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Sécurité publique ou nuisance publique?

31 mai 2009

Avec le Parti communiste chinois (PCC) au pouvoir, la politique et les systèmes juridiques de la Chine sont pleins de corruption et d'abus de pouvoir. Le Bureau de la sécurité publique est en fait en train de devenir une nuisance publique et suscite l'indignation de tous les côtés. Les tribunaux demandent pratiquement ouvertement de l’argent pour rendre justice.


Le magazine Dongxiang Magazine basé à Hong Kong a récemment révélé comment la famille Zhou Yongkang s’est enrichie illégalement. Ils se sont fait plus d’un milliard de yuans (143millions de dollars américains) en délivrant des licences automobile illicites au cours des dix dernières années. Zhou est membre du comité permanent du bureau politique du comité central du PCC et le secrétaire du Comité des affaires politiques et législatives du PCC.


L'article a également révélé que selon un rapport officiel en 2005, l’abus de pouvoir du système de sécurité publique est allé croissant dans la deuxième moitié de 1999. Apparemment un effet collatéral des traitements brutaux envers les groupes religieux. La répression dirigée contre le Falun Gong a donné au système de la sécurité publique trop de pouvoir. Lorsque les gens de la sécurité publique ont tué des pratiquants de Falun Gong pendant les interrogatoires, ont pillé leurs maisons, pris leurs objets de valeur ou fabriqué des preuves pour les faire condamner à la prison et au camp de travail, ils n’ont pas été punis mais au contraire été récompensés avec des promotions et des primes.


A la date du 1er mai 2009, au moins 3 263 pratiquants du Falun Gong sont morts suite à la persécution. Ce n’est que le nombre vérifiable alors que le nombre exact de décès est probablement beaucoup plus élevé. Ethan Gutmann écrivain et journaliste enquêteur pour la fondation de la défense pour les démocraties affirme que bien que le nombre confirmé soit de 3 263 il y a au moins 10 000 pratiquants qui ont eu leurs organes prélevés contre leur gré. Leeshai Lemish, un collègue de Gutmann estime que le nombre dépasse les 100 000.


Le rapport de 2005 mentionné plus haut indique que la répression de 100 millions de pratiquants a eu des conséquences dans chaque couche de la société. Par exemple un homme de 24 ans de la province de Yunnan qui n’est pas un pratiquant du Falun Gong est mort 11 jours après avoir été détenu dans un centre de détention. Le bureau de sécurité publique du comté de Puning a déclaré qu’il était mort alors qu’il jouait à cache-cache avec d’autres détenus. Ils ont affirmé qu’il a subi un grave traumatisme à la tête en se cognant entre l’angle d’un mur et d’une porte ce qui a provoqué sa mort.


Le Bureau de la sécurité publique s’est fait un devoir d’arrêter les pratiquants de Falun Gong, des gens bienveillants qui pratiquent Vérité-Compassion-Tolérance. Quand les agents de la sécurité publique abusent de leur pouvoir et assassinent des innocents, la société prend la mauvaise direction, les valeurs morales déclinent et les activités criminelles sont en hausse . Peut-être un adage populaire le décrira mieux : " les bandits ont déplacé leur base de la montagne au bureau de la sécurité publique."