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La famille de l'avocat Wang Yonghang, emprisonné, s'inquiète pour sa situation

5 janvier 2011

(Minghui.org)


Par un correspondant de la province du Liaoning, Chine


Nom : Wang Yonghang (王永航)
Genre : Masculin
Âge : 37 ans
Adresse : Inconnue
Profession : Avocat
Date de la dernière arrestation : 4 juillet 2009
Dernier lieu de détention : Salle 18 de la prison N°1 de Shenyang (沈阳第一监狱十八监区)
Ville : Dalian
Province : Liaoning
sévices subis : Condamnation illégale, passage à tabac, emprisonnement, confinement solitaire, refus des visites
Principaux persécuteurs : Li Shiguang, Peng Li, Liu Changers


Dans la soirée du 11 octobre 2010, les gardes de la prison ont incité plusieurs détenus à frapper brutalement M. Wang Yonghang, avocat de l’agglomération de Dalian, qui défend la justice. Parmi les gardes ayant incité le passage à tabac, Li Shiguang, Peng Li, et Liu Chang. Le lendemain matin, M. Wang a été battu à nouveau. Il a été alors placé en confinement solitaire dans une petite cellule pour y être davantage torturé mentalement et physiquement.


Le 19 novembre, après de nombreuses demandes, sa famille l’a finalement vu en prison. Cependant, ils ont été encore plus inquiets lorsque les autorités de la prison ont refusé d’admettre que M. Wang avait été battu. Le refus des autorités pénitentiaires a attristé les membres de sa famille, qui s’inquiètent de la violence effrénée à laquelle il doit être soumis.



M. Wang Yonghang, avocat de la ville de Dalian


En apprenant les passages à tabac continuels, l’incarcération abusive, le refus de visite de la famille, d’appels téléphoniques et des nécessités quotidiennes, l’épouse de M. Wang, Mme Yu Xiaoyan, s’est inquiétée. Elle a appelé le département des affaires pénitentiaires pour demander une investigation sur les passages à tabac et la punition de qui que ce soit responsable de tels actes illégaux. Les fonctionnaires du département des affaires pénitentiaires ont confirmé que M. Wang avait été en effet battu, puis maintenu en confinement solitaire, que les autorités de la prison prêtaient une sérieuse attention à la question et apporteraient certainement une réponse satisfaisante à la famille. Ils ont aussi demandé à la famille de Wang de mettre leurs demandes par écrit et de les envoyer au département des affaires pénitentiaires de la prison N°1.


La famille a suivi leurs instructions, listé leurs demandes et envoyé la lettre par courrier express, le 15 octobre. Le 28 octobre, lorsque la famille de M. Wang a appelé le département des affaires pénitentiaires, ces derniers ont répondu avoir reçu leur courrier express et qu’une réponse leur parviendrait. Le fonctionnaire qui a répondu à l’appel téléphonique a aussi noté le numéro de téléphone de la famille.


Trois semaines ont passé, sans réponse, ainsi, la famille a rappelé. Cette fois, cependant, il leur a été répondu que M. Wang n’avait jamais été battu. Le fonctionnaire leur a seulement demandé comment ils étaient au courant de passages à tabac.


Face à l’inaction des fonctionnaires de la prison, la famille Wang s’est rendue au procuratorat de Chengjiao, agglomération de Shenyang, demandant à rendre visite à M. Wang dans la prison N°1 de Shenyang. Le procureur qui les a rencontrés a accédé à leurs demandes et leur a affirmé qu’il arrangerait immédiatement une visite avec M. Wang. Plus tard, la famille a appris que le confinement solitaire de M. Wang était terminé et que la visite pourrait avoir lieu.


Le 19 novembre, aux alentours de 09 heures du matin, après avoir voyagé toute la nuit, Mme Yu et sa mère sont arrivées à la prison N°1 de Shenyang pour demander à rencontrer M. Wang. Les gardes de la prison leur ont demandé de remplir un formulaire de visite. Sur ce formulaire, il était précisé que le numéro d’identité de M. Wang Yonghang était 3881 dans la salle N° 18. C’était la première fois qu’un tel formulaire était rempli. Plus tôt, il avait été dit à la famille qu’aucun formulaire de visite n’était nécessaire pour les familles des pratiquants de Falun Gong. Une jeune garde (Numéro d’identité 2101506) a appelé la salle N° 18. Cependant, des informations émanant de la salle affirmaient qu’aucune visite n’était autorisée. Lorsque la famille en a demandé la raison, la garde a répondu ne pas le savoir. La famille voulait qu’elle contacte le département des affaires pénitentiaires en leur nom, mais non seulement elle a refusé d’appeler mais a même refusé de fournir le numéro de téléphone du département. La famille lui a dit que les procureurs de la procurature de Changjiao avaient confirmé que les visites étaient autorisées et contesté la décision arbitraire de la prison, mais la garde a insisté, prétendant que cela n’avait rien à voir avec elle.


La famille a tenté de contacter le département des affaires pénitentiaires, puis le bureau du procureur de la prison. On leur a dit de demander le directeur Sun, du bureau du procureur. Après quelques demandes, Mme Yu et sa mère n’ont pu recevoir l’autorisation de voir M. Wang. Elles ont attendu dans une salle d’enregistrement jusqu’à 11 :00 heures du matin. Après avoir demandé à plusieurs reprises si chaque visiteur était un pratiquant de Falun Gong ou non, leur avoir fait promettre de s’exprimer seulement en mandarin et d’éviter d’utiliser un dialecte quelconque, les autorités n’ont autorisé que la belle-mère de M. Wang à lui rendre visite. Son épouse, Mme Yu, en a été empêchée sous prétexte qu’elle était pratiquante de Falun Gong.


Lorsque la belle-mère de M. Wang l’a vu, il semblait fatigué et mal nourri. Elle était plutôt inquiète et a demandé s’il avait été battu, pourquoi il n’avait pas appelé à la maison, et si deux détenus incarcérés pour crimes le surveillaient et le maltraitaient. Elle a posé ces questions parce qu’elle avait appris par une personne travaillant dans la prison, que les gardes désignaient des détenus pour surveiller les pratiquants de Falun Gong. Ces détenus étaient tenus pour responsables et punis si les pratiquants refusaient d’effectuer ce que les autorités de la prison voulaient. Par ce biais, ces dernières pouvaient, par la violence, facilement obliger les détenus à faire respecter les règles, et éviter d’être tenues directement responsables de ces actes brutaux et illégaux.


La belle-mère de M. Wang ne pouvant lui parler qu’au téléphone et sous la surveillance d’un garde, M. Wang a répondu qu’il n’avait pas été battu et qu’il était autorisé à dormir et manger. Le téléphone était bloqué et ne pouvait être utilisé pour appeler chez lui. Les détenus qui le surveillaient étaient bien plus que deux.


La belle-mère âgée de M. Wang ne pouvait comprendre si celui-ci était traité aussi bien que les autorités pénitentiaires le prétendaient et pourquoi tant de personnes étaient désignées pour garder un œil sur lui. Les personnes responsables de sa « transformation dans le but de tenter de lui faire abandonner sa croyance en Falun Gong, évitaient de donner leurs noms. Parfois, on affirmait que le nom de famille de la personne était Luo, parfois, c’était Yan. Parfois, ils niaient que quiconque avait frappé M. Wang, quelque fois ils affirmaient que les détenus battaient souvent les pratiquants. Ils ont même demandé à la vieille dame de mentir à son gendre et de lui dire que son épouse avait cessé de pratiquer Falun Gong. Mme Yu et sa mère ont quitté la prison de l’agglomération de Shenyang, inquiètes et avec beaucoup d’interrogations.


M. Wang Yonghang, 37 ans, était auparavant avocat au Bureau légal Qianjun, province de Liaoning. A plusieurs reprises depuis 2007, il a fourni une assistance légale aux pratiquants de Falun Gong. En mai 2008, il a publié une lettre ouverte adressée aux principaux dirigeants, Hu Jintao et Wen Jiabao concernant l’arrestation de son épouse par la police de Shanghai. Il y notait la nature illégale de la condamnation des pratiquants à la prison, demandait que les autorités rectifient les décisions prises depuis 1999 et libèrent tous les pratiquants de Falun Gong. Dans sa lettre ouverte, intitulée : « La grande erreur des appels passés pour une rapide correction et les conséquences qui en découlent, » M. Wang a pointé le défaut juridique fatal de la mise en application de l’article 300 de la loi criminelle à l’encontre des pratiquants de Falun Gong, basée sur « l’organisation et l’utilisation de sectes superstitieuses, sociétés secrètes, et organisations religieuses perverses ou le sabotage de la mise en œuvre des lois d’état et des règles exécutives par l’utilisation de la superstition. » Il a fait appel auprès de la procurature suprême du peuple et de la cour suprême du peuple pour le respect de la loi. Sous la pression, le cabinet dans laquelle il travaillait a rompu son engagement. Sa licence d’avocat a été confisquée et retenue par les autorités


Le 16 juin 2009, M. Wang a défendu Cong Rixu, pratiquant de Falun Gong devant les tribunaux, s’exprimant pour l’innocence de ce dernier. Pour la seconde fois, le parti communiste chinois était furieux. Le 4 juin 2009, la police l’a arrêté. Selon des sources au sein du système policier, cette arrestation a été ordonnée par Zhou Yongkang, plus haut fonctionnaire chinois responsable de la loi et de l’ordre et membre du comité permanent du bureau politique. M. Wang a été mis sous surveillance et photographié avant son arrestation. Son épouse, Mme Yu Xiaoyan a aussi été arrêtée. De même, la police a violemment menacé et intimidé la mère de M. Wang, âgée de prés de 80 ans. Après l’arrestation, la police l’a battu jusqu’à ce que les os de son pied droit soient fracturés. Les soins ayant été retardés, la fracture s’est gravement infectée. Le 10 août, il a été emmené à l’hôpital pour y être opéré. Les agents de la sécurité d’état étaient positionnés dans l’hôpital pour le surveiller, et son épouse n’a pas été autorisée à le voir. Le 27 novembre 2009, M. Wang a été condamné à sept ans de prison. Le 12 avril 2010, il a été emmené dans la prison N°1 de Shenyang, province de Liaoning.


Traduction de l’anglais