(Minghui.org)
Le camp de travaux forcés de Masanjia est le camp de travail de niveau provincial dans le Liaoning. Le degré de perversité qui y règne est au-delà de toute description. Les horreurs dans ce camp sont aussi au-delà de l'imagination de toute personne ne les ayant pas subies personnellement.
Dans ce camp de travail, les droits des détenus n'existent pas, pour les pratiquants de Falun Gong comme pour les criminels. Selon la volonté des gardes, les détenus sont privés de sommeil et de l'utilisation des toilettes, interdits de se brosser les dents, de se laver le visage, de parler aux autres, de consulter un médecin, ou de manger sans autorisation, les détenus n'ont aucun contrôle sur leurs biens personnels et ainsi de suite. Aussi, les criminels peuvent soudoyer les gardes pour que ceux-ci ferment les yeux si les détenus blessent ou tuent un autre détenu. L'absence de loi est la norme et même les soi-disant lois du PCC (Parti communiste chinois) sont contournées avec de g énéreux pots-de-vin. Les droits humains n'existent pas à Masanjia et le bien et le mal sont inversés.
Ci-dessous suit un mince exemple de ce dont j'ai été témoin au camp de travaux forcés de Masanjia.
1. Paiement des prisonniers extérieurs à la région
Une rumeur circule que les détenus du camp de travail qui viennent d'autres provinces ont été achetés par le camp de travail. Les prix varient. Pour un détenu de Beijing, le camp de travail paie 800 yuans, pour Dalian 400 yuans et entre 200 et 300 yuans pour des détenus venant d'autres régions.
2. Des tâches extrêmement lourdes
Quelle est la raison d'acheter des détenus ? Ces prisonniers deviennent automatiquement des travailleurs esclaves. Tout le travail accompli par ces prisonniers alimente le bénéfice matériel des gardes. Plus les gardes mènent ces travailleurs durement, plus ils en tirent d'argent.
Avant le 11 août 2008, le travail commençait dès le lever des prisonniers, parfois dès 4h ou 5h du matin. Le quota de travail était inimaginablement élevé, sans égard pour la santé de l'individu. Le quota restait le même pour une personne malade, handicapée, âgée, un travailleur lent ou incompétent. La justification était : « Si les autres peuvent le faire, vous pouvez le faire ». Les travailleurs rapides devaient travailler jusque 21h ou 22h et les plus lents devaient travailler 24h/24. Aucune pitié pour personne.
A l'automne 2007, des détenus de l'équipe N°6 récoltaient le blé pendant la journée et devaient participer à des tâches artisanales la nuit, c'est-à-dire trois nuits de privation de sommeil. Toute personne qui n'achevait pas la tâche assignée était choquée avec des matraques électriques ou battue par les 'Quatre Défenses'. Ceux-ci sont des criminels qui ont reçu la tâche de surveiller les autres prisonniers en soudoyant les gardes. Leur principale responsabilité était de surveiller les pratiquants et les autres détenus. Avant les Jeux olympiques de Beijing, les prisonniers de la 1re et 2e sections des hommes devaient travailler de très longues heures, généralement jusque 21h ou 22h, quatre à cinq jours de suite. Avant les Jeux olympiques, les prisonniers de la Section 5 devaient travailler jusque 4h du matin.
Les pratiquants de Falun Gong sont détenus dans la Section 3. Entre 2007 et septembre 2008, les pratiquants de la section des hommes du camp de travail se voyaient assigner de lourdes tâches. Les détenus, autres que les pratiquants, voyaient leurs peines diminuer en accomplissant de lourdes tâches, mais les peines des pratiquants n'étaient réduites que s'ils acceptaient d'écrire les soi-disant Trois Déclarations.
M. Xu Shanglong a été cruellement battu par les gardes de la Section 8. M. Sun Hongkai a développé une inflammation des nerfs à cause du manque de certaines vitamines. Son pied s'est infecté et a considérablement enflé. Il a ensuite eu une forte fièvre pendant plusieurs mois. Malgré tout cela, il a été forcé à accomplir les lourdes tâches quotidiennement. Même les personnes âgées étaient forcées à travailler, sans aucune indulgence en regard des quotas assignés.
Ma Yaozong, qui est handicapé et doit utiliser des béquilles, a dû récolter le blé. La jambe de M. Li Changxi a été gravement blessée dans un accident de voiture et il souffrait terriblement, mais il a dû récolter le blé et exécuter d'autres sortes de travaux forcés. Les gardes n'ont fourni aucun traitement médical. Finalement, à cause d'une grave infection, il a été emmené à l'hôpital, comme les gardes ne voulaient pas endosser la responsabilité de son état de santé. Tout le monde devait travailler et seule la mort pouvait libérer du travail forcé.
3. Privé de liberté par un système criminel légalisé
Les prisonniers ne recevaient aucune liberté, ce qui incluait également les visites aux toilettes. Il y a avait trois équipes dans la Section 2, les équipes N° 5, 6 et 8. Toutes devaient aller aux toilettes en même temps -sans exception. Chaque personne recevait très peu de temps. Les personnes des 'Quatre Défenses' criaient : « Dépêchez-vous, dépêchez-vous », ce qui rendait la situation très difficile aux détenus. Tout le reste devait être exécuté rapidement, que ce soit le travail, les repas, la toilette, et ainsi de suite.
Les pratiquants détenus dans la Section 3, une section créée spécialement pour détenir les pratiquants de Falun Gong, étaient traités plus brutalement que les autres prisonniers. Les visites aux toilettes étaient sévèrement limitées. Même les personnes âgées n'étaient pas exemptes de cette règle et n'étaient pas autorisés à utiliser les toilettes la nuit.
Dans la Section 2, les détenus n'étaient pas autorisés à parler entre eux. M. Dong Xiang de la province du Liaoning a été cruellement battu par Sun Yujun, un des membres des 'Quatre Défenses', pour avoir murmuré une phrase. Il a ensuite été amené à Wang Hanyu, la personne responsable, qui l'a également battu de façon inhumaine. Une trace de doigt ensanglantée était visible sur son visage. Il a aussi été forcé à rester debout jusque minuit. A cause de cet incident, le reste des pratiquants a dû s'asseoir sur de petits tabourets pendant de longues périodes.
4. Torture cruelle
Les gardes et les détenus de la Section 3 ont demandé que chaque pratiquant rédige les soi-disant Trois Déclarations. Ils ont organisé des rencontres de 'Dénoncer et critiquer les autres' et 'Réciter les règles du camp'. Il y a eu beaucoup plus de ces rencontres. Quiconque refusait ou ne coopérait pas était cruellement torturé.
Lorsque des pratiquants nouvellement arrivés refusaient de rédiger les Trois Déclarations, les gardes et l'équipe des 'Quatre Défenses' essayaient de les intimider. Si cela ne marchait pas, ils choquaient les pratiquants avec des bâtons électriques, les attachaient à un lit, ou les soumettaient à de nombreuses méthodes de torture différentes. Les gardes les maintenaient au sol et leur écartaient les jambes. Quiconque changeait d'avis après avoir rédigé les Trois Déclarations, ou donnait des réponses que les gardes n'attendaient pas, étaient de nouveau torturés. Le 'test' de la Section 3 servait aux gardes à voir ce qui occupait l'esprit d'un pratiquant, ce qui servait ensuite de prétexte pour plus de tortures.
Pendant les sessions 'd'étude', les gardes parlaient des 'quotas de mort'. Si un pratiquant refusait d'être 'transformé', il ou elle était torturée à mort. Quiconque ignorait les gardes, refusait de réciter le règlement du camp, de regarder les émissions de télévision du PCC ou d'apprendre et de chanter les chants du PCC, était torturé. Quoi que les gardes demandent des prisonniers, s'ils n'agissaient pas selon les ordres, ils étaient torturés.
Cas d'abus des pratiquants
Ci-dessous suivent les cas d'abus et de torture de pratiquants de Falun Gong au camp de travaux forcés de Masanjia.
1. Zhao Fei de Dalian : En septembre 2007, il a été détenu dans la Section 8 du Camp N° 2 pour avoir crié : "Falun Dafa est merveilleux !" Il a été brutalement torturé. Il a été cruellement battu par les personnes des 'Quatre Défenses'. En réponse, il a débuté une grève de la faim et a de ce fait été torturé de façon encore plus inhumaine. Pendant la grève de la faim de M. Zhao, celui-ci était trop faible pour marcher. Les gardes de la Section 8 ont ordonné à l'équipe des Quatre Défenses de l'amener à l'étage inférieur pour les repas. Ils l'ont traîné, visage vers le sol, à la cafétéria, du quatrième étage au rez-de-chaussée allez et retour pendant plus de dix jours. Son sang couvrait les escaliers. Le 15 novembre 2007, il a été emmené à l'hôpital. Personne ne sait ce qu'il est devenu.
2. Li Laifang de Beijing : En 2008, il a été détenu dans la Section 6 du Camp N° 2. Pour avoir crié "Falun Dafa est merveilleux !" dans la cafétéria, il a été battu. Il a ensuite débuté une grève de la faim pour s'opposer à la persécution et a été placé en cellule d'isolement pendant quinze jours et torturé. Récemment, il a été transféré dans la Section 3 du Camp N° 1. Sa situation est inconnue.
3. Cui Dejun de la province du Liaoning : Lui et un autre prisonnier se sont échappés du camp de travail pendant les Jeux olympiques de Beijing. Deux jours plus tard, ils ont été arrêtés. M. Cui a été emmené dans la Section 6, où ils l'ont attaché à un lit pendant deux mois. Il a ensuite été emmené dans la Section 3 du Camp N° 1 pour torture et lavage de cerveau, dont 'l'écartement de jambes' et la « Grande Pendaison »
4.Liu Yu, Luo Chunguo, 55 ans, et Zhao Liankai, 60 ans, de Wushun. Ils ont crié "Falun Dafa est merveilleux" immédiatement après être arrivés au camp de travail. Ils ont été choqués avec des matraques électriques, y compris dans la bouche. Leurs bouches ont été si gonflées qu'ils n'ont plus pu manger.
5. Sun Yi : Elle a subi le lavage de cerveau et la torture pour avoir refusé d'être 'transformée'. Elle a tenu une grève de la faim de trois mois. Les méthodes de torture auxquelles elle a été soumise incluaient l'écartèlement, le gavage à l'huile de moutarde et avoir la bouche ouverte de force avec un outil.
6. Cai Chaogang : Dès qu'il est arrivé dans la Section 3, les gardes, dont Wang Yanmin, Su Jufeng et Liu Jue, ont torturé M. Cai en usant de différentes méthodes. Yu Jiang lui a choqué le dos avec un matraque électrique jusqu'à ce que sa peau tombe. Après cela, les gardes Jin Shan, Su Jufeng et Liu Jun lui ont écarté les jambes. Ses mains ont ensuite été menottées et il a subi la torture du 'lit de mort'. D'anciens pratiquants qui avaient été transformés ont reçu l'ordre de lui laver le cerveau. Il n'a plus pu bouger les bras pendant plusieurs jours, son pouce gauche est devenu paralysé, ses jambes blessées, et il pouvait à peine marcher. Les gardes ont déclaré qu'il feignait d'être sérieusement blessé.
7. Li Hailon, de la Mongolie Intérieure : Il a été écartelé pendant cinq heures, ce qui lui a blessé les bras et les jambes, qui ne se sont pas rétablis pendant un certain temps. Les gardes ont déclaré qu'il feignait d'être blessé. Ils ont continué à le torturer. Ils l'ont aussi fait s'accroupir et se relever de manière répétitive.
5. Biens personnels volés
Quelques détenus avaient de l'argent sur leur compte de la prison. Les gardes utilisaient cet argent pour eux-mêmes. Les gardes confisquaient les biens et produits personnels des prisonniers, tels que les brosses et autres outils de nettoyage, payés par les prisonniers.
La nourriture était de qualité inférieure. il y avait du sable dans le riz. Les gâteaux de riz à la vapeur n'étaient pas assez cuits et avaient un goût trop amer ou étaient trop petits.
Fin 2007, les détenus chargeaient du blé sur des camions. Ces camions devaient être chargés chaque jour de 10.000 kilos de blé. Les prisonniers ne recevaient que deux repas par jour. Au Camp N° 1, même lors du Nouvel An chinois, ils recevaient le même repas que d'habitude. Il y avait juste plus de feuilles pourries dans le Bok Choy et la soupe de pommes de terre. Ils n'ont pas reçu assez de nourriture le cinquième jour du calendrier lunaire chinois et ils ont dû acheter de la nourriture à l'épicerie du camp.
L'état de non hygiène de la cuisine était indescriptible. L'eau du robinet de la Section 2 avait une odeur vraiment infâme. L'eau, même après avoir été bouillie, était très troublée. En rinçant des champignons à l'eau du robinet, on pouvait voir des filets d'eau bleu-vert.
Il n'y avait que de l'eau froide dans les douches. De nombreux détenus ont développé des problèmes de peau, certains ont eu de l'eczéma, d'autres des escarres et certains des poux.
Les prisonniers étaient à peine autorisés à prendre des douches et à laver leurs vêtements. Le temps pour toute tâche personnelle était limité et nombre de personnes ne pouvaient pas laver leurs vêtements par manque de temps.
6. Fausses inspections
Avant l'arrivée de toute équipe d'inspection, le camp était secrètement informé afin qu'ils puissent s'y préparer. Tout le monde devait se rappeler le règlement du camp. Mémoriser le règlement devait être fait le soir, le travail forcé étant la seule activité prévue de la journée. Deux jours avant l'inspection, les conditions sanitaires s'amélioraient radicalement, mais cela n'incluait pas la toilette personnelle. Tant que tout le monde semblait propre en apparence, avec les cheveux courts et des uniformes propres, personne ne s'inquiétait. Les gardes du Camp N° 2 réussissaient toujours parfaitement à cacher les véritables conditions du camp. Ils sortaient des rideaux blancs, des draps blancs, des bassines, des serviettes, etc. mais ne permettaient à personne d'y toucher, parce qu'ils seraient rangés de nouveau jusqu'à la prochaine inspection.
Dans ce camp, les personnes en bonne santé tombaient malades à cause des conditions d'hygiène et des tortures brutales. Toute personne qui tombe malade et garde le lit doit payer ses propres frais médicaux.
Les tentatives d'évasion sont fréquentes. Entre août et décembre 2008, des prisonniers se sont échappés en deux occasions différentes. Des personnes haut placées du PCC ont entendu parler de cela. Cela a empiré la situation pour tous les autres.
J'appelle toute personne à porter son attention aux traitements inhumains dans le camp de travaux forcés de Masanjia. Veuillez aider les personnes détenues là-bas, surtout les pratiquants de Falun Gong qui sont innocents et les victimes de la persécution et de la campagne calomnieuse du PCC.