(Minghui.org) En juin 2012 la police de la localité a emmené la pratiquante de Falun Gong Mme Wan Jiuyun au Premier centre de détention pour femmes à Honghu où elle a été détenue pendant 51 jours. Elle a été menottée, torturée et battue. Voici le rapport personnel fait par Mme Wan sur la persécution dont elle a souffert dans le centre de détention.
Historique du cas
Le 5 juin 2012, Mme Wan Jiuyun (connue aussi sous le nom Mme Wan Dajiu, de la ville de Wuhan, province du Hubei), Mme Han, Mme Feng, Mme Lei Yongzhen et plusieurs autres pratiquantes ont été arrêtées illégalement et détenues pour avoir parlé du Falun Gong aux gens. Mme Han, Mme Feng et Mme Lei ont été libérées le soir-même, mais Mme Wan a été envoyée au Premier centre de détention pour femmes à Honghu.
Mme Wan a écrit deux lettres pendant qu'elle était au centre de détention, l'une au directeur du centre de détention et l'autre, une lettre ouverte, à la police de la ville de Honghu, en les exhortant à ne pas persécuter les pratiquants de Falun Gong. Peu de temps après la réception des lettres par les destinataires, Mme Wan a été libérée ainsi que trois autres pratiquantes. Mais, à ce moment-là, cela faisait déjà 51 jours qu'elle était détenue, maltraitée et torturée.
Compte-rendu partiel de l'expérience de Mme Wan au centre de détention
Le 13 juin 2012, pendant que je méditais, la détenue Zhan qui devait me surveiller m'a menacée en disant : « Tu ne vas quand même pas oser faire les exercices (de Falun Gong). Si tu ne t'arrêtes pas, je vais te faire menotter ». Je n'ai pas prêté attention à ses paroles, alors elle a appelé pour demander des menottes. Dès que les gardiennes sont arrivées, elles m'ont tirée en bas du lit et menotté les mains dans le dos. J'ai dit : « Vous n'êtes pas censé nous traiter de la sorte. Cette pratique (le Falun Gong) n'a pas de mauvais effet sur les autres et elle est bénéfique pour les personnes autour de nous. » Mais les gardiens ne m'ont pas prêté attention et l'un d'eux m'a frappée à la tête avec sa chaussure. Ils m'ont privée de sommeil et de l'accès à l'hygiène personnelle de base.
Le 16 juin 2012, j'avais les mains et les pieds enflés, ils m'ont donc enlevé les menottes. Un des gardiens m'a dit : « Tuer une ou deux personnes dans un centre de détention ne porte vraiment pas à conséquence. »
Les gardiens avaient peur que nous, les pratiquantes, nous fassions les exercices de Falun Gong, alors ils nous surveillaient tout le temps. Comme nous n'étions coupables d'aucun crime, nous avons refusé de porter l'uniforme de la prison et nous ne répondions pas quand on nous appelait par le numéro qui nous était assigné. À cause de cela, les gardiens et les détenues nous donnaient des coups de poings et des coups de pieds.
Une pratiquante de la localité s'est évanouie après avoir été menottée et battue. Nous avons essayé d'expliquer les faits concernant le Falun Gong aux gardiens et aux collaborateurs, mais ils ont refusé d'écouter.
Le matin du 23 juillet 2012, j'ai refusé de répondre quand on a appelé mon numéro lors de l'appel. La détenue Liu Yonghong m'a frappée quatre fois et la détenue Wang a continué à me frapper et à m'insulter. Le directeur du centre de détention, Deng, était témoin du tabassage, mais il a détourné les yeux. Dans le centre de détention, battre les pratiquantes était une chose habituelle. Le 27 juillet 2012, Liu Yonghong m'a frappée avec son livre.
Quand nous avons fait la grève de la faim pour protester de la persécution, on nous a injecté des substances inconnues. Nous étions également maltraitées si nous parlions entre nous.
J'ai dit aux gardiens : « Vous ne devriez pas traiter les pratiquantes comme ça parce que nous ne sommes pas des criminelles. Si vous traitez bien les pratiquantes, vous aurez un bon futur. »
Traduit de l'anglais en France