(Minghui.org)
Nom:Wang
Meiqing (王美卿)
Sexe:féminin
Âge:69 ans
Adresse:ville de Zhaoyuan, province du Shandong
Profession:inconnue
Date de l'arrestation la plus récente:19 janvier 2009
Plus récent lieu de détention:Centre de lavage de cerveau
Ville:Zhaoyuan
Province:Shandong
Persécution subie:détention, interrogatoire, coups brutaux, extorsion, lavage de cerveau.
En octobre 1999, j'ai entendu que Mme Zhao Jinhua du canton de Zhangxing avait été battue à mort par la police parce qu'elle refusait de renoncer à sa croyance dans le Falun Gong. J'ai été choqué et je ne pouvais pas y croire. Un autre pratiquant et moi sommes allés à la maison d'un compagnon de pratique pour savoir si c'était vrai. Peu de temps après notre arrivée, nous avons entendu frapper à la porte. Lorsque nous avons ouvert, près de vingt officiers de police se sont précipités dans la maison. Ils avaient des menottes et transportaient une caméra vidéo. Les deux belles-sœurs du pratiquant et un voisin étaient également à son domicile. Sans montrer aucun document, ils nous ont menottés. Puis ils nous ont emmenés dans deux véhicules de police afin de nous déposer au poste de police de Luofeng. Ils ont dit qu'ils nous arrêtaient parce que c'était un rassemblement illégal. Nous avons été interrogés séparément.
La nouvelle de la mort de Mme Zhao s'est répandue et quelques jours après, plus d'une centaine de pratiquants de notre ville ont été arrêtés. Deux d'entre eux ont été condamnés à trois ans de travaux forcés et quelques autres ont été détenus pendant un mois dans un centre de détention après avoir été retenus dans un commissariat de police pendant près de deux mois. J'ai été détenue au Centre de détention de Luofeng pendant deux semaines.
Je suis allée faire appel à Pékin le 28 janvier 2000 et j'ai été arrêtée et détenue au poste de police de Luofeng. Le chef de poste a ordonné à son personnel de nous faire sortir dans la cour. Il a continué à nous ruer de coups de poing et de coups de pied alors que nous étions complètement gelés. Nous n'avons pas été relâchés avant le Nouvel An chinois.
Des policiers sont venus chez moi le 21 février 2000 pour me harceler. Quand ils ont vu trois autres pratiquants à l'intérieur, ils ont dit que nous étions en train de tenir un rassemblement illégal. Un des agents a utilisé son téléphone cellulaire pour appeler des renforts policiers. Ils nous ont arrêtés et ont confisqué trois photos du Maître du Falun Gong. Un agent m'a attrapée par les cheveux, deux officiers ont tenu les bras et deux autres ont tenu mes jambes. Ils ont alors descendu les escaliers et m'ont emmenée dans leur véhicule. Ensuite, l'un d'entre eux s'est assis sur mon dos. Nous avons été emmenés au poste de police de Luofeng, où j'ai été emprisonnée au sous-sol.
Plus d'une vingtaine de pratiquants ont été détenus au poste de police et ils ont été contraints de rester debout menottés aux portes métalliques pendant plusieurs jours. Ils ont été privés de nourriture et d'eau. Les pratiquants ont ensuite été amenés dans une pièce, un par un, et on leur a demandé s'ils continueraient la pratique du Falun Gong. S'ils répondaient «oui», ils étaient battus sévèrement avec un manche à balai. Certains pratiquants avaient du sang qui coulait de leur nez et pour d'autres, leurs jambes étaient gravement blessées et enflées. Certains pratiquants ont été électrocutés à coups de matraques électriques et portaient des marques de brûlure sur la nuque.
Quelques jours plus tard, nous avons été contraints de courir autour de la cour. Chaque fois que quelqu'un refusait, il était frappé aux jambes avec une baguette en bois. Nous avons couru comme ça pendant de longues périodes chaque jour durant trois jours. Nous avons ensuite été emmenés dans une grande salle et n'étions pas autorisés à sortir. Un seau en plastique était utilisé comme toilette et quand il était rempli, deux pratiquants devaient le porter jusqu'aux toilettes pour le vider. Nous avons tous tenu ensuite une grève de la faim pour protester contre la persécution. Les pratiquants ont été progressivement libérés suite aux demandes des membres de leur famille. On a extorqué des sommes d'argent à certains pratiquants. Ma fille a dû emprunter 800 yuans pour me faire sortir. Plus tard, j'ai entendu dire que certains pratiquants pauvres de la campagne devaient donner certains de leur bétail ou d'autres objets de valeur à la police pour obtenir leur libération.
J'ai été arrêtée par des agents du poste de police de Mengzhi pendant l'hiver 2000, quand j'ai été aperçue posant des affiches pour faire connaître aux gens les faits au sujet du Falun Gong. J'ai été détenue au poste de police durant la nuit par un froid glacial. Le lendemain matin, trois officiers avec des bâtons de caoutchouc ont commencé à me battre. Lorsque je suis tombée sur le sol, ils ont continué à frapper le bas de mon corps jusqu'à ce qu'ils soient fatigués. Plus tard, ils sont allés battre un autre pratiquant. Puis, ils nous ont emmenés au poste de police de Luofeng. Nous avons été relâchés 15 jours plus tard.
Le 16 janvier 2001, je suis allée à Pékin avec un autre pratiquant pour faire appel pour le Falun Gong. Nous sommes allés à la place Tiananmen et avons déroulé une grande bannière. Des agents en civil se sont alors présentés et nous ont arrêtés. Nous avons été emmenés au poste de police local et détenus au sous-sol avec beaucoup d'autres pratiquants. L'un des policiers a frappé la tête d'un pratiquants avec une matraque électrique. J'ai vu que la tête du pratiquant saignait, alors j'ai utilisé mes deux mains pour saisir la jambe du policier pour qu'il arrête. Il est tombé par terre, puis il s'est vite relevé et est parti. La police nous a ensuite traîné dans leurs véhicules, tout en nous ruant de coup et en nous frappant à la tête.
Lorsqu'il a fait nuit, nous avons été embarqués dans plusieurs véhicules pour nous amener dans centre de détention en banlieue. Quelques pratiquants et moi avons été emmenés dans le canton de Huairou. Il neigeait fortement et nous avons été contraints d'enlever nos vestes et nos chaussures et de nous tenir debout dans la cour. Nous avons ensuite passé un examen médical, qui a duré près de trois heures. Les gardes ont confisqué tous nos biens personnels.
Après avoir été emmené à nos cellules, quelques pratiquants ont commencé à faire les exercices. Peu de temps après, deux policiers sont venus et nous ont battus à coups de matraque. Les visages et les yeux de deux pratiquantes se sont immédiatement mis à enfler énormément. C'était une scène absolument horrible. J'avais tellement peur que j'ai commencé à pleurer. Un des officiers s'est alors tourné et m'a frappé au visage à plusieurs reprises.
Les officiers du Bureau de Liaison de notre poste de police local sont venus et m'ont emmenée le lendemain. Lorsque j'ai refusé de leur donner mon nom, ils ont confisqué ma carte d'identité et extorqué 1'000 yuans à mon entreprise. On m'emmena au poste de police de Luofeng, où l'agent Sun Yansong m'a rué de violents coups de pied et a brisé une table en me poussant contre celle-ci. J'ai été plus tard emmenée au sous-sol avec environ dix autres pratiquants. Ils ont essayé de me donner une injection, mais j'ai refusé. Puis, ils m'ont immobilisée au sol et un agent m'a frappée violemment, brisant l'une de mes côtes gauche. J'ai fait une grève de la faim pour protester contre la persécution. Après 10 jours, ils ont vu à quel point j'étais devenue faible et ils ont eu peur que je puisse mourir. Ils ont alors demander à ma fille de venir me chercher.
Lorsque les agents du Bureau 610 de la ville de Zhaoyuan ont tenu des séances de lavage de cerveau au printemps de 2001, Yin Binrui, travaillant au même endroit que moi, a activement coopéré avec eux et a obligé des pratiquants travaillant là de s'y rendre. J'ai aussitôt quitté la maison pour éviter la persécution et je suis devenue sans abri. Yin et les agents de bureau 610 sont allés au lieu de travail de ma fille. Elle n'est pas pratiquante, mais ils l'ont toutefois détenue dans un bureau à mon lieu de travail et l'ont privée de sommeil pendant 24 heures. Elle a été détenue pendant une semaine. Son mari travaillait hors de la ville et leur enfant de neuf ans a été laissé seul à la maison. Ils ont essayé d'obtenir de ma fille des renseignements pour savoir où j'étais cachée. Ils lui ont dit que si elle ne coopérait pas, ils allaient demander à sa compagnie de la congédier de son emploi. Ils ont emmené ma fille pour aller visiter tous les foyers de mes proches et amis. Mon fils et sa belle-famille avaient peur de m'héberger et la mère de mon ami était tellement terrifiée par la police qu'elle est devenu très malade. Chaque fois qu'elle entendait une sirène de police, elle était tellement traumatisée qu'elle ne pouvait ni manger ni dormir.
Yin est devenue tellement frustré lorsqu'il n'a pas pu me trouver, qu'il a engagé une voyante pour connaître mes allées et venues. Elle lui a dit que j'étais morte. Lorsque ma fille a entendu cela, elle a éclaté en sanglots. Lorsque j'ai entendu parler de la situation de ma fille, je me suis sentie très triste et j'ai décidé de rentrer à la maison. On m'a dit que si je retournais au centre de lavage de cerveau, je serais autorisée à quitter après 15 jours, mais j'ai finalement été détenue pendant deux mois et je n'ai pas obtenu de sorti jusqu'à ce que je devienne très malade.
Lors du 16ème Congrès National tenu en 2006, Yin et une demi-douzaine d'agents du bureau 610 sont venus chez moi et m'ont à nouveau emmenée au Centre de lavage de cerveau. Je suis devenue très malade pendant la nuit. Ils ont eu peur de prendre la responsabilité si quelque chose m'arrivait, ils m'ont donc renvoyée à la maison le jour suivant.
J'ai été de nouveau arrêtée le 19 janvier 2009, quand j'ai été aperçue posant des affiches de clarification de la vérité. J'ai alors été emmenée au centre de lavage de cerveau. Deux jours plus tard, j'ai semblé manifester des signes d'hypertension et de maladies cardiaques. Ils ont appelé ma fille, lui ont extorqué 1'000 yuans et lui ont demandé de me ramener à la maison.
Yin a envoyé quelques responsables du centre de lavage de cerveau à mon domicile le 17 juillet 2011. J'ai refusé de les voir et ils sont finalement partis peu de temps après.
Traduit
de l'anglais au Canada