(Minghui.org)
Article de l’équipe de Clartés et Sagesse, 2 août 2009
Soprano Jin Shi Wu (Dai Bing/The Epoch Times)
NEW YORK — Samedi 1er août 32 chanteurs chinois d’élite venus du monde entier ont chanté lors de la demi-finale du concours international de chant chinois 2009 de NTDTV au théâtre Gerald W. Lynch de l’université John Jay à New York.
Ce concours de chant fait partie d’une série de neuf concours différents organisés par la télévision NTDTV diffusée internationalement par satellite, et dont la mission est de promouvoir la culture traditionnelle à travers les arts. Ce concours de chant vise à « encourager l’échange culturel et promouvoir un chant de pure authenticité, pure bonté et pure beauté, » en accord avec sa charte. Ce concours est le premier jamais ouvert exclusivement aux Chinois et descendants de Chinois.
Plus de 100 chanteurs se sont inscrits, venus de 10 pays, notamment les Etats-Unis, la France, l’Italie, l’Australie, le Japon, la Chine et Taiwan. Quarante-quatre d’entre eux ont été invités à New York pour participer aux éliminatoires. Le dernier jour du concours, des médailles d’or, de bronze et d’argent seront décernées aux finalistes hommes et femmes. Les gagnants emporteront des prix de $10,000, $3,000 et $1,000 respectivement.
« Ce concours vise à présenter la langue chinoise à tous les chanteurs, » a dit la membre du jury Yang Jiansheng, célèbre alto qui a débuté sa carrière à l’orchestre philharmonique central de Chine puis a étudié avec des maîtres d’opéra italien.
« C’est très difficile de chanter des chansons chinoises dans le style occidental. Cela demande de grandes compétences pour le chanteur, » dit-elle.
Tous les participants devront interpréter deux chansons de leur choix – dont une au moins en chinois.
Les participants seront jugés sur les octaves de leur voix, leur utilisation du volume et leur capacité de projection, leur manière de contrôler leur voix et la fluidité de la langue dans laquelle ils chantent, d’après Mme Yang.
Les participants pourront choisir de chanter des chansons chinoises traditionnelles, populaires ou classiques, sur des musiques de films ou entendues à la télévision ou des arias – mais tous les morceaux doivent être interprétés dans le style Bel Canto, qui prend son origine au 18ème siècle et début 19ème en Italie et est reconnu pour la flexibilité qu’il permet à la voix.
Le
samedi en fin de journée, la moitié des participants --
10 semi-finalistes venus d’Asie et 22 des éliminatoires
de vendredi à New York – ont été éliminés.
La plupart des participants ont choisi une chanson en italien, en
allemand, en latin ou en français et une autre en chinois. Ils
ont couvert des styles et des sujets très divers.
Pour
la finale, les participants doivent à nouveau interpréter
deux chansons et différentes de celles de la demi-finale.
Une plateforme unique
En trois ans d’existence, le concours de chant chinois international a servi de plateforme unique permettant à des artistes chinois de partager leurs compétences.
« C’est un concours pour des Chinois du monde entier, c’est cela qui m’a plu, » a dit le ténor Alvin Tan de San Francisco, Californie -- maintenant semi-finaliste – qui est diplômé du conservatoire de musique de San Francisco.
« Je pense qu’un véritable artiste sert la musique et non lui-même ou elle-même, » a dit Tan.
Un autre semi-finaliste, mezzo-soprano Lee Yu, participe au concours pour la troisième année. Pour elle, c’est une question de développement personnel.
« Les arts sont liés à l’expérience personnelle de la personne, » explique t’elle. « Pour moi, l’amélioration technique a une limite, mais l’inspiration n’en a pas. On peut chanter la même chanson différemment à des âges différents, parce que l’on a une compréhension différente de cette chanson. »
Un défi unique
Bel
canto est un style d’opéra qui se distingue par des tons
pleins et stables, et une démonstration de virtuosité.
En raison du besoin d’articulation, le fait de chanter en style
bel canto a présenté un vrai défi pour de
nombreux participants.
La soprano Min Kai Yi originaire de
Taiwan étudie maintenant la chorale et le chant à
l’université de Maastricht aux Pays Bas. « C’est
très différent de chanter en bel canto pour des langues
occidentales par rapport au chinois. En fait ma prononciation en
chinois s’est beaucoup améliorée en me préparant
à ce concours, » avoue t’elle, car elle
attache beaucoup d’importance à bien prononcer les
paroles d’une chanson.
« De
nos jours, beaucoup de gens mettent l’accent sur la quantité
et la vitesse plutôt que sur la qualité. Et pourtant si
cette tendance continue, beaucoup de choses précieuses, comme
la culture, vont progressivement être perdues. Et ce sera
dommage. Donc je pense que les neuf séries de concours de
NTDTV sont précieuses, parce qu’elles préserveront
une culture qui se perd. »
Lee Wen, cousine de Min qui a
un poste administratif dans un hôpital américain, a dit
que le niveau du concours était « tellement plus
élevé » que ce qu’elle s’imaginait.
« Je ne m’attendais pas à voir autant de participants jeunes et talentueux. Je suis un peu déçue par les chanteurs chinois d’aujourd’hui » reconnaît-elle et ce chant traditionnel mérite d’être préservé car il apporte le calme et la paix aux gens.
De hautes exigences
En préparant la finale du concours, les juges ont expliqué leurs attentes : « Nous devons prendre en considération la performance de la finale ainsi que celle des deux étapes précédentes de la sélection, » explique Guan Guimin, ténor connu mondialement. « Et nous devons apprécier leur compréhension des chansons, et leur regard sur la vie. On le voit dans leurs yeux. Leur caractère ressort dans leur expression scénique. »
« Il faut bien maîtriser la prononciation des mots, » explique le professeur de chant et chanteur Han Suqiu, qui fait partie du jury. « Parce que la langue chinoise a un sens très profond. Si vous n’arrivez pas à bien prononcer les mots, vous ne pouvez pas transmettre le sens des paroles. »
Le jury garde un œil sur l’authenticité du style de chant, également – des points sont retirés si un style ethnique est utilisé à la place du bel canto. « Il y a 56 ethnies en Chine, et chacune a ses caractéristiques propres que l’on ne peut pas mélanger, » dit Han.
Le
concours, organisé par la télévision diffusée
mondialement par satellite New Tang Dynasty Television, vise à
faire revivre la culture traditionnelle et à la partager avec
un public plus large.
La soprano Chou Hsiao-Chien de
Minneapolis pense que le concours offre une belle plateforme pour
favoriser ce genre d’échanges. « Je pense que
le bel canto est très important car il est largement apprécié
dans le monde occidental, » dit-elle. « Comme
il est plus difficile pour les Occidentaux de comprendre les chansons
ethniques chinoises, le bel canto permet justement de réduire
la différence culturelle. »
Wu Min, ancien
professeur de chant en Chine, était parmi le public du
concours. « La majorité des participants était
incroyable. La qualité de leur voix était étonnante
et leur technique solide, » dit-il.
« Le plus précieux est la cohérence entre leur for intérieur et leur apparence. Aucun d’entre eux n’a essayé de se mettre en avant. Je pense que dans ce concours ils essaient vraiment de transmettre de belles choses et de bonnes choses au public – c’est leur souhait. »
Finalistes:
Catégorie femmes :
Hui-Ju
Chen, soprano, New York
Kai Yi Min, soprano, Taiwan
Jin Shi Wu,
soprano, New York
Yun-ju Chen, mezzo-soprano, New York
Chun-Ting
Chao, soprano, Taiwan
Ke Chen, soprano, Michigan
Haolan Geng,
soprano, China
Chia-Ling (Karen) Ho, soprano, Taiwan
Yu-Ju Lee,
soprano, Taiwan
Hsiao-Chien Chou, soprano, Minnesota
Catégorie hommes :
Yuan
Qu, ténor, New York
Chee Shen Tan, ténor, New
York
Alvin Tan, baryton, California
Zheng Ning, baryton, New
York
Jason Fuh, baryton, Ohio
Yi Cherng Lin, baryton, Maryland
Le ténor Chee Shen Tan (Edward Dai/The Epoch Times)
La Soprano Kai Yi Min (Edward Dai/The Epoch Times)
Le baryton Jason Fuh (Edward Dai/The Epoch Times)
Source:
http://www.theepochtimes.com/n2/content/view/20408/
http://www.theepochtimes.com/n2/content/view/20427/
Traduit de l'anglais en France le 24 juin 2009