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Une pratiquante raconte la torture de « désensibilisation » dans la prison pour femmes de Pékin

28 décembre 2008 |   Écrit par Yue Changzhi, pratiquante à Pékin

(Minghui.org)

J’ai commencé à pratiquer Falun Dafa en juin 1996. J’ai été arrêtée par la police de la sécurité nationale en juillet 2003 et j’ai été condamnée à quatre ans de prison. Le 11 mars 2004, j’ai été emmenée dans la salle N°10 de la prison pour femmes de Pékin. Prés de 50 pratiquantes y étaient détenues, en plus des prisonnières de droit commun. Les gardiennes de la prison utilisaient les détenues criminelles et celles qui avaient abandonné Dafa sous la persécution, pour nous torturer. Je voudrais décrire les tortures auxquelles j’ai été soumise.

1. Situation générale

Arrivée-à-la-prison
Dés que je suis arrivée dans la section de la prison, j’ai été entourée par les gardiennes. Elles ont tenté de me forcer à écrire les Trois déclarations, une déclaration disant que je ne pratiquerai plus Dafa. Puis un groupe ‘’d’assistantes’’ m’ont maintenu sous une surveillance constante. Elles m’ont torturée jour et nuit.

Comme je refusais d’abandonner ma croyance, j’ai souffert les tortures les plus brutales, à la fois mentalement et physiquement. Mentalement, elles m’ont forcée à écouter de fausses déclarations faites par d’anciennes pratiquantes qui n’avaient pas pu endurer la pression de la torture. Elles voulaient que j’écrive des ‘’confessions.’’ Physiquement, elles m’ont torturée par la privation de sommeil, me forçant à rester debout toute la nuit dans des poses militaires ou à marcher au pas. Elles me donnaient des coups de pieds ou des coups de poings dés qu’elles n’étaient pas contentes de moi. Elles m’empêchaient de me rendre dans la salle de bains ou aux toilettes. Quelquefois, j’étais seulement autorisée à utiliser les toilettes une fois par jour. Les mauvais traitements verbaux, l’humiliation, les coups de pieds et les coups de poings, et les gifles au visage étaient pratiques communes. Elles ont tenté d’utiliser la force pour me pousser à abandonner ma croyance en Authenticité-Compassion-Tolérance.

La section tenait souvent des ‘’réunions de critiques’’ qui attaquaient et calomniaient Falun Dafa afin de créer ce qu’elles appellent un ‘’momentum.’’ Il était dit que la Section N°10 était une section spéciale pour les pratiquantes. Elle avait été créée par la hiérarchie, et avait plus d’argent que les autres sections. Donc, les gardiennes se concentraient sur le fait de forcer les pratiquantes à renoncer à leur croyance. Le nombre de pratiquantes ayant renoncé à leur croyance lors des réunions de critiques, étaient les ‘’mérites’’ qu’elles rapportaient à leurs supérieurs.

Une-atmosphère-de-terreur
Dans la salle, les détenues criminelles bénéficiaient d’un petit peu de liberté, mais pas les pratiquantes innocentes. Elles ne me permettaient pas de parler aux autres, ni de parler dans les endroits publics. Si l’une de nous osait dire vérité, elle était instantanément emmenée à une des réunions de critique. C’était fait pour créer un ‘’momentum’’ et établir une atmosphère de terreur et de peur. Assistaient à ces réunions tout le personnel administratif ainsi que les gardiennes lourdement armés. Les gardiennes étaient dispersées dans toute la pièce, des menottes dans une main et des matraques électriques dans l’autre. Lors du rassemblement, elles annonçaient que la pratiquante qui parlait en public était placée en confinement dans le ‘’centre de formation intensive.’’ Quiconque osait défier la décision était menottée et emmenée. Peu après mon arrivée dans la section, la pratiquante Mme Yuan Lin a été emmenée de cette façon. A cette époque, elles m’ont confinée dans une petite cellule d’isolation et ne m’ont pas permis d’assister aux réunions.

L’‘’attention spéciale [des gardiennes] pour les pratiquantes individuelles’’
Le chef de section attaquait souvent Falun Dafa et maltraitait verbalement les pratiquantes. Il ordonnait aux ‘’assistantes’’ de persécuter les pratiquants. Par exemple, l’ancienne chef de section, Tian Fengqing. Elle a ordonné aux gardiennes de la prison de me ‘’désensibiliser.’’ Sa successeur, Zheng Yumei, a verbalement maltraité notre Maître et m’a ordonné de marcher sur un morceau de papier, avec le nom de notre Maître écrit dessus.

Une chef de section adjointe me parlait quelquefois seule dans une pièce sans système de surveillance. Elle disait : ‘’Je suis ici pour protéger les pratiquantes de Falun Gong. Nous ne vous forcerons pas à renoncer à votre croyance. Si vous ne voulez pas le faire, tout va bien.’’ Son apparence hypocrite était très trompeuse et de nombreuses pratiquantes avaient une bonne impression d’elle. Un jour, son chef lui a ordonné de me forcer à renoncer à Falun Dafa en l’espace d’une période spécifique, ainsi, elle a quitté son apparence hypocrite habituelle de gentillesse et révélé sa nature vicieuse et m’a torturée brutalement. Elle m’avait dit auparavant en privé qu’elle n’aimait pas la violence et s’opposait à la ‘’réforme’’ des pratiquantes par la force. Cependant, lorsque son propre intérêt était impliqué, elle faisait ce qu’elle n’aimait pas faire et le faisait avec beaucoup d’enthousiasme.

La chef d’équipe Shen a utilisé tous ses tours pour tenter de me forcer à abandonner ma croyance. Elle a tenté de me faire croire qu’elle se souciait de moi. Elle me disait souvent : ‘’Prends une pause et pratique le Tai Chi.’’ ‘’Je te donnerai une copie d’un livre de façon à ce que tu puisses pratiquer la calligraphie.’’ Cependant, lorsque l’hypocrisie était sans résultats elle utilisait chaque méthode imaginable, y compris ‘’l’interrogatoire légal.’’ Elle a étudié pendant quelques années le droit et pensait qu’elle pourrait me forcer à abandonner ma croyance. Un jour, elle a arrangé que quelques gardiennes viennent m’interroger toute la journée. A cette époque, j’étais extrêmement fatiguée d’avoir été forcée de rester debout pendant une longue période de temps. Elle ne me laissait pas penser et ne m’offrait aucun répit. Je devais répondre immédiatement à ses questions. Elle disait que si je choisissais de ne pas répondre à la question, cela signifiait que j’étais ’’réformée’’. Elle a tenté d’utiliser ce point pour subvertir ma croyance juste en Dafa.

Un jour, elle a entendu dire que j’avais été ‘’réformée’’ et était très heureuse. Elle a apporté un sac de poudre de lait, une poire et un paquet de biscuit. Cependant, lorsqu’elle est venue dans la salle N°1 et a découvert que je n’avais pas été ‘’réformée’’ du tout, elle s’est mise en colère et a tout jeté par terre devant moi. Lorsqu’elle a vu que je n’étais pas ébranlée, elle était extrêmement contrariée. Un jour, elle s’est précipitée hors de la pièce où j’étais détenue, dans le corridor, où plus de 70 personnes travaillaient. Elle a crié et hurlé, disant quelque chose de mauvais à mon sujet pour créer un incident et inciter à la haine contre moi.

La chef d’équipe Wu croyait que j’avais une maladie mentale puisque je refusais d’abandonner ma croyance en Falun Dafa. Elle et son mentor ont comploté pour me persécuter avec une méthode qu’ils utilisaient sur des malades mentaux. Dans le même temps, la chef d’équipe Wu a fait en sorte qu’une détenue me suive pour me battre et me calomnier à volonté. La chef d’équipe Wu croyait les mensonges que cette criminelle inventait.

(À suivre)

Traduit de l’anglais le 23 décembre 2008