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Mme Liu Xinyu se rappelle le lavage de cerveau et la « transformation » par le PCC

23 avril 2011 |   Écrit par Liu Xinyu, une pratiquante de Chongqing en Chine

(Minghui.org)

J'ai commencé mon chemin de cultivation au printemps 1996. À mon grand regret, j'ai cessé la cultivation pendant presque deux ans, entre juin 2001 et février 2003. C'est quand les agents du Parti communiste chinois (PCC) «m'ont transformée». Après avoir laissé la pratique de Falun Gong, j'ai causé beaucoup de mal et de confusion à plusieurs personnes. J'expose maintenant ce qui s’est vraiment produit, car les gens ont droit de connaitre la vérité et je pourrai peut-être ainsi éliminer les effets négatifs que je leur ai causés.


En juillet 1999, le PCC a lancé sa brutale répression du Falun Gong. En septembre 1999, je suis allée faire appel pour le Falun Gong à Pékin. J'ai été arrêtée et condamnée à deux ans dans un camp de travaux forcés pour «avoir troublé la paix sociale et l'application de la loi».


J'ai été détenue au camp de travaux forcés pour femmes numéro 2 de Maojiashan à Chongqing où j'ai été soumise à un lavage de cerveau avec l'information qui diffamait le Falun Dafa, j’ai été gavée, forcée à me tenir debout toute la nuit et battue brutalement. J'ai été soumise à la torture, à l'humiliation et au mauvais traitement. J'ai été attentivement surveillée par au moins quatre criminelles chaque jour. Il n'y avait jamais un moment d'intimité.



Simulation de la torture «Porter une épée derrière le dos».



Simulation de gavage forcé.


Quatre criminelles me surveillaient et me battaient à tour de rôle. J'ai été battue au point que ma vie était en danger, pourtant les gardes ont ignoré ce qui s'est produit. Il m’était interdit de me brosser les dents, de me laver le visage, de prendre une douche, ou de me laver les cheveux pendant 15 jours. J'ai été souvent menottée derrière le dos ou au poteau d'un lit en métal. J'ai été parfois suspendue par les menottes au haut d'un lit en métal. J'étais même menottée lorsque je dormais.


La torture la plus cruelle était «Porter une épée derrière le dos». Une main était passée par dessus l'épaule derrière le dos et l'autre main tirée derrière la taille vers le haut du dos puis menottée à l'autre main. La douleur était insupportable. Une fois, j'ai été menottée pendant 90 jours. Quand j'ai été libérée des menottes, je souffrais d’une douleur extrême physiquement et spirituellement. Une fois, j'ai été menottée derrière le dos et isolée dans une petite cellule pendant 30 jours. Les murs sentaient comme s’ils étaient faits de caoutchouc. J'ai été privée de la lumière du soleil pendant des jours et des jours. Il n’y avait qu’un très petit trou dans le mur. Je n'avais pas de couverture et il m’était interdit de laver mes vêtements. L'urine et l'excrément du bassin du lit n’était pas vidés pendant des jours. Personne ne pouvait me visiter ou me parler.


Chaque nuit, des rats couraient dans la cellule. Je n’osais pas dormir la nuit, alors je marchais de long en large, attendant l'aube pour respirer un peu d'air frais des conduits. C’est seulement à ce moment-là que je dormais pendant un moment sur le plancher, avec ma tête se reposant sur une marche près de la porte. J'étais menottée par derrière même quand je dormais. Je me suis souvent réveillée à cause de la douleur. La solitude, la crainte et la douleur m'ont presque menée au bord du désespoir. Il aurait été difficile de survivre sans une croyance ferme dans le Falun Dafa et les principes d’Authenticité-Bienveillance-Patience. Elles continuaient également à me torturer l’esprit. Quelques gardes étaient formées pour «transformer» les pratiquantes. Certaines pratiquantes «déjà transformées» aidaient les gardes à torturer d'autres pratiquantes qui croyaient fermement au Falun Dafa. Elles se relayaient pour m'attaquer, essayant de m'inciter à abandonner ma croyance.


Une criminelle a dit: «Sais-tu comment on produit de l'acier? C’est tout comme le processus que tu éprouves!» Sa voix sinistre m’a donné des frissons partout sur le corps. Je me suis une fois regardée dans un miroir et j’ai eu de la peine à me reconnaitre! J'avais l’air pitoyable! Après avoir commencé à pratiquer le Falun Dafa, j'avais un mariage heureux et tout le monde me complimentait pour être une dame gracieuse, belle, et élégante.


Trois mois avant la fin de ma peine de deux ans, les gardes ont dit qu'ils ne me libéreraient pas à moins que je renonce au Falun Gong et ils ont dit qu'ils m’enverraient dans une prison au nord-ouest de la Chine.


Un jour en juin 2001, le commandant du groupe numéro et un garde ont demandé à quelques criminelles de rassembler mes biens personnels. Ils m'ont alors menottée et ils m'ont poussée dans une voiture. J'ai vu trois autres pratiquantes à l'intérieur. Nous avons été transférées au camp de travaux forcés pour femmes de Nanmusi dans la ville de Chengdu, province du Sichuan. Cinq jours plus tard, les quatre pratiquantes, moi y compris, «étions transformées». Ceci était contre notre conscience et honteux. Nous avons écrit les trois déclarations. Nous avons alors été transférées de nouveau au camp de travaux forcés pour femmes de Maojiashan. Ils nous ont souhaitées la bienvenue en jouant des tambours. Le journal, les stations de télévision et d'autres médias ont annoncé la nouvelle. Ils nous considéraient comme des modèles de pratiquantes «transformées». Nous avons été utilisées comme leurs outils pour «transformer» d'autres pratiquantes.


Alors qu’est-ce qui s’est passé au camp de travaux forcés pour femmes de Nanmusi qui nous a incités «à nous transformer»?


Quand nous sommes arrivées au camp de travaux forcés pour femmes de Nanmusi à Chengdu, les gardes qui étaient formées pour «transformer» les pratiquantes nous ont traitées avec beaucoup de bonté. La première nuit, nous avons été emmenées à la salle de devoir, où nous pouvions parler librement et dormir avec les lumières éteintes. C'était tout à fait le traitement opposé au traitement quand ils avaient essayé de «nous transformer», où nous avions été isolées longtemps, où il nous avait été interdit de parler entre nous, sans aucun temps libre et ou nous avions été surveillées vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Nous n’avions pas pu dormir que quelques heures et nous avions été souvent forcées de nous tenir debout tandis que d'autres dormaient.


Cette nuit-là, on nous a donné quelques libertés personnelles et nous en étions extrêmement heureuses. Nous avons beaucoup parlé et avons bien dormi cette nuit-là. Le matin suivant nous nous sommes levées très tard. Nous avions été tellement privées de sommeil pendant si longtemps. En conséquence, notre volonté a commencé à s'affaiblir.


Cette nuit-là seulement, une détenue de service nous a accompagnées. Elle a pris bien soin de nous, nous a préparé de l'eau et elle a préparé nos lits. Nous nous sommes vraiment senties les bienvenues surtout parce que dans le passé, on nous avait maudites et battues. Le lendemain, nous, les quatre pratiquantes, avons été séparées et placées dans différents dortoirs. Les détenues dans ma chambre semblaient être très amicales et serviables. Elles m'ont félicitée d’être une belle femme, aimable, cultivée et douce. Elles ont dit qu’elles espéraient que je pourrais rentrer à la maison plus tôt et vivre une vie heureuse avec ma famille. Aucune d’entre elles n'a dit de paroles grossières, s'est disputées ou battues avec les autres. C'était un groupe harmonieux. J'étais très étonnée de leur excellent comportement. Quand je les ai félicitées, l’une m'a dit que les gardes leurs avaient ordonnées de ne pas dire de mots grossiers ou dégoûtants, de ne pas se disputer ou se battre devant moi, autrement elles seraient punies.


Presque toutes les détenues au camp de travaux forcés pour femmes de Nanmusi à Chengdu étaient des toxicomanes. Certaines feignaient être des hommes dans leur comportement et dans la façon dont elles s’habillaient. On avait fait en sorte que je partage une couchette avec une telle personne. Elle était de la même région que moi et s’occupait de moi. Nous avons beaucoup parlé de la famille et de la parenté. Nous allions au lit très tard chaque soir. Au fur et à mesure, j'ai développé une affection profonde pour elle. Après avoir été torturée physiquement et spirituellement pendant si longtemps et en recevant de si bons soins tout à coup, j’ai senti que nous étions comme dans une relation matrimoniale.


Normalement, toutes les détenues devaient se lever à l'heure, mais j'avais la permission de me réveiller quand je voulais. Chaque matin à mon réveil, je la voyais assise à mes cotés, attendant de s'occuper de moi. Les gardes de la prison étaient amicales et me demandaient ce que j'avais besoin et j'étais si confortable. Plus tard, elles nous ont amenées toutes les quatre à l'atelier et nous ont montré ce qu’il faillait faire. C’était si différent du temps où nous étions battues et maltraitées. Ceci semblait être le bonheur. Un commandant du nom de Li nous a demandé de venir causer dans son bureau. Il nous a offert des fruits, des noix et nous a même épluché des bananes. Parfois, quelques gardes de la prison, entrainés à «transformer» les pratiquantes, nous apportaient des sucreries et des fruits. Toutes les détenues allaient au réfectoire en groupe et revenaient avec le même groupe après avoir mangées. Je mange lentement. Une garde de la prison plus tard m'a dit que le commandant de notre groupe m'observait attentivement quand je mangeais. Elle demandait à chacune d’attendre que j’aie fini de manger pour partir. Sa gentillesse m'a vraiment émue.


Tôt un matin, une garde de la prison appelée Yan nous a accompagnées quand nous marchions dans le jardin du camp de travail. Elle nous a promis une surprise et nous a demandée d'attendre à une table en pierre. Après un moment, elle est revenue avec quatre bols de nouilles chaudes épicées sur un plateau. Elle nous a dit qu'elle avait violé les règles, car elle avait acheté les nouilles en dehors du camp. Elle nous a demandée de manger rapidement. Les nouilles épicées étaient vraiment une grande tentation pour une personne de Chongqing comme moi. Je n'en avais pas mangé depuis deux ans. J'étais si émue que je ne savais pas quoi dire.


J'avais vu tellement de visages méchants au camp de travaux forcés pour femmes de Maojiashan à Chongqing. Une fois, deux gardes de la prison, une du nom de Liu, m’avait menottée à un lit en métal dans leur bureau. Elles avaient fermé la porte et m'avaient brutalement attaquée. J'ai crié fort pour de l'aide. Elles m’avaient mise un scotch sur la bouche, puis m’avaient complètement couverte la tête et le cou avec le scotch, mais elles ne s’arrêtaient toujours pas. J’avais de la difficulté à respirer et j'ai commencé à être étouffer. J'ai immédiatement demandé l’aide du Maître et à ce moment, j’ai senti la bande se desserrée et je pouvais respirer un peu. Elles se sont arrêtées et ont crié méchamment: «Laissons-la ici!» Alors elles ont fermé la porte et sont parties. Cependant, quand j'ai été emmenée au camp de travaux forcés de Nanmusi ici à Chengdu, j'ai vu des gardes de la prison aimables et amicales, j’ai donc senti une gentillesse qui me manquait depuis longtemps.


Sous leurs bons soins, je devais écouter des discussions et regarder des vidéos. Elles ont fait en sorte que celles qui avaient trahi le Falun Dafa me parlent des mêmes mauvaises choses que j'avais entendues au camp de travaux forcés pour femmes de Chongqing. La différence était qu'elles ne s’assoyaient pas devant moi, mais formaient un cercle avec nous derrière elles. Elles étaient très aimables. Elles parlaient, souriaient, chantaient, jouaient des jeux avec nous et nous traitaient comme des sœurs. Les vidéos présentaient ceux qui ont trahi Falun Dafa. Li Boqing, une comédienne réputée de la province du Sichuan, est venue au camp de travail pour nous encourager et a exprimé son grand souci de « transformer « les pratiquantes. Tout le spectacle a été télévisée et donnait l'impression du bonheur et du désir ardent pour un futur offert par la «transformation». Un soir, nous avons regardé une vidéo au sujet de tendres affections qui m'ont également touchée.


Les Neuf commentaires sur le parti communiste, une série publiée par The Epoch Times, a révélé l'état mental tordu des personnes innocentes qui ont été persécutées par le PCC et plus tard «réhabilitées.» De telles personnes avaient vraiment une telle appréciation pour le PCC à la fin de leur épreuve. J'avais été «transformée», et j’étais dans un état mental semblable.



Elles ont déguisé toute la laideur. Elles nous ont approchés avec des fleurs, des sourires et de l’affection. Ce que j'ai éprouvé était tout bien organisé. Elles m'avaient bien étudiée et avaient identifié mes faiblesses. Elles m’ont joué un drame pour «m’émouvoir».


Au camp de travaux forcés pour femmes de Maojiashan à Chongqing, j'avais subie une torture barbare. En raison de ma croyance ferme dans le Falun Dafa, je n’avais aucun symptôme de maladies à part des cicatrices dues à la torture. Cependant, une fois que j'ai abandonné la pratique du Falun Dafa, en dépit de toujours mener une vie confortable, je n’échappais pas aux maladies. J'avais une grave toux et ne pouvait pas avoir une vie normale.


J'ai abandonné les principes d’Authenticité-Bienveillance-Patience et je suis revenue à l'état d'être égoïste, bornée et jalouse. Je me sentais perdue parce que j'avais perdu ma croyance.


Dans mon prochain article, je discuterai comment je suis revenue à cultiver le Falun Dafa.




Traduit de l’anglais au Canada