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Coopérer avec le cœur

23 novembre 2010

(Minghui.org)

Présentée par une pratiquante de Falun Dafa de Belgique lors de la Conférence de partage d'expérience de Falun Dafa de New York 2010


Salutations au Maître !


Salutations aux compagnons de pratique !


Aujourd'hui, j'aimerais partager mes expériences de cultivation en tant que journaliste de NTDTV en couverture des spectacles de Shen Yun


Première partie


Lorsque la Compagnie Shen Yun Performing Arts est venue à Louvain-la-Neuve, en Belgique, cette année, ils ont décidé d'ajouter dix spectacles. J'avais déjà réalisé des reportages sur Shen Yun avec un petit nombre d'autres personnes, parfois seule. Tout s'était bien passé et je n'avais eu aucun problème de langue. Mais cette fois, Shen Yun se présentait dans la région francophone et je ne parle pas du tout français. Que devais-je faire ?


Après avoir couvert les représentations pendant plus de dix jours, j'ai expérimenté une sorte de renaissance. Cette expérience a complètement changé ma façon de faire ainsi que mes points de vue. Mon cœur semblait plus ouvert et mes yeux voyaient plus clairs. J’ai pu utiliser la sagesse que Dafa m'a donnée pour considérer les problèmes de l'extérieur et dépasser les illusions créées par diverses interférences essayant de profiter des attachements humains de mes compagnons de pratique ainsi que des miens. J'ai réussi à ouvrir mon cœur et à travailler avec mes collègues journalistes de toute l'Europe afin de couvrir les représentations. Je comprends que cela ne dépend pas de la façon dont j'ai bien cultivé. Mais c'est parce qu'il y avait un besoin et le Maître m'a élevé jusqu'à ce niveau afin que mes attachements n'interfèrent pas avec la coopération avec les compagnons de pratique.


J'étais autrefois attachée à mes propres aptitudes. Un compagnon de pratique m'avait dit dans le passé que je devais ouvrir mon cœur. J'ai vraiment essayé mais il n'arrêtait pas de me répéter la même chose. Aujourd'hui, je sais exactement ce que c'est qu'ouvrir son cœur.


Lorsque je suis arrivée à Louvain-la-Neuve pour la première fois, je n'étais pas du tout sûre de moi. Je n'arrivais pas à appliquer aucune des aptitudes que j'avais développées. Je devais attendre que la traduction soit faite avant de pouvoir commencer à travailler. Pour rendre les choses plus difficiles, ceux qui avaient promis apporter leur aide ne sont jamais venus. Je ne savais pas quoi faire et ne pouvais retenir mes larmes. Après avoir partagé avec d'autres pratiquants, surtout après avoir assisté au spectacle le second soir, j'ai soudainement compris que ce projet nécessitait que les pratiquants d'Europe se coordonnent pour réaliser la couverture médiatique. C'était comme si personne ne pouvait rester longtemps, quelqu'un arrivait, un autre partait. Mais en réalité, ce projet donnait une occasion à tout le monde afin que de plus en plus de pratiquants puissent participer. La couverture médiatique était une grande tâche et demandait que nous travaillions tous ensemble.


Je me suis soudain sentie émue. Le Maître offrait à chacun une occasion de participer. Certains ne pouvaient participer que quelques jours, d'autres pouvaient aider à distance. Mais j'ai eu la chance de participer à l'ensemble du projet, de le coordonner et d'assigner les tâches. Quelle chance j'ai eu ! Si je continuais à m'attacher à tout, non seulement j'étais égoïste, mais j'allais aussi à l'encontre des critères de la rectification par la Loi.


Je n'ai jamais autant versé de larmes durant un spectacle. C'était comme si j'étais immergée dans la bienveillance et je ne pouvais pas arrêter de pleurer. Je devais me pincer très fort pour ne pas sangloter. Ces danses ont éveillé des souvenirs et la gratitude profondément enfouie dans mon cœur. Quelques petits détails dans les mouvements des artistes montraient qu'ils pensaient constamment aux autres. Ils ne faisaient pas semblant. Ils n'en avaient pas besoin. Cela fait partie du caractère désintéressé de leur être   penser aux autres. Cela était très touchant.


La danse : « Une conviction saisissante » m'a aidée à comprendre de nombreux principes : la coopération parmi les êtres éveillés est de s'harmoniser en faisant de son mieux, sans être attaché à ce que et combien l'un a accompli où à ce que les autres savent ou pas. Lorsque tout le monde agit ainsi et coopère sans défaut, le concept même de « coopération » n'existe plus. Cela fonctionne comme un mécanisme automatique et harmonieux, sa puissance est illimitée.


J'ai commencé à déléguer mon travail à d'autres personnes. Certaines tâches, je pouvais les accomplir plus vite moi-même, mais je les partageais néanmoins avec les autres dès qu'une occasion se présentait. J'ai senti que telle était ma responsabilité.


Au cours de cette période, j'ai aussi rencontré de nombreux attachements humains comme la jalousie. Parfois, au cours d'un entretien, je me sentais étouffée et je ressentais de la culpabilité   je n'avais que quelques minutes pour réaliser un entretien, comment pouvais-je permettre à mes attachements humains d'interférer avec ce que je devais faire ? Je ne pouvais pas dire : « Laissez-moi étudier la Loi et m'ajuster. » Le temps n'attend pas. Lorsque les membres de Shen Yun rencontrent des tribulations dans leur cultivation, ont-ils le droit de se relâcher ? L'emploi du temps est fixé et ils doivent donner le meilleur d'eux-mêmes. Qu'en est-il de nous ?


Prenons la danse « Une conviction saisissante » comme exemple. Il y a tellement de dieux et de Bouddhas veillant sur un disciple de Dafa. Lorsqu'un disciple de Dafa répond au critère, tous les dieux et les Bouddhas émettent la pensée droite pour éliminer la perversité. Donc, il y a autant de dieux et de Bouddhas qui veillent sur moi et qui nous aident. Qu’il y a t-il à avoir peur ?


L'un des évènements clé aura été l'entretien avec un responsable haut placé du gouvernement, qui a provoqué quelques remous dans notre groupe de médias. Quelques-uns des coordinateurs ont regardé à l'intérieur et nous avons partagé nos pensées. Nous avions été si touchés par le partage qu'à la fin nous sommes tombés dans les bras les uns des autres et avons pleuré. Nous sentions tous l'énergie. Un pratiquant a suggéré qu'avant de reprendre nos tâches respectives, tous les pratiquants du centre des médias étudient « Lunyu, » émettent la pensée droite et joignent leurs mains pour répéter trois fois « Assistons le Maître dans la rectification par la Loi et sauvons les êtres ! » Nous avons tous été émus et avons ressenti une énergie puissante et brûlante.


Le spectacle a été un grand succès. Le public ne voulait pas voir le rideau se refermer. Nous étions très occupés avec les interviews. Mon groupe a réalisé huit interviews d'affilées. Les gens se tenaient en ligne en attendant d'être interviewés. Ils étaient patients et leurs paroles étaient très touchantes. Il ne nous aura fallu que la moitié du temps normal pour publier les articles.


Une dame avait levé les mains au-dessus de la tête après chaque scène du spectacle. On pouvait la voir facilement dans la foule. Après le spectacle, elle a pleuré devant notre caméra et nous a confié qu'elle avait été très déprimée, au bord du suicide. Son ami nous a raconté qu'elle avait pleuré tout le long de la représentation et que son corps tremblait. Alors que j'éditais son interview plus tard, j'ai failli pleurer en sentant la joie jaillir du centre de sa vie.


Comme j'avais toujours été critiquée d'être fière, j'ai vraiment essayé de penser un peu moins à moi. Cette fois, j'ai compris que si je n'étais plus autant attachée à moi-même et m'immergeais dans la loi, plus aucune conception d'« importance » ou de « trivialité » ne pourrait exister. Nous pouvons être importants ou futiles selon ce que Dafa demande tout en restant capable de tout, peu importe à quel niveau nous nous trouvons.


Deuxième partie


Quelques mois après le spectacle, nous avons commencé à produire le programme « Shen Yun en Europe. » Suite à l'expérience de Louvain-la-Neuve, j'espérais tout particulièrement que de plus en plus de journalistes européens participent à la production. C'était la première fois que je devais coordonner un tel projet. Au contraire de mes précédentes expériences où tout ce que je devais faire était de travailler diligemment sur mes propres tâches, cette fois, je devais constamment passer des coups de fil et envoyer des courriels, c'était ce que j'aimais le moins faire dans la société ordinaire. Parfois, cela devenait extrêmement difficile. Pourquoi devais-je déployer autant d'efforts pour amener tout le monde à travailler ensemble sur ce projet alors que j'aurais pu le faire par moi-même.


Comme cela me frustrait et que j'étais prête à tout abandonner, une autre coordinatrice a eu une longue discussion avec moi. Elle arrivait à rassembler autant de pratiquants que nécessaires, sans égard pour leur expérience, pour travailler sur un projet. Elle demandait aux pratiquants expérimentés de former les nouveaux et de surveiller de loin la progression pour s'assurer que tout se passe bien. Elle partageait même quelques tâches de coordination avec d'autres pratiquants. À la fin, tout le monde était motivé et elle avait construit une équipe solide et unie après la difficile période de relâche. Elle a même fait de certains pratiquants des acteurs clés de son équipe, alors qu'ils ne possédaient que peu de compétences de coordination.


J'ai été très émue de son partage. Elle suit vraiment les enseignements du Maître. Au lieu d'être attachée au problème en soi, elle se concentre sur la façon d'aider chacun à travailler ensemble. Elle a l'esprit si large qu'elle laisse les autres établir leur vertu majestueuse en travaillant sur le projet. Elle a également foi en ses compagnons de pratique sans égard pour leur expérience. Elle ne regarde que leur volonté. Je pense que cela provient de sa foi en Maître. Son partage m'a donné assez de courage pour continuer à travailler sur mon projet. Les choses ont commencé à s'améliorer : un compagnon de pratique excellant dans l'édition a parcouru des centaines de kilomètres pour travailler avec moi sur le projet à temps plein. Quelques nouveaux journalistes dont je n'avais jamais entendu parler auparavant ont également rejoint notre équipe et ont fait un excellent travail.


Bien sûr, il y a eu des tribulations et des interférences qui ont ému mon cœur humain et m'ont inquiétée rendue anxieuse. J'étais contrariée par le fait que tout le monde ne prêtait pas l'attention la plus sérieuse à ce projet et je m'inquiétais de savoir comment le faire avancer. Un jour, je me suis rendue tôt au bureau. Un poème du Maître « Assister la loi » (dans Hong Yin- version A) que j'avais affiché sur mon ordinateur, est tombé sur mon bureau.


Émettre le vœu de sauver les êtres,


Assister le Maître, agir dans ce monde ;


M'aider à tourner la Roue de la Loi,


La Loi accomplie, parcourir le Ciel et la Terre


Je me suis demandée : suis-je en train de valider la Loi ou de faire ce que je voulais moi-même accomplir ? Que veut le Maître ? Le Maître veut que nous sauvions les êtres. Le Maître veut que nous coopérions les uns avec les autres.


En fait, plus notre niveau est haut, plus subtil, plus ouvert et plus désintéressé, plus fort sera notre pouvoir. Ainsi, l'arrangement des forces anciennes ne pourront jamais échapper à la Roue de la Loi du Maître. En ce qui me concerne, si je voulais mieux coordonner le projet, je devais élargir mon esprit au lieu de me sentir désespérée. Seul l'esprit d'un être éveillé peut accomplir cette mission, pas l'esprit d'une personne ordinaire.


L'article du Maître « Avancer encore plus diligemment » a été publié le jour suivant. Le Maître a enseigné :


« Alors, la question est : comment se fait-il que le responsable général préside quelque chose d’une telle importance ? Cultive-t-il particulièrement bien ? Pas nécessairement. C’est parce qu’il est l’instigateur de ce projet, ce projet c’est lui, et vous ne faites que valider la Loi, accomplir vos propres tâches et bien accomplir votre propre travail au sein de ce projet qui a été créé. C’est comme si vous cultiviez et pratiquiez dans une entreprise de la société des gens ordinaires, le patron de la société ne peut pas avoir de vertu majestueuse grâce à vous, mais vous y édifiez votre propre vertu majestueuse. »


L'enseignement du Maître m'a laissée voir que je devais laisser le plus de journalistes possibles établir leur vertu majestueuse dans ce projet.


Un coordinateur d'un autre pays avait une mauvaise compréhension de mon approche. J'ai ressenti que la critique était un peu injuste. Avec du recul, cela était dû au fait que je n'avais pas réussi à ouvrir mon cœur. Je me suis demandée : aie-je un état d'esprit suffisamment ouvert pour partager la responsabilité de coordination avec les autres ?


La nuit avant que nous terminions notre première édition, l'éditeur m'a demandé d'aller me reposer en premier. Mon attachement humain a commencé à apparaître. En voyant qu'elle avait accompli tellement et si bien, j'ai ressenti un peu de jalousie. Ensuite, j'ai pensé à l'enseignement du Maître. Et au partage des compagnons de pratique. Je me suis demandée : Aie-je réellement l'esprit à permettre aux compagnons de pratique d'établir leur vertu majestueuse dans ce projet ? Je me suis souvenue de la première fois où j'ai écrit un article sur Shen Yun à Atlanta. Le coordinateur régional n'avait pas beaucoup de connaissances techniques . Il n'avait pas dormi pendant deux nuits et avait encore beaucoup à accomplir le jour suivant. Mais il est tout de même resté avec moi et a fait tout son possible pour m'aider jusqu'à ce que j'aie rassemblé toutes les informations. Ce n'est que plus tard que j'ai réalisé que ces choses qu'il avait alors accomplies et qui semblaient inutiles se sont révélées avoir de l'effet dans les autres dimensions. Sans son soutien désintéressé et droit, je n'aurais pas pu accomplir ce que j'ai alors fait.


Je me suis donc assise en face de l'éditrice et j’ai commencé à émettre la pensée droite. Le lendemain, elle m'a expliqué que pendant que j'émettais la pensée droite, son travail avait avancé facilement. J'ai été très touchée mais j'ai regretté de ne pas l'avoir fait plus tôt. Si nous n'arrivons pas à nous éveiller et manquons les occasions, il est impossible de réparer ces pertes.


Le retour sur notre première édition a été positif. La structure de ce travail, né de la collaboration de la sagesse de la plupart de nos correspondants européens, a été hautement reconnue.


3ème partie


Je voulais également partager la façon dont j'ai coopéré avec les autres pratiquants. Je travaille généralement avec un autre pratiquant pour rapporter les informations. Pendant un certain temps, je ne suis plus arrivée à rapporter ces informations. Cela parce que je sentais que ce pratiquant ne respectait pas les autres et je ne voulais plus travailler avec lui. De plus, je ne me cultivais pas diligemment à cette époque, il m'était donc difficile d'enlever mes attachements humains. Je n'avais pas de pensées droites suffisantes pour dépasser ces obstacles. Le champ généré par ces conflits empêchait également les autres pratiquants de se joindre à l'équipe.


Alors que je me sentais désespérée, j'ai lu l'article du Maître « Enseignement de la Loi à la réunion avec les élèves de la région d’Asie-Pacifique » et suis tombée sur ce paragraphe :


« Bien sûr, je viens de parler seulement de l'homme. Je dois parler de la femme maintenant. (Le public rit) Bien, je vais y aller doucement. (Le public rit) En tant que femmes, de votre côté, vous devez être compréhensives envers votre mari. Femmes : vous voulez toutes que votre homme, votre mari, soit fort, droit et digne, un gars viril, mais dans vos actions, vous le rabaissez toujours, vous le contrôlez très étroitement, tellement qu'il ressemble à une femme. (Le public rit) Alors comment pourrait-il être viril ? Lorsque la société entière est dans cet état, réfléchissez, les hommes de la société sont tous devenus des hommes-femmes, (le public rit) et toutes les femmes sont devenues des femmes-hommes, (le public rit) – c'est l'inversion du yin et du yang. Bien sûr, la société est ainsi et je ne vais pas insister pour que vous soyez d'une certaine façon. Nous avons des élèves féminins qui ont vraiment du talent et il y a des personnes qui sont vraiment extraordinaires, (le Maître sourit) et elles surpassent parfois les hommes en terme d'aptitudes. Mais en même temps, souvent dans de nombreux moments vous devez vraiment prendre soin de votre homme. En tant que pratiquantes, vous devez être une bonne personne où que vous soyez et vous devez prendre soin des autres – alors à la maison, pourquoi ne pouvez-vous pas prendre soin de votre propre mari et être compréhensives envers lui ? Ne sommes-nous pas en train de laisser les meilleures choses pour l'humanité future ? Si vous êtes tous les deux des pratiquants, tu prends soin de moi, je prends soin de toi et donc comment est-il encore possible de parler de divorce ? C'est indestructible. (Le public rit), (le Maître soupire) »


J'attendais constamment du respect de la part de ce pratiquant. Cela ne revenait-il pas à ce que le Maître a enseigné ? Je n'agissais pas comme une femme. J'étais trop forte et attendais toujours que les autres agissent d'une certaine façon. Comment pouvais-je recevoir du respect ? Dès que j'ai compris cela, j'ai senti toutes les matières lourdes sur mes épaules être soulevées et enlevées et je me suis sentie instantanément légère. L'enseignement du Maître a défait un nœud dans mon cœur. Pour des raisons similaires, je ne devrais pas forcer les autres à accepter ce que je dis où ce à quoi je me suis éveillée. Comment pouvais-je deviner le chemin de cultivation arrangé par le Maître pour les autres et imposer en toute conscience mes conceptions aux autres ?


Plus tard, j'ai échangé mes pensées avec ce compagnon de pratique et le résultat a été plutôt bon. La coopération qui s'en est suivi est devenue plus fluide. Cela parce que je ne le forçais pas à accepter ma « façon de faire. » Je voulais seulement dissoudre les mauvais éléments et former un champ harmonieux avec les compagnons de pratique.


Je remercie le Maître pour sa protection. Merci !


Traduit de l'anglais en Belgique