Falun Dafa Minghui.org www.minghui.org IMPRIMER

Yuan Hongying, une pratiquante de Falun Gong illégalement condamnée par le tribunal de Hongkou à Shanghai

25 novembre 2012 |   Écrit par un correspondant à Shanghai, Chine

(Minghui.org) Le 19 octobre 2012, à 10 h du matin, la Cour de Hongkou à Shanghai a ouvert le procès de la pratiquante de Falun Gong, Mme Yuan Hongying. Cette dame âgée qui s’occupe de sa petite-fille chez elle a été condamnée à trois ans et six mois de prison.

À 9 h, plusieurs voitures de police et des policiers en civil étaient déjà stationnés devant l’entrée du tribunal. Plusieurs policiers en civil prenaient des photos de toutes les personnes alentours. Certains avec des caméras de téléphone portable, d’autres avec des caméras normales ; certains étaient dans les voitures de police, tandis que d’autres montaient la garde dehors.

Quand la famille de Mme Yuan a essayé d’entrer dans le tribunal, les gardes les ont arrêtés, leur annonçant : « Notre direction nous a dit que seuls trois membres de la famille étaient autorisés à entrer. » Sa famille a demandé : « N’est-ce pas un procès public ? Pourquoi limitez-vous le nombre de gens ? » Les gardes leur ont également demandé de présenter un ordre de convocation de la Cour. Une fois entrés, on leur a dit de s’asseoir dans le fond de la salle, plutôt que devant. Neuf inconnus sont entrés et se sont assis sur les sièges devant. Un des membres de la famille a demandé : « C’est un procès pour quelqu’un de notre famille. Pourquoi les laisser s’asseoir devant ? Qui sont-ils ? » Un garde a répondu : « C’est un procès public. Ils se sont enregistrés les premiers pour y assister. » « Si c’est un procès public, alors pourquoi n’avez-vous pas autorisé toute notre famille à entrer ? Vous n’avez permis qu’à trois d’entre nous d’entrer. » Un garde les a alors tancés : « Vous voulez écouter (le procès) ? Si vous ne voulez pas écouter, alors sortez ! »

Durant le procès, le procureur a lu les « preuves » fabriquées. Il n’a pas réussi à présenter une seule preuve tangible à la cour, ni n’a présenté de témoin pour soutenir sa plaidoirie. Le procureur a déclaré que Mme Yuan avait « porté atteinte au maintien de l’ordre ». Son avocat l’a défendue : « Mme Yuan Hongying est une vieille dame avec un niveau élémentaire d’éducation et qui est tout juste capable d’écrire son nom. Elle a enduré beaucoup d’épreuves dans sa vie et souffert de nombreuses maladies. Grâce à la pratique du Falun Gong, elle a retrouvé un corps en bonne santé. Affirmer qu’elle 'porte atteinte au maintien de l’ordre' est faux. Elle n’a ni la capacité de le faire, ni l’intention non plus. De plus, ses actes n’ont causé aucun tort aux autres. De quoi est-elle coupable ? » L’avocat a aussi défendu le Falun Gong d’un point de vue juridique. Le juge a interrompu plusieurs fois la plaidoirie de l’avocat.

Le procès était simplement une formalité. Le juge a rapidement annoncé une condamnation à trois ans et demie de prison pour Mme Yuan.

Mme Yuan Hongying, 59 ans, est de Qiqihar dans la province du Heilongjiang. Elle a grandi dans un village de la province du Shandong. Sa famille était très pauvre et elle n’est jamais allée à l’école. Sa famille manquait souvent de nourriture, aussi pendant deux ans, elle est sortie avec d’autres pour mendier. Plus tard, on l’a nommée chef de l’organisation des femmes de son village. Elle prenait à son compte tout le travail difficile et ne demandait rien en retour. Cependant, cela l’a laissée avec de nombreuses maladies. Elle s’est mariée durant la période de la Révolution Culturelle (1966-1976). La famille de son mari était considérée comme « kulak », donc suffisamment riche pour détenir une ferme et engager des travailleurs, en conséquence, elle et son mari ont été souvent enlevés et dénoncés en public. Afin d’éviter les dénonciations sans fin, sa famille s’est échappée dans un village retiré à Qiqihar, où les températures très froides descendaient jusqu’à -40°C. Ils sont restés dans une vieille maison ayant beaucoup de trous. Elle a donné naissance à son fils dans cette maison, mais elle a développé davantage de maladies à cause des conditions de vie difficiles.

Lorsque son fils a grandi et que sa situation familiale a commencé à s’améliorer, sa santé a empiré. Elle a développé de l’asthme, une maladie cardiaque coronaire, des rhumatismes, une inflammation de la vessie et des tumeurs fibroïnes utérines. Ses jambes étaient extrêmement enflées. Elle a commencé à prendre des médicaments, mais avec une si mauvaise santé, elle est devenue de plus en plus irascible. Elle se disputait avec son mari et sa belle famille devant tous leurs voisins.

Un jour de 1997, grâce à un concours de circonstances particulières, Mme Yuan a commencé à pratiquer le Falun Gong. Elle a débuté en ne comprenant que quelques caractères chinois, mais en continuant d’étudier, elle a été capable de lire le livre Zhuan Falun en entier. En suivant les enseignements dans le livre et en vivant selon les principes d'Authenticité-Bienveillance-Tolérance, elle est devenue une personne différente et prenant en considération les autres. Ses maladies ont peu à peu disparu. Ses voisins étaient intrigués : « Pourquoi es-tu si heureuse ? Tu souris toute la journée ? » Voyant son changement d’attitude envers sa belle-famille, ses proches ont demandé à son fils : « Quelle pratique fait ta mère ? Comment a-t-elle pu changer à ce point ? Elle est devenue si agréable ! »

En 2003, Mme Yuan a été condamnée à deux ans de travaux forcés. Son mari a eu peur que sa mère (qui avait alors 83 ans) ne s’inquiète trop pour elle, et ne lui a pas dit la vérité. Cependant, sa mère continuait à parler de sa belle-fille et se demandait si elle avait des ennuis. À ce moment-là, son mari avait de l’ostéonécrose (mort des tissus osseux) dans une jambe. Il a subi une opération, mais il devait aussi s'occuper de sa mère. Sans l’aide de Mme Yuan, c’était très dur pour lui de supporter tout ce stress.

Mme Yuan a été arrêtée trois fois et placée dans un camp de travaux forcés une fois. Au camp de travaux forcés de Qiqihar, elle a été forcée de peindre des meubles. La peinture était si toxique que certaines personnes s’évanouissaient en peignant. Elle a été aussi forcée à faire du travail agricole, comme récolter du maïs. Elle a dû fabriquer des baguettes jetables, des gourdes en bois et des cure-dents, travaillant 14 à 15 heures par jour. Les gardiens menaçaient les détenus avec des extensions de peines s’ils ne terminaient pas leur travail. Des employés torturaient aussi les pratiquants qui refusaient d’abandonner leur croyance. Les gardiens contraignaient les familles des pratiquants à lire des déclarations qui calomniaient le Falun Dafa, sinon ils leur refusaient leur droit de visite.

Il y a quelques années, Mme Yuan est allée s’installer à Shanghai pour s’occuper de sa petite-fille afin d’aider sa belle-fille. Elle a été arrêtée le 9 mai 2012 par les policiers du poste de police de la Rue Guangzhong à l’intersection de la rue Zhongshan Nord et de la rue Baoxing Ouest. La police a alors illégalement fouillé sa maison et menacé sa famille. Sa famille est allée au poste de police pour demander à la voir, mais leurs demandes répétées ont toujours été rejetées. Ils ont engagé un avocat pour la représenter, mais même les requêtes de l’avocat pour rencontrer sa cliente restaient sans réponse. Les autorités policières cherchaient des excuses, affirmant que c’était parce qu’ils ne pouvaient pas confirmer sa relation avec son enfant, ou bien que la police n’avait pas demandé à sa famille d’engager un avocat pour Mme Yuan.

Traduit de l'anglais en Europe