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Interrogatoire sauvage par la police de la sécurité nationale

9 juillet 2009 |   Écrit par Ru Yi, une pratiquante de Falun Dafa en Chine

(Minghui.org)

Un matin de juillet 2007, j'ai été arrêtée par des officiers de police de l'équipe locale de sécurité nationale et emmenée sur un site habitué à persécuter les pratiquants de Dafa. Là-bas, j'ai été sauvagement torturée et interrogée. J'ai été plus tard emmenée dans un centre de détention pendant un mois, puis j’ai été emprisonnée au camp de travaux forcés de Heizuizi, ville de Changchun, province de Jilin.

Le lieu de l'interrogatoire se situait dans une banlieue tranquille de Changchun. J'ai été torturée pendant trois jours. Les policiers m'ont menottée à une chaise de métal et m'ont ensuite frappée à la tête. Ils m'ont menotté les mains derrière le dos avec une main par-dessus l'épaule (voir les illustrations de torture figure 3 à http://www.clearwisdom.net/emh/articles/2005/4/27/60082.html) et ont placé six bouteilles de bière entre mon dos et mes mains. Mes bras sont rapidement devenus endoloris à cause du manque de circulation. Les policiers ont ouvert les menottes quelques minutes puis les ont refermées.

Ils ont aussi utilisé un bâton électrique pour me frapper à la tête et choquer mes genoux. Un officier, qui pesait au moins 100 kilos, m'a marché sur le pied qui était enchaîné à la chaise, m'a ensuite poussée à terre, il m'a marché sur le dos et a tiré mes mains qui étaient attachées derrière mon dos.

Ils ont mis des stylos aux côtés durs entre mes doigts et ont ensuite serré mes mains.
Ils m'ont aussi menacée de me placer dans le donjon d'eau, où ils déclaraient avoir battu un pratiquant à mort. Lorsque je leur clarifiais la vérité, ils riaient de moi. ''Nous avons entendu cela tant de fois. De nombreux pratiquants sont plus capables que vous''.

Ils m'ont torturée du matin jusque midi. Le chef d'équipe Wang était fatigué et s'est assis sur une chaise et a dit : ''On dirait que vous ne ressentez aucune douleur. Comment vous sentez-vous?'' J'ai répondu : ''Vous êtes vraiment pervers''. Il a répondu : ''C'est vrai''.

Dans l'après-midi, les policiers se sont rendus à mon domicile et ont pillé l'endroit. Ils ont emmené mes livres de Dafa et mon équipement de production de documents de clarification de la vérité.

Lorsqu'ils sont revenus, ils ont commencé un nouveau tour d'interrogatoire. J'ai dit que je devais aller aux toilettes. Un officier a dit : ''Il n'y a aucune garde femme ici, je dois donc vous surveiller, sinon vous ne pourrez pas utiliser les toilettes''. Pendant ces trois jours, ils se sont attelés non stop au lavage de cerveau, à me torturer, m'interroger, et me menacer. La nuit, ils m'attachaient à un lit ou une chaise. Ils m'ont même demandé pourquoi mes pieds étaient gonflés. Je leur ai dit que c'était à cause de leurs coups. Ils ont répondu : ''Qui vous bat?''

Lorsque j'ai été emmenée au centre de détention le troisième jour, tout mon corps était couvert d'hématomes noir et violet et de traces de coups. Après un mois de détention illégale, j'ai été emmenée au camp de travaux forcés des femmes de la province de Jilin (Le camp de travaux forcés de Heizuizi dans la ville de Changchun, où presque tous les disciples de Dafa de cette région ont été emprisonnés et torturés.

Le deuxième jour au camp de travaux forcés, les gardes se sont relayés pour 'discuter' avec moi afin de me laver le cerveau. Ils m'ont ordonné d'écrire une déclaration dénonçant Falun Gong, me critiquant moi-même, et de mémoriser le règlement du camp de travaux forcés. J'ai refusé de coopérer. Mais ils ont continué de me dire que si j'étais 'sage' je pourrais rentrer plus tôt chez moi. Après avoir réalisé que mon attitude envers Dafa était ferme, ils ont recommencé à m'insulter et me menacer.

J'ai souvent vu des pratiquantes être enfermées dans une cellule d'isolement, attachées au 'lit de la mort (), être battues et choquées avec plusieurs bâtons électriques en même temps.

Les gardiens ont même attrapé les cheveux d'une pratiquante dans la soixantaine et lui ont fracassé la tête contre le mur. Une pratiquante a été attachée au lit de la mort pendant ses règles. Lorsqu'elle a finalement été détachée, ses pantalons et le lit étaient couverts de sang. Ses règles sont depuis devenues irrégulières.

Pendant les Jeux Olympiques, afin d'empêcher les pratiquantes de clarifier la vérité aux visiteurs, le personnel a prolongé les peines de détention pour les pratiquantes dont les peines de camp de travaux forcés touchaient à leur fin, parfois jusqu'à cent jours.

Parfois des pratiquantes étaient libérées puis arrêtées à peine franchi la porte du camp.

Entre les coups, les pratiquantes étaient obligées à effectuer de lourdes tâches de 5h du matin à 21h chaque jour. Le déjeuner ne durait que trente minutes. Nous étions souvent déshabillées et fouillées. Les gardes nous fouillaient de la tête aux pieds, avec nos chaussettes nos chaussures et nos sous-vêtements. Parfois ils obligeaient même les pratiquantes à enlever tous leurs vêtements.

Tels sont les évènements que j'ai vus et dont j'ai fait l'expérience lorsque j'ai été persécutée par le parti communiste chinois.

Traduit de l’anglais le 4 juillet 2009