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Pourquoi je n'ai pas obtenu la grande Compassion

18 avril 2011 |   Écrit par une pratiquante de Dafa en Chine

(Minghui.org)

Ayant été élevée dans une famille qui pratiquait le confucianisme et la médecine traditionnelle, on m'a enseigné à être honnête et bonne, et à faire attention aux autres. Comme j'étais l'aînée de quatre enfants, on m'a appris à être tolérante et à donner la priorité à mes frères et sœurs. Il en a découlé que depuis l'enfance, on me considère comme une personne dotée de tous ces vertus. Je trouvais que j'étais quelqu'un de bien et je regardais avec dédain ceux que je pensais être immoraux. Il était très important pour moi d'être bien considérée et avoir une bonne réputation était ce que je voulais. Je voulais que mes parents soient fiers de moi et j'essayais d'être digne du titre de disciple de Dafa. J'ai établi les mêmes exigences pour mes frères et sœurs.


La raison pour laquelle je souhaitais entrer dans la cultivation de Dafa était que la discipline d'Authenticité-Bienveillance-Tolérance ressemblait à mon propre système de valeurs. Mon but était d'être quelqu'un de bien, donc, ce que je faisais était d'être « bien ». Assez rapidement j'ai pris conscience que la cultivation dans Dafa était plus que simplement « être une bonne personne ». En tant que pratiquante, je voulais retourner à ma vraie demeure avec le Maître. J'ai compris aussi que la mission du disciple est de sauver les êtres et d'aider le Maître dans la rectification. Je pensais que je m'acquittais bien des trois choses et que mon attachement à être « quelqu'un de bien » n'existait plus, jusqu'à ce que je lise le partage d'un compagnon de pratique sur ce genre de problème. J'ai pris conscience alors que je n'avais pas renoncé à mes considérations humaines à propos d'être quelqu'un de bien dans le monde ordinaire et que je me débattais toujours au milieu de la renommée, du profit et de la sentimentalité, toutes choses arrangées par les forces anciennes.


Je vois maintenant le danger qu'il y avait à tomber dans les conceptions des gens ordinaires, parce que les gens « bons » ou « mauvais », vu d'une certaine perspective, se trouvent en fait au même niveau et sont dans la même dimension. Ceux qui cultivent doivent améliorer sans cesse leur xinxing afin d'atteindre un niveau supérieur de vie. La conception humaine d'une « bonne » personne s'est avéré être une coquille dure m'empêchant de me transformer en un être de niveau plus élevé.


Je me demandais pourquoi je n'avais pas obtenu un cœur de compassion. Pourquoi n'avais-je pas atteint ce niveau ? Ma réponse était que cela concernait mon niveau de cultivation. Comme mon étude de la Loi se faisait à l'intérieur d'une coquille faite de conceptions humaines, comment pourrais-je traverser et accéder à des niveaux supérieurs ? Maintenant je me suis éveillé à la différence entre la bonté des personnes ordinaires et la compassion de ceux qui cultivent. La bonté des gens ordinaires consiste à faire des bonnes actions à intérieur du cadre de la sentimentalité et de l'ego. La conception humaine de l'oubli de soi demeure au même niveau que celui de l’égoïsme, ce sont les deux bouts d'un continuum. Mais la compassion est basée sur un état d'esprit de total oubli du soi, et d'une considération totale pour autrui. Cet état d'esprit est immense et bien loin au-dessus de la mentalité humaine et c'est la différence entre des êtres humains et des êtres divins.


Pourquoi est-ce que j'exigeais des autres qu'ils soient de « bonnes » personnes selon mes propres critères ? Pourquoi est-ce que je n'aimais pas ou que je m'éloignais des « personnes » mauvaises ? Pour quelle raison est-ce que je jugeais tant les autres ? Parce que je ne m'étais pas débarrassé totalement de la conception de l'ego, j'étais incapable d'avoir de la tolérance ou de la compassion pour les autres. Les efforts que je fais pour être une bonne personne et pour être attentive aux autres étaient faits seulement pour entretenir ma renommée, pour obtenir des bénéfices et pour satisfaire à mes besoins émotionnels.


Les buts et les souhaits des gens ordinaires sont tous des désirs. Mon but d'être une bonne personne dans le monde ordinaire était un reflet de mes désirs et de mes attachements. Après avoir cultivé pendant plus de dix ans, j'étais encore englué dans cette attachement et je n'avais pas changé la raison d'être de mon entrée dans la cultivation de Dafa. C'était là quelque chose de dangereux et de triste pour celui qui cultive.


Le Maître nous signale que :
« Si un pratiquant n'y renonce qu'en apparence, tandis que dans son coeur il s'y accroche et se cramponne à ses propres intérêts car il ne veut pas qu'on y touche, je vous dis que c'est une fausse cultivation et pratique ! ». (« Discours à la Première conférence de Loi en Amérique du Nord »)

Par le passé j'ai étudié la Loi mais n'ai pas pris son contenu au sérieux. Je ne me fondais pas dans la Loi. Mon cœur pour la renommée, le cœur de me faire valoir, le cœur de vivre dans le confort ainsi que d'autres attachements étaient toujours en moi. Ce n'est pas étonnant que je n'arrivais pas à obtenir un cœur de compassion, parce qu'il y avait tellement d'attachements humains qui m'occupaient l'esprit. Je dois abandonner tous ces attachements.


Le Maître nous a dit en maintes occasions :
« Vous devez vraiment, vraiment faire un effort dans la cultivation et ne pas vous laisser aller à simplement le faire superficiellement ; vous ne devriez pas avoir autant d'attachements humains ». (traduction non-officielle)
« J'aime les gens qui sont honnêtes et simples et qui font les choses solidement et réellement. J'espère aussi que tous, après toutes ces années de cultivation et pratique, allez grandir positivement en sagesse et pas grandir autant en termes de savoir traiter les affaires de ce monde ou comment se conduire en tant qu'être humain dans ce monde. » (« Enseignement de la Loi à la Conférence de Loi de New York 2010 »)

Je sentais que le Maître parlait de moi et qu'il indiquait que je devais vraiment me cultiver avec diligence. Le temps ne m'attendra pas pour toujours.


Traduit de l'anglais en France