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Atrocités perpétrées au Camp de travaux forcés de Wanjia à Harbin

19 juillet 2011 |   Écrit par un correspondant de Clartés et sagesse de la province du Heilongjiang, Chine

(Minghui.org)


Ci-dessous un compte-rendu de ce que Ma Bingjuan a souffert au Camp de travaux forcés Wanjia en l'année 2001.


En 2001 Mme Ma Bingjuan, pratiquante de Falun Gong a été détenue illégalement au Camp de travaux forcés Wanjia à Harbin. Elle a été le témoin et a subi la persécution brutale des pratiquantes de Falun Gong. Ma Bingjuan a déclaré qu'à cette époque les 800 pratiquantes de Falun Gong détenues là, souffraient de la gale à cause des conditions dans lesquelles elles étaient détenues. Les médecins de la prison déshabillaient les pratiquantes et avec un couteau émoussé ils raclaient les pustules de la gale. Il est difficile de décrire la tragédie d'un tel état ainsi que la douleur ressentie.


J'ai été arrêtée par la police en décembre 2001 alors que je clarifiais la vérité sur Falun Gong. La police m'a envoyée au Camp de travaux forcés Wanjia où j'ai été persécutée pendant un an.



Camp de travaux forcés Wanjia dans la ville de Harbin

En mars 2001, j'ai été détenue d'abord dans l'équipe No.7 dans le camp de travail forcé. À cet époque j'avais de la gale sur tout le corps à cause des conditions de la persécution. J'avais des démangeaisons partout et j'étais très mal. Dans le nord (de la Chine) la température au mois de mars est encore bien froide mais nous devions sortir tous les matins faire des exercices Quand le vent me soufflait sur le corps, j'avais mal partout, c'était comme si j'étais piquée avec des aiguilles. Je ne voulais ni manger, ni dormir. Certains jours j'étais incapable de m'occuper de moi même pour les soins quotidiens. Il y avait en même temps que moi des centaines de pratiquantes de Falun Gong détenues dans l'équipe no. 7. J'ai été assignée dans un dortoir dans le bâtiment no. 2. Il y avait plus d'une douzaine de pratiquantes dans la même salle. Un jour, en avril, une des chefs nommée Jin m'a demandé avec une autre pratiquante, appelée Yang d'aller avec elle, au bureau du chef de l'équipe. J'ai refusé d'y aller. Jin a dit que c'était parce que j'avais peur. À ce moment je me suis dis: «Pourquoi devrais avoir peur de vous? Puis je suis allée au bureau du chef de l'équipe avec la compagne de pratique Yang. Jin a demandé si nous persistions ou pas dans notre pratique du Falun Gong. Toutes les deux nous avons répondu: «Oui!» À cet instant la police nous a enfermées dans une cellule d'isolement.


Un groupe de policiers ont attaché d'autres pratiquantes dans notre cellule à la tête du lit ou au tuyau du radiateur. Puis ils leur ont enfoncé une serviette dans la bouche et ils ont essayé ensuite de les pousser à renoncer à leur pratique.


Nous deux et deux autre pratiquantes avons été détenues dans une cellule de la grandeur d'à peu près un petit lit. Les policiers nous ont attachées avec une corde et nous ont suspendues au cadre de la porte ou ils nous ont laissées là, jusqu'au lendemain vers midi.



Exemple d'une torture brutale: la suspension


J'ai été enfermée dans une cellule d'isolement pendant un mois. Parfois comme nous voulions faire les exercices ou réciter la Loi, nous étions attachées et la police nous invectivait. Le camp de travail a rallongé ma condamnation de six mois de plus, parce que je faisais les exercices. C'est ainsi que lors d'une réunion on m'a mis des menottes et on m'a forcée à marcher dans les rangs de celles dont le temps de condamnation avait été rallongée puis on nous a emmenées sur le devant de la scène. Après la réunion, la police nous a dit de retourner dans nos cellules. Sur le chemin du retour une des pratiquantes a crié: «Falun Dafa est Bon!» Un policier lui a donné des coups de pieds et l'a battue. On l'a fait descendre du deuxième étage à coups de pieds. Son visage et son nez étaient couverts de bleus.


Lorsque nous étions encore dans la cellule d'isolement, un jour, après 15 heures, la police nous a informées que des gens allaient venir nous visiter et nous a demandé de bien coopérer avec eux. Il nous a fallu rester debout pour écouter leurs arrangements. La pratiquante A n'a pas écouté les ordres, elle est restée assise dans sa cellule. La police a alors attaché toutes les compagnes de pratique et les ont suspendues à la porte sans que leurs pieds ne touchent le sol. Les pratiquantes n'avaient ni le droit de manger, ni de boire, ni d'aller aux toilettes. À ce moment, j'avais besoin d'aller aux toilettes et comme ils ne le voulaient pas, j'ai fait mes besoins dans mon pantalon. La police ne nous a descendues que vers minuit. Le lendemain on nous a renvoyées en cellule.


Le troisième jour, la police a demandé à chacune de remplir et de signer un formulaire sur lequel il y avait d’inscrit que nous n'avions pas le droit de faire nos exercices. Les compagnes de pratique n'ont pas voulu le signer. La police m’a demandé, à moi et à une autre pratiquante d'aller au bureau, puis elle nous a demandé si nous allions signer. J'ai répondu «Non!». Ils nous ont de nouveau enfermées en cellule d'isolement. La police a menacé de m'attacher tellement serrée que cela allait disloquer mon bras. Ils nous ont suspendues de nouveau sur la porte de 16 heures à 18 heures. Mes bras me faisaient mal et ils étaient tellement engourdis que j'avais l'impression qu'ils étaient cassés.


A cause des conditions dans le camp de travail à cette époque, 800 pratiquantes avaient la gale. La gale était parfois sèche et parfois il y avait des abcès dessus qui en plus étaient sales et démangeaient. C'était comme si 100 griffes vous grattaient très fort et c'était insoutenable. À une occasion, sous prétexte de me soigner, un médecin m'a fait venir. Une femme médecin a vu les abcès sur ma main et elle a pris simplement des ciseaux pour les couper. Le sang et du pus se sont mis à couler. Ça m'a fait très mal et j'avais la nausée. D'autres pratiquantes avaient des abcès partout sur le corps. Le médecin de la prison a enlevé leur vêtements et s'est servi d'un couteau pour gratter les abcès. C'était comme un couteau émoussé qui coupait à travers la chair. La douleur était intense et difficile à décrire. Après avoir été grattée, la personne était toute en sang. Tout son corps était recouvert de sang, le sang et la chair se mélangeaient. C'était affreux! Après cela, on versait sur elle de l'eau froide à partir du sommet de la tête. Ces compagnes pratiquantes ont enduré une telle torture inhumaine mais elles ne pouvaient que serrer les dents.


Ce qui précède est ce que j'ai vécu et vu concernant la persécution du Falun Gong faite par la police du PCC quand j’ai été détenue dans un camp de travaux forcés.



Traduit de l'anglais en France