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La torture que j’ai endurée dans la prison pour femmes de Harbin

11 août 2009

(Minghui.org)

Mon nom est Gao Guizhen. Je suis une pratiquante de Falun Gong de l’agglomération de Qitaihe, province de Liaoning. En 2003, j’ai été condamnée à une peine de quatre ans de prison pour être demeurée fidèle à ma croyance en Falun Dafa. J’ai été emprisonnée le 16 septembre dans la prison pour femmes de Harbin. En prison, les pratiquantes étaient traitées inhumainement.

Ci-dessous, mon expérience alors que j’étais emprisonnée dans la prison pour femmes de Harbin.

Le jour de mon arrivée, j’ai été enfermée dans une cellule d’isolement. Mes bras ont été menottés derrière mon dos et les menottes fixées au sol. J’ai été soumise à cette torture toute la journée, à l’exception des pauses repas et lorsque j’allais aux toilettes. A cette époque, deux autres pratiquants ont enduré le même sort dans la petite cellule. Une était une grand-mère âgée de 70 ans. La condition de santé de ces deux pratiquantes était très précaire.

Trois jours plus tard, j’ai été transférée dans le ‘’centre de formation intensive’’ et forcée de m’asseoir sur un petit tabouret de 5h à 20 heures. Le tabouret était long de 1.5 pieds, large d’un demi-pied et haut d’un demi-pied. Les gardes ont ordonné aux détenues de nous surveiller. Nous avions perdu toute liberté. On nous disait où poser nos mains et nos jambes. Mes jambes devaient être serrées ensemble et non séparées. Nous ne pouvions pas parler non plus, mais étions forcées de regarder des programmes vidéo calomniant Falun Dafa. De plus, aucune visite de nos familles n’était autorisée. Durant cette période, le gardien a extorqué 10.000 yuans à ma famille.

Trois mois plus tard, j’ai été transférée dans l’équipe N°2 de la salle N°1. Les autorités de la prison ont torturé les pratiquantes avec les méthodes les plus cruelles, méthodes pas même utilisées sur des criminelles condamnées. Nous étions suspendues, les mains menottées derrière le dos, les deux pieds ne touchant pas le sol, au haut d’un lit superposé. Une fois, une pratiquante a perdu conscience suite à la douleur épouvantable, les gardes ont versé des drogues inconnues dans sa gorge. Elle a été à nouveau suspendue à la minute où elle est revenue à elle. Ceci s’est répété jusqu’à ce que la pratiquante s’évanouisse et devienne incontinente.

Depuis le 2 mars 2004, les pratiquantes ont été forcées de s’asseoir de 6h à 20h heures, et étaient surveillées par les détenues criminelles. Ces criminelles battaient les pratiquantes, les maltraitaient verbalement et les insultaient, alors que les gardes fermaient les yeux.

Les pratiquantes ne pouvaient se rendre aux toilettes qu’à des heures précises. Dans la matinée du 9 mars 2004, l’heure spécifiée pour l’utilisation des toilettes était déjà passée, et les détenues interdisaient de s’y rendre. Le garde Sun Jian est entré dans la cellule et a battu Mme Wang Liping, âgée de 59 ans et Mme Li Cuiling, âgée de plus de 50 ans. Les autres pratiquantes ont arrêté Sun une fois, lui disant qu’elles n’étaient pas des criminelles et qu’il ne pouvait pas battre les gens. Sun Jian a répondu : ‘’Si vous n’êtes pas des criminelles, oserez-vous enlever vos uniformes de prison ?’’ Trente-six ont enlevé immédiatement leurs uniformes ( Je faisais partie de ces pratiquantes).

A 14:00 heures, le gardien Cui Hongmei et Xia Fengyin, ainsi que les gardes Zhou Ying et Deng Yu ont ordonné à plus de vingt criminelles de quitter l’atelier et de traîner les trente-six pratiquantes jusqu’à la salle d’eau et les toilettes. Xia Fengyin donnait des ordres depuis le couloir du 6eme étage. Elle a ordonné aux détenues Mou Meiyan, Chi Fengjie, Lin Guizhen, Long Hongxia et Xun Xiuyun de me tirer du 6eme vers le 5eme étage. Elles m’ont plaquée au sol et attachée avec des cordes. Environ une dizaine de criminelles m’ont forceé à mettre un uniforme de prisonnière, ont attaché mes mains derrière mon dos et m’ont suspendu. La torture a duré pendant prés de vingt heures. Elles ont aussi tenté de fermer ma bouche avec du scotch, mais elles ont été arrêtées par la compagne de pratique, Mme Gao Xiuzhen.

Un jour, le garde Zhou Ying et les détenues Liu Shuxia, Han Jianying, Tang Hongwei, Wang Botao, Wang Yuanyuan, Mu Meiyan, Shao Hongling, ainsi que toutes les détenues criminelles de service ont torturé les pratiquantes au cinquième étage. Quinze pratiquantes ont été suspendues, leurs mains derrière le dos. J’ai interrogé les tortionnaires : ‘’Qui vous a donné le droit d’agir de la sorte ? Vous commettez des crimes !’’ Les criminelles ont dit qu’elles avaient pris les ordres du gardien Cui Hongmei. Quelque temps plus tard, j’ai souffert d’une attaque cardiaque. J’avais le vertige, des douleurs au cœur et mon estomac se tordait. Puis, j’ai perdu conscience. Lorsque je suis revenue à moi, il faisait sombre. Aux alentours de 20 :00 heures, j’ai récupéré. J’ai enduré le même type de torture à nouveau, alors que je refusais de porter le matricule des prisonniers.

Les détenues participant à la persécution des pratiquantes comprenaient Guan Hongying, Feng Xiaobo, Sheng Qiaomei, Wang Botao entre autres.

Un jour, alors que nous refusions de répondre à l’appel, nous avons été brutalement battues. La bouche et le nez de Mme Yu Xiuying saignaient, et certaines pratiquantes étaient couvertes de coupures et de meurtrissures. Nous avons protesté auprès du chef de la prison, Liu Zhiqiang. Il a répondu que ces criminelles ‘’aidaient au travail du gouvernement.’’ Dans la soirée, nos bras ont été menottés derrière notre dos et nous avons été suspendues aux cadres du lit. Nous n’avons pas été autorisées à dormir jusqu’à 19 heures, le soir suivant. Les criminelles Su Xiaoguang, Chi Fengjie, Hu Fenggying et une dizaine d’autres m’ont plaqué au sol, se sont assises sur moi et m’ont fait ingérer de force des drogues inconnues. Mes dents sont tombées, parce qu’elles ont utilisé un outil pour ouvrir ma bouche, et mes côtes m’ont fait mal pendant plusieurs jours. Après avoir été droguée, j’ai été suspendue à nouveau. Une des criminelles a dit : ‘’Nous ne sommes pas tenues pour responsable, même si nous vous torturons à mort. Liu Zhiqiang (le chef de la prison) a dit que nous aidons au travail du gouvernement.’’ Mon corps se sentait engourdi et j’ai perdu toutes sensations dans mes pouces.

Au printemps 2005, nous avons mené une grève de la faim pour protester contre les tabassages. Les gardes Lu Cuijun et Liu Yan ont ordonné à Hou Liping, Wang Xiaoyu et des dizaines d’autres criminelles de me porter à la clinique de la prison pour une torture supplémentaire.

Le 28 novembre 2006, le chef de la prison, Liu Zhiqiang, le chef de la section politique de la prison, Zheng Jie, ainsi que les gardes Xiao Lin et d’autres du bureau administratif ont fouillé toutes les pratiquantes. La gardienne de la salle N°1, Wu Yanjie et son adjointe, Wang Xiaoli (personne très mauvaise) ainsi que les gardes Deng Yu, Zhou Ying et Wang Shen ont fouillé les effets personnels des pratiquantes et ont confisqué les articles récents du fondateur de Falun Dafa, M. Li Hongzhi. Puis, les pratiquantes ont été enfermées dans leurs cellules respectives. Elles ont été surveillées toute la journée, dés lors. Les gardes ont ordonné aux criminelles de torturer, battre et maltraiter verbalement les pratiquantes. Elles pouvaient aussi fouiller leurs effets personnels à volonté. Certaines détenues qui avaient encore une conscience étaient réticentes à torturer les pratiquantes. Les gardes donnaient aux pratiquantes des points de démérites et parfois, les enfermaient dans des cellules d’isolement. Ces criminelles, désignées comme surveillantes personnelles, seraient exemptées de faire des travaux épuisants dans les ateliers et pouvaient aussi obtenir des points menant à la réduction de leurs peines de prison.

Avant que je sois condamnée, j’ai été persécutée de nombreuses fois. Depuis le 20 juillet 1999, le policier local Zhao Hongqun est venu souvent chez moi et m’a ordonnée de lui donner les livres de Falun Gong. Il m’a aussi questionné sur ma pratique de Falun Gong et m’a demandé de me rendre au poste de police pour me ‘’confesser.’’ Les persécuteurs m’ont harcelé au téléphone, tout le temps.

Le 21 novembre 1999, un pratiquant et moi nous sommes rendus au Bureau 610local pour clarifier les faits sur Falun Gong et leur demander de cesser de persécuter Falun Gong. En conséquence, j’ai été détenue par le bureau 610 pendant un mois. Les agents Zhang Heiping et Zhao Hongqun ont extorqué plus de dix mille yuans à ma famille avant de me libérer.

Aux alentours de 21:30 heures, le 24 avril 2002, les agents du sous-département de police Xinxing, le poste de police Beishan et le comité de voisinage Beishan sont entrés par effraction chez moi et ont tenté de m’arrêter, sans succès.

Dans la matinée du 6 mars 2003, une dizaine environ d’agents de police en civil sont entrés par la force chez moi sans présenter aucune identité. Ils m’ont tiré dans une voiture et ont fouillé mon domicile. Cependant, ils ont échoué à trouver quoi que ce soit. Ils m’ont encore emmené dans le sous-département de police Xinxing et m’ont menotté les mains derrière le dos sur un banc du tigre. Ils se sont divisés en deux groupes de quatre personnes et m’ont torturé à tour de rôle pour extorquer une confession. Ayant échoué, ils ont simplement pris les confessions d’autres personnes et m’ont forcé à y apposer mes empreintes digitales. J’ai souffert d’une attaque cardiaque et j’ai perdu conscience. Lorsque je suis revenue à moi, c’était déjà le soir et j’ai découvert que j’étais allongée sur le sol dans la salle pour femmes du centre de détention N°1 de Qitaihe. Je souffrais d’incontinence et ne pouvais bouger. Le lendemain, j’ai découvert que mes jambes étaient noires et bleues.

J’ai été détenue pendant six mois avant d’être condamnée à une peine de quatre ans. Le procès était illégal.

Ce que j’ai exposé n’est que le sommet de l’iceberg. J’espère que tous les pratiquants prendront leur stylo et exposeront les crimes commis par le Parti communiste chinois (PCC).

Traduit de l’anglais le 3 aout 2009