(Minghui.org)
Nom : Li Mei (黎梅)
Genre : Féminin
Âge : Inconnu
Adresse : Inconnue
Profession : Juge
Date de la dernière arrestation : 12 juin 2008
Dernier lieu de détention : Deuxième centre de détention de la ville de Hefei (合肥市第二看守所)
Ville : Hefei
Province : Anhui
Persécution endurée : Emprisonnement, travaux forcés, lavage de cerveau
Le 8 décembre 2009, la pratiquante de Falun Gong Mme Li Mei a été mise en procès par le tribunal du district de Yaohai de la ville de Hefei. Les poursuites ont été marquées par d'absurdes irrégularités.
Mme Li était représentée par un avocat. Le tribunal a décidé que le cas avait besoin de davantage d'investigations, et une nouvelle audience a été fixée pour le mois suivant.
Mme Li était une juge du tribunal intermédiaire de la ville de Hefei, province du Anhui. Elle était reconnue comme une juge honnête et juste par ses collègues et employés du tribunal, parce qu'elle se comportait selon les principes du Falun Gong de Authenticité-Bienveillance-Tolérance dans son travail. En 2001, en raison de sa croyance en Falun Gong, elle a été arrêtée illégalement, alors qu'elle était chez elle, par des policiers du poste de police de Shushan et a été condamnée à deux ans de travaux forcés au camp de travaux forcés pour femmes de la province du Anhui.
En mars 2001, elle a été envoyée au centre de lavage de cerveau et n'a pas été libérée avant novembre 2007. Le 12 juin 2008, des agents du Bureau 610 de la ville de Hefei, du comité politique et légal, et du département de police de la ville ont fait irruption chez elle et l'ont arrêtée une fois de plus. Ils ont fabriqué de fausses accusations contre elle et l'ont condamnée à un an de travaux forcés sur les terrains fermiers du camp de travaux forcés de Nanhu dans la province du Anhui. Ils se sont aujourd'hui entendus pour la condamner à l'emprisonnement par la voie des tribunaux.
Au cours de l'audience, l'avocat de Mme Li, Cheng Hai, a plaidé « non coupable » pour Mme Li, sur la base des faits et de la loi chinoise. Il a énuméré les violations de la loi commises par le tribunal : Ils ont omis d' informer la prévenue avant la date du tribunal, ils ont violé la loi en cherchant des « preuves » en saccageant le domicile de la prévenue avant que le dossier ne soit officiellement déposé par le procureur, et la prévenue n'a rien fait d'illégal et est apparemment victime de pressions politiques exercées sur le tribunal.
L'avocat a demandé que le tribunal lui présente les documents du dossier, mais ils ont répondu qu'ils ne les avaient pas. Il a été étonné d'une telle irrégularité. Comment le tribunal a-t-il pu présenter une personne en jugement sans même déposer un dossier? Au meilleur de notre connaissance, le premier dossier à avoir été déposé le 7 août 2006, était basé sur de fausses accusations et a été abandonné sans poursuite. Il va à l'encontre de la loi d'accuser Mme Li après l'avoir détenue dans un centre de lavage de cerveau jusqu'en novembre 2007 et l'avoir condamnée à un an de travaux forcés en 2008.
L'avocat a insisté sur le principe légal que personne ne devrait être déclaré coupable si ses actes ne sont pas explicitement répertoriés par la loi comme criminels. Il n'y a aucune loi en Chine déclarant qu'il est illégal de pratiquer le Falun Gong, mais la répression du Falun Gong s'est largement répandue sous les ordres gouvernementaux non officiels et des dossiers confidentiels. C'est apparemment contre la loi criminelle de Chine.
Lors de l'audience, le tribunal n'a pas permis au témoin de la défense de témoigner, bien qu'il ait été convenu au préalable que le témoin comparaîtrait au tribunal. Lorsque l'avocat a insisté sur leur parution, le tribunal a rejeté sa requête. N'ayant aucun autre choix, l'avocat a lui-même lu le témoignage du témoin. Le juge principal, M. Yang Lianwen, a interrompu la plaidoirie de la défense et la prévenue plusieurs fois et a refusé d'écouter la prévenue. Lorsque cela est arrivé, l'avocat a rappelé le tribunal de ses responsabilités de maintenir la dignité de la loi, maintenir la justice, et discerner la vérité dans toutes les affaires qu'ils traitent.
Au cours de l'audience, l'avocat a souligné que même si le tribunal est supposé faire partie du système judiciaire chinois, le tribunal révère le pouvoir politique plutôt que la loi, et suit les ordres politiques du gouvernement plutôt que les doctrines établies par la loi. Il a affirmé que selon les lois chinoises, tous les Chinois sont des citoyens, mais ils n'ont aucune idée de leurs droits de citoyens chinois. Il a souligné que les autorités ont violé la loi en envoyant Mme Li dans des centres de lavage de cerveau deux fois et en la condamnant aux travaux forcés.
Les juges ont été abasourdis par la plaidoirie de l'avocat. La session entière du tribunal a duré plus de trois heures. Après que la session se soit terminée, l'avocat a dit encore une fois que son témoin devrait comparaître lors de la prochaine session, mais le tribunal ne lui a pas répondu, prétextant qu'ils n'avaient pas le temps de discuter de ce problème parce qu'ils étaient sur le point d'assister à une réunion.
La séance était dirigée par le juge principal Yang Lianwen, un juge assistant, et deux dames procureurs dont les noms nous sont inconnus. Environ trente spectateurs ont assisté au procès. Parmi eux se trouvaient des officiers du Bureau 610, du département de police, et du tribunal. Seulement cinq membres de la famille de Mme Li avaient été autorisées à être présents pour le procès. Toutes les autres personnes présentes étaient des officiers du Parti communiste chinois (PCC) et des agents du PCC en civil du département de la sécurité nationale. Des officiers du bureau 610 et du département politique et légal de tous les districts et cantons de la ville de Hefei et des policiers du département de police ont surveillé, harcelé, et expulsé les gens qui s'inquiétaient au sujet de Mme Li. Ils les ont également secrètement pris en photo, en restant cachés dans une voiture.
Selon la dernière information, l'avocat de la défense, M. Cheng Hai, a publié une plainte contre une des juges assistantes, Wu Mingxia, pour violations de la loi dans le traitement du dossier de Mme Li.
Traduit de l'anglais en Suisse