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Marcher plus de cinq cent kilomètres jusqu'à Pékin pendant deux semaines sans nourriture

27 septembre 2011 |   Écrit par Huizi, une pratiquante de Falun Gong de la Province du Shandong

(Minghui.org)

Je viens de la Province du Shandong et j’ai commencé à pratiquer le Falun Dafa au printemps 1998.


Après que le Parti communiste chinois ait lancé la persécution contre le Falun Gong en juillet 1999, je me suis souvenue que j’étais une disciple du Maître et que je devais aller à Pékin faire appel en faveur de Dafa.


Ma famille était pauvre, j’ai alors décidéde me rendre à Pékin à pieds, avec seulement un peu plus de 20 yuans sur moi, ayant entendu qu’à tous les points de contrôle chacun devait marcher sur le portrait du Maître pour monter dans les transports publics. J’ai utilisé les transports publics près de chez moi pour avancer de quelques stations, mais j’en suis vite descendue car je n’avais plus d’argent.


J’ai commencé à marcher et j'ai attrapé des ampoules sous la plante des pieds, me causant une douleur cuisante. Je me tenais aux arbres et avançais d’un arbre à l'autre tout au long de la route. Mon karma de pensée me dérangeait aussi. J’ai alors récité le Fa (Loi ou Principe) de Maître. Maître a vu ma détermination et m’a aidée à éliminer ce karma de pensées.


Je n’étais jamais allée à Pékin et ne savais pas comment m’y rendre. Je savais seulement dans quelle direction je devais aller. Je pensais que tant que je suivais la route j’arriverai finalement là-bas. Je n'avais de nourriture que pour le premier jour. Pendant les deux semaines qui ont suivi, je n’ai rien mangé d’autre, et n’ai pas ressenti la faim. Occasionnellement, je demandais un verre d’eau lorsque j’avais soif.


Une section de la route était en travaux, et il y avait du calcaire sur les bas-côtés . Avec le souffle du vent, il y avait de la poudre de calcaire partout. C’était comme dans le désert. Avant la tombée de la nuit, je suis finalement sortie de cette zone. Le lendemain matin, lorsque je me suis réveillée, je ne pouvais plus ouvrir les yeux. C’était comme si j’avais de la colle dans les yeux. Je suis parvenue à enlever la poudre de calcaire de mes yeux. J’ai lavé mon visage dans une flaque d’eau, et j’ai immédiatement eu la sensation que mon visage me brûlait. J’ai compris que l’eau avait réactivé la poudre de calcaire. J’ai alors récité l’enseignement de Maître tout en marchant.


Bien que mes pas étaient lents, rétrospectivement, j'avais fait du chemin. J’avais une pensée claire: Maître, rien ne peut m’arrêter. Je dois atteindre Pékin.


Un soir, je suis arrivée dans une station-service près de l'autoroute. J’ai frappé à la porte. Un homme et une femme qui travaillaient là étaient à l’intérieur. Je les ai rassurés, «Ne vous inquiétez pas, je suis une pratiquante de Falun Gong.» Ils ont été surpris de me voir. La femme était sympathique. L’homme a entendu que j’étais pratiquante et m'a conseillé de retourner chez moi. Il a vu que je ne l’écoutais pas et il m’a dit, «L’hiver dernier la police a attrapé une pratiquante de Falun Gong, l'a menottée, giflée et l'a fait défiler dans les rues pour l’humilier. Elle était violette de froid. Si je passe un appel maintenant, la police sera ici dans dix minutes. Le croyez-vous?»


Je suis restée calme et lui ai dit, «je le crois! Mais vous ne le ferez pas!» «Pourquoi?» lui ai-je dit. «Parce que vous êtes une personne bonne!» «Vous avez tout-à-fait raison!» Il a souri et continué, «Nous avons ravitaillé en essence des camions de votre canton. Demain, vous pourrez rentrer avec eux.» J’ai souri et n’ai rien dit. La femme a dit, «Il n’y a rien d’autre à dire. Elle n’a même pas peur de la mort. Que pourrait-il lui arriver? Allons dormir!» L’homme avait une couverture et dormait sur un banc. La femme m’a donné une couverture neuve et placé le seul radiateur près de moi. Nous nous sommes endormis, allongés sur la table.


La femme m'a réveillée un peu plus tard, «Vous devriez y aller maintenant.» Je lui ai demandé de rester encore un peu. Environ une heure-et-demi plus tard, il y avait du brouillard, et on ne pouvait rien voir sur la route. J’ai dit à la dame qu’il était temps que je m’en aille.


Une autre fois, je suis arrivée devant une intersection de trois routes. Alors que je me demandais quel chemin prendre, j’ai vu un homme accroupi près de là. Je lui ai demandé le chemin. Il semblait amical. Je lui ai dit que j’étais une pratiquante de Falun Gong et que j’allais à Pékin pour faire appel en faveur de Dafa. Il m'a conseillé de retourner chez moi. Je lui ai dit, «J’ai tant marché. Je dois aller à Pékin.» Il a vu que j’étais déterminée et a dit, «Vous voulez vraiment y aller?» Je lui ai répondu que oui. Il m’a dit, «Alors, je vais vous montrer le chemin.» Il a dessiné un plan sur le sol, me montrant le chemin le plus rapide et qui demanderait le moins d’efforts. Je l’ai remercié.


Je dormais habituellement sous les ponts, ou près des meules de blé, des tas d'herbe, ou dans les toilettes. Je dormais la tête sur une brique, et j'étais réveillée par le froid après minuit, alors je continuais à marcher. Chaque fois que je commençais à marcher de nouveau, mes pieds me faisaient mal. La douleur diminuait seulement après avoir marché pendant un certain temps.


Un jour à l'aube, je regardais aux alentours tout en marchant. Ce que j'ai vu semblait être un petit village. Il y avait quelques magasins le long de la route. Soudain, j'ai vu une plaque sur une porte où on lisait: «N'ayez pas peur du test, la vraie couleur s'est manifestée.» Immédiatement, j'ai senti un courant de chaleur me traverser. J'ai hoché la tête: «Maître, je comprends!» Mes pieds ne me faisaient plus si mal. J'ai marché longtemps, les larmes aux yeux. Je n'étais pas seule. Je savais que Maître avait toujours été avec moi.


Un jour, alors que j'étais en train de marcher, deux personnes en vélo m'ont regardée en passant devant moi. Elles m'ont attendu un peu plus loin. Ces deux individus ne paraissaient pas être des gens biens. Ils m'on demandé: «Où allez-vous?» Je n'ai pas répondu et j'ai continué à marcher. Ils m'ont à nouveau attendu un peu plus loin. Alors que je me rapprochais d'eux ils ont dit: «Arrêtez de marcher. Vous n'avez pas d'argent pour prendre le train, n'est-ce pas? Pourquoi ne viendriez-vous pas dans notre village? Nous vous trouverons un moyen de gagner un peu d'argent avant que vous ne repreniez votre chemin.» Je leur ai dit, «Je n'ai pas d'argent. Je n'en ai pas besoin.» J'ai continué à marcher. Ils m'ont attendu une troisième fois et répété ce qu'ils venaient de me dire. Cette fois je leur ai dit, «Qu'essayez-vous de faire – en m'arrêtant sans cesse? Savez-vous qui je suis?» Ils se sont regardé l'un l'autre et ont dit «Non» J'ai dit, «Je pratique le Falun Gong!» Ils sont partis précipitamment avant que je n'ai eu la chance de leur dire quoi que ce soit d'autre.


Un après-midi, je me sentais fatiguée et je me suis endormie sur un banc de pierre sur une aire de repos située au milieu de l'autoroute. J'ai rêvé que j'étais en train de suivre quelqu'un dans un magasin de vêtements. Cette personne était grande et portait un costume et une cravate. Elle est rentrée dans le magasin et a dit à l'employé, «Une autre est ici. Prépares-en un pour elle, aussi.» J'ai regardé dans le magasin et j'ai vu des rangées de moines portant des robes rouges. Une fois réveillée et en reprenant la marche, j'ai repensé à mon rêve. J'ai vu une grande pancarte au milieu de l'aire de repos, «Un seul chemin permet de venir à bout de toute la souffrance.» Mes larmes ont coulé.


Deux semaines plus tard, le 16 mars, je suis finalement arrivée sur la Place Tiananmen. Des agents en civil m'ont mise dans un camion de police et emmenée, ainsi que d'autres pratiquants de différentes régions, au commissariat. Il y avait beaucoup de pratiquants—certains étaient âgés, certains étaient avec leurs enfants, nous étions comme une même famille, parce que nous étions tous les disciples de Maître!


Là-bas, un homme m'a demandé d’où je venais. Je lui ai répondu. Il a dit qu’il était du Bureau de Liaison de Pékin d’une ville du Shandong. Il était chargé de ramener dans le Shandong les pratiquants qui venaient à Pékin . Il m'a demandé comment j’étais venue. Je lui ai dit que j’étais venue à pieds et que je n’avais rien mangé depuis le deuxième jour après mon départ. Il m'a demandé pourquoi j’étais venue. Je lui ai dit que je voulais dire aux autorités que Falun Dafa est bon et qu’ils ne devraient pas persécuter le Falun Gong. Il a fait un signe d’approbation sans dire un mot.


Cette nuit-là, deux personnes du bureau représentatif de notre canton à Pékin m’ont emmenée dans leur dortoir et m'ont menottée à un tuyau de chauffage pendant la nuit. Par la suite, ils ont alerté notre comité de village. Un homme de notre village est arrivé. Je lui ai raconté la situation, et pourquoi j’étais venue à Pékin. Lui aussi a admiré mon courage. Il m’a emmenée dans notre commissariat de police local et a dit aux gens là-bas, «S’il vous plaît, traitez la bien. Elle a beaucoup souffert en chemin.» Puis je suis retournée chez moi.


Une fois rentrée à maison, j’ai vu un long poème sur la table, écrit par mon mari pendant que j’étais partie. Il avait écrit qu’en dix ans de mariage, sa femme avait travaillé dur, que c’était une femme formidable et une mère formidable. J'ai remis le poème à sa place avec l'esprit tranquille. Mon mari m'a demandé: «Pourquoi n’as-tu pas trouvé quelqu’un pour t’accompagner sur le trajet? Que se serait-il passé si quelqu’un avait abusé de toi?» Je lui ai souri et lui ai répondu «Ne t’inquiètes pas! Maître est avec moi!»


Avec mes fortes pensées droites, ma famille n’a plus tenté de me forcer à abandonner ma croyance en Dafa. En particulier après le miracle de ma survie durant deux semaines sans la moindre nourriture et en allant à pieds à Pékin pour faire appel en faveur de Dafa, mon mari a changé d' attitude vis-à-vis de Dafa. Il était fier de l’expérience de sa femme et la partageait avec fierté avec ses collègues de travail. Mon mari prenait alors des médicaments et des injections. Je lui ai montré le CD de l’auto-immolation de la Place Tiananmen. Il a compris la vérité et a dit à ses amis, «L’auto-immolation de la Place Tiananmen est un mensonge. Elle a été organisée par le Parti communiste chinois (PCC). Il y a une pratiquante de Falun Gong chez moi. Elle ne tuerait même pas une mouche — sans parler d’assassiner quelqu’un.» Six mois plus tard, il n'a plus pris de médicaments ni d’injections et est devenu chaque jour en meilleure santé. Il est finalement retourné travailler.


Telle sont mon expérience et mes réflexions sur mon chemin de cultivation. Rester sur notre chemin depuis le début de notre pratique jusqu’à aujourd’hui est déjà un miracle. Ces miracles viennent de Sifu et de Dafa.


S’il vous plait, veuillez signaler quoi que ce soit qui serait inapproprié.



Traduit de l'anglais