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Appel pour sauver ma mère, Mme Chen Zhenping (photos)

26 septembre 2009 |   Écrit par Jin Zhaohuan (la plus jeune des filles de Mme Chen)

(Minghui.org)

La dernière fois que j'ai vu ma mère, c'était en mars 2009. C'était dans le parloir de la prison des femmes de Xinxiang dans la province du Henan et nous étions surveillées par deux gardiennes. Je savais que notre conversation devait être limitée. En touchant les mains froides et craquelées de ma mère, en regardant son visage émacié et sa peau livide, je me suis sentie affligée. J'ai réalisé qu'elle devait avoir souffert beaucoup au cours des quelques derniers mois et que je devais faire de mon mieux pour sauver ma mère, Mme Chen Zhenping.

Ma mère avait une mauvaise santé lorsqu'elle était jeune. En 1995, un examen a révélé une hystéromyome étendue et un cancer du foie avancé, qui semblaient incurables, et cela a conduit ma mère à perdre tout espoir en la vie. Ensuite, un beau jour, une tante lui a donné un livre intitulé Zhuan Falun au parc. Ce livre merveilleux a changé la vie de ma mère, de ma sœur, ainsi que la mienne. A peine quelques mois après que ma mère ait commencé à pratiquer Falun Gong, toutes ses maladies ont disparu et elle est devenue de plus en plus bienveillante.

Le 20 juillet 1999, le Parti communiste chinois (PCC) a commencé à persécuter Falun Gong à travers tout le pays. Ma mère a alors régulièrement clarifié la vérité sur Falun Gong aux gens. Elle a été arrêtée de nombreuses fois pour sa croyance. Sa dernière arrestation a eu lieu le 9 juillet 2008, lorsque des policiers locaux l'ont arrêtée et illégalement condamnée à huit ans d'emprisonnement le 15 décembre 2008. J'ai aussi été arrêtée avec ma mère alors que j'étais très jeune. Je vis aujourd'hui sans foyer et je ne peux rentrer chez moi. Ce qui suit est l'histoire de dix années d'épreuves subies par ma famille sous la persécution.

Ma mère a été persécutée et envoyée deux fois dans un camp de travaux forcés

Je n'avais que onze ans à cette époque, lorsque ma mère m'a emmenée pour distribuer des documents de clarification de la vérité dans le bus, mais elle a été emmenée au commissariat de la rue Beixia à Zhengzhou, province du Henan, par un policier à la retraite. Des policiers ont ensuite pillé notre domicile et illégalement emmené de l'argent liquide, un lecteur de VCD, un enregistreur et d'autres choses. Ma mère a ensuite reçu un an et demi de travaux forcés et elle a été envoyée au camp de travaux forcés pour femmes de Shibalihe, à Zhengzhou. Elle y a été forcée à travailler en esclave plus de quinze heures par jour, pour fabriquer des tapis et des perruques et elle a subi différentes méthodes de cruelle torture. Ma sœur et moi avons dû compter l'une sur l'autre pour survivre à la maison, mais des policiers se rendaient souvent chez moi pour nous menacer au cours de cette période. J'ai souvent été effrayée au point de pleurer.

En mars 2002, des policiers ont de nouveau arrêté ma mère et ils l'ont emmenée au centre de détention de Zhongyuan pour avoir distribué des documents de clarification de la vérité dans le parc. Elle a fait une grève de la faim pendant plus d'un mois en opposition à la persécution. Elle n'a pas été libérée avant d'être sur le point de mourir.

Le 4 mai 2002, ma mère et moi nous sommes rendues à Beijing pour accrocher une bannière de clarification de la vérité. Des officiers du commissariat de Tiantan nous ont tirées de force jusqu'au poste. Des policiers ont tiré ma mère si férocement que son dos était en sang. Je n'avais que douze ans à cette époque, mais les policiers ont utilisé la fumée pour irriter mes yeux, ils m'ont frappée au visage et m'ont menacée et m’ont raillée.

Quelques jours plus tard, nous avons été retransférées à Zhengzhou et détenues au centre de lavage de cerveau de Wanqing. Nous y avons été gravement battues et soumises à des tortures mentales. Les persécuteurs nous ont soumis à un lavage de cerveau sans arrêt. Presque chaque nuit, j'entendais des cris affreux venant des compagnons de pratique dans la pièce à côté et d'autres pièces plus éloignées. Les policiers mettaient même des drogues psychotropes dans les repas des pratiquants de Falun Gong.

Cinq jours plus tard, ma mère et moi avons commencé une grève de la faim. Dix jours plus tard, j'ai été sortie par ma sœur, mais ma mère est restée au centre de lavage de cerveau pendant plus d'un an. J'étais assez affaiblie par la grève de la faim et j'étais trop faible pour parler. A cause des privations de sommeil, j'avais l'esprit vagabond et n'ai pas pu retourner à l'école toute de suite. Après être rentrée à la maison, le bureau 6-10 nous a surveillées de plus près. Ils surveillaient presque tout de moi, même les documents que je consultais à la librairie, où j'allais avec des amis le week-end, et les cartes de vœux et les lettres que les amis m'envoyaient pendant les vacances. Ils retenaient et ouvraient illégalement mon courrier personnel, et ils n'arrêtaient pas de me suivre à la trace. Cette vie anormale a causé une grande pression et beaucoup de peur dans mon esprit. Cela m'a rendue associable et excentrique, j'en ai perdu le sommeil de toute la nuit, et mes résultats scolaires ont vite décliné. J'ai perdu l'intérêt à faire quoi que ce soit et j'ai perdu toute la joie et la vie que demande un enfant.

Après que ma mère ait été détenue au centre de lavage de cerveau pendant plus d'un an, elle a été directement envoyée au camp de travaux forcés pour femmes de Shibalihe à Zhengzhou, où elle a de nouveau été gravement maltraitée. A cause des gavages sauvages répétés, ma mère a développé les symptômes d'un infarctus du myocarde et ses dents se sont déchaussées à cause des outils qu'ils utilisaient pour la gaver. Elle a perdu un poids considérable et il y avait des hématomes partout sur son corps à cause de la torture. Les responsables du camp de travail ont eu peur qu'elle ne meure là, ils ont donc laissé ma sœur la ramener à la maison.

Quatre agents en civil surveillaient la maison en permanence et ont continué de faire ainsi pendant quatre ans. Pendant cette période, ma maison ressemblait à une prison. Chaque jour quand je quittais la maison, je devais faire face à leurs regards pervers et j'avais peur qu'ils ne fassent irruption dans la maison pour de nouveau arrêter ma mère.

Ma mère a été arrêtée avant les Jeux Olympiques et condamnée à huit ans de prison

En 2008, le PCC arrêtait à volonté les pratiquants de Falun Gong sous prétexte des Jeux olympiques. A 17h30 le 9 juillet 2008, ma mère a été arrêtée et emmenée par de nombreux fonctionnaires dont le chef Ding du commissariat de Huayuan, le chef Cheng de la division de sécurité nationale et Li Xinjian et Tao Wenyue du bureau 6-10. Mon domicile a de nouveau été pillé.

Ma mère a été envoyée au département de police de Jinshui au village de Matougang, à Zhengzhou. Elle a ensuite été transférée en secret au centre de détention de Zhengzhou dix jours plus tard. Ceux détenus là-bas étaient forcés à travailler 15 heures chaque jour, et il leur était interdit de parler ou d'utiliser les toilettes pendant cette période. Ils gardaient la même place pendant plus de dix heures, et étaient forcés à fabriquer 2.000 à 3.000 briquets par personne,par jour. Les mains de nombreuses personnes pelaient couche après couche, ce qui leur causait des douleurs cuisantes la nuit. De nombreuses femmes ont perdu leur cycle menstruel et beaucoup de leurs cheveux. Certains criminels ne pouvaient pas supporter le travail forcé, et étaient sujet à des crises mentales. Ces prisonniers criminels se taillaient souvent les poignets, sautaient par la fenêtre et se suicidaient en avalant des punaises. Bien que ma mère soit déjà âgée de près de soixante ans, elle devait finir 3.000 briquets chaque jour, le même quota que les plus jeunes détenus. De plus, elle a souffert d'abus et y a été gravement battue sans raison.

Le tribunal du district de Jinshui à Zhengzhou a secrètement condamné ma mère à huit ans de prison. Elle a alors été envoyée et détenue dans la section 9 de la prison pour femmes de Xinxiang dans la province du Henan. Cette prison est aussi appelée l'Usine à chaussures et à vêtements de Xinxiang, parce que c'est la plus grande fabrique de chaussures et de vêtements de Xinxiang. Les fonctionnaires y ont forcé les pratiquantes de Falun Gong à travailler à la fabrication de vêtements, de chaussures et de colliers de perles. Les pratiquantes devaient souvent travailler treize ou quatorze heures, y compris la nuit. Elles devaient parfois travailler continuellement plusieurs nuits.

Dans le but de cacher ces abus, les fonctionnaires de la prison ont interdit à quiconque de rendre visite à ma mère, et ils l'ont récemment transférée en secret dans un autre district de la prison.

Ma soeur et moi sommes recherchées par la police

En 2004, ma sœur, Mlle Jin Zhaoyu a rencontré son mari Tommi. Elle a rendu visite à la famille de Tommi en Finlande en juillet 2008. Le jour après son départ a été le jour où ma mère a été arrêtée avant les Jeux olympiques. En septembre 2008, ma sœur a demandé à son ami de se rendre au commissariat pour y présenter un certificat de statut célibataire, mais la demande a été refusée parce que ma sœur était déjà recherchée par la police.

Le 4 janvier 2009, je me suis rendue au tribunal pour demander au juge Ren Yuanqu le jugement de ma mère. Il m'a soudainement(en public) poussé vers le sol, m'a gravement frappée, m'a tiré les cheveux, m'a piétiné la poitrine et l'abdomen, et m'a rouée de coups de pieds. Quelques minutes plus tard, il était retenu par sa collègue. A cet instant, tout mon corps souffrait et mon esprit était vide. Je ne pouvais croire qu'un juge m'ait assailli physiquement.

Début avril 2009, je suis rentrée à la maison chercher quelques vêtements. Dès qu'elle m'a vu, ma voisine m'a dit de partir tout de suite et de ne pas revenir. Elle m'a aussi dit que des policiers était souvent venus pour me chercher ces quelques derniers mois, et à certaines périodes, ils me cherchaient autour de la maison tous les jours. Ils ont aussi ordonné à la personne en charge de la sécurité de l'immeuble de me retenir s'il me voyait et de le rapporter à la police aussi vite que possible. Je suis donc retournée à mon appartement (où je me suis cachée) tout de suite et n'ai pas osé sortir. Chaque nuit, j'étais effrayée à chaque fois que la porte du voisin s'ouvrait ou se fermait. Le moindre bruit me réveillait la nuit. J'étais très nerveuse et je me suis presque effondrée mentalement. Plusieurs jours plus tard, les agents en civil ont trouvé ma cachette.

Je suis alors partie pour Guangzhou. J'ai acheté un billet d'avion pour Kuala Lumpur. Mais lorsque je me suis présentée au guichet des douanes de l'Aéroport international Bayun de Guangzhou, deux fonctionnaires m'ont emmené dans une pièce d'isolement. Ils ont pris tous mes papiers d'identité et mes bagages et m'ont dit que je ne pouvais pas partir. J'ai essayé de mon mieux de m'échapper. Lorsque je me suis approchée des toilettes, j'ai vu que le fonctionnaire qui m'avait emmené dans la pièce d'isolement rentrait dans cette pièce avec plusieurs policiers, je suis vite sortie en courant de l'aéroport et j'ai pris un taxi pour m'échapper.

Appels pour ma sœur : Veuillez sauver ma mère.

En réponse aux nombreux appels de ma sœur en Finlande, de nombreux médias locaux ont rapporté notre persécution. De nombreux partis et représentants ont également porté leur attention sur cette affaire. De plus, ils ont signé une lettre de libération et l'ont envoyée en Chine. De plus en plus d'organisations ont répondu, dont Amnesty International, le gouvernement finlandais, des organisations des droits humains, et l'Union Européenne. Ils ont tous envoyé des lettres de censure en Chine demandant la libération de ma mère, Mme Chen Zhenping.

Cette année, le plus grand journal du nord de la Finlande, Lapin Kansa, a rapporté la persécution de ma mère et l'histoire interne des prélèvements d'organes effectués par le PCC. Un autre journal a relayé cet article.

La politique du PCC envers Falun Gong est un génocide : « Détruisez leur réputation, ruinez-les financièrement, et détruisez-les physiquement ». Ces dix dernières années de persécution du Falun Gong, ma famille et moi-même avons aussi été persécutés pendant dix ans. Depuis que j'ai dix ans, j'ai subi l'exclusion et la discrimination, de la part de mes professeurs et de mes camarades de classe. Ils faisaient des remarques personnelles à mon sujet et me dénonçaient en public. En plus de cela, ils rapportaient à la police chacun de mes mouvements et voulaient me renvoyer de l'école, et ils ne m'ont même pas donné mon certificat de l'école élémentaire. Ma sœur a plus tard fait tout ce qu'elle pouvait et a dépensé beaucoup d'argent pour me permettre d'aller à l'école secondaire.

Que tous les gens de conscience veuillent bien aider à sauver ma mère, Mme Chen Zhenping. Je n'ai qu'un seul petit souhait qui est de voir ma mère chaque jour, et de pratiquer les exercices de Falun Gong, étudier la Loi (Fa), et cultiver Zhen Shan Ren (Authenticité Bienveillance Patience) avec ma mère.

Voici le reportage publié par Lapin Kansa pour dénoncer la persécution de ma famille, et la lettre ouverte que les partis du nord de la Finlande ont encore envoyée au gouvernement chinois.

Mme Chen Zhenping est détenue dans la section 9 de la prison pour femmes de xinxiang.

Numéro de téléphone :86-373-5092690

Article relié : Mother Illegally Imprisoned While Young Daughter Is Threatened and Forced into Homelessness

Traduit de l'anglais en France le 24 septembre 2009