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Mme Chen Chujun meurt en détention dans un hôpital psychiatrique

29 septembre 2009

(Minghui.org)

Par un correspondent de la province de Hunan

Nom : Chen Chujun (陈楚君)
Genre : féminin
Âge : une trentaine d’années
Adresse : Inconnue
Profession : ancienne comptable du poste Sud des chemins de fer de la ville de Huaihua dans la province de Hunan
Date de décès : mars 2009
Date de la dernière arrestation : 10 mai 2008
Dernier lieu de détention : Centre de lavage de cerveau de la ville de Huaihua (怀化市洗脑班)
Ville : Huaihua
Province : Hunan
Sévices infligés : privation de sommeil, chocs électriques, travaux forcés, lavages de cerveau, injections forcées / administration de médicaments, passages à tabac, pendaisons par les mains, torture, extorsion d’argent, licenciement, obligation de rester dans des positions contraignantes pendant des périodes de temps prolongées, détention en hôpital psychiatrique, emprisonnement


Mme Chen Chujun a été arrêtée avant les Jeux olympiques de Pékin, détenue et emmenée dans un camp de travaux forcés. On n’a appris que tout récemment la nouvelle de sa mort qui remonte à mars 2009 au 4e Hôpital du peuple de la ville de Huaihua, qui est un hôpital psychiatrique.

Le père de Mme Chen est un officier du niveau divisionnaire qui travaillait dans l’armée de la région autonome ouighour du Xinjiang. Mme Chen a pris un congé de formation de dix ans de son travail pour aller étudier l’anglais à Pékin, et elle y a appris le Falun Gong avant que la persécution ne commence en juillet 1999. A sept reprises elle a fait appel pour demander justice pour le Falun Dafa, et pour cela son employeur l’a emmenée dans une « Ecole d’éducation légale » (centre de lavage de cerveau) pour la soumettre à un lavage de cerveau forcé à Guangzhou, dans la province du Guangdong.

En 2001, Mme Chen a été emmenée au camp de travaux forcés de Baimalong et en novembre elle a été emmenée de l’équipe de « Production » jusqu’à la prétendue équipe de « Transformation » pour y recevoir un lavage de cerveau. Le jour où Mme Chen a été emmenée à l’équipe de « Transformation », les gardiens ont ordonné aux administrateurs de la faire tomber en la poussant pour lui attacher les mains. Ils ont plaqué son visage contre le sol pour lui couper les cheveux de force. Mme Chen a protesté de ces mauvais traitements en entamant une grève de la faim. Après six jours, elle a été envoyée dans une clinique de camp pour y recevoir des injections forcées. Au bout de deux semaines le directeur a ordonné à deux policiers de la surveiller. D’après des témoins, l’équipe lui a injecté du glucose, avec un médicament qui endommage le système nerveux appelé Thorazine. Après avoir reçu cette injection, la victime souffre de troubles de la mémoire et dort en permanence. Ces mesures de répression ont causé de graves dommages à Mme Chen, tels que des dysfonctionnements du cerveau et des fonctions cognitives.

Les gardiens ont aussi menotté des pratiquantes détenues ensemble dans une cellule. Elles ont été pendues par les menottes, leurs pieds frôlant à peine le sol. Après cette torture, Mme Chen tremblait si fort que tout le lit tremblait. Les gardiens forçaient toutes les détenues de la cellule à rester debout toute la nuit, sinon ils les choquaient avec des matraques électriques, ils leur donnaient des coups de pieds et de poings. Le camp plaçait des gardiens hommes dans les cellules des femmes toute la nuit, et dès qu’ils surprenaient une pratiquante à faire les exercices, ils les choquaient avec des matraques électriques. Toutes les pratiquantes étaient terrorisées.

Avant le 16ème Congrès national du peuple en octobre 2002, Mme Chen est de nouveau allée à Pékin, pour tenter de clarifier les faits sur la persécution du Falun Dafa. Malheureusement, elle a été arrêtée et emmenée dans un centre de détention des chemins de fer pour ensuite être condamnée à trois ans de prison par la Cour des transports ferroviaires de Huaihua dans la province de Hunan. Lors de ce procès, deux huissiers ont tenu Mme Chen par les bras pour l’empêcher de s’effondrer. Visiblement elle souffrait toujours de troubles cognitifs graves, car elle ne pouvait plus parler.

En juin 2004, Mme Chen a été emmenée dans la Cellule de garde strictement surveillée de la prison pour femmes de la province de Hunan. Des prisonniers l’ont pendue par les mains, ainsi que d’autres pratiquantes pour ensuite les battre jusqu’à ce qu’elles s’évanouissent. Les gardiens ne leur permettaient pas de dormir alors qu’elles travaillaient 20 heures par jour. En mars 2005, Mme Chen et quatre autres pratiquantes ont entamé une grève de la faim pour protester contre les travaux forcés et elles ont commencé à réciter les enseignements de Falun Dafa pour s’encourager mutuellement. Les gardiens et les prisonniers ont torturé ces cinq pratiquantes pendant plus de 40 jours avec des matraques, les ont menottées de différentes manières, les forçant à s’asseoir sur des tabourets à un pied pendant 16 heures d’affilée (avec trois pauses pour manger). Ils les ont aussi forcées à rester debout pendant longtemps, les ont gavées de force, et placées dans des cellules d’isolement.

Après être restée en grève de la faim pendant plus de 20 jours, Mme Chen a été obligée de courir, et elle a été traînée depuis le cinquième étage jusqu’au premier pour être enfermée dans une cellule d’isolement. Un jour elle a été torturée au point qu’elle ne puisse plus ni voir clair ni marcher. D’autres pratiquantes ont dû la porter jusqu’aux toilettes. Un autre jour alors qu’ils n’arrivaient plus à la forcer à marcher, ni à courir, ni à faire de pompes, les gardiens ont ordonné à des prisonniers de la traîner en cercles par terre, pour ensuite l’enfermer dans une cellule d’isolement.

Le prisonnier Zhang Genlin a enfoncé dans la gorge de Mme Chen un tube en plastique plusieurs dizaines de fois en disant : « C’est drôle ». Un autre prisonnier a dit : « Alors laisse moi essayer aussi, je vais m’amuser. » La gorge de Mme Chen était très gonflée, et elle souffrait énormément, elle ne pouvait plus avaler d’eau ni parler. Un autre jour, alors que le gardien Li Ling choquait avec une matraque électrique et l’a pendue en l’air par les menottes, Mme Chen s’est évanouie. Le prisonnier Yan Meiying l’a pincée en disant : « Elle est encore en vie, on peut la laisser, pendue là. »

Avant les Jeux olympiques, en mai 2008, le Bureau 610 de la ville de Huaihua a harcelé et arrêté plusieurs dizaines de pratiquants. Vers le 10 mai 2008, des agents du bureau 610 ont arrêté Mme Chen alors qu’elle se dirigeait vers un arrêt de bus. Elle venait juste de prendre son salaire auprès de son employeur et rentrait chez elle. Elle a été détenue au Centre de détention du comté de Zhijiang, où elle a été battue par des toxicomanes jusqu’à ce qu’elle soit blessée à la tête et saigne. Très vite elle a de nouveau été envoyée au camp de travaux forcés pour femmes de Baimalong, et ensuite au centre de lavages de cerveau de la ville de Huaihua. Selon une source, elle est morte en mars 2009 alors qu’elle était détenue au 4e Hôpital du peuple de Huaihua, qui est en réalité un hôpital psychiatrique.

Note importante sur la Thorazine :


Le médicament psychiatrique Thorazine (aussi connu sous le nom d’Aminazine, Chlorpromazine, Largactil or Wintermin) est utilisé dans le traitement des patients psychiatriques. La Thorazine peut provoquer de graves effets secondaires, tels que des troubles neuronaux irréversibles provoquant des contractions involontaires des muscles, des paupières, de la langue, des bras, des jambes, de la bouche, des lèvres, de la langue, etc. ; une altération globale de l’esprit et des facultés mentales ; un relâchement général de la conscience ; un engourdissement émotionnel ; et des dysfonctionnements cognitifs.
D’après les conseils médicaux d’Amnesty International, ces médicaments ne sont pas nocifs en soi. Ils sont prescrits pour des maladies précises, mais seuls des médecins qualifiés peuvent les prescrire, et ils doivent faire l’objet d’un suivi médical. Etant donné que les gens qui pratiquent le Falun Gong sont l’objet de tortures et de mauvais traitements, et en l’absence de preuves qu’ils souffrent de troubles psychiatriques, il est évident que l’administration de tels médicaments est une mesure de répression. En d’autres termes, les gens qui pratiquent le Falun Gong se sont vus administrer des médicaments psychotropes inappropriés en vue de les punir de leurs convictions spirituelles.

Rapport sur le sujet : The Drug, Thorazine Used As Punishment - Practitioner Ms. Chen Chujun Suffers Cognitive Dysfunction as a Result of Forced Injections

Traduit de l’anglais le 27 septembre 2009