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Le rôle du système d’implication de la Chine dans la persécution du Falun Gong

12 juillet 2010

(Minghui.org)

Bien que les faits brutaux de la persécution du Falun Gong aient graduellement filtré malgré le blocus de l'information du Parti communiste chinois (PCC) et que les occidentaux aient réalisé que plus de 3000 pratiquants innocents avaient été assassinés et des centaines de milliers été illégalement détenus, battus et torturés – quantité de détails de cette vaste et impitoyable campagne du gouvernement pour éradiquer la croyance spirituelle de millions de citoyens chinois demeurent encore peu connus. Par exemple, certains aspects de la persécution, tels que l'utilisation du "système d'implication" extralégale du PCC pour intimider la population et l'amener à se soumettre, sont pour la plupart ignorés et carrément inimaginables pour des pays occidentaux gouvernés par l’état de droit.

Les premiers jours – Le Falun Gong prospère à travers la Chine

Durant les années 1990, des millions de personnes issues de tous les groupes d'âges, de toutes les professions, ethnies et couches sociales ont été attirées par la pratique du Falun Gong en Chine. Tôt le matin ou le soir après le travail, on pouvait voir couramment dans les parcs publics à travers tout le pays, des scènes de centaines voir de milliers de personnes pratiquant les élégants exercices de qigong améliorant la santé.

À cette période, il n'était pas rare de voir un haut fonctionnaire du Parti méditant à côté d'un chauffeur de taxi, un professeur d'université pratiquant à côté d'un ouvrier, ou un retraité enseignant les mouvements à un jeune étudiant. Telle était la puissance des principes de Vérité-Compassion-Tolérance embrassés avec enthousiasme par un large spectre de la population chinoise, parce ce qu’ils bénéficiaient universellement à tous les segments de la société. .

Avec ses racines profondément ancrées dans l'histoire de la Chine, le Falun Gong était un trésor national, et non quelque chose de séparé et de distinct de la vie des gens pouvant être facilement isolé et détruit. Aussi, quand Jiang Zemin a décidé de déclencher sa funeste persécution le 20 juillet 1999, lui et le PCC ont, en fait, déclaré la guerre à leur propre pays et leurs propres citoyens.

Le PCC tente de tourner la société chinoise contre le Falun Gong

Pour gagner un guerre, on a besoin d'alliés, aussi après avoir purgé tous les pratiquants de Falun Gong de ses propres rangs, le Parti communiste chinois a systématiquement entrepris la tâche de transformer toutes les agences du gouvernement, les institutions sociales et culturelles ainsi que les organisations civiles et militaires en ennemis du Falun Gong. Pour ce faire, la participation des médias était nécessaire, mais ce n'était pas un problème, le Parti exerçant depuis de nombreuses années un contrôle absolu sur la presse. Au tout début de la persécution, des attaques quotidiennes haineuses, des histoires fabriquées diabolisant le Falun Gong et son fondateur M. Li Hongzhi, saturaient les ondes, les journaux et les magazines. Le barrage journalier de propagande était conçu dans un seul but: rendre les atrocités que le gouvernement commettait, acceptables au plus grand nombre possible, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur de la Chine. .

La Chine possède une constitution, des tribunaux, des avocats et des livres de loi, mais l’état de droit y est quelque chose de relativement nouveau, et du point de vue de l'élite décisionnaire, d'assurément très flexible pour servir les besoins immédiats de l'État. Parce que les pratiquants de Falun Gong étaient de bonnes et honnêtes personnes, des citoyens travailleurs qui avaient gagné le respect et l'admiration d'une grande partie de la société, les punir sous les lois chinoises existantes présentait de grandes difficultés. De plus, les pratiquants de Falun Gong n'avaient pas peur d'aller en prison pour leur croyance. Aussi, pour prendre en main cette situation, Jiang Zemin a eu recours à un autre système "de droit et de justice" –également profondément enraciné dans l'histoire chinoise—le système d'implication.

Certains détails du système d'implication en Chine ont transpiré dans des reportages de quelques journalistes occidentaux. Le gagnant du Prix Pulitzer, le journaliste Ian Johnson, était curieux de comprendre pourquoi, comparé à d'autres villes, un nombre aussi disproportionné de pratiquants de Falun Gong étaient tués dans l'agglomération de Weifang. Les résultats de son investigation, publiés dans le Wall Street Journal sous la chronique "Comment une ville chinoise recourt à des atrocités pour contrôler Falun Dafa" l'a directement conduit au système d'implication.

Au cours de ses recherches, M. Johnson a découvert que, superposé au système juridique officiel du pays, existait un autre mécanisme établi, lequel, bien que très ancien n'était approprié que pour faire avancer et renforcer les efforts du dictat communiste en vue de maintenir un contrôle centralisé strict et total sur une population diverse et étendue, et isoler et attaquer toute personne ou groupe de gens perçus, à tort ou à raison, comme des menaces au pouvoir de l'État.

Se référant aux relations entre les multiples décès dans l'agglomération de Weifang et la marée de protestataires du Falun Gong à la Place Tienanmen de Beijing, Johnson écrivait :

"Les fonctionnaires à Pékin ont dressé le cadre pour la tuerie il y a un an, après s'être impatientés de l’afflux continuel de contestataires de toute la Chine à la capitale. Décidant que des mesures drastiques étaient nécessaires, ils ont choisi une méthode véritablement éprouvée de renforcement des édits centraux, affinée au cours de siècles de règle impériale.

"Basé sur les 2,200 ans de la méthode bao jia de contrôle de la société, le système repousse la responsabilité du suivi des ordres centraux sur le voisinage, le chef local étant responsable pour les actions de tout le monde sur son territoire. Dans les temps anciens, cela signifiait que le chef d'une famille ou d'un clan était personnellement responsable du payement des taxes, de lever les troupes et d’appréhender les criminels."(http://clearwisdom.net/html/articles/2000/12/27/3724.html)

Ainsi, prenant une page du passé féodal de la Chine, le régime de Jiang a employé ce qui est aujourd’hui connu comme le " système d'implication" afin de poursuivre et persécuter les pratiquants de Falun Gong. L'unique particularité de ce système est sa totale focalisation sur les résultats, couplé avec sa totale absence de moralité. Les mots tombent des supérieurs aux subordonnés à travers couche après couche de gouvernement: "Peu importe comment vous le faites, assurez vous que le travail soit fait, ou vous serez puni (avec des amendes, perte de travail, emprisonnement etc.)." Au contraire du système juridique conventionnel de la Chine, lequel a joué un rôle important mais secondaire dans la persécution du Falun Gong, le système d'implication n'est pas basé sur les plus hauts idéaux ou la plus haute justice de l'homme, ni n'est conçu sur le principe utilitaire de créer le meilleur pour le plus grand nombre. Son unique but est de disséminer et de renforcer la volonté du dictateur par le truchement de chaque niveau de la société.

Un bref abécédaire de ce qu'est grandir dans un État Communiste

Du berceau à la tombe, les citoyens de la Chine moderne - hommes et femmes - sont enveloppés dans de nombreuses couches d’institutions qui les contrôlent, toutes fonctionnent dans le but de promouvoir et protéger les intérêts non pas de l'individu mais de l'État. Du contrôle des ménages de la famille traditionnelle, au comité de quartier, écoles, comité du Parti dans le milieu professionnel, au village, municipalités, cantons et gouvernement de la ville - jusqu'au sommet - il y a peu de place pour des choix vraiment libres, et tous les aspects de la vie d'une personne sont liés et canalisées par une puissance supérieure. Cette puissance supérieure n'est pas Dieu. C'est l'État, qui est représenté par le dictateur à la tête de la nation.

Tous ces niveaux d'organisation servent de "mini-gouvernements", et tous servent les intérêts du pouvoir central. Et si cela ne suffisait pas à envelopper le potentiel individuel de l’âme dans suffisamment de chaînes, le dictateur peut aussi créer des organismes totalement extra-légaux pour résoudre des problèmes spécifiques, comme le Bureau 610, que Jiang Zemin a créé dans le but précis de persécuter et d'éradiquer le Falun Gong.

Si l'on ajoute à ce tableau le fait que les journaux, la télévision, la radio administrés par l’État, et autres médias sont également faits pour servir comme un niveau d'organisation au service de l'État, on commence à se faire une idée précise de l’énorme puissance à laquelle les pratiquants de Falun Gong se sont opposés en 1999 quand ils ont été forcés de choisir entre leurs croyances spirituelles et leur sécurité physique.

Tant que les citoyens reconnaissent la légitimité de ce pouvoir supérieur séculier et se satisfont d'aller et venir dans les sillons que ce système a généré, alors une certaine forme de paix et d'harmonie existe dans le pays. Mais c'est la paix de la mort, pas une paix véritable, pas une paix introduite librement et ouvertement par des citoyens instruits et informés.

Toute personne qui choisit de suivre une autorité différente, une puissance supérieure, comme ces pratiquants de Falun Gong qui ont adopté le principe de Vérité-Compassion-Tolérance, sont considérés comme des ennemis de l'État qui doivent être à tout prix détruits.

Et puisque les chefs de gouvernement considèrent le conflit comme une lutte à la vie à la mort, ils n'ont aucune retenue.

Persécuter le Falun Gong

Donc, en 1999, lorsque Jiang Zemin a déclaré la guerre au Falun Gong, tous ces niveaux d’autorité ont été mobilisés au service de l’État pour exécuter la volonté de l’État. Même pour un témoin ce degré de mobilisation des ressources d’une nation contre un groupe est vraiment effrayant. La vivre de première main est quelque chose de difficile à imaginer.

Mais c’est exactement ce à quoi les pratiquants de Falun Gong ont été confrontés, tandis que tout le poids de la société chinoise était amené à peser sur eux en juillet 1999. Individuellement et en groupes, les pratiquants de Falun Gong ont fait ce que, sous la constitution, de bons citoyens étaient encouragés à faire : ils ont suivi les lois et en ont consciencieusement appelé aux agences appropriées pour le redressement de leurs légitimes doléances. Mais puisque le système légal officiel auquel ils en appelaient n’était pas la véritable loi du pays, la récompense de leurs efforts a été d’être cyniquement battus, condamnés à des amendes, emprisonnés, et torturés sous le système d’implication.

Le système d’implication politise et mine l’unité fondatrice de la société : la famille. Si un pratiquant de Falun Gong ne garantit pas d’abandonner ses croyances spirituelles, un membre de sa famille, habituellement le mari ou l’épouse, mais ce peut être aussi des parents ou des enfants, est assigné comme son "garant ".

Alors, si le pratiquant s’implique dans de telles activités désapprouvées comme en appeler à la justice à Pékin ou distribuer une information à propos du Falun Gong, le garant sera puni de toutes sortes de façons, y compris payer des amendes, perdre son emploi, être battu, ou même envoyé dans un centre de détention.

Une grande pression est exercée sur les couples mariés. Un homme dont la femme pratique le Falun Gong recevra souvent un ultimatum des dirigeants de son unité de travail de soit divorcer ou perdre son emploi. De cette façon, de nombreux pratiquants de Falun Gong ont perdu leurs maisons et leurs familles tandis qu’une pression extérieur était exercée à travers le système d’implication.

Au début de la persécution, lorsque les pratiquants étaient arrêtés Place Tiananmen, ils refusaient de donner leurs noms ou adresses à la police, même au prix de sérieux passages à tabac. C’était pour protéger leurs familles et leurs unités de travail de la rétribution sous le système d’implication. car une fois que les autorités ont déterminé les identités des pratiquants, tous ceux qui leur sont proches seront amenés à souffrir aussi.

“Chen Zhan et Li Xiaojun, deux pratiquants de Falun Gong de Chengdu, ont été arrêtés et envoyés en prison. Leurs maisons ont été saccagées et la police locale a procédé à l’arrestation d’une dizaine de leurs membres de famille. Tous ont écopé de 15 jours de détention et n’ont été relâchés qu’après que leurs entreprises ou d’autres proches aient payé une amende de trois mille yuans (à peu près l’équivalent de six mois de salaires.) Nombre d’entre eux étaient tuméfiés suite à la torture policière et aux coups des criminels en prison. (Même les condamnés sont " impliqués." S’ils surveillent et battent les pratiquants, leurs condamnations sont réduites.) De plus, en garde à vue policière, on leur demande d’effectuer un travail intense pendant 18 à 19h chaque jour ne recevant que la nourriture suffisante pour ne pas mourir de faim. ()

Voilà ce qu’a été la vie de famille pour les pratiquants de Falun Gong en Chine, spécialement durant les premières années de la persécution. Et c’était la même histoire dans les comités de voisinage, les lieux de travail, les écoles et à tous les niveaux du gouvernement. En même temps, alors que chaque niveau d’organisation imposait sa propre pression sur le niveau du dessous, pour isoler et intimider les pratiquants afin qu’ils renoncent à leurs croyances, les médias financés par l’état continuaient à attiser la haine à l’encontre du Falun Gong en diffusant une pléthore de mensonges et d’histoires fabriquées dans tout le pays. C’est par cette méthode que la persécution du Falun Gong s’est répandue à travers le pays comme un brouillard mortel, atteignant chaque coin et recoin de la société, aucune personne ni aucun endroit n’étant épargnés. Bien que certains pratiquants réussissaient à survivre dans les rues dans un grand dénuement pour garder leur liberté, pour la plupart, il n’y avait nulle part où se cacher, et il y avait très peu d’endroits où on pouvait échapper aux regards scrutateurs de ceux travaillant main dans la main avec le gouvernement.

De façon altruiste et courageuse, les pratiquants de Falun Gong ont dépensé toutes les ressources financières dont ils pouvaient disposer pour imprimer et distribuer des informations coupant court aux mensonges et disant la vérité à propos des activités immorales et illégales du gouvernement chinois. Avec pour seule arme la vérité, ils se déployaient chaque jour à travers villes et campagnes chinoises pour percer le mur du mensonge, et leurs efforts ont finalement eu un grand succès, alors que de plus en plus de gens apprenaient la vérité sur la persécution et commençaient à s’y opposer. Pendant tout ce temps, bien qu’ayant été victimes du terrorisme d’état pendant onze années, il n’y a eu aucun rapport crédible que des pratiquants de Falun Gong aient répondu par la violence à leurs bourreaux.

La tendance se renverse

Les choses ne sont pas toujours ce qu’elles paraissent, et il devient de plus en plus clair chaque jour que la plus grande faiblesse du régime communiste est cachée dans ce qui semble être sa plus grande force. D’un côté le système d’implication a grandement augmenté l’efficacité de la persécution contre le Falun Gong en forçant des millions de gens à s’impliquer et à agir comme agents du gouvernement, en terrifiant en même temps des millions d’autres à se taire.

D’un autre côté, dans les entreprises, les écoles, les hôpitaux – dans chaque institution en Chine où des gens ont été forcés, ou impliqués à participer à la persécution – des gens avec une conscience et un sens inné du bien et du mal ont vu par eux-mêmes la nature perverse de ce gouvernement et la bonté fondamentale des pratiquants de Falun Gong. S’ils n’avaient pas été impliqués, ils auraient pu continuer à poursuivre leurs propres intérêts sans jamais s’arrêter pour réfléchir profondément à ces questions fondamentales impliquant le bien et le mal.

De plus, chacun des millions de pratiquants de Falun Gong qui a été persécuté a des membres de famille, des amis et des collègues qui savent que ce sont de bonnes personnes qui ont été injustement persécutés. Beaucoup de ces mêmes personnes ont elles-mêmes ressenti la main lourde de la police à cause de leurs relations avec les pratiquants. De cette façon, des millions de personnes anonymes connaissent à présent la vérité qui serait restée ignorée autrement.

Comment le Falun Gong a-t-il pu résister à cette tentative totale, absolue du PCC de les éradiquer ? Le fait que même après onze ans d’abus vicieux, les pratiquants de Falun Gong se tiennent toujours debout témoigne à la fois de leur propre grandeur et de celle du principe Authenticité-Compassion-Tolérance qu’ils ont maintenu même au prix de leurs vies.

Traduit de l’anglais en France