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Le Vice Président du Parlement européen M. Edward McMillan Scott exprime sa préoccupation à propos des droits de l'homme des pratiquants de Falun Gong

13 mai 2009

(Minghui.org)

Par Tang En

Le 15 avril 2008, le Vice Président du Parlement européen, M. Edward McMillan-Scott a accueilli une audition internationale sur la liberté de croyance en Chine et les dix ans de la persécution du Falun Gong. M. McMIllan-Scott a dit ; "Je crois fortement que chacun devrait avoir le droit et la liberté de sa croyance religieuse. De fait, c'est ce qui est stipulé dans la Constitution de la Chine. Malheureusement, dans l'ensemble de la Chine, la liberté et les religions indépendantes sont persécutées.

Le 2 avril 2009, le Parlement européen avait passé une résolution condamnant fermement les crimes contre humanité et les abus des droits de l'homme commis par les autocraties communistes.

Le Parlement européen s'est depuis longtemps montré concerné par la situation des droits de l'homme en Chine. Une résolution passée en février 2001 a condamné la violation par les autorités chinoises du droit des pratiquants de Falun Gong à leurs croyances religieuses souhaitant que les autorités autorisent Falun Gong à exercer leurs droits fondamentaux tels que la liberté de pensée, et la liberté d'expression et d'assemblée en accord avec la Constitution chinoise.

Le 25 janvier 2006, le Parlement européen, formé de 46 états membres, a passé une résolution à l'assemblée générale à Strasbourg, France, condamnant les crimes des régimes totalitaires.

En septembre 2006, le Parlement européen a à nouveau passé une résolution, condamnant fermement la persécution du Falun Gong par le régime communiste chinois, incluant la torture, la détention et l'emprisonnement. Il est spécialement préoccupé par le prélèvement d'organes sur les pratiquants de Falun Gong détenus. Le Parlement européen a demandé que le gouvernement chinois arrête immédiatement la persécution du Falun Gong et relâche tous les pratiquants détenus.

Lettre ouverte du Vice Président européen
à H.E. Ban Ki-moon
Secrétaire Général
Nations-Unies
New York 25 avril 2009

Cher Secrétaire Général,

Aujourd'hui marque le dixième anniversaire de la persécution la plus systématique d'un groupe depuis la persécution des Juifs par les Nazis. En tant que Vice-Président du Parlement Européen et le plus ancien membre de son Comité des Affaires Étrangères, je dirige depuis trois ans une campagne dans le but d'attirer l'attention sur la persécution brutale et systématique du régime chinois sur les pratiquants du Falun Gong, un mouvement spirituel de l'école de Bouddha qui, en 1999, comptait de 70 à 100 millions d'adhérents. Ils ont été persécutés, simplement parce que le Falun Gong est populaire, par le plus paranoïaque, brutal et arbitraire des régimes de l'histoire du monde, qui a tué 70 millions de ses propres citoyens, 38 millions par une famine délibérée.

J'écris afin de vous presser d'ouvrir une enquête sur le processus d'emprisonnement systématique sans procès, de torture intensifiée et de meurtre de milliers de personnes innocentes sous la torture. Cela dépasse l'inhumanité de l'homme envers l'homme : cela équivaut à un génocide selon l'Article 2 de la Convention sur le Génocide. L'âge de l'impunité est terminé et ceux qui savent ce qui se passe en Chine attendent que vous agissiez.

Comme l'a dit le juge de la Cour Suprême Felix Frankfurter, lorsqu'il a appris du Polonais Jan Karski ce qui se passait dans les camps de la mort nazis : "Je n'ai pas dit que ce jeune homme ment. J'ai dit que je suis incapable de le croire. Il y a une différence". Secrétaire Général, il y a une abondance de preuves de génocide en Chine, si seulement vous vouliez prendre la peine de regarder, ou d'écouter les rapporteurs sur la torture et la liberté religieuse.

Falun Gong est un mouvement spirituel de méditation qui répercute les croyances traditionnelles chinoises selon lesquelles l'être humain est connecté à l'univers à travers son corps et son esprit. Le Parti communiste chinois le décrit comme une 'secte', alors que la jurisprudence internationale suggère qu'une 'secte' doit inclure un engagement financier, la séparation de la famille, une organisation disciplinée, le lavage de cerveau, un comportement antisocial, etc., rien de ceci ne s'applique au Falun Gong. Comme tous les groupes de chi-gong (exercice spirituel), Falun Gong a un 'Maître' dont le livre d'exercices publié en 1992 reste le seul engagement financier en tout et pour tout.

Ma campagne a débuté en mai 2006, lorsque j'ai visité la Chine en mission d'inspection, en préparation d'un rapport sur les droits humains et la démocratie pour le Comité des Affaires Etrangères du Parlement Européen. A Beijing, à leurs propres risques et péril, j'ai interrogé deux anciens prisonniers, pratiquants de Falun Gong, Cao Dong et Niu Jinping. Cao Dong a par la suite été arrêté et déclaré coupable de 'rencontre avec un étranger éminent'. Il a été envoyé à la prison de Tianshui, torturé pour lui faire abjurer ses convictions religieuses et dénoncer sa rencontre avec moi. Niu Jinping a fait appel à moi, au nom de son épouse, Zhang Lianying, qui se trouve au camp de travail forcé des femmes de Beijing depuis juin 2005, et si sévèrement torturée qu'elle a fait un coma en avril 2007. Ces derniers ont par la suite été emprisonnés à nouveau dans le contexte des rafles précédant les Jeux Olympiques.

Un autre de mes contacts a été l'avocat chrétien des droits humains Gao Zhisheng, parfois connu comme la 'conscience de la Chine', qui a représenté un certain nombre de pratiquants de Falun Gong après son enquête sur leur persécution en 2005. Connu en Chine pour avoir publiquement dénoncé le régime, la corruption en particulier, il a adressé une lettre ouverte au Parlement Européen par mon intermédiaire en septembre 2007 (voir annexe ci-dessous) et une autre au Congrès des États-Unis. Il a alors été condamné à la prison sous l'accusation de 'subversion'. Après avoir été temporairement libéré et consigné à domicile, il a été à nouveau emprisonné et, en 2008, si gravement torturé qu'il a par deux fois essayé de se suicider. Après que son épouse et ses enfants se soient échappés aux États-Unis en passant par la Thaïlande en janvier 2009, Gao a été enlevé par les forces de sécurité et on ne sait pas où il se trouve en ce moment.

Hu Jia, ami de Gao, un activiste pour l'environnement, a été un autre de mes contacts qui a été arrêté et emprisonné en 2008 après avoir fourni des preuves par téléphone au Comité des Droits de l'Homme du parlement Européen. Il a ensuite reçu le 'Prix Sakharov de la liberté d'expression' décerné chaque année par le Parlement Européen. Zeng Jinyan, l'épouse de Hu Jia a été nommée l'une des 100 personnes les plus importantes du monde par le Times magazine pour ses blogs en soutien aux activités de Hu Jia.

Ce ne sont ici que quelques exemples tirés de ma propre expérience, mais ils démontrent l'étendue de la paranoïa et la brutalité du régime communiste envers toute activité qui pourrait le menacer ou le déstabiliser.

Le 25 avril 1999, 10.000 pratiquants de Falun Gong ont passé une journée de protestation paisible à Beijing après que des policiers aient brutalisé des compagnons de pratique dans la ville de Tianjin : des personnes qui étaient là m'ont dit que cet évènement avait quasi certainement été organisé par les forces de sécurité afin de justifier la persécution qui venait de commencer.

Les pratiquants de Falun Gong sont généralement emprisonnés sous 'détention administrative' sans aucun jugement : ils refusent souvent de donner leur nom pour protéger leur famille. En tant que membres d'une 'secte perverse' interdite, ils subissent des traitements particulièrement brutaux souvent entre les mains d'autres prisonniers et même d'anciens pratiquants de Falun Gong qui se sont rétractés (afin de prouver leur rejet de la pratique). D'ex-prisonniers que j'ai rencontrés, s'étant rétractés ipso facto, ont souffert de privations de sommeil pendant des périodes de plusieurs semaines, puis été forcés à rester debout sans bouger pendant plusieurs jours, aiguillonnés avec des objets pointus pour les tenir éveillés, suivi de traitements de plus en plus brutaux incluant des décharges électriques –visant toujours les parties génitales--excrétoires, et des coups en général. Zhang Lianying, qui a souffert un coma, m'a écrit une liste de 50 tortures progressives qu'elle a subi, que j'ai soumise aux rapporteurs des Nations-Unies sur la torture et la liberté religieuse, le Dr Manfred Nowak et Mme Asma Jahangir, deux personnes que j'ai rencontrées à différentes occasions :
http://www.boycottbeijing.eu/resources/Nowak+and+testimony+080708.pdf

Manfred Nowak pense qu'environ deux tiers des personnes subissant la 'rééducation par le travail' dans les camps d'incarcération en Chine, conçus selon le modèle des goulags de l'Union Soviétique, sont des pratiquants de Falun Gong. Témoignant devant le Congrès des Etats-Unis cette année, M. Harry Wu, un ancien détenu et aujourd'hui directeur du Centre de Recherche sur les Laogai de New York, estime qu'il existe environ 900 de ces camps avec entre 3 et 6 millions de personnes incarcérées. Les pratiquants de Falun Gong en-dehors de Chine maintiennent un contact avec les prisonniers et enregistrent leur torture et les bourreaux chaque fois qu'ils peuvent être identifiés : des rapports existent de plus de 3.000 personnes qui ont été torturées à mort depuis 1999.

Une inquiétude particulière est que seuls les pratiquants de Falun Gong -qui ne fument ni ne boivent – subissent systématiquement des tests sanguins et de tension artérielle en prison : ce n'est pas pour leur bien-être. Ils deviennent ainsi la principale source du lucratif commerce de transplantations d'organes vivants de l'Armée de Libération du peuple : plus de 40.000 transplantations supplémentaires inexpliquées ont été enregistrées récemment en Chine depuis 2001. Bien qu'utiliser des parties des corps des prisonniers exécutés soit devenu chose courante en Chine (dans une seule province il y a 16 bus transformés spécialement pour les éviscérations), beaucoup pensent, comme moi, que les prisonniers vivants de Falun Gong sont exploités pour des parties de leur corps. En fait, Cao Dong m'a dit qu'après que son meilleur ami ait disparu de leur cellule de prison un soir, il a ensuite vu son cadavre à la morgue avec des plaies là où des parties de son corps avaient été enlevées.

Dix ans plus tard, la campagne de répression brutale du Falun Gong – auparavant encouragé par Beijing pour le bien-être que ses adhérents disaient avoir expérimenté – ne montre aucun signe d'allègement. A mon avis, la persécution du Falun Gong correspond à un génocide tel que défini par l'Article 2 de la 'Convention pour la Prévention et la Répression du Crime de Génocide :

"L'un quelconque des actes ci-après, commis dans l'intention de détruire, ou tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel :
(a) Meurtre de membres du groupe;
(b) Atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe;
(c) Soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle;

Il est clair que les pratiquants de Falun Gong sont au régime communiste ce que les Juifs ont été à la Gestapo. Bien que des millions de gens soient morts dans les goulags, ils sont morts de faim, pas de tortures ni de liquidations systématiques comme en Chine aujourd'hui.

En votre pouvoir de Secrétaire Général des Nations-Unies, et en ce dixième anniversaire, je vous presse d'agir pour mettre un terme à la persécution du Falun Gong en Chine.

Signature: (Edward McMillan-Scott)

Traduit de l’anglais le 5 mai 2009