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J'ai été forcée à abandonner l'école lorsque j'avais treize ans (Photo)

1 juillet 2009

(Minghui.org)

[Site Clartés et Sagesse

Je m'appelle Liang Yan. Je suis née le 5 octobre 1986. Mon père s'appelle Liang Lijin et ma mère Yang Xiuqin. Lorsque j'étais petite fille, j'ai été témoin de la persécution qu'a subi toute notre famille pour avoir pratiqué Falun Gong. Cette expérience m'a causé une angoisse mentale et profondément blessé mon cœur.

Liang Yan

En 1998, ma mère a commencé à pratiquer Falun Gong. Ma mère, qui était faible et avait de nombreuses maladies, a bénéficié de la pratique de Falun Gong. Plus tard, elle m'a présenté la pratique, et j'ai commencé ma cultivation de Dafa également. A cette époque, je n'avais que douze ans. J'accompagnais ma mère dans la pratique des exercices quotidiennement, nous étudiions la Loi (Fa) en groupe chez nous. J'étudiais la Loi (Fa) et mémorisais les articles de Maître avec les autres pratiquants. Les dimanches, j'allais souvent faire connaître Dafa avec ma mère. J'appréciais cela immensément.

Fin avril 1999, de nombreux policiers ont soudain fait irruption à notre domicile, dont le chef du commissariat de Yanwu, ainsi que Wang Hui, le secrétaire de parti de la commune. Ils m'ont demandé combien de personnes venaient étudier la Loi (Fa) et ils ont ensuite attendu que ces personnes arrivent. Peu après, quelques compagnons de pratique sont arrivés. Les policiers ont commencé à enregistrer leurs noms. Les policiers se sont également rendus sur notre site de pratique pour enregistrer les noms des pratiquants. En juin, les policiers ont commencé à nous interdire d'aller sur le site de pratique. Quelques jours plus tard, de nombreux policiers sont venus à notre domicile pour nous harceler. Comme ma mère emmenait le lecteur de cassettes chaque matin sur le site de pratique, les policiers l'ont accusée d'être la coordinatrice du site de pratique et ont commencé à surveiller ma mère. Ma mère leur a ensuite montré les enseignements de Maître et leur a dit que Dafa est bon.

Le 20 juillet 1999, le PCC a commencé à réprimer Falun Gong de tous les côtés. Ils ont arrêté les pratiquants à grande échelle. Ma mère est allée faire appel pour Falun Gong au gouvernement de Fushun et voulait clarifier la vérité sur la pratique parce qu'elle bénéficie au pays et à ses habitants. Elle voulait les persuader de libérer nos compagnons de pratique qui étaient détenus là-bas. Les policiers ont arrêté ma mère et l'ont libérée après minuit. Le jour suivant, le chef de police, l'instructeur politique, et Wang Hui, le secrétaire de la commune, ont amené de nombreuses personnes pour fouiller notre maison. Ils ont emmené tous les livres de Dafa, les cassettes audio et vidéo, le portrait du Maître, une caméra vidéo, un lecteur de cassettes,... Je ne savais pas ce qu'il se passait et j'avais si peur que je me suis cachée dans les bras de ma mère. Quelques jours plus tard, ma mère a été emmenée par les policiers et enfermée pendant une journée entière. Après être rentrée, ma mère m'a dit : ''Le 22 juillet 1999, les informations de CCTV ont rapporté qu'un mineur de Fushun, dans la province de Liaoning, avait refusé de prendre des médicaments parce qu'il pratiquait Falun Gong et est ensuite décédé.''. Ma mère a dit qu'elle et un autre compagnon de pratique pensaient que ce rapport était faux, que c'était pour calomnier Falun Dafa. Ils ont décidé de vérifier les faits de cette histoire et ont découvert que ce n'était pas vrai. L'épouse de la personne décédée a montré à ma mère un reçu de l'hôpital, qui disait que le jeune frère de la personne décédée avait monté l'affaire pour calomnier Falun Gong, parce qu’ils voulaient soutenir les dirigeants du parti communiste chinois. A cause de la découverte de ma mère, Meng Wei et Zang, les chefs des sections politique et sécurité de l'escadron des enquêtes criminelles de Fushun, ainsi que des officiers du commissariat de Yanwu, ont arrêté ma mère, l'ont enfermée et l'ont interrogée pendant une journée. Lorsqu'ils l'ont relâchée, ils lui ont dit qu'il lui était interdit de contacter ou de rencontrer d'autres pratiquants. Après cela, ils sont souvent venus à notre domicile et nous ont harcelées. Chaque jour, ils envoyaient quelqu'un pour nous surveiller. Ma mère m'a dit ''Nous sommes de bonnes personnes et nous ne devrions pas avoir peur d'eux''.

En septembre 1999, ma mère est allée à Beijing faire appel au nom du Falun Gong et clarifier la vérité. Elle m'a ramené deux cartons de nouilles, m'a laissé 300 yuans et m'a dit qu'elle ne savait pas quand elle pourrait revenir. J'ai pleuré pendant une journée et une nuit entières et je ne voulais pas qu'elle parte. Mais je savais qu'elle était en train de faire une chose droite. Dafa était diffamé. Notre Maître était illégalement listé comme personne 'recherchée'. Nous devions sauvegarder Dafa et clarifier la vérité. Je devais soutenir ma mère, je l'ai donc accompagnée à la gare. Je pleurais en marchant, ignorant quand elle reviendrait. Dans mon jeune cœur je me sentais blessée et confuse. Je ne comprenais pas pourquoi être bon vous valait d'être arrêtés et surveillés. Depuis le jour où la persécution de Falun Dafa a commencé, la paix a quitté notre foyer. Le commissariat ou le district envoyait fréquemment quelqu'un pour nous harceler, ce qui a entraîné les voisins à raconter des histoires derrière notre dos et nous regarder de haut. Les dirigeants et les enseignants de mon école me faisaient souvent venir pour parler avec eux. Je passais chaque pause entre les cours dans le bureau d'un professeur. Mes copains de classe, qui étaient jusque là de bons amis, ont commencé à m'éviter. Moi qui étais d'habitude joyeuse et optimiste, je suis devenue déprimée et ne voulais plus parler à personne. Seules les larmes et la solitude m'accompagnaient.

Après que ma mère soit partie à Beijing, mon père a dû trouver un emploi pour faire vivre la famille. Je pleurais souvent jusque tard dans la nuit avant de m'endormir. Plus d'un mois plus tard, j'ai finalement reçu des nouvelles de ma mère. Elle avait été arrêtée et envoyée en prison. Ma grand-mère, mon oncle, ma tante, quelques autres proches, et moi-même, sommes allé lui rendre visite. Nous avons vu qu'elle avait beaucoup maigri et j'ai à peine pu la reconnaître. Je ne pouvais pas arrêter les larmes qui coulaient sur mes joues. J'ai serré ma mère très fort dans mes bras, de peur qu'elle puisse de nouveau me quitter. Les policiers m'ont arrachée à elle et m'ont éloignée avec ma grand-mère. Ils ont ensuite passé des menottes à ma mère et l'ont poussée dans une voiture de police. J'ai de nouveau été séparée de ma mère, et je ne savais plus comment vivre à l'avenir. Je ne voulais pas voir les regards froids et étranges de mes compagnons de classe. Je ne voulais plus entendre les dirigeants de l'école me demander de couper les liens avec ma mère. Je détestais aller à l'école. Je détestais voir les visages froids de mes copains de classe et de mes professeurs. Je ne pouvais plus supporter une telle pression mentale et je me suis presque effondrée. Ma seule option était d'arrêter d'aller à l'école. Donc, en décembre 1999, j'ai quitté l'école et je me suis enfermée à la maison. Pendant ces journées, à part me rendre au camp de travaux forcés Masanjia pour rendre visite à ma mère, je ne faisais presque rien. Lorsque je voyais ma mère, tout ce que je faisais était pleurer. Lorsque je l'ai vue, elle souriait et était très calme. Je me sentais si triste. Je sais qu'elle ne voulait pas que je m'inquiète pour elle. Elle n'a pas dit ce qu'elle avait subi dans le camp de travaux forcés.

Le 19 septembre 2000, ma mère est finalement rentrée à la maison, et je pensais que nous pourrions vivre une vie paisible. Cependant tous les dix ou quinze jours, quelqu'un venait à la maison nous 'rendre visite'. Lorsque ma mère et moi sortions, quelqu'un nous suivait. Nous sentions que nous étions surveillées chaque minute de notre vie.

En mars 2002, ma mère a de nouveau été arrêtée. Plus tard, elle s'est enfuie et nous avons complètement perdu contact l'une avec l'autre. Le 2 mai 2002, la police locale et une équipe de sécurité nationale ont arrêté mon père et l'ont enfermé pendant un jour et deux nuits. Il a été battu et interrogé. Les policiers ont confisqué nos documents de clarifications de la vérité, les DVD, cassettes de Dafa, etc. à notre domicile. Je n'étais pas à la maison à ce moment-là. Lorsque je suis rentrée à la maison, j'ai appris cela et je me suis rendue au commissariat pour chercher mon père. Les policiers m'ont dit de gros mots, m'ont chassée, et m'ont avertie de ne rien dire, sinon ils m'arrêteraient. Ils ont emmené mon père au domicile de ma grand-mère, de mon oncle et d'autres proches pour chercher après ma mère, mais ils ne l'ont pas trouvée. Les policiers venaient constamment à notre domicile pour nous harceler et disaient qu'ils allaient m'arrêter. Je n'osais pas rentrer à la maison. Je ne pouvais aller nulle part et je devais errer dans les rues. Je ne pouvais pas voir mes proches ni rentrer à la maison. J'ai dû trouver un emploi pour arriver à vivre. J'ai dû vivre une vie sans foyer à un si jeune âge.

A cause des mensonges du PCC, de nombreux Chinois ne connaissaient pas la vérité. Dans certains endroits les gérants de magasins étaient très méchants. Lorsqu'ils ont vu que je cherchais un emploi à un si jeune âge, et ont ensuite découvert que j'étais une pratiquante de Falun Gong, ils ne m'ont pas donné d'argent pour le travail que j'avais effectué et m'ont chassée. J'ai dû demander à des connaissances de demander de l'argent à mon père. Comme mon père ne se trouvait pas toujours à la maison, parfois je ne pouvais pas avoir d'argent et je devais en emprunter à des proches ou des amis.

En 2004, ma mère m'a enfin trouvée. Je suis allée la voir et l'ai aidée à préparer des documents de clarification de la vérité et je l'ai accompagnée pour distribuer ces documents et poster quelques flyers. J'étais très heureuse. Un jour nous avons remarqué qu'une voiture nous surveillait près du bâtiment où nous vivions. Ma mère avait peur de me causer des problèmes et m'a dit de me rendre au domicile de ma tante. Plus tard, ma mère a quitté cette ville. Une fois de plus, j'ai perdu le contact avec elle. Elle m'a beaucoup manqué. Lorsque j'ai vu qu'une compagne de pratique des environs, Mme Liu Yunnei, était arrêtée, j'ai été très triste et effrayée. J'ai eu peur que ma mère puisse également être arrêtée. Lorsque je lisais des documents de clarification de la vérité, je lisais ces cas de compagnons de pratique subissant la persécution, et dont les organes étaient prélevés alors qu'ils étaient encore vivants. J'avais si peur que je n'osais pas pleurer fort la nuit. J'avais peur que la police ne puisse me trouver et m'arrêter et de subir le même sort que les pratiquants dont on avait prélevé les organes.

Un jour j'ai eu une forte fièvre. Je suis restée seule dans une pièce. Comme je n'avais pas d'argent pour payer l'électricité, la pièce était très froide. La nuit, il y faisait très sombre. Je n'ai rien mangé pendant trois jours. J'avais peur que personne ne le remarque si je mourrais là. J'avais peur que ma mère puisse me quitter sans que je le sache. Je restais couchée sur le lit et regardais par la fenêtre. Ma mère me manquait. ''Maman, où es-tu?'' Je m'endormais avec des larmes roulant sur mon visage. Le jour suivant, lorsque j'ai ouvert les yeux, je me suis rendue compte que j'étais toujours vivante. Chaque jour, je vivais dans une peur extrême et une douleur insoutenable. Il m'était extrêmement difficile de passer chaque jour. Je ne savais pas combien de temps je pourrais survivre à ce genre de vie. Je ne savais pas combien je pourrais encore endurer. Cette sorte de solitude et de désespoir m'a conduit aux portes de la mort....

Le jour du nouvel an, j'ai découvert sur Internet que ma mère me cherchait. Très heureuse, je lui ai immédiatement laissé un message et fixé une heure de rendez-vous. J'ai découvert qu'elle s'était échappée et était partie à l'étranger avec l'aide d'amis. Ma mère m'a dit que tout le monde était égal à l'étranger, et que les gens avaient la liberté de croyance. A ce moment-là, on approchait des Jeux olympiques de Beijing et la police arrêtait les pratiquants de Falun Gong à grande échelle. La police savait que ma mère faisait appel à l'étranger et me cherchait. Ils sont allés au domicile de ma grand-mère et de proches pour me chercher. Ma grand-mère a dit à des connaissances de m'envoyer un message, me disant d'être prudente, comme la police me recherchait. J'ai trouvé mon père, et il a demandé à quelqu'un de m'aider à obtenir une carte d'identité et un passeport. J'ai dit que je voulais voir ma mère et qu'elle me manquait.

Le 26 juin 2008, mon père et moi avons finalement quitté la Chine et sommes partis à l'étranger pour rencontrer ma mère. Depuis le moment où j'ai revu ma mère, je ne voulais plus être à nouveau séparée d'elle. Cela fait maintenant dix ans que le Falun Gong est persécuté. J'ai passé l'âge de la petite fille qui avait désespérément besoin de l'amour de sa mère. Ces années de persécution et de vie sans ma mère m'ont causé une douleur profonde, dont je ne pourrai jamais me remettre. Je ne veux plus vivre une vie sans ma mère ni mes proches. A cause de la douleur que j'ai subie, je peux comprendre ce que ces jeunes enfants subissent en Chine. De nombreux enfants ont perdu leurs parents et n'ont personne sur qui compter. Afin de les aider et de stopper cette persécution, d'autres compagnons de pratique à l'étranger et moi-même clarifions la vérité aux gens et espérons obtenir justice et le soutien de la communauté internationale afin d’aider à arrêter cette persécution.

Traduit de l’anglais le 27 juin 2009