(Minghui.org)
Reporter de Minghui/Clartés et Sagesse Wang Mei à Vancouver
Mme Jing Cai, sa sœur aînée Mme Jing Tian, et son beau frère M. Chen Song sont arrivés sur le territoire libre du Canada le 13 mai 2009, jour du 17ème anniversaire de la Journée mondiale du Falun Dafa. Elles ont tourné le dos au cauchemar chinois, et une nouvelle vie a commencé pour eux sur un sol étranger.
Mme
Jing Cai et ses filles, de gauche à droite, Mme Jing Tian, Mme
Chen Jun (mère) et M Jing Cai
Mme Jing Cai a commencé à pratiquer le Falun Gong en octobre 1995, et sa sœur aînée et sa mère l’ont ensuite rejointe. Quand la persécution contre le Falun Gong a débuté le 20 juillet 1999, toutes les trois ont fait appel au gouvernement, tel que la loi les y autorise, pour demander la fin de la persécution. En réponse, elles ont été arrêtées, détenues, torturées, gavées de force et soumises à d’autres mauvais traitements.
Mme Jing Tian a dit : « Ce qui nous est arrivé est un véritable cauchemar. On nous a fait des prises de sang au moins cinq fois [en détention] simplement pour une banderole déployée sur la Place Tiananmen. J’ai été emprisonnée dans une autre ville, et ma famille n’avait plus de nouvelles de moi. Ensuite le trafic d’organes a été révélé, j’ai réalisé que j’étais aussi visée par ce trafic. Si ma famille ne m’avait pas cherchée inlassablement, je ne serais peut-être pas là aujourd’hui. »
Mme Jing poursuit : « On ne peut pas se réjouir vraiment d’avoir échappé aux mains perverses du Parti communiste chinois (PCC), parce qu’en Chine, des dizaines de milliers de pratiquants de Falun Dafa continuent à souffrir dans les prisons en ce moment. Des pratiquants meurent chaque jour. Nous n’avions pas le droit de parler en Chine. C’est pour cela que nous avons quitté le pays. Nous voulons que le monde entier voie clairement le caractère maléfique du PCC. Nous espérons que les gens de bien vont prêter attention à la persécution subie par les pratiquants en Chine, en espérant que la communauté internationale va nous aider à mettre fin à la persécution. »
Mme
Jing Cai (droite) et Mme Jing Tian font appel pacifiquement au
Consulat chinois
M.
Chen Song (premier à gauche), Mme Jing Tian (deuxième à
gauche) et Mme Jing Cai (troisième à gauche) font appel
pacifiquement devant le Consulat chinois
« Cette persécution qui dure depuis dix ans, ne vise pas seulement le Falun Gong, elle nuit à tous les Chinois. C’est la chose la plus grave qui ne se soit jamais produite dans l’histoire. A cause des mensonges du PCC, beaucoup de gens ne savent pas ce qui se passe réellement, et ils se rendent complices des crimes du PCC, ils ne savent pas que leur futur est en jeu, » dit Mme Jing Cai. « Les faits ont montré que la persécution par le PCC est un véritable échec. Au début de la persécution, Jiang [Zemin] a dit qu’il allait ‘éradiquer le Falun Gong en trois mois’. Cependant on a bien vu que les pratiquants n’ont pas eu peur, ils ont continué à pratiquer et sont devenus de plus en plus fermes, de plus en plus de gens ont appris ce qu’est le Falun Gong et se sont mis à pratiquer. »
Mère et filles pratiquent le Falun Dafa
En octobre 1995, Jing Cai, qui travaillait dans une librairie, a remarqué trois nouveaux livres. L’un d’eux était Zhuan Falun. En le feuilletant, elle a été attirée. Après avoir lu la quatrième leçon, elle ne pouvait pas s’empêcher de dire : « Ce livre vient du ciel ! » Ce livre répondait à beaucoup de questions qu’elle se posait depuis des années.
Très vite, Mme Jing Cai a appris les cinq exercices, elle allait au parc tôt chaque matin pour pratiquer. Un jour, une semaine plus tard, sa soeur aînée lui a demandé : « Qu’est ce que tu fais si tôt le matin ? » Quand sa soeur a entendu ce qu’elle faisait, elle a dit aussitôt : « Moi aussi je veux aller pratiquer. » Donc elles se levaient toutes les deux à 5h du matin pour aller pratiquer au parc, lire ensemble une conférence de Zhuan Falun et ensuite elles allaient travailler.
Mme
Chen Jun pratiquant le cinquième exercice chez elle
En janvier 1996, leur mère Chen Jun a également commencé à pratiquer le Falun Gong. Très vite, ses problèmes de santé ont disparu, y compris ses calculs rénaux, hémorroïdes, sa tendinite à l’épaule et son diabète. A partir de là, les trois ont pratiqué le Dafa ensemble et organisé un groupe de lecture chez elles.
Mme Jing Cai a dit qu’au début, ils n’étaient qu’une dizaine de personnes au point de pratique. Par la suite de plus en plus de gens les ont rejoints pour arriver à plus de 100 avant que la persécution ne commence en 1999. Mais à l’époque leur frère cadet ne les avait pas encore rejointes.
Une famille harmonieuse mise à l’épreuve
Après que la persécution ait débuté, mi-octobre 1999, Mme Jing Cai, sa mère et sa sœur cadette sont allées à Pékin faire appel pour demander justice pour le Falun Gong. Le 18 octobre, Mme Jing Cai et sa mère sont allées au bureau d’appels mais ne sont pas revenues.
Mme Jing Tian a entendu que sa mère et sa sœur avaient été arrêtées. Après avoir échangé leurs points de vue avec d’autres pratiquants de Shenyang et Pékin, elle a décidé d’aller déployer une banderole sur la Place Tiananmen.
Le matin du 25 octobre, Mme Jing Tian et plus de dix autres pratiquants sont arrivés à Tiananmen. Ils avaient une banderole d’un mètre de large de plus de cinq mètres de long, sur laquelle les caractères étaient écrits en rouge sur fond blanc. A l’époque la Place Tiananmen était en état d’alerte, couverte de policiers en uniforme et en civil.
Mme Jing Tian a dit : « Entre 8h et 9h, nous avons déployé la banderole, j’étais debout au milieu. Sur la banderole était inscrit : « Les pratiquants de Falun Dafa font appel pacifiquement. » En moins d’une minute, les policiers nous ont encerclés, ont arraché la banderole et nous ont tirés dans une voiture de police. »
Les pratiquants ont d’abord été emmenés au sous bureau de police de la place Tiananmen, puis détenus au centre de détention de Dongcheng. Deux mois plus tard, le 30 décembre, Mme Jing Tian a été transférée au camp de travaux forcés No 1 de la province de Hebei (aussi connu sous le nom de camp de travaux forcés du district Kaiping de la ville de Tangshang), pendant un an de travaux forcés. Quand l’année a été terminée, Mme Jing Tian n’a pas été relâchée, donc elle a protesté en faisant une grève de la faim jusqu’au 24 décembre 2000, jour où elle a finalement été relâchée.
Durant son emprisonnement, le camp a bloqué toute nouvelle sur l’état de Mme Jing Tian. Sa famille l’a cherchée partout, mais n’a pas pu savoir où elle était. Elle a dit : « Au camp de travaux forcés, j’ai été torturée, on m’a suspendue à un panier de basket-ball pour me donner des coups de poings au visage et à la poitrine. J’étais toute étourdie après. Un jour on m’a surprise en train de faire les exercices de Falun Gong, j’ai été pendue à un arbre pendant une journée. Ensuite j’ai protesté en faisant une grève de la faim. Ils m’ont gavée de force de telle manière que je me sentais mal tellement ils m’avaient injecté de choses dans le ventre. Ils me traînaient souvent par les cheveux pour me jeter à terre. Ils me plaçaient aussi dans un four à briques en été et en hiver dans une pièce glaciale. J’ai vu plusieurs pratiquants mourir sous cette torture. »
Une femme de 63 ans soumise à la torture de l’électrocution pour avoir fait appel pour demander justice
Mme Jing Cai et sa mère Chen Jun sont de nouveau allées au bureau des appels à Pékin pour faire appel en faveur du Falun Gong. Des fonctionnaires de Shenyan les ont arrêtées devant le bureau pour les placer en détention au centre de logement du bureau des appels pendant deux jours. Ensuite, le 20 octobre, elles ont été ramenées à Shenyan pour y être détenues pendant sept mois au centre de détention de Fangjialan.
Mme Jing Cai s’est rappelée que le 12 novembre, les gardiens les ont menottées, elles et 18 autres pratiquantes, deux personnes pour une paire de menottes, pour les emmener au camp de travaux forcés de Longshan à Zhujia, dans le district de Dongling, à Shenyang. Elles y ont été détenues jusqu’au 26 mai 2000, date à laquelle sa mère et elle-même ont été relâchées.
Durant ce temps, les pratiquants ont été soumis à toutes sortes de tortures, notamment elles ont été battues à coups de matraques électriques, obligées à rester debout, accroupies pendant des périodes de temps prolongé. Elles ont aussi été soumises à la torture « gecko grimpant au mur » torture qui consisté à obliger la victime à rester face à un mur les deux pieds collés l’un à l’autre et les deux mains contre le mur. Le fait de rester ainsi pendant une période prolongée provoque des douleurs dans les bras, puis des tremblements et l’on ne peut plus plier les bras. Les gardiens ont torturé les détenus avec des matraques électriques. Mme Jing Cai a dit que sa mère de 63 ans avait la bouche très enflée suite à cette torture, au point que sa lèvre supérieure touchait son nez.
Mme Jing Cai raconte qu’ils dormaient à même le sol du centre de détention. Au centre de logement du bureau d’appels, ils ont vu de jeunes pratiquants de Liaozhong, à Shenyang, M. Qi Xiangyang et Mme Li Xuguang. A l’époque, Mme Li était enceinte de six mois. Les fonctionnaires ont dit qu’elle devait choisir entre son enfant et le Falun Gong. Comme elle a refusé de renoncer au Falun Gong, ils l’ont fait avorter.
Mme Jing Cai se souvient qu’au poste de police de Huanghai à Shenyang un fonctionnaire voulait lui faire signer un document pour dire que le fait de faire appel à Pékin était « une perturbation à l’ordre social ». Elle a refusé :« J’ai refusé de signer en leur disant que j’avais fait appel tel que la Constitution l’autorise, que c’était un acte raisonnable et légitime. De plus, avant même de voir le bureau d’appels et de pouvoir y entrer, j’ai été arrêtée et détenue par vous. Je n’ai pas perturbé l’ordre social, c’est vous qui violez la loi en m’emprisonnant. » Le fonctionnaire a répondu : « Même si vous ne signez pas je peux quand même vous enfermer. »
Les policiers et les gardiens savent la vérité
Sur le chemin vers Shenyang, Mme Jing Cai et sa mère ont « clarifié la vérité » aux policiers. Un des policiers a dit : « Comment se fait-il que vous ayez l’air d’une bonne personne et que c’est nous qui avons l’air mauvais ? »
Mme Jing Cai a dit que beaucoup de policiers savaient la vérité. Un policier du poste près de chez elle, leur passait souvent des informations, et un jour il s’est précipité dans les toilettes pour pleurer après avoir frappé des pratiquants de Dafa.
Le gardien Zhang du centre de détention de Fangjialan était très cruel avec les pratiquants au début. Il les torturait sauvagement avec une matraque électrique. Après avoir eu des contacts avec des pratiquants et avoir appris la vérité, ce gardien était plein de remords pour ce qu’il avait fait et il a changé d’attitude vis-à-vis du Falun Gong.
Une gardienne : « Le PCC a trop de moyens pour torturer les gens »
Fin octobre 1999, un éditorial du Quotidien du Peuple a prétendu : « le Falun Gong est une secte. » Mme Jing Cai et d’autres pratiquants ont protesté dans un centre de détention en faisant une grève de la faim. Une gardienne a insisté pour qu’elles mangent en disant : « Si vous faites une grève de la faim, le Parti communiste a trop de moyens pour vous torturer. Ils vont vous ignorer au début, vous laisser vous affaiblir jusqu’au moment où ils vont vous gaver de force. Avant de vous gaver de force, ils vont vous filmer et ensuite trouver quelqu’un pour vous forcer à manger. Ils veulent que les téléspectateurs pensent que le gouvernement est humain. Ils savent très bien créer de telles occasions. Ils vont faire de leur mieux pour vous forcer à manger. Mais même si vous voulez manger, ils ne vous laisseront pas le faire et ils reprendront la nourriture au moment où vous voudrez manger. Ensuite ils vont vous torturer en vous gavant de force en prétendant qu’ils vous sauvent. Ils sont capables de tout. Vous êtes tous de bonnes personnes, je ne veux pas vous voir souffrir. Vous êtes vraiment très gentils. J’ai eu des contacts avec beaucoup d’entre vous, et je vous comprends très bien. »
La mère a failli mourir lors de sa deuxième détention
Le 14 mai 2001, les responsables du poste de police de Huanghai sont entrés par effraction chez Mme Jing Tian et sa mère pour les menacer de les emmener dans un centre de lavage de cerveau. Mme Jing Cai a décidé de quitter son domicile pour éviter d’autres persécutions. Les fonctionnaires ont alors découvert que Mme Jing Tian téléchargeait sur Internet des documents qui dénonçaient la persécution. Elle a accroché des hauts parleurs devant tous les camps de travaux forcés dans des parcs des environs pour clarifier la vérité sur le Falun Gong. En réaction, ils ont transféré Mme Jing au centre de détention de la ville de Shenyang et l’ont condamné à dix ans de prison. Mme Jing Tian est entrée en grève de la faim pour protester. Le 16 novembre 2001, elle a été relâchée pour raisons médicales, car sa santé s’était détériorée et elle était très maigre.
Leur mère Mme Chen Jun a été condamnée à trois ans de travaux forcés et emprisonnée au camp de travaux forcés de Longshan. Durant sa détention, Mme Chen a présenté des symptômes de diabète sévère suite aux tortures. Elle est devenue aveugle d’un œil et la vue de son autre œil avait beaucoup diminué. Elle a présenté les symptômes d’une attaque, sa vie était menacée. Mme Chen a été libérée pour raisons médicales le 6 juin 2002.
Face à la persécution de sa famille, le frère se met à pratiquer
Une famille brisée, la mère et la sœur aînée arrêtées et la deuxième aînée sans abri et sans ressources. Le dernier qui restait à la maison était le frère cadet Jing Yu, qui n’était pas pratiquant.
M. Jing Yu avait la vie très dure, parce que les membres de sa famille étaient arrêtés à répétition, détenus, soumis à des amendes et licenciés de leur travail. Ils se trouvaient tous dans une situation financière très difficile. Pour maintenir un semblant de vie de famille, M. Jing livrait du lait le matin très tôt, de l’eau minérale durant le jour et gardait l’argent pour aller rendre visite à sa mère et à sa soeur aînée qui étaient détenues dans différents endroits. Il était aussi inquiet pour sa deuxième sœur aînée dont on n’avait plus de nouvelles.
M. Jing réfléchissait beaucoup à ce qu’il avait observé et vécu. Sa mère et ses deux sœurs lui avaient souvent conseillé de pratiquer le Falun Gong. Il avait été témoin de leur amélioration et savait que Dafa est bon. Mais il n’avait pas envie de pratiquer le Falun Gong. Quand il était seul à la maison, il était confus et ne comprenait pas pourquoi des personnes aussi bonnes que sa mère et ses sœurs étaient emprisonnées.
M. Jing Yu a pris contact avec les pratiquants de la région pour mieux comprendre la pratique. Après avoir compris la situation du Falun Gong, il a décidé de s’y mettre et a commencé à faire les trois choses que Maître demande aux pratiquants. Il voulait sauver sa mère et sa sœur.
La nuit du 1er octobre 2001, des policiers ont tenté d’arrêter Mme Jing Cai dans la maison familiale. Elle n’était pas chez elle donc ils ont arrêté M. Jing Yu. Au poste de police de Huanghai dans le district de Hong, M. Jing a été privé de sommeil jour et nuit, il a été soumis à un interrogatoire et torturé. Il a été battu, et les policiers voulaient qu’il dise où se trouvent Mme Jing Cai et d’autres pratiquants. M Jing n’a pas obéi aux policiers, donc ils l’ont emprisonné au centre de détention de Fangjialan pendant 15 jours et ont qualifié cela de détention administrative. Ils ont prétendu qu’il violait « le règlement de la Direction de la sécurité publique de la République Populaire de Chine. » M. Jing a été violemment torturé, et après sa libération il toussait beaucoup et souffrait de douleurs pulmonaires. A l’hôpital du district Hong on lui a diagnostiqué deux côtes fracturées, qui avait perforé ses poumons et lui causait un kyste pulmonaire.
Après avoir été emprisonné 15 jours et violemment torturé, Jing Yu distinguait encore plus clairement ce qui est juste de ce qui est injuste, le bien du mal, le bon du mauvais, il était fier d’être un pratiquant. Toute cette expérience a renforcé sa détermination à pratiquer le Falun Gong.
Sœurs et frère condamnés, le frère toujours emprisonné
Après que Mme Jing Tian ait été libérée pour raisons médicales, Mme Jing Cai a contacté son frère. Ils ont réalisé qu’ils ne pouvaient pas continuer à vivre chez eux et ont décidé de louer un endroit ailleurs. Deux autres pratiquants vivaient avec eux, ils produisaient des documents pour dénoncer la persécution et clarifier les faits sur le Falun Gong. Trois de ces cinq personnes étaient inscrites sur la liste des personnes recherchées par le PCC.
Le 7 mars 2002, les sœurs et le frère ont été dénoncés pour avoir acheté du matériel pour produire des documents de clarification de la vérité, et ils ont été arrêtés cette nuit là. Les policiers les ont menottés, mais ont caché les menottes afin que les gens ne les voient pas. Mme Jing Cai a dit : « Enlevez ce tissu pour que les gens voient les menottes et criez Falun Dafa est bon. »
Le 25 octobre 2002, ils ont été emmenés à la cour du peuple intermédiaire de Shenyang pour y être jugés. Ils n’étaient pas représentés par un avocat. Mme Jing Cai a dit que c’était illégal, et leur a demandé quelle loi leur permettait de les arrêter. On leur a dit que l’information était disponible mais que la police ne l’avait pas fournie.
Mme Jing Tian et Mme Jing Cai ont été condamnées à 13 ans, M. Jing Yu à 10 ans, et un autre pratiquant, M. Zhang Huiyu, a été condamné à 15 ans. M. Zhang a été considéré comme meneur du groupe. La cour n’a pas prévenu la famille des personnes condamnées, ni leurs amis pour ce procès. Seuls les policiers du poste de police de Shenyang, le Procurateur, la Cour, le bureau judiciaire et les directeurs de plusieurs prisons et camps de travaux forcés étaient présents au procès.
M. Jing Yu est toujours détenu à la prison de Nanguanling à Dalian, où il est soumis aux travaux forcés de manière quotidienne.
Les sœurs ont retrouvé la liberté
Le 22 octobre 2003, Mme Jing Tian et sa sœur cadette ont réalisé combien elles étaient injustement traitées et que c’était en violation de la loi chinoise. Elles ont donc décidé de s’échapper dès que possible.
« Nous sommes toutes deux entrées en grève de la faim. Cinquante jours plus tard, ma sœur cadette était en danger de mort. Moi j’avais des problèmes cardiaques et rénaux. Même l’hôpital refusait de me soigner, prétendant que ce dont je souffrais était incurable. A partir de là, la prison ne voulait plus prendre la responsabilité de mon état et nous a libérées pour raisons médicales. » Le 9 décembre 2003, les deux sœurs ont été ramenées chez elles par d’autres pratiquants. Toutes deux étaient dans un état grave.
Le 18 mai 2006, grâce aux initiatives de pratiquants à l’étranger, Mme Jing Cai, Mme Jing Tian et le mari de Jing Tian, M. Chen Song ont quitté la Chine. Ils ont obtenu le statut de réfugiés des Nations Unies en Thaïlande et sont allés à Vancouver, au Canada le 13 mai 2009, avec l’aide du Bureau des réfugiés des Nations Unies.
Le mari de Mme Jing Tian, M. Chen Song avait été détenu au camp de travaux forcés tristement célèbre de Zhangshi, à Shenyang pendant trois ans. Comme il refusait de renoncer à pratiquer le Falun Gong, il a été torturé avec des matraques électriques et a été soumis à des passages à tabac barbares. Un jour un gardien a utilisé toutes les matraques électriques du camp en l’espace d’une journée, soit plus de vingt, pour l’électrocuter. Il avait tout le corps brûlé. Quand on lui a posé des questions sur ses projets au Canada, M. Chen a répondu : « Je vais dénoncer la persécution, et révéler la vérité. »
M.
Chen Song, Mme Jing Tian et Mme Jing Cai pratiquant les exercices au
point de pratique du quartier chinois de Vancouver
Mme
Jing Cai lors d’un défilé avec de jeunes
pratiquants
Une fois à Vancouver, la famille a aussitôt rejoint les initiatives locales pour clarifier les faits sur le Falun Gong et dénoncer cette persécution inhumaine. Ils ont protesté pacifiquement face au Consulat de Chine et participé à des défilés.
Bien sûr, ils pensent en permanence à Mme Chen Jun qui est âgée et subit toujours la persécution, et leur frère M. Jing Yu qui est toujours emprisonné, ainsi que les millions d’autres pratiquants du Falun Gong qui sont persécutés en Chine. Ils espèrent mettre fin à la persécution très vite.
Traduit de l’anglais en France le 8 août 2009