Intensification
de la campagne contre le Falun Gong en Chine avant et après
les Jeux olympiques
14 février 2009
Les rapports sur la Chine indiquent que de nombreux adhérents du Falun Gong détenus avant les Jeux olympiques ont été emmenés directement de chez eux ou de leur lieu travail vers les centres de détention et camps de travaux forcés. Leurs domiciles ont été fouillés fréquemment sans mandat d’arrêt dans le but de trouver des preuves liées au Falun Gong, telles que des livres des enseignements du Falun Gong ou des photos de son fondateur M. Li Hongzhi. Les adhérents ont fréquemment rapporté que les fonctionnaires de la sécurité ont confisqué les appareils électroniques lors des fouilles aux domiciles.
Les adhérents du Falun Gong ont continué à être surveillés de manière régulière et très intrusive par des agents de la sécurité chinoise, notamment des surveillances jour et nuit, ainsi que l’écoute des conversations téléphoniques et de leurs courriels. Ces surveillances ont augmenté dans les mois précédant et suivant les Jeux olympiques.
Les récits d’adhérents du Falun Gong en Chine font souvent état de surveillance par les forces de sécurité, et particulièrement le bureau 610. La commission exécutive du Congrès sur la Chine a trouvé des preuves d’ordres internes stipulant la nature des surveillances à opérer sur les Falun Gong.
« Le comité politico-légal du Parti de Wuling [à Changde, dans la province de Hunan] décrit avoir mis en place une série de trois « mesures de responsabilité » pour s’assurer que « plus de 600 pratiquants de Falun Gong » soient étroitement surveillés par la police de district, les comités de voisinage, et leur propre famille. Le comité demande également aux fonctionnaires de la sécurité d’organiser un système de « contrôle et d’inspection » par lequel la police locale doit faire des « visites » aux domiciles des pratiquants de Falun Gong trois fois par jour. Afin de surveiller plus les pratiquants « réactionnaires », les forces de la sécurité publique doivent former un « petit groupe d’inspection et de contrôle » pour mener des « surveillances 24h/24 ». Un rapport du canton de la province du Jiangxi insiste aussi sur le besoin de « personnel de contrôle et d’inspection » durant « des périodes de temps importantes » afin d’évaluer les « mouvements du pratiquant 24h par jour », et de rapporter les « situations inhabituelles » rapidement au bureau 610. En plus de la surveillance, le bureau 610 doit aussi développer de vastes « canaux d’intelligence » qui lui permettent de « savoir chaque fois que l’ennemi bouge. » »
Parmi les plus vulnérables au harcèlement régulier des fonctionnaires de sécurité se trouvent ceux qui avaient précédemment été relâchés des centres de détention et des camps de travaux forcés. Dans plusieurs cas recensés durant l’année, des adhérents du Falun Gong âgés ont été relâchés des centres de détention dans un mauvais état de santé, suite aux tortures et aux autres mauvais traitements. En rentrant chez eux, ils ont été soumis à une surveillance permanente et à des descentes de police chez eux. Plusieurs adhérents du Falun Gong sont morts dans ces conditions, notamment les deux personnes suivantes :
Zhang
Mingtong
A
58 ans, Zhang Mingtong avait été détenu au camp
de travaux forcés de la ville de Xuchang, dans la province du
Henan, où il avait fait des travaux forcés en étant
régulièrement battu. Il avait été relâché
avant la fin de sa peine de 21 mois en raison de son état de
santé qui s’était rapidement dégradé.
Après qu’il ait été relâché,
sa famille dit que sa santé avait commencé à se
rétablir et il pouvait de nouveau bouger. Mais à
l’approche des Jeux olympiques, des agents de sécurité
ont commencé à venir fréquemment chez lui,
parfois en le menaçant de l’arrêter à
nouveau s’il persistait à pratiquer le Falun Gong. Il
est mort le 2 octobre 2008.
Huang
Guixi
A
69 ans Huang Guixi de la province de Jilin a été
enfermé pendant un an au camp de travaux forcés de
Yinmahe en 2004-2005. Il y a été privé de
sommeil, violemment battu, et brûlé avec des cigarettes.
Au moment d’être libéré il était
très maigre et en très mauvaise santé. De retour
chez lui, des policiers venaient souvent sans le prévenir pour
fouiller et tenter de trouver des documents sur le Falun Gong. En mai
2006, les policiers l’ont trouvé en possession d’une
photo du fondateur du Falun Gong, M. Li Hongzhi, et l’ont
emprisonné pendant 40 jours. Un autre jour, les policiers ont
confisqué la télévision de la famille, un
photocopieur, et d’autres effets personnels. Le stress provoqué
par ce harcèlement incessant a aggravé les problèmes
de santé de M. Huang. Il est mort le 25 septembre 2008.
Voir le rapport complet à l’adresse : http://faluninfo.net/topic/154/.
Traduit
de l'anglais en
France le 30 mars 2009