(Minghui.org)

Combien de citoyens de la Chine encourageront les athlètes étrangers – n’importe quels athlètes étrangers -- aux Jeux Olympiques de Pékin au mois d’août ? Aux Jeux 1936, tenus à Berlin sous la surveillance personnelle d'Adolf Hitler, Peter Gay était un adolescent allemand, aspirant à voir l'Allemagne battue. Le père de Peter avait gagné la Croix de fer lors de la Première guerre mondiale et les Gay étaient des patriotes. Mais Hitler avait déclarés qu’ils étaient des parias parce qu'ils étaient Juifs. Ils savaient qu'il nommerait toute victoire allemande un triomphe Nazi.

Pour les Gay, il y avait au moins un beau moment, dans le relais du 400-mètres des femmes. Les Allemandes étaient les favorites, mais l'une d'entre elles,  a laissé tomber le bâton, laissant la  victoire aux Américaines. Le père de Peter avait sauté de joie. Soixante ans plus tard, Peter Gay, un historien américain distingué, a écrit dans ses mémoires, My German Question: Growing up in Nazi Berlin, que ceci avait été  l'un des vrais plaisirs de sa jeunesse.

Hitler, tout comme les chefs chinois d’aujourd'hui, a fait la promotion des Jeux Olympiques afin d'établir la légitimité de son régime. Est-ce que cela a fonctionné ? Les Américains qui écrivent au sujet de 1936 prennent plaisir à souligner que les quatre médailles d’or de Jesse Owens, un sprinter américain noir, visiblement membre d'une race inférieure, avait dégoûté Hitler au point qu'il était sorti en trompe du stade.

Les auteurs font souvent le compte rendu des Jeux comme étant une défaite pour les Nazis, mais l'Allemagne a gagné la plupart des médailles d'or, 33 (les Américains étaient en deuxième place, les Italiens troisième). Hitler avait plusieurs raisons de célébrer. Il a non seulement montré l'excellence du sport allemand, il a également forcé les démocraties à accepter le troisième Reich allemand comme un état légal. Et en dépit de l’opposition des Juifs étrangers, il a accompli ceci sans laisser les Juifs représenter l'Allemagne dans aucun des sports. Il a refusé la demande timide  du Comité olympique international de permettre la présence « d’un Juif » symbolique sur l'équipe allemande.

À travers la Chine cette saison, il doit y avoir des millions de citoyens qui ont une bonne raison d'espérer l'échec des Jeux de Pékin. Ils savent que le gouvernement croit que les Jeux Olympiques montreront que la Chine est un pays progressif, prêt à se tenir auprès des autres grandes nations du monde. Mais dans presque toutes ses politiques, y compris le code criminel, le traitement des minorités et la liberté d’expression, la Chine reste un trou béant.

Pour les Tibétains, le gouvernement de la Chine est un oppresseur violent, comme il a montré une fois de plus dans sa réponse aux récentes démonstrations. Pour les membres du Falun Gong, c'est une tyrannie brutale qui n'hésite pas à employer la torture et l'emprisonnement arbitraire.

Pour le Chinois religieux traditionnel, c’est tout d’un embêtement jusqu’à un serviteur du diable. Les Bouddhistes, les Chrétiens et les Musulmans peuvent pratiquer leur foi seulement sous la surveillance de l'État, dans les bâtiments autorisés par l'État, où la police en surveillance peut entendre ce qui est dit. La possession d'une image du Dalai Lama est punie par l’emprisonnement. Les garçons qui veulent devenir des moines au Tibet doivent tout d'abord signer une déclaration contre l'indépendance tibétaine et exprimer la fidélité à Pékin.

La claustrophobie intellectuelle fait partie de la vie chinoise. La Chine a plus de journalistes en prison que n'importe quel autre pays et emploie une petite armée de spécialistes pour empêcher toute chose dangereuse d'apparaître sur l'Internet. Selon une étude de Freedom House, un système de filtrage bloque automatiquement les pages Web tabous et élimine le matériel contenant les mots interdits, tels que "démocratie" et "Tiananmen." Un signe indiquant "la police d'Internet de Pékin" apparaît à toutes les 30 minutes sur les écrans d'ordinateur opéré par les 13 principaux portails basés à Pékin, pour rappeler aux gens qu'ils sont surveillés. Les compagnies étrangères d'Internet ont en grande partie coopéré avec la dictature chinoise.

La loi chinoise exige la peine de mort pour 65 crimes différents, parmi eux, le vol, le racolage, frauder d'impôts et « miner l’unité nationale ».  Le gouvernement a reconnu ceci en 2005, la dernière année où il y a eu un total disponible, la Chine a exécuté 1.770 personnes ; d'autre part, les organisations des droits de l'homme, croient que le nombre véritable est plus près de 10.000. Il y a un nombre inconnu d’adhérents du Falun Gong qui disparaissent dans les camps de concentration.

Cet été, le Canada et les autres pays olympiques aideront à maintenir ce système au pouvoir en l'honorant de notre présence à Pékin. La Chine veut persuader le monde qu'elle est unie, mais tout ce que nous savons suggère que des millions de ses citoyens se sentent usurpés par une histoire qui les a laissées pauvres, isolés et sans droits de l'homme.

Si la Chine et le monde sont chanceux, le parti communiste chinois s'effondrera bientôt, la Chine se tournera vers un gouvernement honnête et ouvert et tous ceux liés à la promotion des Jeux 2008 seront couvert de honte.

Le 20 mars 2008

http://network.nationalpost.com/np/blogs/fullcomment/archive/2008/03/20/robert-fulford-by-attending-the-beijing-olympics-canada-is-helping-keep-china-s-violent-and-oppressive-government-in-power.aspx

Traduit de l’anglais au Canada le 23 mars 2008

Catégorie: Reportages média