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La devise des Jeux Olympiques de Beijing est « Un monde, un rêve » mais des millions en Chine vivent « un monde différent, un rêve différent »

Dimanche 6 avril 2008 |   Écrit par Lu Zhenyan

(Minghui.org)

Il y a une jolie devise pour les Jeux Olympiques de Beijing 2008 : « Un monde, un rêve ». Cela peut, peut-être, amener les gens à croire que les Jeux Olympiques de Beijing se conforment convenablement à l'esprit olympique, qui favorise « la compréhension mutuelle dans un esprit d'amitié, de solidarité et de fair-play » Malheureusement, la vérité est loin des buts nobles stipulés dans la charte olympique il y a plus de cent ans.

En fait, précisément en raison des Jeux Olympiques de Beijing 2008, un grand nombre de citoyens chinois ont été désignés, par le Parti communiste chinois (PCC), comme appartenant à « un monde différent ». Les droits humains qui sont les leurs sont donc bien moins importants que ceux du reste du monde civilisé, et leurs rêves ne ressemblent assurément pas à ceux du PCC.

En raison des Jeux Olympiques de Beijing, des millions de pratiquants de Falun Gong ont été catégorisés comme appartenant à ce monde différent. Le bureau de la sécurité publique de la Chine a imposé de nouvelles directives pour « intensifier la répression du Falun Gong » avec l’objectif d’ « avant les JO 2008, tous les adeptes du Falun Gong doivent être détenus » Pourquoi? Parce que le PCC craint que les pratiquants ne clarifient la vérité sur la persécution contre le Falun Gong aux médias qui viendront pour les JO, aux spectateurs et aux athlètes. La peur la plus grande du PCC est que la vérité soit révélée, que les gens en Chine entendent parler de quelque chose qu'ils n'entendent que très rarement, sans mentionner le fait que la Chine puisse donner une mauvaise image d'elle-même au monde extérieur

Depuis le mois d’août dernier, à un an des Jeux Olympiques de Beijing, dans le district de Shunyi, Pékin, plus de 20 pratiquants de Falun Gong ont été arrêtés de force sans procédure légale. Ce ne sont que les cas connus. Les arrestations ont été concentrées dans les secteurs où se dérouleront les Jeux Olympiques.

Environ 2000 arrestations ont été documentées dans toute la Chine depuis le début de la nouvelle année, toutes reflètent la politique du PCC de cerner et d’éradiquer le Falun Gong avant les Jeux Olympiques.

Tandis que Pékin clame avec force « Un monde, un rêve » un grand nombre de pratiquants du Falun Gong innocents sont détenus dans des centres de détention, des prisons, et des centres de lavage de cerveau (qui selon le double langage à la ‘Orwell’ du PCC sont souvent surnommés « cours d’éducation juridique »). Ils sont relégués à un monde différent -- un monde sinistre sans liberté. Comme ils refusent de renoncer à leur foi, beaucoup sont torturés impitoyablement avec des matraques électriques, beaucoup trop se font même prélever leurs organes et sont tués sur commande, ce qui apporte d’énormes bénéfices à leurs ravisseurs corrompus du Parti. Pour ces pratiquants de Falun Gong, leur monde et leurs rêves ne sont certainement pas les mêmes que ceux annoncés par la devise olympique.

Tandis que Pékin clame avec force « Un monde, un rêve », des millions de paysans immigrés qui travaillent durement comme ouvriers sur les chantiers de construction des JO sont également relégués à un monde différent. En tant que paysans, les ouvriers immigrés chinois sont nés pour vivre une vie inférieure à cause du système d’enregistrement des foyers en Chine. Ils n'ont pas le droit de vivre ou d’aller à l'école dans les villes où ils travaillent si durement. Aux yeux du PCC, ils sont étroitement associés à « l’impureté, au désordre, à l'infériorité » et à l' « instabilité » Par conséquent, pendant la période des Jeux Olympiques, on ne leur permettra pas d'être à Pékin -- à moins qu'ils puissent obtenir le « permis pour Pékin » un statut juridique accordé par le gouvernement au-dessus du niveau du canton. Le PCC a démoli au moins 50 écoles pour les enfants des travailleurs migrants dès 2006 dans son programme qui vise à afficher la prospérité de la Chine pendant les Jeux Olympiques Pour ces travailleurs migrants, leur monde et leurs rêves sont également bien loin de ceux annoncés par la devise des Jeux.

Tandis que Pékin clame avec force « Un monde, un rêve » les paysans du Hebei et du Shanxi qui manquent d'eau sont également relégués à un monde différent par le PCC. A cause des Jeux Olympiques, ces deux provinces affligées de sécheresse ont transporté des quantités énormes de leurs approvisionnements limités en eau à Pékin, et ils devront encore transporter 300 millions de mètres cubes d'eau à Pékin en 2008. Pourquoi ? Parce que cela est nécessaire pour construire le parc olympique à thème et pour « laver et nettoyer les fleuves, les canaux et les lacs nauséabonds et pollués [ de Pékin ] et pour montrer aux visiteurs olympiques un visage propre favorable à l’environnement » La province du Hebei souffre de sécheresse depuis 11 ans. Une période de sécheresse grave menace maintenant quelques 13 000 milles carrés (3.3 millions d'hectares) ou 33 669 kilomètres carrés de champs cultivés, 250 000 personnes sont gravement privées d'eau potable. Les ressources d'eau par personne dans le Shanxi sont à seulement environ 17 pour cent de celles du pays. La province est déjà extrêmement sèche, les eaux souterraines sont gravement sur-exploitées, et beaucoup de puits locaux doivent descendre à presque 1 000 mètres pour trouver de l'eau. Tout ceci pendant que Pékin chante haut et fort « Un monde, un rêve » et les médias du PCC rapportent, « Les champs du Hebei souffrent d'une grave sécheresse, mais les responsables des JO assurent que l'approvisionnement en eau ne sera pas affecté ». Pour les paysans qui vivent sur des champs fissurés, affligés par la sécheresse, et pour ceux qui ne peuvent pas trouver assez d'eau pour boire, leur monde et leurs rêves ne sont certainement pas les mêmes.

En avril de l'année dernière, le ministère de la sécurité publique a envoyé une annonce secrète aux départements de la sécurité publique de toute la Chine: « Note pour effectuer une recherche stricte sur l’historique les candidats aux Jeux Olympiques et aux épreuves préliminaires ». Ce document a énuméré 11 catégories internationales et domestiques et 43 genres de personnes à exclure des jeux olympiques, y compris ce que le PCC désigne comme « personnes idéologiquement importantes », « les pratiquants de Falun Gong », « ceux qui ne sont pas contents du PCC et du gouvernement », « ceux qui intentent des poursuites contre les autorités de PCC dans les pays étrangers » et ainsi de suite. Ces personnes sont également reléguées à un monde différent par le PCC. Elles comprennent des journalistes détenus, des écrivains, des avocats qui ont osé s’en prendre au PCC, des paysans déplacés par la saisie de leurs terres par le PCC, des immigrés saisonniers et plus encore. Leur monde et leurs rêves, aussi, ne sont certainement pas identiques à ceux du PCC.

« Le monde différent » et les « différents droits de l'homme » que le PCC impose aux gens sont une désacralisation de l'esprit olympique et une insulte aux innombrables personnes qui sont touchées. Le peuple chinois attend avec impatience les Jeux Olympiques qui peuvent aider la nation chinoise à se lever fièrement et à se tenir debout devant le monde entier. Cependant, le PCC se sert des Jeux Olympiques pour obliger beaucoup de Chinois à s'écraser à ses pieds afin que tout ait l'air de bien se passer.

Si les Chinois veulent que les Jeux Olympiques de Beijing incarnent vraiment l'esprit olympique, le PCC va devoir s'écarter. Avec plus de 33 millions de Chinois qui ont renoncé à leur adhésion au PCC et à ses organismes affiliés ces dernières années, et avec un total s’élevant à plus de 50 000 démissions par jour, ce n'est pas une idée aussi ridicule qu’elle aurait pu paraître autrefois.


Traduit de l'anglais au Canada le 21 mars 2008