(Minghui.org)
Par Zhen Jun
Cela
fait plus de 20 ans que l’armée chinoise sous le
contrôle du Parti communiste chinois (PCC) a ouvert le feu sur
les étudiants et les citoyens lors du massacre de la Place
Tienanmen le 4 juin 1989. Au cours des 20 dernières années,
elle ne s’est pas impliquée dans une guerre à
l’extérieur de la Chine et la force du maintien de la
paix envoyée à l’étranger n’est
qu’un bataillon d’ingénierie. Toutefois, les
forces militaires du régime communiste ont établi ces
dix dernières années un record mondial dans les
opérations transplantation d’organes.
L'actuel chef du Ministère de la santé du département général de la logistique, le major-général Zhang Yanling, qui a été au poste de Président de l’Université médicale militaire n°2, a ouvertement déclaré dans un communiqué publié sur Xinhua.net : "En 1978, il y avait seulement trois hôpitaux en mesure d'effectuer des greffes de rein dans l'ensemble des forces militaires . Maintenant, nous avons 40 hôpitaux capables de mener des transplantations d'organes de foie, reins, cœur, poumons et des transplantations multi-organes, ce qui représente un quart du nombre total des transplantations d'organes en Chine."
Selon l'Organisation Mondiale d'investigation sur la Persécution du Falun Gong (WOIPFG), sur les plus de 150 hôpitaux de l'armée en Chine, la plupart sont engagés dans les transplantations d'organes. En parcourant les sites Web de ces hôpitaux, on peut facilement voir que le nombre de transplantations d'organes effectué par les hôpitaux militaires est plutôt choquant et ces chiffres publiés ne sont que les chiffres officiellement sanctionnés. Autrement dit, ces chiffres ne sont que la pointe de l'iceberg. Le chiffre réel doit encore être révélé.
Dong Jiahong, Directeur du Département de chirurgie hépatobiliaire de l'Hôpital général de l'Armée de libération du peuple (ALP Hôpital 301), a été transféré à Pékin en 2006, après avoir dirigé une équipe de transplantation d'organes qui a effectué 700 greffes de foie en utilisant une nouvelle technologie chirurgicale à l’hôpital du sud-ouest de la troisième Université médicale militaire à Chongqing. Le département de chirurgie hépatobiliaire de l'hôpital du sud-ouest a été identifié en 2001 comme un laboratoire clé des forces militaires pour les greffes de foie. En 2005, cet hôpital a été approuvé par le département général de la logistique pour devenir un centre de transplantation d'organes de l'ALP, avec une capacité de procéder à six greffes de foie en même temps et un nombre total de 200 greffes de foie par an. Le centre aide et guide également 21 établissements médicaux dans les provinces de Jiangsu, Shandong, Guangdong, Shaanxi, le Henan, Yunnan, Sichuan, Xinjiang, Guizhou, Fujian, Guangxi pour leur développement dans le domaine des transplantations de foie. L'hôpital est également devenu un centre de formation pour l'enseignement de la technologie chirurgicale de transplantation du foie.
Dong Jiahong, Directeur du Département de chirurgie hépatobiliaire de l'hôpital général de l'armée de libération du peuple
L’Institut de Recherche de Transplants d’Organes de l’Hôpital de Changzheng, affilié à l’Université Médicale Militaire N°2, a été établi en décembre 2003 avec l’approbation du Département de Logistique générale de l’Armée de libération du peuple (ALP). Entre les 22 et 30 avril 2005, en neuf jours, l’Institut de Recherche a exécuté 16 transplantations de foie et 15 transplantations de reins. Comme s’en vante ses sites Internet : "Un nouveau record en terme de transplantations par unité de temps a été battu"
L’hôpital de L’ALP N° 452 est situé dans la Province du Sichuan. Dans le début des années 2000, l’hôpital était sous équipé et était en pénurie de médecins. L’hôpital était endetté à hauteur d’environ 10 millions de yuans, et considéré dans la localité comme un hôpital de niveau communal. En 2002, le chef de l’hôpital, Zhang Cong, a signé un agrément avec un entrepreneur local, qui a investi 8 millions de yuans dans l’hôpital pour y mener des transplantations de reins. Durant le temps de leur coopération, l’entrepreneur aurait donné 1,2 millions par an à l’hôpital et offert des services à titre gracieux à l’armée. Résultat, l’Hôpital N° 452 a exécuté 331 transplantations de reins, le classant N°1 de la Province du Sichuan. En 2007, après que l’hôpital ait réalisé un profit de 7 millions de yuans, il a racheté toutes les installations et propriétés de l’entrepreneur au prix de 4 millions de yuans. Ce qu’a fait l’Hôpital N° 452 a attiré l’attention du système de santé de l’ALP et de nombreux autres hôpitaux militaires lui ont emboîté le pas.
Zhang Cong, Zhang Cong, chef de l’hôpital N°452
Au regard des autres hôpitaux militaires, l’Hôpital Général de la Zone Militaire de Jinan est un hôpital de taille moyenne, et depuis 1978 il y a été pratiqué plus de 1 500 transplantations de reins. Depuis 1999, le nombre de transplantations de reins s’est accru de plus de 100 par an. L’Hôpital général de la Zone Militaire de Chengdu a exécuté, en cinq jours, huit transplantations de reins. Il y avait un article à la page B4 de la ‘Liaoxi Business Press’ du 23 mai 2006, intitulé :"Nobles but et aspiration d’un médecin militaire." On pouvait y lire que Chen Rongshan, Directeur et Chirurgien en chef du Centre de Chirurgie en Urologie de l’Hôpital N° 250 de l’ALP, avait durant ces dernières années... ";pratiqué plus de 568 transplantations de reins, avec un taux de réussite de 100 pour cent, et qu’environ 98 pour cent des patients ont vécu plus d’un an, ... ses compétences professionnelles l’ont placé n°1 dans le Liaoxi, et que de nombreux patients sont allés le voir pour un traitement, y compris des patients en provenance de Taïwan, de Singapour, de Corée du Sud et de Malaisie."
La guerre n’entraîne pas de greffes d’organes
Le rapport le plus détaillé de l’armée américaine sur les blessures en temps de guerre est le rapport WDMET, dans lequel, sont collectées des données sur les victimes. Parmi tous les cas, 37,2 pour cent souffraient de blessures à la tête, 36,4 pour cent de blessures à la poitrine, et seules 9,2 pour cent souffraient de blessures mortelles dans la région abdominale. Alors que l’armée américaine commençait à utiliser plus de gilets pare-balle en kevlar, le torse est plus protégé, et le taux de blessures aux membres non protégés s’est accru de façon importante. Les médecins de l’armée américaine sur les lignes de front, étaient principalement ceux spécialisés dans la chirurgie traumatique, la chirurgie générale et la chirurgie osseuse. Les chances de blessures fatales au foie dues aux armes à feu sur le champ de bataille n’étaient pas élevées.
L’armée américaine a été engagée au cours des 50 dernières années. Cependant, son Centre militaire médical Walter Reed, qui est le mieux équipé, n’a effectué qu’environ 30 greffes d’organes par an. Sur les 250 hôpitaux américains qui effectuent des greffes d’organes, seuls 8 sont affiliés avec un hôpital VA (soldats vétérans). De plus, ces hôpitaux doivent inviter des médecins locaux à effectuer les opérations de greffe ; les hôpitaux militaires ne fournissent que les installations. Ainsi, les greffes d’organes sont menées en coopération avec les hôpitaux importants tout proches. Par exemple, l’hôpital militaire américain de Portland a été le premier parmi les hôpitaux militaires américains à effecturer des greffes de foie. De 1989 à ce jour, il n’a effectué que 252 transplantations. Cependant, le département de chirurgie hépatobiliaire de l’hôpital du sud-ouest a réalisé plus de 200 greffes de foie en un an, équivalent au nombre total de greffes de foie effectuées dans un hôpital militaire américain de même niveau en 20 ans. De plus, Shi Bingyi, directeur du Centre de greffes d’organes à l’hôpital N° 2 affilié à l’Hôpital général de l’Armée de Libération du Peuple, a ces dernières années, effectué personnellement plus de 1580 greffes de reins et plus de 360 greffes de foie. En comparaison, le nombre total de greffes d’organes pratiquées dans le plus important hôpital militaire américain par an est loin d'arriver ne serait-ce qu'à approcher le nombre de transplantations d'organes effectuées par les forces armées en Chine.
Shi Bingyi, directeur du Centre de greffes d’organes à l’hôpital N° 2 affilié à l’hôpital général de l’Armée de Libération du Peuple
Pourquoi une armée qui n'est pas en guerre se livre-t-elle aux Transplantations d'Organes ?
Depuis les années 1980, les hôpitaux militaires chinois ont commencé à offrir des services à la société en général pour des honoraires et le but des hôpitaux militaires n'est plus "de maximiser l'effet", mais plutôt de "maximiser le profit. " Depuis les réformes sur le marché médical au début des années 1990, le service médical a été commercialisé et recherche aujourd'hui les profits. Pour les hôpitaux militaires, ce changement a ressemblé à une chute de pluie opportune, parce qu'offrir leurs services à l'interne n'aurait jamais résulté en profits. Il y avait toutefois de gros profits à faire en offrant des services à l'extérieur du monde militaire et rien pour les restreindre.
Dans un très court délai les hôpitaux militaires ont commencé à voir le traitement des soldats comme un fardeau et ils sont allés de ne pas offrir le plein traitement au début, à rejeter complètement le traitement des soldats. De plus, les hôpitaux militaires ALP se sont transformés à présent en "hôpitaux locaux standard" et "sanatoriums " pour les officiers de haut rang et ces hôpitaux sont passés depuis longtemps de "servir les soldats " à " servir les officiers" puis à "servir pour l'argent. "
Tous les hôpitaux militaires prennent les mêmes tarifs que les hôpitaux locaux et ils opèrent comme les hôpitaux locaux. Le revenu des traitements dans la plupart des hôpitaux militaires représente plus de la moitié du revenu total du traitement médical. En fait, les hôpitaux militaires fonctionnent aussi comme des hôpitaux locaux; les seules différences sont que les hôpitaux militaires sont complètement financés par le budget militaire et que le personnel est en uniforme et dirigé par le système militaire.
Les hôpitaux militaires ont vu que potentiellement d'énormes bénéfices pouvaient être faits dans les transplantations d'organe, donc ils ont développé les transplantations d'organe sans restreinte et se sont placés dans une position avantageuse en disposant d'une grande source d'organes, à laquelle les hôpitaux locaux ne pouvaient pas prétendre. Par exemple, un reporter du Réseau radio international Son de l'Espoir a contacté Li Honghui, le directeur du Centre de Transplantation de Rein de l'Hôpital Yuquan, l'Hôpital N° 2 Affilié de l'université Qinghua. Li Honghui a dit au reporter que parce qu'il y avait plus de sources d'organes dans la ville de Chengdu dans le Sichuan, il y avait été transféré pour tirer d'embarras les hôpitaux militaires locaux. Xu Yahong, qui a plus de 22 ans d'expérience de travail dans un hôpital de l'aviation de Chengdu, a dit avoir personnellement réalisé plus de 500 transplantations d'organe, à une moyenne de plus de 100 par an dans les deux ou trois dernières années. Il a aussi directement dit au reporter au téléphone qu'ils avaient utilisé des reins de pratiquants de Falun Gong.
Dong Jiahong, le Directeur du Département de Chirurgie Hépatobiliaire de l'Hôpital Général de l'ALP, a fait le calcul suivant lors d'une interview avec Xinhua.net : Si un patient cancéreux du foie subit une opération de retrait de son foie dans un des hôpitaux provinciaux de niveau trois A, le prix moyen pour une telle opération est de 20 000 à 30 000 yuans, mais le prix pour une transplantation de foie est de dix fois supérieur. Une transplantation de foie coûterait environ 200 000 yuans. En plus de cela, le patient aura besoin de prendre un médicament antirejet pour le reste de sa vie, qui coûterait 50 000 à 100 000 yuans par an. Par conséquent, les transplantation d'organes ne résultent pas seulement en d'énormes profits venant des opérations elles-mêmes, mais les patients devant prendre les médicaments anti-rejets pour le reste de leurs vies, les hôpitaux continuent à faire d'énormes bénéfices pour les années à venir. C'est tout à fait comme un compte de dépot bancaire vivant, qui reçoit l'intérêt chaque année.
Un rapport d'investigation indépendant par David Matas et David Kilgour a cité une information publiée par le site Internet du Centre de Transplantation d'Organe de la Section Clinique 309 de l'Hôpital Général ALP en avril 2002 : "Le Centre de Transplantation d'Organe est le département lucratif clé dans notre section. Le revenu brut en 2003 était de 16.07 millions d'yuans et de janvier à juin 2004 il était de 13.57 millions de yuans. Cette année (2004), nous nous attendons à ce que cela excède 30 millions de yuans." Quand la poursuite du profit a croisé les politiques de persécution (en particulier la persécution du Falun Gong), la profession unique de la transplantation d'organe a correspondu aux deux factures et s'est par conséquent développée très rapidement dans les hôpitaux militaires du régime communiste.
Traduit
de l'anglais en Europe