Falun Dafa Minghui.org www.minghui.org IMPRIMER

Travaux forcés dans les établissements pénitentiaires de Chine (photos)

28 janvier 2013 |   Écrit par un correspondant de Minghui de la ville de Shanghai, Chine

(Minghui.org) The Oregonian a récemment publié une lettre secrète, écrite par un détenu à l'infâme camp de travaux forcés de Masanjia en Chine, demandant de l'aide. La lettre était cachée dans un carton de décorations d'Halloween acheté par une personne aux États-Unis. L'information a suscité l'attention du public sur la parodie des travaux forcés sous les dictatures. En Chine, le travail d'esclave a été mis en place dans l'ensemble du système pénal, y compris les centres de détention, les camps de travaux forcés et les prisons. Cet article examine la situation des travaux forcés à Shanghai, faisant partie de la violation systématique des droits de l'homme en Chine aujourd'hui.

1. Les travaux forcés dans les centres de détention

Conformément à la loi chinoise, les personnes détenues dans les centres de détention sont des suspects ou des inculpés pour des infractions mineures. Comme ils n'ont pas été condamnés, légalement ils ne devraient pas être soumis à la « réforme par le travaux forcés ». Toutefois, les détenus dans les centres de détention ont été forcés d'effectuer de lourdes charges de travail. Il y a même un proverbe, « travailler à mort à Hongkou », qui se réfère aux intenses travaux forcés au centre de détention de Hongkou à Shanghai.

 

Boîte de chaussures de Red Dragonfly

Le Centre de détention de Baoshan à Shanghai, connu comme « centre de détention n°1 d'Extrême-Orient », est une institution où les travaux forcés sont imposés. Sa production comprend des boîtes pour les lentilles de contact, des paquets de gâteaux de lune, des manuels utilisés dans certains parcs à thème japonais, des boîtes à chaussures pour Red Dragonfly et des sacs pour le magasin de Jiuguang. Tous ces produits ont été faits par les détenus à l'étroit, dans des cellules fermées à clé. Les cellules sont remplies de fortes odeurs de colle utilisée dans la production. Les détenus sont contraints de travailler dans cet environnement plein d'air toxique et poussiéreux pendant plus de 12 heures par jour. Ils doivent manger leurs repas et utiliser les toilettes dans la même pièce.

Pourquoi les détenus qui ne sont pas reconnus coupables sont soumis au travaux forcés, en violation avec la loi chinoise ? En Chine, les centres de détention sont gérés par les postes de police, donc les ressources et le budget sont contrôlés par les postes de police. Grâce à l'utilisation des travaux forcés illégaux, qui ne nécessitent aucun investissement, les postes de police sont en mesure de générer des profits importants. Les détenus sont privés de la liberté et de tous les droits, y compris le droit d'être rémunérés pour leur travail. Souvent, ils sont physiquement maltraités parfois même tués, au gré des policiers.

2. Les travaux forcés dans les camps de travail

Les camps de travaux forcés ont été utilisés pour « rééduquer » les gens par le « travail ». Parce que les règlements considèrent les travaux forcés illégaux, le fait d'utiliser les travaux forcés pour le profit est inhumain.

 

Sous-vêtements de marque Trois armes à feu

 

Diodes

Par exemple, le camp de travaux forcés pour femmes de Shanghai fabrique des sous-vêtements Trois armes à feu (voir photo), des animaux rembourrés, des diodes, des chaînes de perles, des petites ampoules et d’autres articles. On trouve partout dans le camp des piles de matériaux et des boîtes de produits. Les détenus qui travaillent sur des machines à coudre sont obligés de travailler pendant plusieurs jours et nuits en permanence pour essayer de terminer leur lourde charge de travail. Les détenus se blessent souvent les doigts avec les aiguilles parce qu'ils sont surchargés de travail et épuisés. Toutefois, ils doivent continuer à travailler après un simple pansement de la plaie. Un autre produit, les diodes, exige des travailleurs qu'ils redressent les fils pour qu'ils soient complètement droit sur un coussin de caoutchouc de la taille d’une paume. Chaque détenu doit terminer sept kilos de diodes chaque jour. Les pratiquantes de Falun Gong, qui sont détenues au camp de travaux forcés pour femmes de Shanghai, sont des travailleurs primaires produisant des diodes. Beaucoup d'entre elles souffrent de tendinite, des doigts enflés et la peau éraflée. Si elles ne peuvent pas terminer leur charge de travail dans leur chambre à temps, elles doivent continuer à travailler dans les toilettes jusqu'à 2 h ou 3 h, et après seulement quelques heures de sommeil, elles sont réveillées pour continuer à travailler.

Le travail des détenus a apporté des bénéfices énormes pour le système de travaux forcés, les policiers et les gardes. En 2003, le camp de travaux forcés pour femmes de Shanghai a construit un 6e bâtiment, en plus de ses bâtiments existants, pour loger les détenus. Cela a permis d’emprisonner plus de personnes pour le travail d’esclave, afin d'augmenter leur industrie de l'« éducation à travers les travaux forcés ».

3. Les travaux forcés dans les prisons

Les prisons comptent les plus grandes usines à sueur en Chine et beaucoup d'entre elles ont des noms formels reflétant cette fonction. Par exemple, la prison de Deyang au Sichuan est appelée 95e Usine de la ville de Deyang, province du Sichuan ; la prison pour femmes de Shanxi est appelé l’Usine chimique de la province du Shanxi et la prison de Baoding (prison n°1 de la province du Hebei) est appelée l’Usine de tour du Hebei.

 

Étiquettes pour l'huile de poisson rouge

 

Coupons de KFC (pour le pliage)

 

Plaque pour prise de courant aigle

La prison pour femmes de Shanghai a fabriqué des vêtements, des chandails, des paquets pour lames Gillette, des paquets pour les cosmétiques Jiahua de Shanghai, des étiquettes pour l'huile de poisson rouge, des coupons pliés pour KFC et des plaques pour prise de courant aigle (voir photos ci-dessus). Des dizaines de pratiquantes de Falun Gong ont été emprisonnées dans la 5e section de la prison pour femmes de Shanghai et ont été contraintes de faire des noeuds pour les étiquettes pour l'huile de poisson rouge, jusqu'à 5 400 noeuds par jour. Tant de noeuds peut causer des saignements des doigts et les détenues devaient travailler la nuit pendant de longues périodes sous des lumières tamisées. Beaucoup de pratiquantes âgées de Falun Gong ont développé de l'hypertension en raison du travail difficile. La 5e division a ouvert un nouvel atelier de production des plaques pour prise de courant aigle en 2011. En raison du travail difficile et répétitif, beaucoup de détenues ont souffert de détérioration de la vue et de problèmes de santé en général.

Les travaux forcés sont le pilier économique du système pénitentiaire en Chine. Afin de légitimer leur programme, les prisons et les camps de travaux forcés ont créé le slogan « le travail nettoie les péchés ». Pour maximiser la production, les détenus sont obligés de manger, dormir, travailler et utiliser les toilettes dans la même chambre qui est souvent remplie de poussière et de vapeurs toxiques. Ils doivent finir de manger rapidement pour éviter d’être appelés « paresseux » et être pénalisés.

En résumé, les travaux forcés sont endémiques dans tout le système pénal en Chine. Beaucoup de produits, y compris des marques bien connues, faits par les pratiquants de Falun Gong et d'autres détenus, ont été exportés pour la vente partout dans le monde. En outre, en plus d'être obligés de faire du travail d’esclave, les pratiquants de Falun Gong ont été soumis à la torture dans les efforts visant à les obliger de renoncer à leur croyance. La lettre d'appel au secours du camp de travaux forcés de Masanjia est seulement le début d'exposer les travaux forcés cruels imposés sur les pratiquants de Falun Gong – des prisonniers de conscience, et d'autres dans le système de prison de la Chine communiste.

Nous demandons aux gens de conscience de boycotter les produits fabriqués par les travaux forcés.

Traduit de l’anglais au Canada