(Minghui.org)

Après avoir appris le Falun Dafa, j’ai été très diligente et j’ai participé à de nombreux projets de clarification de la vérité et de salut des êtres. J’avais  pris l’initiative de rechercher des choses que je pouvais faire et je les accomplissais mieux encore.

Cependant, il y a quelques années, mon mari a été muté dans un canton lointain et j’ai déménagé avec lui. J’étais la seule pratiquante de la ville et cela me prenait de deux heures à deux heures et demi pour aller au site de pratique le plus proche. Passer du statut de coordonnatrice de plusieurs projets à celui d’être la seule pratiquante dans une ville où la plupart des habitants étaient des Caucasiens, les changements étaient énormes. J’ai passé beaucoup de temps à m’ajuster au nouvel environnement et à monter un site de pratique au centre communautaire. Je me disais en moi-même  que quelque soit l’endroit où je me trouvais, je devais faire ce qu’une pratiquante doit faire.

En dépit de cela, je me sentais frustrée. J’enviais les pratiquants qui sont dans de grandes villes et qui peuvent participer à tous les projets pour valider Dafa et clarifier la vérité. Bien que je pouvais encore participer à des projets par téléphone et sur Internet, je ne pouvais plus aller dans la communauté chinoise, où j’avais beaucoup d’expérience et où j’aurais aimé continué à faire ainsi. Maintenant je ne peux pas le faire et je me désole que de nombreux pratiquants qui ont l’opportunité de le faire n’aient  pas le courage de parler directement aux Chinois.

Pendant que je me questionnais sur ce qu’il fallait faire, j’ai commencé à m’inscrire à un programme d’études et à me préparer à passer un examen. La pression qu’exerçait sur moi l’école m’empêchait de bien faire mon travail de clarification. Alors j’ai commencé à me relâcher dans ma cultivation. Je pensais que puisque j’étais seule ici, je ne pouvais pas faire autant que les autres pratiquants. J’ai été  dans cet état de cultivation jusqu’à ce que je lise «  Enseignement de la Loi à la conférence de New-York.

«  Ne laissez pas le fait d’avoir peu d’étudiants dans votre région particulière, ou la présence de  disputes  naître parmi nos étudiants dans certaines régions, devenir le terrain pour être passifs au sujet de la validation de la Loi, au sujet du salut des êtres, ou même votre propre cultivation. Vous vous ruineriez vous-mêmes ainsi. Vous devriez savoir  et j’ai toujours dit que quand vous, comme disciples de Dafa, chercher quelque chose, vous devez vous assurer de voir l’envers, puisque les Trois Mondes sont inversés et vous avez à vous conduire vous-mêmes d’une manière positive et correcte.

Je n’ai pas accordé beaucoup d’attention à ce paragraphe tout d’abord. J’ai pensé qu’il s’agissait des pratiquants qui ne sont pas contents de leur Association locale de Falun Dafa. Après avoir étudié le Loi quelques fois encore, j’ai compris que le Maître parlait aussi aux pratiquants qui s’étaient relâchés dans leur cultivation et dans leurs efforts de clarification parce qu’ils étaient peu nombreux où ils se trouvaient. Ce fut un choc. J’ai pensé en moi-même que j’étais comme cela. J’étais devenue passive à cause du changement dans mon environnement et parce que j’avais peu de compagnons pratiquants. 

J’ai commencé à regarder à l’intérieur. Quelle était ma mentalité ? Pourquoi étais-je devenue aussi passive ? Un jour, j’ai compris que, dans mon esprit, j’avais un attachement profondément enraciné à avoir un but. J’avais besoin d’un but pour tout ce que je faisais et le but était d’être cohérente par rapport à mon propre intérêt.

À travers ce processus de regarder à l’intérieur, j’en suis venue à comprendre que tout ce que j’avais été amenée à faire avait été basé sur l’égoïsme.  Je n’avais pas fait cela dans le  but de sauver les êtres, mais pour me valider moi-même. Quand l’opportunité de me valider moi-même n’était pas là, je faisais de façon passive ce qu’il y avait à faire.

Quelle était la vraie raison derrière ceci ? Je me relâchais à cause de l’égoïsme qui était très bien caché. Il était même caché derrière la raison de cultiver. Mon égoïsme avait déterminé que je vive d’une manière qui me soit bénéfique. Je cultivais parce que la cultivation était bonne pour moi. Je prenais les moyens de clarifier la vérité qui m’étaient bénéfiques. Quand je travaillais sur un certain projet de Dafa, c’était parce que ce projet en question m’était bénéfique. Je ne l’avais pas fait sur la base de l’altruisme.

Je me suis demandé d’où provenait cet égoïsme ? Pourquoi ne l’avais-je trouvé que maintenant ? Ma passivité ne venait pas de l’interférence ou du changement d’environnement, ou de l’inhabileté à équilibrer la cultivation et la vie quotidienne. Cela venait de l’égoïsme. Tout le reste n’était qu’une excuse.

Avais-je déjà fait quelque chose basé sur l’altruisme sans aucune considération pour le gain personnel ? Aussi loin que je pouvais remonter, peu importe combien j’avais fait, je ne pouvais pas changer les faits que cela avait été mené par l’égoïsme. Parce que mes actions sont  menées par l’égoïsme, je ne pourrai jamais équilibrer les emplois du temps incompatibles. Quand je ne suis pas cohérente avec les caractéristiques de l’univers – Vérité-Compassion-Endurance, j’aurai sûrement des conflits. En surface, on dirait que je passe plus de temps à clarifier vérité, je ne remplis pas ma responsabilité dans la société ordinaire. C’est parce que la base de ma cultivation n’est pas solide, je ne me suis pas changée fondamentalement et je ne suis pas devenue un être pour les autres.

Un être altruiste n’aura pas de conflits. Si tout ce que nous faisons est basé sur l’altruisme, y compris toute pensée que nous avons et tous les mots que nous disons, nous n’aurons pas à équilibrer quoique ce soit. Qu’est-ce que j’essaie d’équilibrer de toute façon ? Mon égoïsme ?

Comme  je ne pensais pas aux autres d’abord, chaque fois que je traversais quelque chose qui me plaisait plus, je mettais de côté ce que j’étais entrain de faire. Tout ce que j’ai rencontré dans la vie, aussitôt que c’était en conflit avec mon propre intérêt, cela devait s’en aller. N’est-ce pas maintenir mon propre intérêt profondément à l’intérieur de mon cœur ? Avais-je vraiment cultivé ? Ou était-ce juste une mascarade ? Pourquoi est-ce que je faisais semblant de cultiver ? N’était-ce pas pour mon propre intérêt à un autre niveau ? Suis-je attaché à  la «  réputation » au milieu des compagnons de pratique ? Pourquoi avais-je de si nombreuses mauvaises pensées ?

Quand j’ai compris ceci, j’ai pleuré. J’ai dit à Maître : «  Maître, je ne veux pas cela. Je ne veux pas ces mauvaises pensées. Je dois les éliminer. »

J’ai dit alors au Maître, je vais me concentrer sur la cultivation pure, clarifier la vérité et faire les trois choses bien, simplement parce que je veux faire cela –pas pour moi-même, mais pour les autres – et pour aucun autre but ou intérêt personnel.


Traduit de l’anglaisau Canada, le 8 juillet 2008