversité a alors grandi et a tiré profit des nombreux attachements que je devais encore enlever. Je n’arrivais pas à bien faire les trois choses. J'étais prise par la peur et j'avais toujours l'impression que quelqu'un me suivait.
Je clarifiais moins la vérité face à face. D'autres pratiquants espéraient que j'allais pouvoir assumer la responsabilité d'une coordonnatrice à nouveau tout comme autrefois. J'hésitais de prendre la responsabilité et je sentais également que les pratiquants ne me comprenaient pas. En raison de ma position précédente comme coordinatrice, comme déjà mentionné, les malfaiteurs me considéraient comme une cible clé. Si je devenais coordinatrice à nouveau, les malfaiteurs se concentreraient sur moi. Et si je ne faisais pas bien ? N’apporterais-je pas des pertes au corps entier ? J'étais complètement submergée par l’ego et je pensais que refuser le travail de coordonnatrice était être responsable envers la Loi.
En 2006 j'ai assisté à plusieurs conférences de partage d’expériences à grande échelle organisées par des pratiquants dans une ville voisine et j’ai été profondément émue. J'ai commencé à réfléchir sur le chemin que j'avais pris. J'ai partagé ma compréhension et ma confusion avec d'autres pratiquants. Leurs analyses sobres de mes circonstances et leurs critiques constructives m'ont beaucoup éclairée. J'ai eu une compréhension beaucoup plus claire des principes de la Loi et j’étais très heureuse. J'ai alors accepté de redevenir la coordinatrice. J'ai appris comment utiliser l'ordinateur pour faire la clarification de la vérité et j'ai échangé des idées avec beaucoup de pratiquants. J'ai également travaillé avec d'autres coordinateurs de la région sur plusieurs projets, y compris sauver les pratiquants détenus et établir de nouveaux groupes de travail. Pendant ce processus, je me suis graduellement débarrassée de ma peur et j'ai corrigé ma pensée. Je pouvais finalement regarder tout du point de vue de la cultivation pendant la rectification par la Loi et offrir le salut aux êtres.
En juillet 2007, deux policiers sont inopinément venus chez moi avec un mandat de perquisition. J'étais calme et je n'ai prêté aucune attention au mandat. Je leur ai simplement clarifié la vérité et ils sont partis peu de temps après.
Parfois je sens une pression extrême en participant à des projets de clarification de la vérité. J'étais très impatiente au début. Plus tard j'ai réalisé que je ne pourrais jamais faire ce qu'un être divin est capable de faire si j'avais toujours des notions humaines. Je peux rester calme seulement en étudiant bien la Loi et utiliser la sagesse obtenue en étudiant la Loi pour valider la Loi. J'ai bien utilisé mon temps pour étudier et mémoriser la Loi. J'ai assisté à chaque groupe d’étude de la Loi et j’ai partagé les expériences avec les compagnons pratiquants.
Je remercie le Maître bienveillant d'offrir aux pratiquants en Chine cette occasion de partager des expériences. J’aimerai aller de l’avant avec les compagnons pratiquants.
Traduit de l’anglais au Canada le 28 novembre 2008