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Le Bureau 610 de l’agglomération de Xichang, province du Sichuan, empêche le public d’assister au procès de pratiquants de Falun Gong

8 juin 2010

(Minghui.org)

Le 13 mai 2010, le Bureau 610 de l’agglomération de Xichang, province du Sichuan, a ordonné au tribunal de Xichang de juger quatre pratiquants de Falun Gong. Ils ont empêché les gens de venir au tribunal assister au procès.

Le 28 avril 2010, le tribunal a jugé deux autres pratiquants sur ordre de Chen Qi, directeur adjoint du Bureau 610. Leurs avocats de la défense ont argué que les activités des pratiquants étaient légales, sur la base de la liberté de croyance garantie par la constitution chinoise.

Le Bureau 610 a ordonné aux fonctionnaires locaux d’empêcher les citoyens d'assister à l’audience.

Quelques jours avant le procès du 13 mai, le Bureau 610 a averti les hauts fonctionnaires sur les lieux de travail et les communautés où il savait que vivent et travaillent des pratiquants d’empêcher les gens de se rendre à l’audience. Les entrées du tribunal étaient surveillées. Les fonctionnaires de divers lieux de travail et communautés étaient postés à la porte, responsables d’empêcher les personnes de leur région, qu'ils connaissaient d'entrer.

Le 12 mai, les fonctionnaires de la municipalité de Daxing ont informé les responsables du village de persuader les membres des familles des pratiquants de surveiller leurs activités et de les empêcher de se rendre à Xichang. Ils ont payé certains membres des familles pour qu’ils s'en chargent.

Le 13 mai, les fonctionnaires de la municipalité de Daxing ont été envoyés pour surveiller les pratiquants et leurs domiciles. Certains ont été envoyés aux stations de bus et aux intersections des rues pour empêcher les pratiquants de se rendre à Xichang. *

Le Bureau 610 de l’agglomération de Xichang a aussi ordonné aux unités de travail de surveiller les pratiquants sur leur liste et de les empêcher de se rendre au tribunal. Certains employés ont été postés à l’entrée des lieux de travail pour empêcher les pratiquants de partir.


La police de la sécurité nationale surveille l’entrée du tribunal et empêche les gens d’entrer

Le 13 mai, l’aire de stationnement du tribunal était remplie de véhicules de police et d’agents en uniformes et en civil. La police n'autorisait les piétons dans la rue à ne marcher que dans une seule direction et leur a interdit de s’arrêter devant le tribunal. Les agents de police Wang Yongrong et Luo Yi de l’équipe de la sécurité nationale de Xichang sillonnaient les alentours et surveillaient les passants.

Lorsqu’une pratiquante a tenté d’entrer dans le tribunal pour assister au procès, elle a été arrêtée par la police du tribunal et on lui a demandé de montrer ses papiers d’identités. Luo Yi, qui travaillait à l’équipe de la sécurité nationale depuis 1999 et pouvait reconnaître les noms de nombreux pratiquants, a indiqué qu’elle était pratiquante, et elle n’a pas été autorisée à entrer.

A l’extérieur du tribunal, une dame âgée de prés de 80 ans a été chassée par Wu Hongtie, le chef de l’équipe de la sécurité nationale, alors qu’une pratiquante de plus de 70 ans a été illégalement arrêtée et envoyée au poste de police de Beicheng (Elle a été libérée par la suite). Un pratiquant qui tentait d’entrer dans la salle du tribunal a été traîné dehors et renvoyé sur son lieu de travail.

La fille d’un pratiquant en procès a voulu entrer dans la salle du tribunal, mais elle a été arrêtée par la police et n’a pas été autorisée à entrer.


Un avocat défend les pratiquants innocents

Avant que le procès ne commence, le juge Yang Bo a averti les trois avocats de la défense: « Vous n’êtes pas autorisés à plaider la défense de Falun Gong ou à remettre en question la décision du gouvernement concernant Falun Gong. » Il a aussi averti les avocats que le tribunal suprême du peuple avait émis un document pour empêcher les avocats de défendre Falun Gong. Lorsqu’un avocat a demandé au juge de lui montrer le document, il a déclaré qu’il s’agissait d’un document interne, non destiné au public.

Au tribunal, la pratiquante He Zhengqiong a rapporté que les agents de police du Bureau de la sécurité nationale, Wang Yongrong et Tai Ganyi, l’avaient battue et torturée pour lui soutirer "des aveux."

Dans le but d’inculper Gao Deyu, qui a plus de 70 ans, He Xianzhen, He Zhengqiong et un autre pratiquant, la police a compté chaque page des livres de Falun Gong et des imprimés confisqués comme éléments de preuves séparés dans l’énoncé de l’acte d’accusation. De cette façon, ils avaient plus de 10 000 éléments de « preuves. »

Les avocats de la défense ont demandé aux agents de police de faire la preuve de tout crime réel ayant été commis et ont aussi demandé au juge d’autoriser les pratiquants à comparaître au tribunal et de témoigner à leur propre défense, mais le juge Yang a rejeté toutes ces demandes.

Les trois avocats de la défense ont avancé que pratiquer Falun Gong est légal et distribuer des matériaux de clarification des faits l’est aussi en vertu de la constitution chinoise. Les avocats ont demandé que leurs clients soient libérés avec un verdict de non culpabilité.

Un des avocats a aussi apporté la charte du Parti communiste chinois et lu les articles correspondants à haute voix , pour que tous entendent, dans la salle du tribunal. Alors qu’il notait que, selon la charte, le public peut donner son opinion aux dirigeants et aux organisations du Parti, et que ce dernier ne peut ni exercer de représailles ni chercher à se venger, Chen Qi, directeur adjoint du Bureau 610 de l’agglomération de Xichang, lui a soudainement crié de «sortir».

Cette session a duré de 09:00 heures du matin à 12 :30 heures. Les quatre pratiquants de Falun Gong ont alors été escortés hors de la salle du tribunal par la porte de coté.

Traduit de l’anglais en France