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J'ai été gravement torturée dans le camp de travail de Huizuizi, province du Jilin

10 octobre 2010 |   Écrit par Wang Ying, une pratiquante de la province du Jilin

(Minghui.org) Je m'appelle Wang Ying. Je suis une femme de 52 ans de la ville de Changchun dans la province du Jilin. J'étais une enseignante à l'école secondaire. Depuis que je pratique le Falun Dafa, j'ai été détenue deux fois, j'ai vécu sous-tutelle une fois et j'ai été condamnée à un an de travail forcé. Pendant mon temps dans le camp de travail forcé de Heizuizi, j'ai été cruellement torturée.

Je suis allée à Pékin faire appel pour le Falun Dafa en mars 2003 et j'ai été condamnée à un an de travail forcé par le département-adjoint du poste de police du comté de Nanguan à Changchun. J'ai été emmenée à la division n° 4 du camp de travail forcé de Heizuizi. À la fin de mon mandat, les gardiens de prison ont prolongé ma sentence à une autre année car je n'ai pas abandonné ma croyance.

Au cours de mes deux années dans le camp de travail forcé, les gardes ont utilisé de nombreuses tactiques cruelles pour essayer de m'obliger à abandonner ma croyance. Tous les nouveaux pratiquants qui arrivaient au camp étaient « accueillis » à la porte d'entrée avec une décharge électrique. Les gardiens étaient toujours armés de matraques électriques. Ils utilisaient les matraques pour me menacer, me terroriser et m'électrocuter (entre autres), et j'ai été alitée après avoir eu une crise cardiaque.

Lorsque la torture n'a pas pu donner de résultats, les gardes ont intensifié leurs tactiques. Ils m'ont forcée à m'asseoir dans une position de double lotus avec les deux mains étirées vers l'arrière. Ils me forçaient à m'asseoir dans cette position dès leur arrivée au travail jusqu'au moment de leur départ. Pendant, ce temps ils ne me permettaient pas de bouger et ne me laissaient pas aller aux toilettes. Mes jambes me faisaient terriblement mal, et j'avais la sensation d'avoir des fourmis dans les chevilles. Les tendons à l'intérieur des cuisses ont aussi été gravement endommagés. Je pouvais seulement grimacer de douleur. Mon dos était très douloureux et je sentais que je ne pouvais plus me tenir le corps debout toute seule. De larges gouttes de sueur coulaient sur mon front et sur mes joues, j'étais trempée. L'extrême douleur m'a amenée à avoir des palpitations, à être essoufflée, à avoir des étourdissements, de la nausée et des vomissements. Je ne pouvais que légèrement incliner mon corps pour soulager la douleur intense. Si les gardes découvraient cela, ils me rouaient de coups de poings et de coups de pieds. Assise comme ça a été une torture extrême, tant physiquement que mentalement.

Lorsque les gardes partaient, je pouvais décroiser mes jambes. Étant donné que j'avais été en position du lotus pendant longtemps il me fallait une demi-heure pour me tenir debout à nouveau. J'étais incapable de marcher et je sentais que les muscles de mes jambes avaient été gravement endommagés. Même marcher était extrêmement difficile, je devais me tenir contre le mur.

Cette torture a duré pendant une semaine, puis les gardes ont changé leurs tactiques. Ils m'ont transférée dans un bâtiment de six étages récemment terminé et qui était face au Nord. À la fin du mois d'octobre, dans le nord-est de la Chine c'était déjà l'hiver. Le bâtiment était froid et humide. Il n'y avait aucun système de chauffage dans le bâtiment. Le sol en béton était humide et froid ; les murs carrelés était glacés. Bien que je portais des vêtements d'automne, j'ai commencé à avoir des frissons peu de temps après avoir été placée dans cet environnement glacial. Les gardes ont utilisé des ceinturons en cuir pour m'attacher les bras et les jambes aux quatre coins d'un lit fait de minces fils métalliques. J'ai réalisé que ce lit aux minces fils métalliques était le tristement célèbre lit de mort.

J'ai été enfermée dans cette salle glaciale pendant plusieurs jours et nuits. Il n'y n'avait aucun lit normal. Mes lèvres sont devenu pourpres et je tremblais constamment en raison du froid. Durant les premiers jours, on m'a autorisée à me lever et à avoir des repas ainsi qu'aller aux toilettes. Lorsque les gardes ont découvert que je n'avais pas encore abandonné le Falun Gong, 4 ou 5 jours plus tard, ils ont cessé de m'autoriser à me lever du lit et à aller aux toilettes. J'étais attachée au « lit de mort » pratiquement 24 heures par jour. Mon repas m'était servi par les détenus. Si je voulais aller à la selle ou uriner, c'était aussi le travail des détenus de ramasser mes déchets. Ils avaient une bassine très sale et ils la glissaient sous mes hanches. Ma taille et mes hanches étaient soulevés très haut et je ne pouvais pas soulager mes intestins dans cette position. En plus de cela, je ne faisais aucuns mouvements. Quelques jours plus tard je suis devenue très faible et j'ai complètement perdu mon appétit. J'étais dans un état second et je réagissais très lentement. Mes muscles me faisaient mal et je sentais de la douleur et des engourdissements partout. Ce qui était le plus difficile à supporter c'était les réactions de mon corps. J'ai commencé à avoir des spasmes digestifs sur de longues périodes. Chaque fois que j'avais des spasmes, j'avais la sensation que mon corps entier était violemment sectionné et je transpirais de partout.

Pire encore, les gardes m'ont également gavée. Ils ont adopté l'alimentation nasale, puisque c'était plus douloureux. Ils m'inséraient un tube de caoutchouc de 5 mm de diamètre dans le nez, descendant dans mon oesophage puis jusque dans mon estomac. Les gardes inséraient le tube brutalement. Lorsqu'ils l'inséraient dans ma gorge, c'était comme si une branche d'arbre était projetée dans mon cou. Je ne pouvais pas avaler et je ne pouvais pas enlever le tube. C'était insoutenable. Je n'ai pas été la seule pratiquante à traverser cette agonie. Certains pratiquants son morts sous cette forme de torture.

Puis, Les gardes m' « alimentaient » avec de l'eau salée et de l'épaisse farine de maïs au moyen du tube. Ce genre de gavage blesse gravement la victime. Pendant l'alimentation forcée, les gardes m'attachaient les bras et les jambes et me tenaient solidement la tête. J'étais incapable de respirer ou de me libérer. Chaque fois, après le gavage, mon visage était couvert de sang, de « nourriture » collée et de mucus.

Le gavage a répétition m'a causé des blessures dans la cavité nasale, donc il était impossible de continuer le gavage de cette manière. Mais les gardes ont pensé à une méthode encore pire. Ils ont simplement laissé le tube en moi. Avec la moitié à l'intérieur et l'autre moitié à l'extérieur, j'étais dans l'impossibilité de fermer la bouche et devais la laisser ouverte. De la salive et du mucus s'écoulaient constamment de ma bouche. Personne ne m'a aidé à tout essuyer. De plus, l'odeur de la nourriture pourrie que je vomissais à fini par se répandre dans toute la pièce. Même une personne saine aurait été malade dans ce genre d'environnement. Même à ce moment là, les gardes continuaient à m'insulter. Le gavage a causé beaucoup de dommages à mon estomac. J'ai commencé à avoir du pus et du sang dans mes selles. Quelques jours plus tard je me suis écroulée. Je pouvais difficilement respirer, et ma pression artérielle était extrêmement faible. J'étais sur le point de mourir.

Lorsque j'ai eu mes règles, on ne m'a jamais donné de protections périodiques. Ainsi mes parties intimes étaient rouges et enflées à force de tremper dans tant de sang et de pus. Les gardiens de prison n'ont pas empêché le gavage et ne m'ont pas déliée. Pendant mes règles, je perdais conscience de temps à autre. Je n'ai eu aucune réaction lorsque le chef de la division a crié après moi. J'étais très proche d'un état végétatif.

Lorsque j'ai enfin été déliée, c'était comme si mon dos avait été brisé. La douleur était donc intense, c'était comme si des aiguilles poignardaient mon cœur. Je ne ressentais rien et je ne pouvais pas marcher, ni respirer ou tousser. Je ne pouvais plus sentir mes jambes et les muscles dans mes bras étaient gravement tendus. Il a fallu trois semaines pour que je puisse bouger mes bras à nouveau.

Ceci n'est qu'une parcelle de ce que j'ai subi. La souffrance physique et mentale de ce que j'ai vécu pendant les plus de 700 jours et nuits sont au-delà de toute description. Bien que tout cela me soit arrivé voilà plusieurs années, j'ai toujours mal et je souffre encore des effets secondaires. La raison pour laquelle j'ai été brutalement torturée est tout simplement parce que je voulais être une bonne personne et que je ne souhaitais pas renoncer à ma conviction envers le Falun Gong.

Ceux qui m'ont torturée inclus les chefs de la division n° 4 Guan Wei et Zhang Guimei, ainsi que le gardien Yuan Ying.

Traduit de l'anglais au Canada